Canada-Québec: Fini le masque en classe pour les élèves après la relâche

Le masque ne sera plus obligatoire en classe au retour de la relâche, a annoncé le gouvernement mardi, ce qui marquera la première étape d’un plan de retrait du couvre-visage dans la société en général.Pour contenir les risques, le masque demeurera obligatoire dans les aires communes des écoles, lors des déplacements des élèves et dans les transports scolaires.© Paul Chiasson La Presse canadienne Pour contenir les risques, le masque demeurera obligatoire dans les aires communes des écoles, lors des déplacements des élèves et dans les transports scolaires.

À compter du 7 mars, les élèves du primaire et du secondaire n’auront donc plus à porter le masque en classe.

« C’est une très, très bonne nouvelle », s’est réjoui le ministre de la Santé, Christian Dubé, à son arrivée à l’Assemblée nationale. Il a ajouté que le directeur national de santé publique par intérim, Luc Boileau, allait annoncer « dans les prochaines semaines » un « plan de retrait du masque par étapes ».

La première phase de ce plan touche donc les écoles. « Mais ce qu’on lui a demandé, c’est de nous dire comment il voit les différentes étapes, parce qu’enlever un masque aux enfants en classe et l’enlever dans les transports en commun, ce sont deux choses différentes », a souligné l’élu.

La Santé publique a formulé sa recommandation sur le masque au primaire et au secondaire lundi soir, lors de la réunion de la cellule de crise à propos de la COVID-19. Le Dr Boileau doit fournir davantage de détails à ce sujet mercredi, dans un point de presse qui aura lieu à Montréal.

Des calendriers différents

À Montréal, en Outaouais, en Abitibi, au Saguenay–Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord, la date du 7 mars coïncide avec le retour de la relâche. À Laval, à Québec, dans le Bas-du-Fleuve et en Chaudière-Appalaches, la pause arrive une semaine plus tard. Le port du masque n’y sera donc plus exigé à compter du 14 mars.

« Pourquoi ne pas avoir attendu une semaine de plus pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’effet de contamination dû aux activités pendant cette période ? » a demandé la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) dans un communiqué. Le syndicat s’est dit inquiet pour « la stabilité du réseau de l’éducation », non sans rappeler que la décision « n’est pas sans risque » pour le personnel immunodéprimé ou les employées enceintes, par exemple.

Le ministre Dubé a répondu aux questions sur l’échéancier en rappelant que le nombre de cas quotidiens de COVID-19 avait chuté depuis un mois. « On s’attend à une petite remontée [des cas] », a-t-il néanmoins reconnu. Sauf que les enfants sont moins à risque d’être hospitalisés et les adultes, à qui ils peuvent transmettre le virus, « sont vaccinés ou l’ont déjà attrapé », a-t-il ajouté.

Pour contenir les risques, le masque demeurera obligatoire dans les aires communes des écoles, lors des déplacements des élèves et dans les transports scolaires.

« J’espère qu’on pourra [annoncer] d’autres allègements, mais je pense que déjà, les élèves vont être satisfaits », a déclaré le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge. « Dans la classe, c’est différent. [Les élèves] sont assis, ils sont à leur place. Dans les aires communes, ils se croisent avec différents groupes. On y va graduellement, de manière modérée », a-t-il ajouté.

Les étudiants des niveaux collégial et universitaire devront quant à eux s’en tenir aux règles actuellement en vigueur. « Moi, je pense qu’on peut vraiment espérer un allègement, mais on ne sait pas quand. On l’espère », a souhaité la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann. Elle a rappelé que les taux de vaccination étaient « très élevés » chez les étudiants.

L’état d’urgence perdure

Pour les partis d’opposition, l’annonce au sujet du masque a apporté un argument supplémentaire en faveur de la levée rapide de l’état d’urgence sanitaire.« Il n’y a rien qui justifie cette situation-là aujourd’hui », a lancé la cheffe libérale, Dominique Anglade. Pour elle, la décision au sujet du masque « représente d’abord et avant tout le fait qu’on apprend à vivre avec le virus et qu’on passe à une autre étape ».

Rompant avec ses habitudes, le gouvernement a fait connaître les nouvelles directives au sujet du masque en publiant un communiqué de presse. Le ministre Dubé ne s’est donc pas prêté à l’exercice d’un point de presse avec le Dr Boileau.

« J’ai l’impression que le premier ministre veut le beurre et l’argent du beurre, a commenté Gabriel Nadeau-Dubois, de Québec solidaire. C’est-à-dire, il nous dit : “Je ne veux plus faire de points de presse de gestion de crise parce qu’on n’est plus en état de crise.” Bien, dans ce cas-là, qu’on lève l’état d’urgence sanitaire. »

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a quant à lui déclaré que le gouvernement avait « le devoir moral de mettre fin à la gouvernance par décret parce qu’elle est parfaitement injustifiée dans le contexte où on enlève les mesures sanitaires, où on permet toutes les activités normales ».

En mêlée de presse, le premier ministre, François Legault, a dit garder le cap sur la semaine du 14 mars, au cours de laquelle il veut déposer un projet de loi transitoire permettant de garder certaines mesures imposées en vertu de l’urgence sanitaire. « On pense que d’ici le 14 mars, la majorité des mesures vont être levées. Il va peut-être en rester. Je pense qu’il y a des primes aux infirmières qui vont jusqu’au 31 mars [en vertu des ententes actuelles], donc ce serait important, dans un projet de loi, qu’on ait quand même la permission de verser ces primes-là aux infirmières », a-t-il ajouté

Avec Le Devoir par Marie-Michèle Sioui

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