Peine de mort requise contre les accusés du meurtre de l’ambassadeur d’Italie en RDC

Luca Attanasio, son garde du corps italien et un chauffeur congolais du PAM avaient été assassinés le 22 février 2021 dans une embuscade dans la province du Nord-Kivu. Les six accusés risquent la prison à perpétuité.

Le cercueil de l’ambassadeur italien assassiné Luca Attanasio à son arrivée à l’aéroport Ciampino de Rome en provenance de Goma, le 23 février 2021. © Handout / ITALIAN FOREIGN MINISTRY / AFP

La peine de mort a été requise à Kinshasa contre six hommes jugés par un tribunal militaire pour le meurtre de l’ambassadeur d’Italie, de son garde du corps et d’un chauffeur en février 2021, dans l’est de la RDC. La peine capitale est souvent requise et prononcée en RDC dans des affaires de sécurité nationale, mais elle n’est plus appliquée depuis 20 ans et est systématiquement commuée en prison à perpétuité.

« Les victimes ont été kidnappées, traînées en profondeur dans la forêt avant d’être exécutées », a déclaré le procureur militaire, le capitaine-magistrat Bamusamba Kabamba, dans son réquisitoire devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo. Cinq des six prévenus y sont détenus, le sixième étant en fuite. La même peine a été requise pour tous.

Poursuivis pour « meurtre, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et munitions de guerre », ils sont jugés depuis le 12 octobre pour l’assassinat le 22 février 2021 de l’ambassadeur d’Italie en RDC, Luca Attanasio, de son garde du corps italien, le carabinier Vittorio Iacovacci, et d’un chauffeur congolais du Programme alimentaire mondial (PAM), Mustapha Milambo.

Les trois hommes avaient été tués par balles après être tombés dans une embuscade aux abords du parc national des Virunga, dans la province du Nord-Kivu (Est), une région en proie aux violences de groupes armés depuis près de 30 ans.

Coupeurs de routes

Lors des audiences, le ministère public a présenté les accusés comme les membres d’une « bande criminelle » et comme des coupeurs de routes, qui au départ n’avaient pas l’intention de tuer l’ambassadeur, mais de le kidnapper et de demander un million de dollars pour sa libération. 

Les accusés présents, arrêtés en janvier 2022ont nié les faits tout au long du procès, contestant systématiquement leurs dépositions initiales devant les enquêteurs et affirmant avoir été torturés.

Au nom de l’ambassade d’Italie en RDC, les avocats des parties civiles ont demandé au tribunal de « condamner tous les prévenus ». Pour le compte du père de l’ambassadeur assassiné, ils ont réclamé 60 millions d’euros de dommages et intérêts. Les plaidoiries de la défense sont prévues le 11 avant la mise en délibéré du jugement.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

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