Archive for the ‘Archives’ Category

RDC : « L’Empire du silence », testament choc et polémique de Thierry Michel

mars 16, 2022

Après avoir passé trente ans à filmer le pays, le réalisateur belge sort son nouveau – et il l’assure, dernier – documentaire. Une chronique saisissante sur un quart de siècle de conflits dans l’est de la RDC.

Quel sentiment a pu étreindre Thierry Michel lorsque les lumières de la salle de spectacle du Palais des peuples de Kinshasa se sont éteintes pour laisser les premières images de son film s’afficher sur l’écran géant ? Après des années à avoir été persona non grata en République démocratique du Congo, le plus connu des documentaristes belges dans le pays y faisait son retour avec les honneurs. Là où habituellement se réunissent députés et sénateurs, son dernier film, L’Empire du silence, était projeté en avant-première fin novembre, avant sa sortie officielle, le 16 mars.

« Revenir à Kinshasa, c’était un grand moment », lâche sobrement le réalisateur. L’homme n’est visiblement pas du genre à s’épancher. Ce soir-là, dans l’immense salle à la décoration surannée, il s’agite, virevolte. Seule sa suractivité trahit son stress : la salle est peu remplie et les expatriés sont au moins aussi nombreux que les Congolais. Une défaite ? Thierry Michel suggère des explications : le lieu est trop officiel, la communication a été mal orchestrée, et le lendemain, jurera-t-il plus tard, la salle était au contraire « pleine à craquer » – nous n’avons pas pu vérifier.

Morts, exécutions et cadavres par dizaine

Et qu’importe finalement, car ce n’est pas à ce public-là que L’Empire du silence semble destiné. Plus qu’un documentaire, ce film d’1h50 se veut un plaidoyer à l’attention des dirigeants mondiaux. Et le support d’une vaste campagne militante intitulée « Justice For Congo », initiée avec Denis Mukwege, – un médecin de Bukavu qui avait été l’objet de L’Homme qui répare les femmes : La Colère d’Hippocrate, un des précédents documentaires du réalisateur. Une campagne qui a pour but de pousser à l’instauration de tribunaux pénaux internationaux pour juger les crimes commis ces dernières 25 années dans l’Est de la République démocratique du Congo, à la manière de ceux mis sur pied pour le Rwanda ou l’ex-Yougoslavie.

C’est cette histoire que le long-métrage nous raconte. Celle d’un quart de siècle de guerres largement oubliées, celle de crimes de masses, de massacres atroces. Avec des images toutes tournées durant ses innombrables voyages en RDC, le réalisateur montre la fuite de centaines de milliers de Rwandais hutus depuis les camps de réfugiés, à travers les forêts congolaises, lors de l’offensive des troupes rebelles de Laurent-Désiré Kabila, en 1996. Il raconte aussi la tuerie de Tingi Tingi, en 1997, ou celle de Mbandaka, la même année.

On y voit les victimes et parfois les héros anonymes, à l’instar de cet ancien responsable de la Croix-rouge qui a refusé de se taire face aux exactions. Certains témoignages sont saisissants ; les images, souvent à la limite du supportable. Thierry Michel ne nous épargne rien de la saleté de la guerre. Il filme les morts, les exécutions, les cadavres par dizaines.

Polémique

Ce documentaire choc risque de faire autant de bruit que de susciter de polémiques. Car dans ce plaidoyer, le réalisateur s’appuie notamment sur le très controversé rapport Mapping. Établi par des experts mandatés par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme pour recenser les crimes commis entre 1993 et 2003 en RDC, il a servi de supports aux tenants de la thèse du « double génocide ».

LE CONGO N’A JAMAIS FAIT ŒUVRE DE JUSTICE ET DE MÉMOIRE

Ce rapport a aussi établi une liste des responsables des crimes de guerre, qui n’a jamais été rendue publique. Un secret que Thierry Michel veut voir lever. « Le Congo n’a jamais fait œuvre de justice et de mémoire », explique-t-il.

Lui désigne ceux qu’il considère comme les coupables : ils sont Congolais mais aussi Rwandais et Ougandais. Leurs noms ? James Kaberebe, ancien chef d’état-major de la RDC sous Kabila avant de devenir celui du Rwanda, ou encore les généraux Gabriel Amisi Kumba et Éric Ruhorimbere – mais aucun de ces hommes n’est interrogé sur ces accusations dans le documentaire.

Fin d’un cycle

Avec la fin du régime de Joseph Kabila et l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, le Belge veut croire que la vérité peut enfin émerger, et venir clore un quart de siècle de conflits dans l’Est de la RDC – une guerre qui est hélas toujours en cours.

Cela apporterait-il de la paix à Thierry Michel ? Peut-être est-ce aussi l’objet de ce long-métrage, qui apparaît comme le testament d’un homme qui a passé trente ans de sa vie à voyager en RDC. De Mobutu, roi du Zaïre, à ses démêlés avec le régime de Kabila qui interdira son film sur le premier procès de l’assassinat du militant des droits de l’homme Floribert Chebeya, Thierry Michel a documenté l’histoire récente de cette région d’Afrique décrite tant de fois, depuis Joseph Conrad, comme le « cœur des ténèbres ».

