Archive for the ‘Education’ Category

Le Canada appelé à s’ouvrir davantage aux étudiants africains

novembre 20, 2022

Le Canada est montré du doigt depuis des mois pour son refus massif d’étudiants francophones en provenance du continent africain.

Un homme et une femme se serrent la main.

Justin Trudeau en compagnie de la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, à Djerba, en Tunisie. Photo: La Presse Canadienne/Sean Kilpatrick

Un délégué africain au Sommet de la Francophonie demande au Canada de s’ouvrir davantage à l’immigration en provenance de son continent. En Tunisie, cet enjeu délicat poursuit le gouvernement Trudeau alors qu’il tente de resserrer ses liens avec les pays d’Afrique.

Sur le site d’exposition nommé le Village de la Francophonie à Djerba, il y a toujours de l’activité devant les kiosques du Québec et du Canada. Beaucoup de gens s’informent des procédures d’immigration dans l’espoir d’obtenir leur laissez-passer vers le Canada.

J’ai un fils qui a eu son baccalauréat. Je voulais savoir s’il y a une possibilité pour qu’il puisse terminer ses études au Canada, explique une dame devant le comptoir. Je cherche comment faire et à qui m’adresser, ajoute-t-elle.

Toutefois, le processus n’est pas aussi facile qu’il n’y paraît. Le Canada est sévèrement critiqué pour son refus massif de permis d’études pour les ressortissants africains. Immigration Canada leur reproche, la plupart du temps, d’avoir l’intention de rester au Canada à la fin de leur formation.

Des gens font la file devant le kiosque du Canada.

Le kiosque du Canada est très fréquenté au Sommet de la Francophonie, à Djerba, en Tunisie. Photo: Radio-Canada/Louis Blouin

Avant le Sommet de la Francophonie, cette affaire a même attiré l’attention de la presse internationale. Le journal Le Monde titrait le 8 novembre dernier : Le rêve canadien, un mirage pour beaucoup d’étudiants d’Afrique francophone.

Les procédures peuvent paraître assez difficiles, assez complexes, souligne Maguèye Toure, directeur de la Francophonie du ministère des Affaires étrangères du Sénégal, au micro de Radio-Canada.

Il demande aux pays riches comme le Canada d’assouplir les procédures d’entrée surtout pour les étudiants, les artistes et les entrepreneurs.

« Il faut que la circulation des gens puisse se faire dans tous les sens entre les pays du Nord et les pays du Sud, et vice-versa. C’est important qu’on réfléchisse. »— Une citation de  Maguèye Toure, directeur de la Francophonie du ministère des Affaires étrangères du Sénégal

Le représentant sénégalais s’explique mal ces barrières pour entrer au Canada, dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre. Je sais que le Canada a un besoin parce qu’il y a des emplois qui doivent être pourvus, souligne-t-il.

Dans un monde en circulation, M. Toure souligne que les jeunes ont particulièrement besoin de contacts en personne, et pas seulement virtuels, pour mener à bien leurs divers projets.

Ottawa promet des améliorations

Appelée à réagir lors d’une mêlée de presse au Sommet de la Francophonie, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a préféré renvoyer la balle à la secrétaire parlementaire du ministre de l’Immigration, aussi présente.

Dans une réponse vague, Marie-France Lalonde admet qu’il y a encore des défisOn travaille très, très fort pour améliorer les processus et les échanges entre ces demandeurs et nos agents, souligne-t-elle.

Interrogé à son tour, le premier ministre Justin Trudeau a dit être déçu des taux de refus des étudiants en provenance de l’Afrique et que la situation allait être corrigée.

« J’ai demandé directement au ministre [de l’Immigration Sean] Fraser de se pencher sur cet enjeu-là, on a besoin de plus en plus d’étudiants et d’immigrants francophones. »— Une citation de  Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Mélanie Joly parle dans un micro. Une femme se tient à ses côtés.

Mélanie Joly au Sommet de la Francophonie, en Tunisie. Elle est accompagnée de la secrétaire parlementaire du ministre de l’Immigration, Marie-France Lalonde. Photo: Radio-Canada/Louis Blouin

Récemment, le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, a promis de revoir le processus de sélection des étudiants étrangers pour que ces derniers soient évalués en fonction de critères davantage liés à leur potentiel et à leur valeur.

Dans un document publié en ligne en septembre, Immigration Canada a reconnu qu’il y avait du racisme dans sa propre organisation et a promis de mener une étude interne sur la question.

