Congo : entrants, sortants, promus … Les clés du gouvernement Sassou IV

Denis Sassou Nguesso, en mai 2015.

Le président congolais Denis Sassou Nguesso a nommé un nouveau gouvernement dans lequel son fils fait son entrée et qui comptera par ailleurs un membre de la principale formation d’opposition, a-t-on appris dans la nuit de samedi à dimanche.

La nouvelle équipe compte 36 membres, dont quatre ministres d’État et huit femmes, selon un décret lu à la télévision publique. Parmi les onze personnalités qui font leur entrée dans ce gouvernement figure Denis Christel Sassou Nguesso, 46 ans, fils du président, qui prend le portefeuille fraîchement créé de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé.

Même si ce dernier ne figure qu’à la 22ème place du gouvernement dans l’ordre protocolaire, son entrée est un marqueur dont l’évolution sera suivie de près par les Congolais.

Honoré Sayi devient quant à lui ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique. Cet enseignant en philosophie était jusque-là président du groupe parlementaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), première formation d’opposition. Au ministère des Finances et du Budget, Calixte Nganongo, dont la santé était fragile depuis un AVC subi il y a un an, cède la place à Rigobert Roger Andely, un cadre de banque, originaire de la région de la Cuvette (Nord) et qui avait déjà occupé ce poste entre 2002 et 2005.

Sept personnalités remerciées

Sept personnalités ont été remerciées, au nombre desquelles Henri Djombo, ministre sans discontinuer depuis 1997, Gilbert Ondongo, membre du gouvernement depuis 19 ans et considéré jusque-là comme l’intouchable baron de l’économie congolaise, et Yvonne Adélaïde Mougany, ministre depuis 2002.

Certains voient leur portefeuille diminuer en importance, comme Raymond-Zéphirin Mboulou, qui perd l’Administration territoriale mais conserve la Sécurité et l’ordre public, ou Jacqueline Lydia Mikolo, qui quitte la Santé et la Promotion de la femme pour les PME et l’Artisanat.

D’autres enfin voient leurs attributions confortées et leur rang monter de quelques crans, à l’instar d’Ingrid Ebouka-Babackas (Économie, Plan et Intégration régionale), Arlette Soudan-Nonault (Environnement, Développement durable et Bassin du Congo), ou encore le gendre du président Sassou Nguesso, Hugues Ngouélondélé, qui cumule désormais les Sports, la Jeunesse, la Formation qualifiante et l’Emploi.

La nouvelle équipe gouvernementale, la toute première du quatrième mandat de Denis Sassou Nguesso, est dirigée par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, qui a reçu pour consigne de la mettre au travail « sans délai ».

Par Jeune Afrique avec AFP

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