Plus de cent fois, dit-il, il s’est rendu en RDC. Il en a tiré treize documentaires. « Je suis à la fin d’un cycle. Je suis fatigué du combat, je n’en n’ai plus la force », témoigne-t-il. Récemment, cet homme d’image de 69 ans a perdu la vue d’un œil. L’autre est abimé. Il l’assure : L’Empire du silence est son dernier film.

Avec Jeune Afrique par Anna Sylvestre-Treiner

Canada-Québec: Un recensement de 1760 revient à Trois-Rivières

juin 7, 2021

Un registre créé en 1760 à Trois-Rivières et conservé depuis 150 ans par la Société historique de Montréal vient de revenir à Trois-Rivières.

Élaine Bérubé, archiviste aux Archives nationales du Québec à Trois-Rivières.

© STÉPHANE LESSARD Élaine Bérubé, archiviste aux Archives nationales du Québec à Trois-Rivières.

Le document, riche en informations historiques précieuses, vient en effet d’être remis par don à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) par la Société historique de Montréal.

Le registre de 138 pages est constitué d’un recensement réalisé en 1760 et mis à jour en 1762 ainsi que de lettres et placards affichés entre 1760 et 1764.

Ces documents témoignent des activités du gouvernement militaire sur le territoire des Trois-Rivières pendant cette période.

Le registre lui-même contient deux documents. Le premier s’intitule Recensement des habitants de la Ville et Gouvernement des Trois-Rivières tel qu’il a été pris au mois de septembre mil sept cent soixante. Le second document s’intitule Lettres et placards affichés dans le gouvernement des Trois-Rivières Mil sept cent soixante, 1761, 1762, 1763 et 1764.

Le recensement concerne la Ville des Trois-Rivières et sa banlieue, Pointe-du-Lac, Machiche (Yamachiche), Rivière du loup (Louiseville), Maskinongé, Yamaska, Saint François, Baie St Antoine (Baie-du-Febvre), Nicolette (Nicolet), Bécancour, Gentilly, Saint Pierre les Becquets, Sainte Anne et Sainte Marie (Sainte-Anne-de-la-Pérade) Rivière Batiscant et Batiscant (Batiscan). Champlain, Cap de la Magdeleine (Cap-de-la-Madeleine) et Forges Saint-Maurice.

Le document a été trouvé par Alfred Garneau le 15 octobre 1870 chez un encanteur de Québec. Il a été vendu quelques jours plus tard au président de la Société historique de Montréal.

Le don fait à BAnQ 150 ans plus tard, fait en sorte que le document se retrouvera dans BAnQ numérique, indique Mario Robert, président de la Société historique de Montréal.

Jean-Louis Roy, président-directeur général de BAnQ estime que «ce document est une source extraordinaire d’informations sur l’état du monde en 1760, avant l’Accord de Paris de 1763. Quel est l’état du Bas-Canada? On ne le sait pas trop. Combien de gens sont partis? Combien de gens sont restés? Qui sont les gens qui sont restés? Il y a plein de questions qui se posent encore sur cette période charnière», dit-il.

«L’état du monde nous est révélé dans ce document», dit-il.

Le document ne recense pas seulement les personnes. C’est aussi «un recensement sur les richesses», indique M. Roy et il touche 12 à 15 % de la population qui vivait au Québec à cette période.

«Ça nous indique aussi comment se fait la transition du régime français au régime britannique. Il y a plein de liens qui peuvent être faits, y compris avec les autochtones auxquels on fait référence dans ces documents», précise le PDG de BAnQ.

«C’est une pièce rare. C’est une pièce unique, une pièce qui sera appréciée de beaucoup de chercheurs», prévoit-il, reconnaissant que BAnQ ait pu en faire l’acquisition.

Avec  Brigitte Trahan – Le Nouvelliste

RDC: le jour où un simple « kadogo » a tué Laurent Désiré Kabila

janvier 16, 2018

 

Une statue du Mzee, Laurent-Désiré Kabila, à Kinshasa, en mai 2005. © SCHALK VAN ZUYDAM/AP/SIPA

Le 16 janvier 2001, un « kadogo » du nom de Rachidi, un simple soldat, se dirige vers Laurent-Désiré Kabila, dégaine et tire. Revivez la mort du « Mzee » dans un article de Francis Kpatindé, publié dans Jeune Afrique l’intelligent n° 2089, daté du 23 au 29 janvier 2001.

Mardi 16 janvier, aux environs de 13 heures. Laurent-Désiré Kabila travaille dans son bureau, au palais de Marbre, situé dans le quartier huppé de Binza, sur les hauteurs de Kinshasa. Dans la  matinée, le président congolais a accordé quelques audiences. « La routine », assure un collaborateur. Des hommes d’affaires, quelques politiciens. Rien de plus. À l’heure du déjeuner, il reçoit son conseiller économique, Mota, qui doit normalement l’accompagner le lendemain à Yaoundé, où le président prévoit de retrouver ses pairs africains et français pour le XXIe sommet Afrique-France.

