L’ex-premier ministre Edouard Philippe, a salué vendredi, dans son discours de départ de Matignon, le «processus fascinant» de décolonisation en cours en Nouvelle-Calédonie, dont la population va se prononcer le 4 octobre, lors d’un nouveau référendum, sur l’accession à la pleine souveraineté du territoire.
Traditionnellement traité par Matignon, depuis Michel Rocard, la Nouvelle-Calédonie qui arrive au terme d’un long processus de décolonisation entamé en 1988, est considérée comme un dossier sensible. «Je voudrais saluer particulièrement les forces politiques de Nouvelle-Calédonie», a dit Edouard Philippe, qui a passé de longues heures avec elles à Matignon, lors des comités de signataires de l’accord de Nouméa (1998), pour discuter de l’avenir de ce territoire.
«Le processus extraordinaire qui a été engagé en Nouvelle-Calédonie, bien avant ce gouvernement et poursuivi par beaucoup de Premiers ministres depuis Michel Rocard, est un processus fascinant, difficile, complexe, incertain encore, mais il faut rendre hommage à nos concitoyens du Pacifique qui oeuvrent pour essayer de trouver la bonne solution, les bonnes solutions, pour cette île incroyablement attachante», a-t-il expliqué au nouveau Premier ministre Jean Castex.
Ce dernier devra prendre en charge l’organisation du référendum du 4 novembre prochain, après le premier, qui s’est tenu le 4 novembre 2018 et a vu la victoire du «non» à l’indépendance (56,7%).
Edouard Philippe s’est rendu deux fois en Nouvelle-Calédonie, dont la première fois en décembre 2017, où il était venu s’immerger pendant quatre jours pleins. Il avait marqué les esprits en évoquant son «respect» et son «humilité devant une histoire qui nous oblige», et par le temps qu’il avait pris à l’écoute de chacun et à la compréhension de la culture kanak.
Par Le Figaro avec AFP
Étiquettes : Edouard Philippe, Nouvelle-Calédonie, référendum
Votre commentaire