La morgue de Pointe-Noire avant la Covid-19 était le reflet de la dégradation du système sanitaire congolais. Chaque jour, on assistait comme 20 à 30 corps y sortaient en direction des différents cimetières de la ville. Bizarrement, à l’arrivée du Coronavirus, le nombre des morts a drastiquement baissé, suscitant diverses interprétations dans la population. Les médecins tuaient-ils volontairement des malades en complicité avec les pompes funèbres ? C’est la question du million.
La ville de Pointe-Noire était devenue celle des veillées mortuaires, les gens se rivalisaient lors des obsèques et dans chaque ruelle, on comptait au moins une veillée. La mort n’était plus un tabou et ne surprenait personne. Les médecins des différents centres de santé tuaient même les malades.
Les samedis par exemple, on pouvait facilement compter 50 corps qui sortaient de la morgue de Pointe-Noire après un séjour obligatoire minimum d’une semaine. Mais, depuis la pandémie du coronavirus a fait son éruption, tout ce phénomène a pris fin subitement. Moins de veillées mortuaires dans la ville, les obsèques se font de plus en plus rares et les quelques décès sont attribués à cette pandémie.
Alors qu’est ce qui tuait tant les congolais avant ? Selon la majorité des citoyens de la ville, ce sont des médecins les véritables bourreaux de la population. Nombreux parmi eux ont des faux diplômes et ne devraient pas exercer en réalité. Des diagnostics ajoutés à un traitement inadapté ont provoqué de nombreux décès.
Avec le coronavirus, les malades ont fui les hôpitaux optant pour l’automédication et on assiste à une diminution de la mortalité.De la morgue de Pointe-Noire sortent actuellement entre 5 et 8 corps par jour au lieu des 20 d’avant.
Avec Sacer-infos par Stany Franck
Étiquettes : Congo, coronavirus, Morts, pointe noire
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