Des armes « maintenant » ou « ce sera trop tard », implore l’Ukraine

Severodonetsk, dans la région de Louhansk, a été la cible d’importants bombardements russes mercredi. La ville est sur la ligne de front dans le Donbass ukrainien, où l’armée russe concentre désormais ses opérations après s’être retirée du nord du pays. Photo : Getty Images/Fadel Senna

L’Ukraine a besoin des armes des pays de l’OTAN « maintenant », ou « ce sera trop tard », a déclaré jeudi le ministre ukrainien des Affaires étrangères au terme d’une réunion avec ses homologues des pays membres de l’Alliance, à Bruxelles.

Je ne doute pas que l’Ukraine aura les armes nécessaires pour combattre. La question c’est quand, a insisté Dmytro Kouleba lors d’une conférence de presse au siège de l’OTAN. Il a aussi réclamé avec la même urgence que les Occidentaux cessent d’acheter du pétrole et du gaz russes.

Nous avons besoin d’avions, de véhicules blindés, de défense antiaérienne , avait plaidé le ministre Kouleba avant la rencontre. J’appelle tous les alliés à mettre de côté leurs hésitations, leur réticence à fournir à l’Ukraine tout ce dont elle a besoin.

« Je viens demander trois choses : des armes, des armes et des armes. Plus rapidement elles seront livrées, plus de vies seront sauvées et de destructions évitées. »— Une citation de  Dmytro Kouleba, ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, avant la rencontre

« Nous savons nous battre. Nous savons comment gagner, mais sans un approvisionnement durable et suffisant de toutes les armes demandées par l’Ukraine, cette victoire imposera d’énormes sacrifices, avait ajouté le chef de la diplomatie ukrainienne.

L’Ukraine a le droit de se défendre. Nous allons écouter les besoins que va nous soumettre Dmytro Kouleba et discuter comment répondre, avait commenté le secrétaire général de l’Alliance transatlantique, Jens Stoltenberg.

Ce dernier doit s’adresser à la presse vers 9 h 30 (HNE) pour communiquer les résultats de la rencontre.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, en conférence de presse après sa rencontre avec ses homologues des pays de l’OTAN Photo : La Presse Canadienne/AP/Olivier Matthys

La requête de M. Kouleba est faite au moment où Kiev craint des villes de l’est ukrainien ne subissent le même sort que Marioupol, où des milliers de personnes vivent dans des conditions extrêmement précaires en raison du siège des troupes russes.

Les prochains jours sont peut-être la dernière chance pour partir. Toutes les villes libres de la région de Louhansk sont sous le feu ennemi, a alerté sur Facebook le gouverneur de la région, Serguiï Gaïdaï, indiquant que les Russes étaient en train de couper toutes les voies possibles de sortie.

La situation à Roubijne et Popasna, deux villes de la région de Louhansk, se détériore, a-t-il ajouté. Les évacuations sont compliquées et il n’y a pas un hôpital de la région qui soit toujours intact.

Le G7 s’engage à fournir une assistance accrue à Kiev

Avant la réunion des pays membres de l’OTAN, le ministre Kouleba a pu présenter ses arguments à ses homologues des pays du G7 et au chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, réunis au quartier général de l’Alliance.

Dans un communiqué publié au terme de la rencontre, les pays les plus industrialisés de la planète l’ont assuré de leur volonté de fournir une assistance accrue, notamment en termes de matériel militaire et de moyens financiers pour permettre à l’Ukraine de contrer l’agression russe et de se reconstruire.

Le G7 affirme par ailleurs condamn(er) dans les termes les plus vifs les atrocités commises par les forces armées russes à Boutcha et dans d’autres villes ukrainiennes.

Les auteurs de ces massacres […] devront rendre des comptes et seront poursuivis, ont-ils fait valoir, quelques jours après que des dizaines de corps de civils eurent été retrouvés dans cette banlieue de Kiev après le retrait des troupes russes.

Nous continuerons de lutter contre l’impunité de tous les complices de cette guerre choisie par Moscou, et notamment du régime d’Alexandre Loukachenko au Bélarus , assure en outre le G7.

L’Ukraine propose un accord équitable : le monde nous fournit le soutien que nous demandons, nous nous chargeons de combattre et de vaincre (le président russe Vladimir) Poutine en Ukraine, a écrit M. Kouleba sur Twitter après cette réunion.

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et le secrétaire d’État américain Antony Blinken, en discussion avec le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, jeudi, au siège de l’OTAN, à Bruxelles. Photo: Getty Images/AFP/Pool/Evelyn Hockstein

L’objectif de la réunion d’aujourd’hui au sein du G7 est de s’assurer que nous maintenons la pression sur la Russie, avait déclaré avant la rencontre la chef de la diplomatie canadienne, Mélanie Joly.

« Nous voulons aussi nous assurer qu’il n’y a pas de failles, qu’au sein de l’Occident, nous sommes coordonnés, et que chaque juridiction peut imposer des sanctions fortes sur les gens, en particulier Vladimir Poutine et ses oligarques, mais aussi sur des entreprises très importantes, qui alimentent la machine de guerre. »— Une citation de  Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères du Canada

Les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 ont par ailleurs demandé jeudi la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, dans une déclaration commune.

Nous sommes convaincus que le moment est venu de suspendre l’adhésion de la Russie au Conseil des droits de l’Homme, ont-ils déclaré.

Cette proposition doit être soumise au vote jeudi de l’Assemblée générale de l’ONU.

Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

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