Parvenu au pouvoir en mai 1997, après avoir délogé le maréchal Mobutu, Kabila a travaillé, dans un premier temps, au palais de la Nation, à proximité du fleuve qui sert de frontière naturelle entre l’ex-Zaïre et le Congo-Brazzaville. Puis, craignant de faire les frais d’un éventuel obus tiré à partir de l’autre rive, l’ancien maquisard a déménagé à la Cité de l’OUA. Mais, obligé de traverser tous les jours, lors de ses déplacements, une caserne (le camp Tshashi, naguère réputé pour avoir abrité la garde prétorienne de Mobutu), il choisira finalement de s’installer au palais de Marbre, l’ancienne résidence des hôtes de marque, où, pensait-il, sa sécurité serait mieux assurée.

Panique générale

Rien d’anormal donc, en ce mardi 16 janvier. Devant la porte du bureau présidentiel, quelques militaires devisent tranquillement avec un fonctionnaire du protocole. Peu avant 14 heures, un jeune soldat de la garde – selon nos informations, un caporal du nom de Rachidi – arrive et demande à aller « présenter ses civilités » au président. En d’autres termes, il veut aller saluer Kabila. Ailleurs, pareille chose est peut-être impensable. Ici, comme dans beaucoup d’autres pays africains, n’importe quel quidam peut pénétrer dans le bureau présidentiel, pour peu qu’il compte des amis ou des parents au sein de la garde ou du protocole. « C’était un vrai foutoir autour de Kabila, raconte ainsi Jean-Claude Vuemba, qui préside le Mouvement du peuple congolais, un parti d’opposition. On y entre et on en sort comme on veut. Les conseillers, les ministres, voire de simples plantons, entrent à leur guise, interrompent de manière tonitruante les audiences pour faire parapher des documents, pour annoncer un autre visiteur ou, simplement, pour saluer le maître des lieux. »

Selon une indiscrétion, ce jeune soldat semble avoir mal vécu l’exécution pour «  indiscipline », quelques jours plus tôt, d’un de ses meilleurs amis, kadogo comme lui

Les soldats de faction devant le bureau présidentiel laissent donc Rachidi, un kadogo, un simple soldat de base, pénétrer dans le saint des saints. Il se dirige calmement vers Kabila, en pleine conversation avec son conseiller, dégaine son arme et lui tire dessus. Le chef de l’État s’écroule, atteint au cou et au bas-ventre. Mota se met à hurler pour rameuter la garde. L’aide de camp (qui est, en même temps, le chef d’état-major particulier du président), le colonel Eddy Kapend, un « Katangais » formé en Angola, et quelques soldats font irruption dans le bureau. Ils découvrent le président allongé par terre, « en plein délire » et se vidant de son sang. À ses côtés, accroupi, le conseiller économique essaie de le soulager par un massage. Le caporal Rachidi tente de s’enfuir. Il est aussitôt abattu par la garde. Selon une indiscrétion, ce jeune soldat semble avoir mal vécu l’exécution pour «  indiscipline », quelques jours plus tôt, d’un de ses meilleurs amis, kadogo comme lui. « C’est un soldat originaire du Kivu [flanc oriental du pays occupé par les troupes rwandaises et ougandaises] qui a tiré sur le président », explique pour sa part au téléphone le ministre de la Communication, Dominique Sakombi, en affirmant tout ignorer de la personnalité et des motivations de l’auteur de l’attentat.

Les militaires bouclent aussitôt le périmètre autour du palais de Marbre. Dans une atmosphère de panique générale, ils font venir un hélicoptère de l’aéroport de Ndjili pour transporter le blessé à la clinique Ngaliema (ex-clinique Reine-Elisabeth), située dans le quartier résidentiel de la Combe, où les médecins lui prodiguent les premiers soins. Pendant ce temps, au palais, les politiques essaient de reprendre la situation en main. Arrivé au pouvoir par les armes, Laurent-Désiré Kabila avait été investi président en vertu d’un simple décret-loi pris pour les besoins de la cause et qui ne prévoyait pas – on comprendra aisément pourquoi – de vacance du pouvoir exécutif. En présence de ce vide juridique, Gaëtan Kakudji, le ministre d’État chargé des Affaires intérieures, prend les opérations en main. Dans l’ordre protocolaire, ce cousin et proche parmi les proches de Kabila est, en effet, le numéro deux du régime.

« Nous sommes en guerre »

Il organise donc, selon nos informations, une « réunion de crise» à laquelle prendront part le colonel Eddy Kapend, le ministre d’État Pierre Victor Mpoyo (l’homme de Luanda auprès de Kabila), l’ambassadeur angolais en République démocratique du Congo (ROC), ainsi que les chefs des détachements militaires angolais et zimbabwéens. « Le président est en train de mourir et nous sommes en guerre, explique d’emblée Kakudji à l’assemblée. Il sera difficile, dans ces conditions, à un civil de faire face à la situation et de maintenir la continuité de l’État. »

Le représentant de l’Angola suggère alors au colonel Eddy Kapend de « prendre ses responsabilités ». L’intéressé décline l’offre, craignant, semble-t-il, de passer aux yeux de l’opinion, dans la confusion ambiante, pour l’inspirateur du régicide. Tout au plus consent-il à aller, après la réunion, lancer un appel au calme à la télévision et à la radio. Il s’y rendra d’ailleurs, encadré par des soldats angolais, pour annoncer la fermeture des frontières terrestres et de l’aéroport de Kinshasa, l’instauration d’un couvre-feu et la mise en état d’alerte des forces armées.