Une seule rencontre bilatérale avec un dirigeant africain

Pendant son passage de deux jours, Justin Trudeau n’avait aucune rencontre bilatérale officielle prévue dans son programme initial avec des dirigeants de pays africain, même s’ils sont nombreux au Sommet de la Francophonie.

Finalement, une rencontre s’est ajoutée à l’horaire dimanche avec le président du Niger.

Ce sont des retrouvailles entre le Niger et le Canada qui était l’un de nos plus grands partenaires de coopération dans les années 1970, a rappelé le président nigérien, Mohamed Bazoum. Il y a eu une petite distanciation, mais nous allons travailler pour faire en sorte que nos liens se resserrent.

Le premier ministre a aussi pris le temps de s’asseoir pour des tête-à-tête officiels avec les premiers ministres du Québec et de l’Arménie, et avec le président suisse.

Deux hommes discutent devant des drapeaux canadiens.

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, s’entretient avec le président suisse, Ignazio Cassis. Photo: La Presse Canadienne/Sean Kilpatrick

Interrogée à ce sujet, Mélanie Joly rejette l’idée que son gouvernement a accordé peu de temps aux pays africains. En dehors des réunions bilatérales officielles, la ministre assure qu’elle et le premier ministre ont eu de nombreuses conversations avec des pays comme le Bénin, le Gabon et le Sénégal, par exemple. Je fais mon travail, c’est-à-dire établir des liens avec ces pays, a-t-elle souligné.

Présentement, on sait que la Chine et la Russie essaient d’exercer leur influence ici. C’est important pour le Canada d’être présent en Tunisie et aussi à travers le continent africain, a-t-elle expliqué.

Avec Radio-Canada par Louis Blouin

« I have a dream »: le discours intégral de Martin Luther King

août 28, 2020
Martin Luther King, lors de son discours, le 28 août 1963.

Le 28 août 1963, à Washington, Martin Luther King délivrait un discours historique qui fit de lui l’une des figures emblématiques de la lutte contre la ségrégation et le racisme.

Après la marche contre les discriminations raciales, le pasteur noir américain Martin Luther King,  prononce son célèbre discours « I have a dream » à Washington DC, le 28 août 1963, devant 250 000 personnes.  Son rêve, est celui d’une Amérique fraternelle, où, Blancs, et Noirs, se retrouveraient unis et libres.

Jeune Afrique vous propose de revivre ce discours qui a marqué la vie des Noirs américains.

Je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour participer à ce que l’histoire appellera la plus grande démonstration pour la liberté dans les annales de notre nation. Il y a un siècle de cela, un grand Américain qui nous couvre aujourd’hui de son ombre symbolique signait notre Proclamation d’Émancipation. Ce décret capital se dresse, comme un grand phare illuminant d’espérance les millions d’esclaves marqués au feu d’une brûlante injustice. Ce décret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivité.

Contester la condition humaine des Noirs

Mais, cent ans plus tard, le Noir n’est toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Noir est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Noir vit à l’écart, sur son îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, le Noir languit encore dans les coins de la société américaine et se trouve exilé dans son propre pays.

C’est pourquoi nous sommes venus ici aujourd’hui dénoncer une condition humaine honteuse. En un certain sens, nous sommes venus dans notre capitale nationale pour encaisser un chèque. Quand les architectes de notre République ont magnifiquement rédigé notre Constitution de la Déclaration d’Indépendance, ils signaient un chèque dont tout Américain devait hériter. Ce chèque était une promesse qu’à tous les hommes, oui, aux Noirs comme aux Blancs, seraient garantis les droits inaliénables de la vie, de la liberté et de la quête du bonheur.

 

Il est évident aujourd’hui que l’Amérique a manqué à ses promesses à l’égard de ses citoyens de couleur. Au lieu d’honorer son obligation sacrée, l’Amérique a délivré au peuple Noir un chèque en bois, qui est revenu avec l’inscription « provisions insuffisantes ». Mais nous refusons de croire qu’il n’y a pas de quoi honorer ce chèque dans les vastes coffres de la chance, en notre pays. Aussi, sommes-nous venus encaisser ce chèque, un chèque qui nous donnera sur simple présentation les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.

Nous sommes également venus en ce lieu sacrifié pour rappeler à l’Amérique les exigeantes urgences de l’heure présente. Ce n’est pas le moment de s’offrir le luxe de laisser tiédir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures. C’est l’heure de tenir les promesses de la démocratie.

C’est l’heure d’émerger des vallées obscures et désolées de la ségrégation pour fouler le sentier ensoleillé de la justice raciale. C’est l’heure d’arracher notre nation des sables mouvant de l’injustice raciale et de l’établir sur le roc de la fraternité. C’est l’heure de faire de la justice une réalité pour tous les enfants de Dieu.

