COVID-19 : prêter son corps à la science pour un vaccin 100 % canadien

À l’heure où la vaccination contre le coronavirus connaît un ralentissement, une soixantaine de personnes âgées de 18 à 65 ans participent à des essais cliniques pour un vaccin entièrement canadien. Une expérience qui vaut son pesant d’or au dire de certains volontaires.

Le vaccin PTX-COVID19-B a été créé à Toronto par l'entreprise canadienne Providence Therapeutics.

© John Cairns/Associated Press Le vaccin PTX-COVID19-B a été créé à Toronto par l’entreprise canadienne Providence Therapeutics.

«Je me suis réveillée ce jour-là et j’étais prête», se rappelle Wendy Oldfield. L’instructrice de conditionnement physique a reçu sa première dose du vaccin PTX-COVID19-B la semaine dernière dans un laboratoire d’Etobicoke.

L’entreprise de recherche médicale canadienne Providence Therapeutics mène la première phase d’essais cliniques sur des humains de son vaccin contre la COVID-19.

Wendy Oldfield a reçu sa première dose du vaccin PTX-COVID19-B le 20 janvier dernier.

© CBC/Radio-Canda Wendy Oldfield a reçu sa première dose du vaccin PTX-COVID19-B le 20 janvier dernier.

Mme Oldfield n’a pas hésité une seconde avant d’offrir son corps à la science. «J’ai toujours été de nature à aider», dit-elle. «Si je peux faire quelque chose pour empêcher que d’autres personnes tombent malades ou meurent de la COVID-19, je suis partante et heureuse de le faire.»

Après avoir reçu sa première dose du vaccin canadien, la dame de 53 ans a aussitôt demandé à ce que l’on prenne son bras en photo. «Je voulais immortaliser ce moment historique», raconte-t-elle.

Elle le présente désormais comme le symbole de sa contribution à la lutte contre la COVID-19.

Wendy Oldfield pointe fièrement son bras droit à l'endroit où elle a reçu sa première dose du vaccin.

© CBC/Radio-Canda Wendy Oldfield pointe fièrement son bras droit à l’endroit où elle a reçu sa première dose du vaccin.

Le PTX-COVID19-B nécessite l’administration de deux doses à 28 jours d’intervalle, explique le Dr Piyush Patel, chef du service médical à Providence Therapeutics. «Par la suite, nous observons les participants et assurons un suivi clinique toutes les quelques semaines.»

Bien qu’emballée par cette aventure canadienne, Mme Oldfield ne sait pas si une dose du vaccin lui a bel et bien été administrée. Les trois quarts des participants se font inoculer le vaccin de Providence Therapeutics. Les autres toutefois reçoivent un placebo.

PTX-COVID19-B est un vaccin à ARN messager, comme celui développé par la pharmaceutique américaine Moderna.

© Avec l’autorisation de Providence Therapeutics PTX-COVID19-B est un vaccin à ARN messager, comme celui développé par la pharmaceutique américaine Moderna.

«J’espère ne pas avoir reçu le placebo», mentionne la participante avec un sourire en coin. «Mais je sais que peu importe, [ma contribution] aidera à vacciner d’autres personnes à l’avenir.»

Mme Oldfield recevra une seconde dose du vaccin dans trois semaines. Entre-temps, elle se porte à merveille. «Je me sens bien et j’ai beaucoup d’espoir», insiste-t-elle.

Son enthousiasme résonne dans tout le laboratoire. Tout comme elle, le Dr Patel croit que la mise au point d’un vaccin canadien permettrait d’accélérer grandement l’immunisation au pays.

«Nous sommes actuellement à la merci d’une tierce partie […] et n’aurions jamais dû être dans cette situation», souligne-t-il. «Il est important que le Canada dispose de son propre approvisionnement intérieur contrôlé par des Canadiens.»

Par Thalia D’Aragon-Giguère avec les informations de Chris Glover de CBC

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