Proche allié de Donald Trump, l’ex-conseiller est poursuivi pour avoir refusé de témoigner dans l’affaire de l’assaut des partisans de l’ancien président.

Steve Bannon, proche allié de Donald Trump, s’est rendu à la police de Washington, lundi 15 novembre dans la matinée. L’ex-conseiller de 67 ans a été inculpé « d’entrave aux prérogatives d’enquête du Congrès » sur l’attaque contre le Capitole, le 6 janvier 2021.
Pour l’heure, Steve Bannon est poursuivi pour avoir refusé de témoigner et de transmettre des documents à la commission spéciale de la Chambre des représentants qui enquête sur le rôle de l’ex-président républicain dans l’assaut de ses partisans. « Nous combattons le régime Biden tous les jours », a-t-il déclaré à la presse à son arrivée devant les locaux du FBI à Washington. « Je veux que vous restiez concentrés sur le message », a-t-il ajouté à l’adresse des partisans de l’ex-président, estimant que « tout ceci, c’est du bruit ».
Entre 30 jours et un an de prison
Steve Bannon devrait être présenté à un juge fédéral dans la journée. Il encourt entre 30 jours et un an de prison pour chaque chef d’inculpation. Malgré sa convocation à la mi-octobre, il ne s’était pas présenté devant les élus en invoquant le droit des présidents à garder certains documents et discussions confidentiels.
Conseiller discret, mais très influent, il avait joué un rôle crucial dans l’élection de Donald Trump en donnant un virage résolument populiste à la campagne du milliardaire républicain en 2016, avant d’être poussé vers la sortie l’année suivante. Il n’exerçait aucune fonction officielle le 6 janvier, mais semble avoir parlé de la manifestation avec le président au cours des jours précédents, selon la commission d’enquête.
Cette inculpation, « un message clair »
La commission, qui a déjà entendu plus de 150 témoins, a lancé la semaine dernière de nouvelles assignations contre des proches du milliardaire républicain, dont son ancienne porte-parole à la Maison-Blanche Kayleigh McEnany ou son conseiller Stephen Miller. L’inculpation de Steve Bannon est selon la commission « un message clair » sur les risques encourus pour tous ceux qui refuseraient de coopérer avec les élus.
Un autre proche de Donald Trump, son ancien chef de cabinet Mark Meadows, a également snobé vendredi une citation à comparaître devant la commission. Le 6 janvier, des milliers de partisans de Donald Trump s’étaient réunis à Washington au moment où le Congrès certifiait la victoire de Joe Biden. L’ancien magnat de l’immobilier s’était adressé à la foule, martelant, sans fondement, que l’élection lui avait été « volée ». Plusieurs centaines de manifestants s’étaient alors lancés à l’assaut du temple de la démocratie américaine, semant le chaos et la violence jusque dans l’hémicycle.
Par Le Point avec AFP
Étiquettes : Capitole, Etats-Unis, Police, Poursuite, Steve Bannon
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