Après la renonciation de Kakudji et le « niet » du colonel Kapend, un des participants à la réunion de crise évoque alors, comme possible « président intérimaire », le général Denis Kalume Numbi, ministre du Plan et de la Reconstruction nationale. Mais, après une longue discussion, Pierre Victor Mpoyo sortira de son chapeau le nom du général-major Joseph Kabila, resté, lui, aux côtés de son père à la clinique Ngaliema. Outre qu’il porte le même patronyme que ce dernier, il présente l’avantage d’être un militaire et d’incarner une certaine continuité.

Kabila fils n’est pas vraiment un officier, du moins au sens classique de la fonction. Par la volonté de son père, qui l’a récupéré peu avant le début de la marche triomphale sur Kinshasa de l’AFDL, en 1996, il a commencé sa carrière comme « commandant ». Envoyé par la suite en formation en Chine, il a été bombardé, à son retour, général, nommé chef d’état-major adjoint des Forces armées congolaises (FAC), puis, devant la multiplication des mouvements de rébellion armée, responsable des forces terrestres.

« Sa mort est sûre à 101 % »

En cet après-midi du 16 janvier, les nouvelles qui parviennent de la clinique Ngaliema sont contradictoires. Selon la rumeur, qui court les rues désertées de la capitale, le président serait mort, de même que son fils, le général-major Joseph Kabila, qui tentait de le protéger. De Tripoli, où il est en visite officielle, le ministre délégué à la Défense, Godfroid Tchamlesso, croit même savoir que Kabila serait mort « deux heures après avoir été blessé par l’un de ses gardes du corps ». Il ne fournit pas pour autant de détails sur les circonstances du drame. Pour sa part, le ministre de la Communication, Dominique Sakombi, indique qu’il a été blessé mais reste en vie. Son collègue, le ministre d’État Gaëtan Kakudji, y va de son couplet en affirmant, sans rire, sur les ondes que c’est Kabila lui-même qui, peu après l’agression, a décrété le couvre-feu et mis les troupes en état d’alerte.

La première indication sérieuse de la « mort » du Mzee (le « Vieux ») congolais viendra d’une capitale ennemie, plus précisément de Kampala.

Les services secrets de Museveni, l’ancien parrain de Kabila, annoncent aux agences de presse, dans l’après-midi même du mardi 16 janvier, sa mort « sûre à 101 % ». Les Ougandais prennent ainsi de vitesse le ministre belge des Affaires étrangères, Louis Michel, qui confirmera plus tard, dans la soirée, la disparition du président congolais. « Il est mort, abattu par l’un de ses gardes qui, semble-t-il, a tiré deux balles en présence de généraux que le président venait de limoger. » Bruxelles, on le sait, est généralement bien informé des affaires de son ancienne colonie, jadis considérée comme une propriété personnelle du roi des Belges. Le département d’État américain, ajoutant à la confusion, ne confirme pas le décès, du moins dans un premier temps, tout en le tenant « pour probable ».

Évacué vers un « pays voisin »

Kinshasa, de son côté, persiste et signe. Le président est blessé mais bel et bien vivant. Le lendemain du drame, Sakombi admettra néanmoins qu’il a été évacué, avec plusieurs membres de sa famille, dans la nuit du 16 au 17 janvier, vers «  un pays voisin », en fait le Zimbabwe, qui entretient un important corps expéditionnaire en RDC. Il annonce, dans la foulée, la réunion d’un Conseil « extraordinaire » des ministres à la Cité de l’OUA, pour confirmer dans ses nouvelles fonctions le général-major Joseph Kabila. Ce dernier devient le coordonnateur de l’action gouvernementale et le patron du haut commandement de l’armée, autrement dit le président par intérim. L’annonce de cet  ensemble de mesures contribue à accentuer le malaise.

Apprenant la nouvelle, le président zimbabwéen, Robert Mugabe, quitte précipitamment le sommet Afrique-France de Yaoundé et rentre au pays

L’ambassadeur de RDC à Harare, Kikaya Bin Karubi, interviendra à la télévision pour « confirmer » que Kabila était effectivement soigné à la base aérienne de Manyame, située près de l’aéroport de Harare, où il était arrivé à bord de l’avion présidentiel congolais avec une partie de sa famille : « Il se trouve dans un état critique, mais n’est pas encore décédé. » Apprenant la nouvelle, le président zimbabwéen, Robert Mugabe, quitte précipitamment le sommet Afrique-France de Yaoundé et rentre au pays. Pendant ce temps, les Kinois semblent avoir définitivement refermé la parenthèse Kabila Ier, qu’ils surnomment déjà, dans les quartiers, le « mort-vivant» ou « le président-fantôme ».

