Canada: L’épouse de Paul Mukendi sur le point de perdre leur maison

Carmen Mukendi en compagnie de son mari, Paul Mukendi.

Carmen Mukendi en compagnie de son mari, Paul Mukendi Photo: Instagram/Révérend Paul Mukendi

N’ayant encore rien remboursé d’un prêt hypothécaire venu à échéance, l’épouse du pasteur en cavale Paul Mukendi risque de bientôt perdre la maison familiale située dans le secteur de Cap-Rouge, à Québec.

Même en l’absence de Paul Mukendi, qui a fui le Canada il y a six mois pour échapper à sa peine de prison pour agression sexuelle et qui se réfugie toujours en République démocratique du Congo, sa famille restée à Québec continue d’avoir des ennuis.

Le créancier de son épouse, les Immeubles des grands bourgs inc., a déposé une demande introductive d’instance en Cour supérieure il y a trois semaines.

Incapable de récupérer les 468 750 $ prêtés à Mme Mukendi, l’entreprise réclame désormais la maison familiale en guise de paiement. La propriété a une valeur estimée à 605 000 $, d’après le rôle d’évaluation de la Ville de Québec.

Le prêt consenti à Mme Mukendi venait à échéance le 7 octobre dernier. À partir de cette date, le taux d’intérêt pour toute somme non remboursée passait à 32 %, peut-on lire dans la demande en délaissement forcé et prise de paiement.

Ce n’est pas la première fois que les Immeubles des grands bourg  inc. somment Mme Mukendi de régler sa dette hypothécaire. L’automne dernier, un préavis d’exercice lui avait été expédié, lui donnant deux mois pour normaliser sa situation.

« Plus de 60 jours se sont écoulés depuis la publication du préavis d’exercice […] et ni la Défenderesse (Carmen Mukendi) ni un tiers n’ont remédié aux défauts mentionnés à ce préavis d’exercice. »— Une citation de  Extrait de la demande introductive d’instance en délaissement forcé et prise en paiement

Radio-Canada a tenté de joindre Mme Mukendi de diverses façons, mais n’y était pas parvenue au moment d’écrire ces lignes. Quant au dirigeant des Immeubles des grands bourgs inc., Sébastien Rouleau, il n’a pas voulu commenter.

Une longue liste d’ennuis

Les Mukendi n’en sont pas à leurs premiers ennuis liés à des créances. En 2019, le couple avait perdu une première maison située dans le secteur de Beauport.

Cette même année, Paul Mukendi a été accusé de fraude fiscale. Le fondateur du Centre évangélique parole de vie a plaidé coupable à un chef d’accusation en 2020, puis a été condamné à payer une amende de 150 000 $.Une église évangélique vue de l'extérieur

Le Centre évangélique parole de vie a été fondé par Paul Mukendi à Québec au début des années 2000. Photo : Radio-Canada/Olivier Bouchard

Paul Mukendi avait aussi fait faillite en 2018. À ce jour, le fondateur du Centre évangélique parole de vie n’a jamais payé ses dettes à Revenu Québec et à l’Agence du revenu du Canada, qui totalisent plus de 430 000 $.

C’est sans compter le fait que le pasteur a été reconnu coupable d’une deuxième agression sexuelle, en décembre dernier, lors d’un procès qui s’est tenu en son absence à Québec.

Paul Mukendi était en effet réputé avoir renoncé à sa propre défense dans ce dossier, ayant fui le Canada quelques mois plus tôt pour échapper à une première peine de prison de huit ans pour une agression sexuelle commise sur une mineure.

D’ailleurs, Carmen Mukendi ainsi que trois autres personnes qui fréquentent le Centre évangélique parole de vie font actuellement l’objet d’accusations de harcèlement criminel envers la première victime d’agression sexuelle du pasteur.

Radio-Canada par Alexandre Duval avec la collaboration de Yannick Bergeron

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