La Pologne a reçu de 100 000 Ukrainiens fuyant la guerre sur son seul territoire.

Des réfugiés attendent un train pour la Pologne à la gare de la ville de Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine. Photo : AFP via Getty Images/Yuriy Dyacyshyn
Des réfugiés fuyant la guerre en Ukraine affluent en Pologne, pays limitrophe à l’ouest, à bord de trains, d’autobus et d’automobiles transportant surtout des femmes et des enfants. En raison de la loi martiale, les hommes de 18 à 60 ans aptes à se battre doivent prendre les armes pour défendre leur pays.
Maria a voyagé à bord de l’un de ces autobus. Arrivée à destination après un parcours d’une durée de 24 heures, dont sept passées à la douane, elle est maintenant en sécurité, mais elle s’inquiète pour ses parents restés derrière.
Mes parents pourraient mourir d’ici un ou deux mois
, dit-elle.
« C’est terrifiant! Je suis montée dans un autocar sans pouvoir faire un câlin à mes parents et je savais qu’ils retourneraient dans une ville qui était bombardée. »— Une citation de Maria, une réfugiée ukrainienne

Le reportage de Raphaël Bouvier-Auclair
La Pologne a annoncé samedi que 100 000 Ukrainiens avaient déjà franchi ses frontières pour s’y réfugier, en réaction à l’attaque russe. La Moldavie, la Hongrie et la Roumanie, entre autres, ont également reçu de nombreux déplacés ukrainiens, a indiqué sur Twitter Filippo Grandi, haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés
Selon l’Organisation des Nations uniesONU, 150 000 personnes ont déjà fui l’Ukraine, et la crise pourrait provoquer le déplacement de 5 millions de réfugiés. Les pays membres de l’Union européenneUE promettent de les aider.
Nous le ferons en Européens, de manière coordonnée, responsable et solidaire
, a déclaré le président de la France, Emmanuel Macron.
Du côté polonais de la frontière, des citoyens sont venus offrir leur soutien aux personnes déplacées.
Dans un élan de solidarité, un résident de Varsovie a offert aux réfugiés un déplacement jusqu’à la capitale à bord de son automobile. D’autres ont apporté du matériel de premiers soins dans le but de l’expédier vers l’Ukraine.
À ce même poste frontalier, à contre-courant des réfugiés, un soldat ukrainien habitant la Pologne compte joindre le front.
Le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a d’autre part dénoncé samedi à Berlin l’égoïsme en béton
de certains pays occidentaux, y compris ici, en Allemagne
, après l’invasion russe de l’Ukraine.
C’est pourquoi je suis venu ici, chez le chancelier Olaf Scholz, pour ébranler les consciences, ébranler la conscience de l’Allemagne. Pour que [les Allemands] se décident finalement à imposer des sanctions vraiment écrasantes
contre la Russie, a affirmé M. Morawiecki aux journalistes polonais.
Par ailleurs, la Russie a annoncé la fermeture de son espace aérien pour les avions liés à la Pologne, la Bulgarie et la République tchèque, après une décision similaire prise par Varsovie, Sofia et Prague à l’encontre des compagnies aériennes russes.
Radio-Canada avec les informations de Raphaël Bouvier-Auclair et de l’Agence France-Presse
Étiquettes : ONU, Réfugiés, Ukrainiens
février 27, 2022 à 5:26 |
Une migration forcée ?