Canada-Québec: Le programme de régularisation des «anges gardiens» voit le jour

Le programme de régularisation des anges gardiens sera lancé le 14 décembre. Seules les personnes ayant déposé une demande d’asile avant le 13 mars (déboutées ou non depuis) et qui auront notamment travaillé dans un établissement de la santé dans les soins directs aux patients seront admissibles à la résidence permanente, en vertu d’une entente négociée cet été entre Ottawa et Québec.

Plusieurs manifestations réclamant un statut migratoire pour les demandeurs d’asile, dont les «anges gardiens», se sont tenues l’été dernier à Montréal.

© Valérian Mazataud Archives Le Devoir Plusieurs manifestations réclamant un statut migratoire pour les demandeurs d’asile, dont les «anges gardiens», se sont tenues l’été dernier à Montréal.

Il leur faudra avoir acquis au moins six mois d’expérience professionnelle à temps plein dans l’une des professions admissibles, en plus d’avoir travaillé pendant au moins 120 heures entre le 13 mars et le 14 août 2020 comme infirmière, préposée aux bénéficiaires, aides de maintien à domicile ou encore comme coordonnateurs et superviseurs de soins infirmiers.

Les demandeurs d’asile devront également satisfaire une liste de critères déterminés par les ministères de l’Immigration des deux paliers de gouvernement.

De plus, les époux ou conjoints de faits pourront être inclus dans la demande de résidence permanente, a annoncé le fédéral. « Comme il est possible que des demandeurs d’asile aient contracté la COVID-19 et succombé à cette maladie, les époux ou conjoints de fait de ces personnes qui se trouvent actuellement au Canada et sont arrivées avant le 14 août 2020 pourraient également se voir octroyer la résidence permanente », a fait savoir le ministère canadien de l’Immigration par communiqué.

Annoncée en août, l’entente avait été jugée trop restrictive par certains qui auraient voulu la voir s’élargir à toutes les personnes ayant travaillé dans les établissements de santé, comme les agents de sécurité ou les préposés à l’entretien . La Coalition pour la régularisation des statuts a mené une série d’actions publiques pour dénoncer l’injustice d’exclure du programme les demandeurs d’asile ayant été exposés aux mêmes risques que leurs collègues qui ont travaillé aux soins directs aux patients.

Le gouvernement fédéral s’est toujours dit ouvert à un élargissement du programme. Le premier ministre du Québec, François Legault, avait pour sa part laissé entendre il y a un mois qu’il pourrait vouloir négocier à nouveau, mais la porte avait aussitôt été refermée par sa ministre de l’Immigration, Nadine Girault.

Avec Le Devoir par Lisa-Marie Gervais

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