Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, décédé le 8 juillet, a été inhumé vendredi dans son fief de Korhogo, dans le nord du pays, au terme d’une semaine de deuil national.
« Le lion de Korhogo », comme le surnommaient ses partisans, a été enterré dans le caveau familial, dans l’intimité, selon une source proche de la famille. Auparavant s’est déroulée une prière funéraire à la grande mosquée de Korhogo, en présence du président Alassane Ouattara et de centaines de fidèles.
Parmi les personnalités à avoir fait le déplacement, également, le président togolais Faure Gnassingbé et le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini.
« Les obsèques d’un chef »
Le Premier ministre « était une référence, un exemple », a déclaré El Hadj Bambadji Bamba, un professeur venu assister à la cérémonie. « Aujourd’hui ce sont les obsèques d’un chef. Nous sommes venus en grand nombre. C’était essentiel d’être là. Après tout ce que cet homme là a fait pour notre pays, il était bon qu’on vienne lui exprimer notre reconnaissance. »
Amadou Gon Coulibaly était populaire à Korhogo, sa ville natale dont il a été longtemps député-maire. De l’avis général, il a beaucoup fait pour le développement de la métropole du Nord ivoirien et sa région du Pôro, pays du peuple sénoufo.
Le temps des funérailles terminé, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir, va devoir se trouver un nouveau champion pour défendre ses couleurs au scrutin présidentiel.
Alassane Ouattara avait exclu en mars de se représenter pour un troisième mandat, puis désigné Amadou Gon Coulibaly comme son successeur. La mort de ce dernier a bouleversé le jeu politique ivoirien, à trois mois et demi du scrutin présidentiel.
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