En Colombie-Britannique, des milliers de personnes ont dû être évacuées, lundi 15 novembre, en raison des glissements de terrain et des inondations.

Des pluies torrentielles ont provoqué des inondations et des glissements de terrain, lundi 15 novembre, dans plusieurs villes de la Colombie-Britannique, dans l’ouest du Canada. « Après des pluies abondantes, des glissements de terrain et inondations ont touché diverses routes à l’intérieur des terres de Colombie-Britannique », a ainsi tweeté le ministère des Transports et des Infrastructures de la province dans la nuit de dimanche à lundi. Au moins une personne est décédée et des milliers d’autres ont été évacuées, ont indiqué mardi 16 novembre les autorités locales.
« Le corps d’une femme a été retrouvé dans un glissement de terrain qui s’est produit sur l’autoroute 99, près de Lillooet (à 250 km au nord de Vancouver, nldr) lundi matin et les recherches se poursuivent aujourd’hui », a annoncé la Gendarmerie Royale du Canada, la police fédérale, dans un communiqué. « Le nombre total de personnes et de véhicules portés disparus n’a pas été confirmé », ont précisé les autorités.
Certains endroits ont reçu 95 % de leurs précipitations mensuelles en 24h
Lundi, les quelque 7 000 habitants de la ville de Merritt, située à 300 km au nord-est de Vancouver, ont été évacués. « Nous nous attendons à ce que cet ordre d’évacuation reste en place pendant probablement plus d’une semaine », a indiqué mardi la municipalité, dans un communiqué. « Les inondations continuent de causer des dangers et des dommages importants », a-t-elle souligné.
Elles ont conduit à l’interruption de « tous les services ferroviaires en provenance et à destination du port de Vancouver », a indiqué à l’AFP Matti Polychronis, une porte-parole. Selon les images retransmises par les télévisions canadiennes, la pluie avait cessé mais de nombreuses routes restaient fermées et des villes étaient toujours inondées après que la vallée du Fraser a recensé jusqu’à 250 mm de précipitations lundi.
« À Hope (à une centaine de kilomètres à l’est de Vancouver, ndlr), on a vu 174 mm en 24 heures dimanche et 250 mm sur les 48 heures, du jamais vu dans cette station-là dans toute son histoire », a souligné auprès de l’AFP Armel Castellan, météorologue chez Environnement Canada. Certains endroits ont reçu à peu près 95 % de leurs précipitations mensuelles en 24h, selon cet expert.
Des événements liés « au changement climatique »
« Je n’ai aucun doute que ces événements sont liés au changement climatique, ils sont sans précédent par nature », a estimé Mike Farnworth, le ministre provincial de la Sécurité publique, dans un point presse, quelques mois après que de nombreux feux de forêts ont ravagé la Colombie-Britannique.
De nombreux districts étaient aussi évacués, dont 1 100 personnes se trouvant dans des secteurs de la ville d’Abbotsford, à quelques dizaines de kilomètres de Vancouver. « Cela me brise le cœur de voir ce qui arrive à notre ville », a regretté Henry Braun, le maire de cette ville d’environ 150 000 habitants située à la frontière canado-américaine.
L’édile a expliqué que les inondations étaient notamment dues à la crue de la rivière Nooksack, aux États-Unis. « C’est le pire que j’ai vu depuis que j’ai immigré ici en septembre 1953 », a-t-il déploré lors d’un point presse.
Environ 9 000 personnes se trouvaient également toujours sans électricité, selon une mise à jour de l’entreprise BC Hydro. « Nous sommes très préoccupés par la situation en Colombie-Britannique », a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau mardi. « Nous allons être là avec toutes les ressources dont la Colombie-Britannique pourrait avoir besoin », a-t-il ajouté.
Avec Le Point avec AFP
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novembre 17, 2021 à 10:11 |
Un avertissement du plan environnemental