À Yaoundé, surprise ! Dans la matinée du jeudi 18 janvier, et sans attendre le feu vert de Kinshasa, le président togolais Gnassingbé Eyadéma demande une minute de silence à la mémoire de son « frère et ami Kabila ». Comme un seul bloc, toutes les délégations se lèvent, y compris celle de la RDC. La confirmation officielle, tant attendue, interviendra quelques heures plus tard par la voix de l’inénarrable Sakombi, ex-chantre du mobutisme rallié à Kabila : « Le Congo est en deuil, dira-t-il d’une voix solennelle, et le Gouvernement de salut public a la profonde douleur et le douloureux devoir d’annoncer la mort du président Laurent-Désiré Kabila, ce jeudi 18 janvier à 10 heures. » Il annonce trente jours de deuil national.

Des funérailles grandioses devaient se tenir à Kinshasa, ce 23 janvier. Les Congolais ont perdu Kabila Ier. Tout indique qu’ils ne sont pas pour autant sortis de l’ornière …

Jeuneafrique.com par Francis Kpatindé

Réchauffement climatique: l’UE sonne l’alerte depuis un glacier andin

juin 30, 2017

Des ambassadeurs de pays de l’Union européenne lancent un appel à lutter contre le réchauffement climatique, le 29 juin 2017 au pied d’un glacier au sud-est de Quito en Equateur / © AFP / Juan CEVALLOS

Au pied d’un glacier andin victime d’une fonte rapide en Equateur, des ambassadeurs de pays de l’Union européenne ont lancé jeudi un appel à lutter contre le réchauffement climatique.

Sur l’Antisana, un volcan éteint qui culmine à 5.700 m au sud-est de Quito, les représentants de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne et du Royaume-Uni en Equateur ont grimpé à 4.800 mètres pour planter une banderole demandant: « Make the planet green again » (rendez la planète verte à nouveau).

Cette version du « Make the planet great again » lancé par le président français Emmanuel Macron en paraphrasant le slogan de campagne de son homologue américain Donald Trump constitue une critique de la décision américaine de se retirer de l’Accord de Paris sur le climat conclu fin 2015.

« Ceux qui pensent que le changement climatique n’existe pas devraient venir ici le constater », a déclaré à l’AFP l’ambassadrice de l’UE Marianne Van Steen.

Cette ascension, organisée par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), est un message pour soutenir l’accord sur le climat « malgré le retrait américain », a expliqué l’ambassadeur de France Jean-Baptiste Chauvin.

Considérés comme une sentinelle du réchauffement climatique, les glaciers de l’Antisana ont reculé de quelque 350 mètres depuis vingt ans, selon les scientifiques, et pourraient remonter jusqu’à 5.300 m en 2050.

Romandie.com avec(©AFP / 30 juin 2017 16h58)                

L’humoriste français Dieudonné condamné en Belgique à deux mois ferme pour antisémitisme

novembre 25, 2015

Bruxelles – L’humoriste français Dieudonné a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Liège (Belgique) à deux mois de prison ferme et 9.000 euros d’amende pour incitation à la haine, a-t-on appris auprès d’un des avocats de la partie civile.

Le jugement considère que toutes les infractions reprochées à Dieudonné sont établies: à la fois l’incitation à la haine et diffusion de propos haineux mais aussi l’infraction de négationnisme, a expliqué à l’AFP Me Eric Lemmens, qui représentait les organisations juives de Belgique.

Nous allons faire opposition puisqu’il n’a pas reçu de citation à comparaître. C’est pour cela qu’il ne s’est pas présenté à l’audience, a déclaré à l’AFP le conseil de Dieudonné Me Henri Laquay, qui souhaite que l’affaire se plaide dans le cadre d’un (débat) contradictoire.

Il est possible en Belgique de s’opposer à une décision rendue par défaut, en l’absence de l’accusé, et l’affaire est alors renvoyée devant le juge à l’origine de la condamnation, au même niveau de juridiction. La défense doit motiver sa demande d’opposition.

Ni Dieudonné ni ses avocats n’étaient présents lors du procès à la mi-octobre, ni lors du rendu du jugement mercredi.

Dieudonné était poursuivi pour des propos tenus lors d’un spectacle en mars 2012 à Herstal, dans la région de Liège, devant un millier de spectateurs, et qui avait été enregistré par la police.

Il est également condamné à publier la décision du tribunal à ses frais dans les deux grands quotidiens francophones belges Le Soir et La Libre Belgique.

A l’issue de l’enquête, la justice avait retenu plusieurs accusations à son encontre: incitation à la haine, tenue de propos antisémites et discriminatoires, diffusion d’idées à caractère raciste, négationnisme et révisionnisme.

Dans un long prononcé, le juge Franklin Kuty a notamment relevé des propos racistes, haineux et stigmatisants de Dieudonné, selon l’agence de presse Belga.

Le tribunal a également retenu des propos incitatifs à la haine et à la violence à l’encontre des juifs, a ajouté Belga.

La décision est motivée de manière extrêmement précise et détaillée, s’est félicité Me Lemmens. Pour moi c’est un jugement plus que satisfaisant, une grande victoire, a ajouté l’avocat qui représentait également le Foyer culturel juif de Liège.

