Burkina : la France annonce le retrait de ses troupes d’ici « un mois »

Le ministère des Affaires étrangères a réagi à la demande de la junte du Burkina Faso, qui ne veut plus de forces armées françaises sur son sol.

Des soldats de l'armee francaise mobilises dans la foret de Tofa Gala au Burkina Faso.
Des soldats de l’armée française mobilisés dans la forêt de Tofa Gala au Burkina Faso.© MICHELE CATTANI / AFP

Après avoir reçu des mains du gouvernement burkinabè la « dénonciation de l’accord de 2018 », concernant le statut et la présence des forces armées françaises au Burkina Faso, le ministère des Affaires étrangères a annoncé mercredi 25 janvier qu’il allait retirer ses troupes d’ici « un mois ». « Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite », a déclaré à l’AFP le ministère français des Affaires étrangères en assurant que la France « respecter(ait) les termes de cet accord en donnant suite à cette demande ».

Le Burkina héberge actuellement un contingent de près de 400 membres des forces spéciales françaises, la force Sabre. Ces derniers auront quitté le pays « d’ici fin février » et le retrait de tous les matériels devrait être achevé « fin avril », a affirmé à l’AFP une source proche du dossier.

Le gouvernement burkinabè a confirmé lundi avoir demandé le départ des militaires françaises basés dans le pays dans un délai d’un mois, mais Paris avait répondu attendre des clarifications de la part du président de transition Ibrahim Traoré.

« Ce que nous dénonçons, c’est l’accord qui permet aux forces françaises d’être présentes au Burkina Faso. Il ne s’agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France », a déclaré lundi midi le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, dans une interview sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB).

Ouédraogo confirme le départ des troupes françaises

La France, ex-puissance coloniale, est contestée au Burkina depuis plusieurs mois. En décembre, les autorités burkinabè avaient demandé à Paris le remplacement de l’ambassadeur du France, Luc Hallade, dans leur collimateur pour notamment avoir fait état de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.

Lundi, Jean-Emmanuel Ouédraogo a indiqué que le gouvernement avait « reçu toutes les assurances sur le fait que les autorités françaises vont accéder à cette requête dès cette semaine ». Mais selon une source diplomatique, son sort n’est pas encore scellé et il se trouve toujours à Ouagadougou.

Le précédent malien est dans toutes les têtes. Après neuf ans de présence, les militaires français ont quitté le pays l’été dernier, poussés dehors par une junte hostile qui a fait appel à la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner.

En coulisses, la junte burkinabè assure à la France qu’elle ne compte pas s’adjoindre les services de Wagner, dont une équipe de liaison est venue prospecter au Burkina, riche en ressources minières, selon plusieurs sources françaises.

Avec Libération par AFP

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