La petite Maélie Brossoit-Nogueira a été tuée par sa mère lourdement intoxiquée en juillet 2020, à Montréal. Photo: Radio-Canada/Famille de Maélie Nogueira
Stéphanie Brossoit, qui était accusée d’avoir tué sa fille âgée de six ans, le 23 juillet 2020, à Montréal, a plaidé coupable lundi à une accusation d’homicide involontaire, en vertu d’un accord entre la Couronne et la défense.
Un dénouement qui a soulevé l’indignation chez certains proches de la petite victime.
La femme dans la trentaine, dont l’identité peut aujourd’hui être révélée, devait être jugée à compter d’aujourd’hui, au palais de justice de Montréal, pour le meurtre de sa fille survenu dans un appartement de la rue Desautels, dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

Stéphanie Brossoit a plaidé coupable à une accusation d’homicide involontaire à la suite d’une entente entre la Couronne et la défense. Photo : Radio-Canada/Famille de Maélie Nogueira
Il n’y aura finalement pas de procès dans la mesure où l’accusée a plaidé coupable dès le début de l’audience. Le procès devant jury devait durer cinq semaines.
Maélie Brossoit-Nogueira, six ans, avait été retrouvée gravement blessée par arme blanche dans la nuit du 22 au 23 juillet 2020 dans le logement de sa mère à la suite d’un appel fait au 911.
À l’arrivée des policiers dans l’immeuble, la mère de la petite se trouvait hors de son logement. C’est lorsque les agents ont fouillé l’appartement qu’ils ont découvert la fillette dans un état critique.
L’enfant avait été déclarée morte par les médecins quelques heures plus tard à l’hôpital. Son corps portait pas moins de 80 plaies.

L’enfant avait été mortellement agressée à coups de couteau dans le logement de sa mère, rue Desautels, à Montréal. Photo : Radio-Canada/Simon-Marc Charron
La mère, qui était alors âgée de 36 ans, avait été arrêtée rapidement et accusée du meurtre au second degré de sa fille dès le lendemain, soit le 24 juillet 2020.
La femme était lourdement intoxiquée le soir du drame, selon les éléments exposés par la Couronne. Elle avait notamment consommé des médicaments, du GHB et un gâteau au cannabis.
Les représentations sur la peine qui sera infligée à Stéphanie Brossoit auront lieu le 23 mars prochain.
La famille indignée
La décision de la Cour de porter seulement des accusations d’homicide involontaire contre Stéphanie Brossoit a choqué certains membres de la famille qui espèrent une peine exemplaire pour ce crime odieux.
Il est à noter que la mère de Stéphanie Brossoit avait elle-même fait un signalement à la Direction de la protection de la jeunesse concernant sa petite-fille, mais le dossier avait été par la suite fermé.
La tante de la petite victime, Manuela Pires, qui s’est adressée aux médias à la sortie de la salle d’audience en avait gros sur le cœur.
Maintenant tous les parents peuvent tuer pis quoi, ça va être six ans, sept ans qu’elle va avoir? Une peine réduite, elle va s’en sortir. Pis nous là-dedans? C’est nous les victimes, la grand-mère, le père…
, a lancé Mme Pires au bord des larmes.
« Ça n’a aucun sens… Tous les parents maintenant vont tuer leur enfant pis ils peuvent s’en sortir comme ça? »— Une citation de Manuela Pires, tante de Maélie Brossoit-Nogueira
C’est certain que c’est quelque chose qui est émotif. La mort d’un enfant, peu importe les circonstances, c’est toujours une tragédie. Encore plus lorsque ce sont des circonstances violentes, donc leur réaction est tout à fait normale
, a pour sa part commenté Me Simon Lapierre, procureur aux poursuites criminelles et pénales.
L’ordonnance de non-publication sur l’identité de la victime, Maélie Brossoit-Nogueira, a été levée par la Cour à la demande du père de l’enfant. Ce qui nous permet par le fait même d’identifier publiquement la mère de l’enfant.
Avec Radio-Canada
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