Ce type de jugement, prononcé dans le cadre d’une expression prétendument artistique, ce qui n’est pas le cas dans notre esprit, est rare, a-t-il ajouté.

Dieudonné M’Bala M’Bala a déjà été condamné à multiples reprises en France, à des peines de sursis et des amendes, mais n’a jamais été emprisonné.

Romandie.com avec(©AFP / 25 novembre 2015 18h26)

Un incendie dans la plus grande bibliothèque universitaire de Russie fait craindre des pertes inestimables

janvier 31, 2015

Moscou – Un immense incendie a ravagé samedi à Moscou la principale bibliothèque universitaire de Russie, causant des dégâts à plus d’un million de documents historiques uniques et provoquant la consternation dans les milieux scientifiques qui ont évoqué un Tchernobyl culturel.

Selon les secours, l’incendie, qui s’est déclaré vendredi soir et n’avait toujours pas complètement été éteint samedi soir, a ravagé 2.000 m2 de la bibliothèque de l’Institut d’information scientifique des sciences humaines (Inion). Créée en 1918, elle rassemble plus de 10 millions de documents historiques (livres, journaux, etc.) datant du XVIe au XXe siècles et rédigés en plusieurs langues.

C’est une grande perte pour la science : il s’agit de la plus vaste collection de ce type dans le monde, équivalente, probablement, à la bibliothèque du Congrès américain à Washington, s’est désolé le président de l’Académie des Sciences Vladimir Fortov.

On trouve ici des documents impossibles à trouver ailleurs, tous les instituts de sciences humaines utilisent cette bibliothèque. Ce qui s’est passé rappelle Tchernobyl, la catastrophe nucléaire qui s’est produite dans l’Ukraine soviétique en 1986, a-t-il poursuivi, cité par les agences de presse russes.

Selon M. Fortov, plus de 15% des documents ont subi des dégâts. Notre tâche sera de les restaurer, les technologies existent pour cela, a-t-il ajouté.

Il a ensuite précisé à la radio Kommersant FM que les dégâts étaient causés surtout par des volumes d’eau considérables déversés sur les lieux.

Le fonds abrite l’une des collections les plus riches du monde de livres en langues slaves ainsi que des documents officiels en provenance du Royaume-Uni, d’Italie ou encore des États-Unis

La plus grande partie des livres rares conservés dans cette bibliothèque ont été transportés d’Allemagne après la Seconde guerre mondiale comme trophées: il s’agit de livres d’économie, de philosophie, de classiques du marxisme-léninisme, a précisé le directeur de la Bibliothèque de Russie Alexandre Vissly à l’agence TASS.

L’incendie a commencé vendredi vers 22h00 heure locale (19H00 GMT) au deuxième étage du bâtiment, situé au sud de Moscou, et s’est poursuivi toute la journée samedi malgré la mobilisation de plus de 200 pompiers.

Les flammes n’ayant au départ dévasté qu’une partie du bâtiment en béton abritant des bureaux et non les livres eux-mêmes, les responsables de la bibliothèque avaient dans un premier temps assuré que les documents n’étaient pas en danger. Mais l’ampleur du sinistre, qui a provoqué l’effondrement du toit sur 1.000 m2, les a rendus ensuite plus alarmistes.

Dans la soirée, les services de secours ont assuré que les pompiers avaient éliminé tout danger de contagion de l’incendie aux salles où sont conservés les documents.

Selon les médias russes, les enquêteurs soupçonnent un court-circuit d’être à l’origine du feu.

Dans un communiqué, l’Agence fédérale en charge des organisations scientifiques a souligné que l’ampleur des dégâts ne pourrait être évalué qu’une fois le feu totalement éteint, promettant de tout faire pour sauver cette collection unique.

Un plan de mesures d’urgence sera mis en place au plus vite pour limiter les effets de cette tragédie, a-t-elle indiqué, citant notamment l’évacuation du fonds de la bibliothèque en lieu sûr.

Il s’agit d’un choc considérable pour les scientifiques du monde entier, a estimé pour sa part Alexeï Riabinine, professeur d’histoire à la Haute Ecole d’Economie de Moscou cité par le site Gazeta.ru. Il est trop tôt pour tirer des conclusions, mais une grande partie de la bibliothèque est perdue, a-t-il ajouté.

Romandie.com avec(©AFP / 31 janvier 2015 21h12)

France: 26 août 1660. Louis XIV présente sa nouvelle épouse à la vieille borgne qui l’a dépucelé à 16 ans.

août 26, 2014

Il n’y a que du beau linge sur le balcon de l’hôtel de Beauvais cet après-midi du 26 août 1660 : Anne d’Autriche, Mazarin, la reine d’Angleterre et sa fille, le vicomte de Turenne et tous les plus hauts dignitaires de la cour. Désormais au chômage, Montebourg est venu en voisin… Tout ce beau monde attend le passage du cortège triomphal de Louis XIV ramenant d’Espagne sa jeune épouse, Marie-Thérèse. Peu importe que la nouvelle reine de France ressemble à un improbable croisement entre Mimi Mathy et Régis Laspales… Paris est en fête, Paris pavoise. Cachée derrière Anne d’Autriche, se tient la propriétaire de l’hôtel de Beauvais, Catherine-Henriette Bellier – dite Cateau la Borgnesse. Non seulement, elle a perdu l’usage d’un oeil, mais elles est vieille, laide et lubrique. Mais voilà, elle jouit de la gloire d’avoir dépucelé le roi six ans plus tôt, lorsqu’il avait 16 ans et elle 40 ! D’où sa fortune. D’où son hôtel.

