La journée en mémoire de l’enseignant s’est déroulée dans le calme dans les écoles, hormis « quelques incidents », a indiqué Jean-Michel Blanquer sur RTL.
Il y a un an, jour pour jour, Samuel Paty était sauvagement assassiné devant son collège de Conflans-Sainte-Honorine. À la veille de l’anniversaire de sa mort, des commémorations ont été organisées dans tous les établissements scolaires de France, en mémoire de l’enseignant. D’après Jean-Michel Blanquer, cette journée de recueillement s’est déroulée « dans un grand calme ». « Il y a eu quelques incidents, on en a recensé 98. C’est beaucoup moins que ce qu’il y a eu quand il y a eu des attentats précédemment », a fait savoir le ministre de l’Éducation nationale au micro de RTL, ce samedi 16 octobre.
Parmi ces signalements, l’Éducation nationale recense sept « menaces » individuelles ou collectives De l’aveu de l’ancien recteur, ces incidents ont pu être « de très petites choses ». « Il ne faut pas généraliser. Parfois, ce sont des propos à l’emporte-pièce, nous les prenons au sérieux », a assuré Jean-Michel Blanquer, précisant que les établissements scolaires avaient fait preuve « d’unité et de dignité ». Sur France 2, le ministre avait également évoqué dans la matinée « des interruptions pendant les hommages, un élève qui dit n’importe quoi ou un élève qui est menaçant ». « Tout ceci reste des cas très isolés et que nous traitons, il y a un suivi », a-t-il précisé.
Une vigilance totale
Des millions d’élèves en France ont célébré la mémoire du professeur d’histoire-géographie, à travers une minute de silence, un chant, un débat sur la liberté d’expression. Jean-Michel Blanquer avait prévenu qu’en cas de perturbations lors des hommages, les concernés seraient « sanctionnés ». La veille, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait appelé les préfets à une « vigilance totale » lors de cet hommage, et plus particulièrement « dans et aux abords des établissements scolaires ».
Le 16 octobre 2020, Samuel Paty avait été poignardé puis décapité à Éragny-sur-Oise (Val-d’Oise), à quelques centaines de mètres de son collège de Conflans-Sainte-Honorine. Le jeune assassin de 18 ans, un réfugié russe d’origine tchétchène, lui reprochait d’avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Il avait été tué peu de temps après par la police. Avant son passage à l’acte, il avait pris connaissance de la polémique autour des caricatures avec une vidéo sur Internet de Brahim Chnina, père d’une collégienne. L’adolescente, visée par une exclusion pour indiscipline, avait menti à son père : elle avait assuré avoir été sanctionnée pour s’être élevée contre la demande de Samuel Paty faite aux élèves musulmans, selon elle, de se signaler lors de ce cours.
Par Le Point avec AFP
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