Coopération-Congo: l’Unesco entend accompagner l’École de peinture de Poto-Poto

La directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a annoncé lors de sa visite au sein de l’Ecole de peinture de Poto-Poto, le 14 octobre, que l’organisation onusienne va continuer de soutenir cet établissement pictural.

Photo 1 : le président des peintres de Poto-Poto donnant l’explication des toiles à la DG de l’Unesco lors de la visite guidée (crédit photo/ADIAC)

Reçue à son arrivée par le ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo, qui avait à ses côtés le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, et l’ambassadeur du Congo à l’Unesco, Henri Ossebi, la directrice générale de l’Unesco a bénéficié d’une visite guidée de la cour de l’école, en passant par le hall puis l’intérieur du bâtiment à l’architecture coloniale, décoré par les peintres de cette prestigieuse école, placés sous la présidence de Sylvestre Bongouandza.

Prenant la parole pour son mot de remerciement, le ministre de la Culture et des Arts a dit avec des mots justes à la directrice générale de l’Unesco que sa venue à Brazzaville pendant que l’humanité est confrontée à la pandémie du coronavirus est l’expression de sa volonté à accompagner le Congo à relever ses nombreux défis culturels.

Il a profité de l’occasion pour soulever un aspect qui tient à cœur les culturels des deux Congo. « Je saisi cette occasion solennelle pour vous rappeler que le dossier d’inscription de la rumba congolaise sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel a été déposé à l’Unesco le 26 mars de cette année. Ce dossier est porté par la République du Congo (RC) et la République démocratique du Congo (RDC), ceci grâce à vos équipes, grâce au bureau de Brazzaville (RC), grâce au bureau régional de l’Unesco qui se trouve à Yaoundé (Cameroun). Nous sommes poussés par l’obligation de léguer à l’humanité la rumba congolaise, mais nous comptons sur vous, sur le comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel. Nous sommes sûrs que la rumba qui est dans notre ADN sera inscrite sur cette liste », a déclaré Dieudonné Moyongo.

Dans son mot de circonstance, la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a tenu d’abord à rendre un hommage mérité à tous les pionniers qui ont donné une âme et une renommée mondiale à l’École de peinture de Poto-Poto. « Je voyage beaucoup grâce à l’Unesco et partout dans le monde on connait l’École de peinture de Poto-Poto. On la voit du Mont Marthe à Paris, on la voit à l’Unesco, on la voit à travers le monde, et cette expression, cette vision du monde qui vous ait si particulière, vous l’offrez à travers vos peintures, à travers vos créations artistiques », s’est-elle adressée aux peintres de cette célèbre école.

Audrey Azoulay, a reconnu tout de même que la période actuelle est particulièrement sévère avec la pandémie de Covid-19. Cependant, elle pense que s’il faut reconstruire un futur qui ait du sens, le besoin des artistes, leur vision s’impose. « On a besoin des jeunes, de former des jeunes artistes qui veulent s’exprimer, et donner leur les moyens de s’exprimer à travers les arts, et à travers la culture. C’est ce que fait cette école, c’est aussi ce que l’Unesco avait reconnu il y a 15 ans, à travers mes prédécesseurs. C’est ce que je suis venue aussi saluer aujourd’hui. Je vais vous dire que l’Unesco va continuer de soutenir l’École de peinture de Poto-Poto. Et nous allons voir très concrètement comment le faire pour continuer à vous accompagner. »

Répondant au ministre de la Culture et des arts sur le dossier de l’inscription de la rumba à la liste représentative du patrimoine culturelle immatérielle, la directrice générale de l’Unesco a souhaité elle aussi que ce dossier puisse aboutir parce que très symboliquement, ce serait une reconnaissance pour toute cette création aussi musicale. « Je suis très sensible aussi du fait que cette candidature soit portée des deux côtés du fleuve. C’est un très beau symbole, elle pourra d’ailleurs même aller au-delà, parce que la présence de la rumba se trouve dans bien d’autres pays », a-t-elle déclaré.

Enfin, félicitant les artistes, Audrey Azoulay a lancé un mouvement de soutien aux artistes à travers le monde pour attirer l’attention des pouvoirs publics, celle des sociétés sur le secteur de la culture, de la création. Les artistes, reconnait-elle, ont beaucoup souffert de la pandémie actuelle, dont les revenus ont très fortement chuté. Il faut soutenir la culture, l’éducation, car elles sont les bases d’une société solide pour demain, a-t-elle indiqué.

Notons que l’Ecole de peinture de Poto-Poto a été créée en 1951 par le Français Pierre Lods. Elle totalisera ses soixante-dix ans en 2021.

Avec Adiac-Congo par Bruno Okokana

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