L’ascension de Cateau est époustouflante. Fille du commerçant en rubans Martin Bellier, elle épouse un certaine Pierre Beauvais. Lequel la fait engager comme femme de chambre d’Anne d’Autriche qui en fait sa favorite car elle excelle à la purger avec un doigté hors du commun. Personne ne sait, comme elle, introduire un clystères dans un anus . Sinon DSK… Ce qui n’est pas un mince atout à une époque où la médecine recommande des lavements fréquents pour éclaircir la bile et rester en bonne santé. Les grands du royaume se lavent donc les intestins comme aujourd’hui on s’injecte du Botox.

Protection du Roi-Soleil

En 1654, la reine mère s’inquiète pour la libido de son petit Louis. À 16 ans, il devrait déjà sauter les bonnes avec l’énergie d’un Hollande, mais rien de tout cela. Il ne semble pas du tout attiré par la gent féminine. D’où l’énorme crainte d’Anne d’Autriche de le voir aussi mou du genou et du reste que son père Louis XIII. N’a-t-il pas fallu vingt-deux ans à ce dernier pour enfin réussir à planter la petite graine qui deviendra Louis XIV ? À noter que c’est pour remercier Dieu d’être tombée enfin enceinte de petit Louis qu’Anne d’Autriche fait ériger l’abbaye du Val-de-Grâce.

Bref, constatant que son fils n’a pas d’amourette, Anne d’Autriche le pousse dans les bras de la vieille borgne, sa femme de chambre, reine de la purge. Celle-ci s’empresse de s’introduire dans la chambre du jeune Louis pour introduire le mini-clystère royal dans sa docte personne. Aucun témoignage ne précise si celui-ci a goûté l’exercice, mais force est de constater qu’il n’a plus, depuis lors, cessé de multiplier les conquêtes. Rassurée sur la sexualité de son petit mâle, la reine mère couvre Cateau la Borgnesse d’honneurs et d’argent. Elle récompense même son époux, peu jaloux, Pierre Beauvais en le faisant conseiller du roi et baron. La reine du clystère consacre sa nouvelle fortune à la construction de l’hôtel de Beauvais, rue Saint-Antoine (dans une portion devenue la rue François-Miron). Faute d’un terrain suffisamment vaste, le premier architecte du roi, Antoine Le Pautre, établit le corps principal du bâtiment sur la rue. Au rez-de-chaussée, Cateau lui demande de prévoir des boutiques pour les louer à des marchands. C’est une première. Jusqu’à sa mort en 1690, à 76 ans, la lubrique borgne bénéficiera toujours de la protection du Roi-Soleil.

Vive les mariés

Pour en revenir au 26 août 1660, le jeune Roi-Soleil monté sur un cheval bai couvert d’une housse brodée d’argent et de pierreries, est heureux de présenter son épouse, Marie-Thérèse, aux Parisiens qui, il n’y a pas si longtemps, menaient la Fronde contre lui. Les façades sont parées de feuillages, de tapisseries et de tableaux. Vive les mariés ! Le peuple est en liesse. Stéphane Bern est présent pour TF1. Lui qui a débuté comme homme-pipi à Versailles ne pouvait pas rater cet événement. De huit heures à midi, le roi et son épouse reçoivent les hommages et les soumissions de tous les corps et compagnies supérieures, assis sur un trône à l’extrémité du faubourg Saint-Antoine (aujourd’hui la place de la Nation).

À 14 heures, le couple royal, suivi par un immense cortège, traverse Paris pour se rendre au Louvre. Précédé par les troupes de sa maison, le roi caracole sur son cheval, accompagné par les princes et les plus grands seigneurs de France, tous magnifiquement vêtus. La timide Marie-Thérèse suit dans un carrosse couvert d’or et d’argent, tiré par six chevaux gris perle. Elle est entourée par les princesses et les dames les plus qualifiées. À la dernière seconde, Miss Roussillon a été écartée pour avoir dévoilé un tétin coquin sous une gaze transparente… Derrière suivent, dans un cortège interminable, toutes les confréries, tous les corps de métier, des religieux, des magistrats… Le soir, quand enfin les deux mariés se retrouvent au lit, on imagine que Louis a une pensée pour celle qui l’a initié aux joies du sexe.

Lepoint.fr

L’Etat français va récupérer 313 manuscrits du général de Gaulle

novembre 20, 2013

L’État français va récupérer 313 documents manuscrits rédigés par le général de Gaulle entre décembre 1940 et décembre 1942. La justice considère qu’il s’agit d’archives publiques contrairement à l’avis du musée qui avait acquis ces pièces.

