L’ancien ministre socialiste s’est déclaré candidat à la présidentielle de 2022. Il se présentera sous la bannière « La Remontada de la France ».

Le suspense a assez duré ! L’ancien ministre socialiste à la fibre économique – au sein des gouvernements Ayrault (2012-2014) et Valls (2014) – Arnaud Montebourg a déclaré ce samedi 4 septembre depuis sa ville natale de Clamecy (Nièvre), sa candidature à l’élection présidentielle, proposant aux Français une « remontada industrielle », démocratique et écologique entre 2022 et 2027. « C’est pour cette tâche difficile mais magnifique, audacieuse mais nécessaire et pour cette tâche seulement que j’ai décidé de présenter aujourd’hui aux Français ma candidature à la présidence de la République », a clamé l’entrepreneur de 58 ans devant plusieurs centaines de partisans réunis dans la mairie de Clamecy, ainsi que sur les réseaux sociaux.
Qu’est-ce que « La Remontada » ?
Le candidat malheureux aux primaires socialistes de 2012 et 2017, et actuel entrepreneur dans l’agroalimentaire, a expliqué que le slogan de sa campagne – « La Remontada (remontée en espagnol, NDLR) de la France » – comprenait la lutte contre la mondialisation néolibérale ainsi que la réindustralisation du pays.
Pour ce faire, l’homme politique veut notamment agir sur l’économie locale : reconstruire « les fleurons industriels disparus dans les secteurs du futur », recréer de l’emploi, revaloriser les salaires et encore faire bénéficier à tous les salariés du privé des profits générés par leur entreprise. Mais aussi, faire de cette économie, un véritable enjeu environnemental : investir dans l’après-pétrole, rendre les régions rurales de nouveau attractives et encore, mettre à disposition les quelque 1 million de biens immobiliers, qui y sont vacants, pour les citoyens désireux de quitter les grandes métropoles. « L’ensemble de ces transformations que je propose pourront s’appeler VIe République » et viseront à combattre « les injustices », termine-t-il.
Malgré l’absence d’appui d’un autre parti politique, Arnaud Montebourg a confié « éprouver de la légitimité à porter au pouvoir » les « idées, combats et projets (qu’il dit avoir) portés dans le passé » et aujourd’hui devenus, selon lui, « le centre de gravité des convictions des Français ». Sa candidature vient ainsi s’ajouter à de nombreuses autres à gauche, de l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon à celle, probable, de la socialiste Anne Hidalgo, en passant par le candidat issu de la primaire écologiste (Delphine Bato, Sandrine Rousseau, Yannick Jadot, Eric Piolle et Jean-Marc Governatori).
Par Le Point avec AFP
Étiquettes : Arnaud Montebourg, Élysée, Clamecy, FRANCE, Présidentielle
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