L’ex-candidate à la présidentielle échoue dans sa tentative d’être élue sénatrice des Français de l’étranger. Elle ne recueille que 2 % des suffrages.

Sa candidature ne passait pas très bien parmi les sénateurs. Ségolène Royal avait entrepris depuis plusieurs mois d’être candidate à l’un des six sièges de sénateur représentant les Français à l’étranger. Elle l’avait fait à sa manière, sans ambages, appelant les sénateurs du groupe socialiste au Palais du Luxembourg pour tenter d’obtenir leur appui. La finaliste de l’élection présidentielle de 2007 avait même repris sa carte du Parti socialiste, comme pour s’assurer un appui supplémentaire. Tant pis si elle s’était rapprochée d’Emmanuel Macron en 2007, avant de reprendre ses distances, au moment où elle a été évincée de son poste d’ambassadrice des pôles. Ses efforts, en tout cas, auront été vains. Elle arrive en dernière position des candidats à l’élection au Sénat, ne recueillant que 11 voix sur 533 inscrits…
« Parachutage »
Christophe-André Frassa, le candidat LR, obtient le plus grand nombre de voix (105), suivi de Jean-Pierre Bansard (95) et de Samantha Cazebonne (LREM). Les trois autres sièges ont été attribués à Olivier Cadic, Mélanie Vogel et Yan Chantrel. C’est ce dernier que le Parti socialiste avait choisi de soutenir, plutôt que Ségolène Royal. Les électeurs trouvaient en effet que, même si l’ex-ministre de l’Écologie est née à Dakar, elle ne connaissait qu’imparfaitement les conditions des Français habitant à l’étranger.
« Le parachutage a toujours été rejeté », expliquait il y a quelques semaines la sénatrice Hélène Conway-Mouret, ancienne ministre. « La liste de Yan Chantrel nous semblait être plus conforme à la direction que l’on souhaite prendre », avait de son côté expliqué Corinne Narassiguin, porte-parole du PS. L’échec pour Ségolène Royal, qui misait beaucoup sur cette élection, est sévère. Avec seulement 2,07 % des voix, elle fait même moins bien qu’une autre liste dissidente du PS, emmenée par Laure Pallez…
Avec Le Point par Michel Revol
Étiquettes : Défaite, FRANCE, Ségolène Royal, Sénat, sénatoriales
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