Ces brouillons de télégrammes, adressés à des cadres de la France Libre, à Churchill ou à Staline, ont été acquis par le musée privé parisien des lettres et manuscrits après avoir été conservés pendant 70 ans par la secrétaire particulière du général, Marie-Thérèse Desseignet. Ils étaient placés sous séquestre depuis 2012.

Le tribunal de grande instance de Paris a fait droit à la demande de l’État, représenté par le ministère de la Culture, qui estime que les archives du chef de la France Libre pendant la Seconde guerre mondiale sont publiques « imprescriptibles et inaliénables », et souhaite voir ces documents rejoindre les archives nationales.

Le musée a annoncé qu’il faisait appel, mais celui-ci n’est pas suspensif. Ces messages « concernent majoritairement les ordres que le général de Gaulle donne à ses compagnons, cadres dirigeants de la France Libre, chargés de piloter les combats militaires et politiques de la liberté au Moyen-Orient, en Afrique et dans le Pacifique », selon le musée des lettres et manuscrits.

Représentant de la nation

« Ils portent presque tous sur la période 1941-1942 et sont majoritairement destinés aux généraux de Larminat, Catroux, Koenig, Legentilhomme, Petit, Leclerc (….). Ils sont adressés de façon plus exceptionnelle à Churchill, Dejean, Tixier, Félix Eboué, et par ailleurs, quelques messages uniques sont adressés à Staline et au docteur Schweitzer », selon le musée privé, qui les avait en partie exposés entre fin 2011 et avril 2012.

A l’audience du 16 octobre, l’avocat du musée, Me Arnaud Cazin d’Honincthun, avait plaidé que les documents ne pouvaient pas « être assimilés à des archives publiques, car le général de Gaulle ne représentait pas une autorité d’Etat, ni le Comité français de libération nationale un gouvernement à cette période ».

Mais le tribunal a estimé que ces documents avaient été rédigés par le général de Gaulle « dans le cadre de la fonction de représentation de la nation française qu’il s’était assignée, le temps de la guerre et donc dans le cadre d’une mission de service public ».

Romandie.com

L’héritage épistolaire de Martin Luther King aux enchères

octobre 18, 2013

Des dizaines de notes, lettres manuscrites et documents du pasteur noir Martin Luther King ont été vendus jeudi aux enchères à New York pour quelque 130’000 dollars (environ 117’000 francs). Martin Luther King était une figure de proue du mouvement pour les droits civiques des Noirs américains.

Le lot le plus cher, parti à 31’250 dollars, regroupait huit petites cartes sur lesquelles Martin Luther King avait rédigé autour de décembre 1959 les grandes lignes d’un discours pour son Eglise baptiste d’Atlanta, dans le sud des Etats-Unis.

Au total, une centaine de documents étaient proposés par la maison Heritage. Parmi ceux-ci, des pages manuscrites, raturées en rouge, d’un livre écrit aux environs de 1957 et des lettres envoyées à sa secrétaire Maude Ballou lors d’un voyage en Inde.

La copie d’une liste tapée à la machine, qui en janvier 1957 signalait à la police d’Atlanta « les personnes et églises les plus vulnérables à des attaques violentes », y figurait également. Martin Luther King, qui sera assassiné en avril 1968 à Memphis, se trouvait en haut de cette liste.

Lettre de Louis XI et Napoléon

Ces documents appartenaient depuis quelque 50 ans à Maude Ballou, 88 ans. Ils offrent une plongée émouvante dans les années 1950, avec notamment des archives sur le boycott des bus de Montgomery, en Alabama, fin 1955 et dirigé par Martin Luther King.

Lors de cette vente aux enchères, une lettre signée par le roi de France Louis XI a en outre été adjugée pour 1750 dollars, une autre, écrite et signée par Napoléon Bonaparte le 20 janvier 1807 – pour remercier un oncle et un cousin – est partie pour 1875 dollars.

Romandie.com

Le siège du CIO inondé à Lausanne

novembre 11, 2012
Le siège du Comité international olympique (CIO) à Lausanne, en Suisse, a été en partie inondé ce matin après l’explosion d’une canalisation d’eau, ont indiqué police et autorités locales. « Une canalisation d’eau a explosé et l’eau de cette conduite a inondé le sous-sol du CIO », a déclaré à l’AFP une porte-parole de la police de Lausanne, Anne Plessz, ajoutant qu’une partie des archives stockées dans le bâtiment avait été endommagée.

Aucune archive historique n’a toutefois été touchée et il existe une copie, conservée dans un autre endroit, des documents récents qui ont été détruits, a-t-elle précisé, tandis que le CIO n’était pas joignable dans la journée. Selon les déclarations auprès de l’AFP d’un député suisse, Olivier Francais, « les dégâts au CIO sont considérables » et des salles informatiques du sous-sol ont également été inondées.

La canalisation, située à environ 200 m du CIO, a éclaté vers 6h20. L’intervention d’une centaine de personnes pendant environ deux heures a été nécessaire pour stopper la fuite et lancer les opérations de pompage.

Lefigaro.fr avec AFP