
Alors que le bras de fer se durcit entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, le conseil d’État a estimé que des irrégularités dans l’élection du président de l’organisation patronale justifiaient son annulation.
Un nouveau scrutin « sera régulièrement organisé dans quinze jours à dater de la présente ordonnance », annonce la section du contentieux du conseil d’État, qui précise que l’élection se déroulera cette fois « à bulletin secret ».
Bulletins secrets
Dans sa décision, le conseil d’État ajoute aussi que « le greffe d’exécution du conseil d’État convoquera toutes les parties membres de la FEC concernés pour l’ouverture de dépôt des candidatures, [les] vérifications des conditions d’admission et [la] supervision desdites élections, conformément aux règles statutaires ».
Un processus qui a poussé Dieudonné Kasembo Nyembo à saisir le juge des référés du Conseil d’État. Dans sa plainte, l’associé gérant de la société Gecotrans SARL et président de la commission PME à la FEC demande que la Commission des sages ne puisse pas, préalablement au conseil d’administration, retenir un candidat unique au poste de président, et que le vote soit organisé à bulletins secrets pour garantir aux membres leur liberté de choix.
Une demande « recevable et fondée »
Outre ses protestations quant à la réélection d’Albert Yuma Mulimbi, le demandeur pointait aussi l’irrecevabilité de la candidature de son adversaire malheureux, Michel Tshefu, dont il avance qu’il « ne remplit pas les conditions d’ancienneté de dix ans ininterrompus de qualité de membre de la FEC ».
Des recommandations que le conseil d’État a visiblement suivi à la lettre, la requête de Dieudonné Kasembo étant déclarée recevable et fondée. La décision du conseil d’État a été sans surprise dénoncée par la FEC et plusieurs proches d’Albert Yuma qui ont dénoncé les « dérives d’une justice aux ordres ».
Avec Jeune Afrique par Stanis Bujakera Tshiamala – à Kinshasa
Étiquettes : Albert Yuma, Annulation, FEC, RDC
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