Il serait fatal pour la nation de fermer les yeux sur l’urgence du moment. Cet étouffant été du légitime mécontentement des Noirs ne se terminera pas sans qu’advienne un automne vivifiant de liberté et d’égalité.

1963 n’est pas une fin, c’est un commencement. Ceux qui espèrent que le Noir avait seulement besoin de se défouler et qu’il se montrera désormais satisfait, auront un rude réveil, si la nation retourne à son train-train habituel.

Conduire une lutte pacifique

Il n’y aura ni repos ni tranquillité en Amérique jusqu’à ce qu’on ait accordé au peuple Noir ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte ne cesseront d’ébranler les fondations de notre nation jusqu’à ce que le jour éclatant de la justice apparaisse.

Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, debout sur le seuil accueillant qui donne accès au palais de la justice : en procédant à la conquête de notre place légitime, nous ne devons pas nous rendre coupables d’agissements répréhensibles.

Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l’amertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignité et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatrices dégénérer en violence physique. Sans cesse, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique.

Marche de Selma, menée par Martin Luther King, le 25 mars 1965. Le groupe N.W.A, interprète du titre « Fuck tha police »

Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communauté noire ne doit pas nous entraîner vers la méfiance de tous les Blancs, car beaucoup de nos frères blancs, leur présence ici aujourd’hui en est la preuve, ont compris que leur destinée est liée à la nôtre.

L’assaut que nous avons monté ensemble pour emporter les remparts de l’injustice doit être mené par une armée bi-raciale. Nous ne pouvons marcher tout seul au combat. Et au cours de notre progression il faut nous engager à continuer d’aller de l’avant ensemble. Nous ne pouvons pas revenir en arrière.

NOUS NE SERONS JAMAIS SATISFAITS AUSSI LONGTEMPS QUE LE NOIR SERA LA VICTIME D’INDICIBLES HORREURS DE LA BRUTALITÉ POLICIÈRE.

Il y a des gens qui demandent aux militants des Droits Civiques : « Quand serez-vous enfin satisfaits ? »  Nous ne serons jamais satisfaits aussi longtemps que le Noir sera la victime d’indicibles horreurs de la brutalité policière. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos corps, lourds de la fatigue des voyages, ne trouveront pas un abri dans les motels des grandes routes ou les hôtels des villes.

Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que la liberté de mouvement du Noir ne lui permettra guère que d’aller d’un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos enfants, même devenus grands, ne seront pas traités en adultes et verront leur dignité bafouée par les panneaux « Réservé aux Blancs » .

Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps qu’un Noir du Mississippi ne pourra pas voter et qu’un Noir de New-York croira qu’il n’a aucune raison de voter. Non, nous ne sommes pas satisfaits et ne le serons jamais, tant que le droit ne jaillira pas comme l’eau, et la justice comme un torrent intarissable.

Je n’ignore pas que certains d’entre vous ont été conduis ici par un excès d’épreuves et de tribulations. D’aucuns sortent à peine d’étroites cellules de prison. D’autres viennent de régions où leur quête de liberté leur a valu d’être battus par les orages de la persécution et secoués par les bourrasques de la brutalité policière. Vous avez été les héros de la souffrance créatrice. Continuez à travailler avec la certitude que la souffrance imméritée vous sera rédemptrice.

L’espoir d’une société biraciale

Retournez dans le Mississippi, retournez en Alabama, retournez en Caroline du Sud, retournez en Georgie, retournez en Louisiane, retournez dans les taudis et les ghettos des villes du Nord, sachant que de quelque manière que ce soit cette situation peut et va changer. Ne croupissons pas dans la vallée du désespoir.

Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal américain. Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : « Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ».

JE RÊVE QUE MES QUATRE PETITS-ENFANTS VIVRONT UN JOUR DANS UNE NATION OÙ ILS NE SERONT PAS JUGÉS SUR LA COULEUR DE LEUR PEAU.

Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité. Je rêve qu’un jour, même l’État du Mississippi, un État où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.

Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve !

Je rêve qu’un jour, même en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur à la bouche pleine des mots « opposition » et « annulation » des lois fédérales, que là même en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !

Une femme passe devant une grande peinture murale du pasteur Martin Luther King Junior sur le côté d'un restaurant, peint par l'artiste James Crespinel dans les années 1990 et restauré plus tard, le long de la route Martin Luther King Junior. À Seattle (États-Unis), le 3 avril 2018

Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair. Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud.

Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternité.

Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la cause de la liberté ensemble, en sachant qu’un jour, nous serons libres. Ce sera le jour où tous les enfants de Dieu pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens : « Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la liberté !  »  Et, si l’Amérique doit être une grande nation, que cela devienne vrai.

Que la cloche de la liberté sonne du haut des merveilleuses collines du New Hampshire !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des montagnes grandioses de l’Etat de New-York !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des sommets des Alleghanys de Pennsylvanie !
Que la cloche de la liberté sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes rocheuses du Colorado !
Que la cloche de la liberté sonne depuis les pentes harmonieuses de la Californie ! Mais cela ne suffit pas.

Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Stone de Georgie !
Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Lookout du Tennessee !
Que la cloche de la liberté sonne du haut de chaque colline et de chaque butte du Mississippi ! Du flanc de chaque montagne, que sonne le cloche de la liberté !

Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Negro Spiritual : « Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres !

Avec Jeune Afrique

France: Un adolescent poignardé devant un collège des Lilas en Seine-Saint-Denis

octobre 4, 2019

 

Le jeune garçon a succombé à ses blessures. Trois mineurs ont été placés en garde à vue.

Un adolescent de 15 ans a été mortellement blessé après avoir été poignardé vendredi matin 4 octobre devant le collège Pierre et Marie Curie aux Lilas, en Seine-Saint-Denis, a affirmé une source judiciaire confirmant une information d’Europe 1.

Trois mineurs, dont l’un est blessé, ont été placés en garde à vue, soupçonnés d’être les auteurs des coups de couteau reçus par la victime scolarisée à Aubervilliers. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.

Il y a un an, un collégien de 13 ans avait été tué dans une rixe entre jeunes des Lilas et de Bagnolet, du Pré-Saint-Gervais et de Romainville, d’autres villes de Seine-Saint-Denis aux portes de Paris. Quatre adolescents âgés de 15 à 16 ans avaient été mis en examen et placés en détention et un cinquième jeune, âgé de 17 ans, avait été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Congo Des étudiants congolais rapatriés « manu militari » de Cuba à Brazzaville

juin 20, 2019

Une partie des 138 jeunes avait manifesté à La Havane pour obtenir le paiement de vingt-sept mois d’arriérés de bourse.

Les autorités du Congo-Brazzaville ont rapatrié, mardi, 138 étudiants originaires de ce pays et inscrits à l’université à Cuba, dont une partie avait manifesté à La Havane pour obtenir le paiement de leur bourse, a-t-on appris mercredi 19 juin de source diplomatique.

En mai, le gouvernement congolais avait précisé à l’AFP qu’une partie de ces étudiants rentreraient au pays pour « avoir réclamé violemment leur bourse d’étude » et l’autre pour avoir enregistré de « mauvais résultats scolaires ».

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Ces étudiants, dont certains « avec leurs bébés », sont partis mardi de Cuba et arrivés mercredi matin à Brazzaville, a indiqué une source diplomatique à La Havane.

Ils ont été escortés dans l’avion par cinq policiers et trois agents de sécurité, tous congolais.

« Tous les étudiants sont bien arrivés avec leurs dossiers académiques et le ministre de l’enseignement supérieur fera de son mieux pour leur réorientation », a précisé la même source, assurant qu’ils ne seraient pas sanctionnés dans leur pays.

« Succession d’échecs »

Le ministre congolais des affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, avait estimé en mai que les étudiants protestataires « avaient franchi la ligne rouge » en ayant violemment réclamé le paiement de leurs arriérés de bourse fin mars devant l’ambassade du Congo à La Havane, déclenchant l’intervention de la police cubaine. « Les autorités cubaines ne souhaitent plus les voir sur leur territoire », avait-il ajouté.

Un Français sur dix en difficulté de lecture, un sur 20 illettré

juin 6, 2019

 

Plus d’un jeune Français sur dix est «en difficulté de lecture» et un sur vingt en situation d’illettrisme, révèle ce jeudi une étude du ministère de l’Education, qui s’appuie sur des tests conduits auprès des 713.000 participants à la Journée Défense et citoyenneté (JDC) en 2018. Sur ces jeunes âgés de 16 à 25 ans, 11,5% «sont en difficulté de lecture», indique une note de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), qui dépend du ministère de l’Education.

Ceux qui rencontrent les difficultés les plus sévères et qui représentent 5,2% de l’ensemble «peuvent être considérés en situation d’illettrisme» caractérisé notamment par «un déficit important de vocabulaire». Les jeunes du niveau au-dessus (6,3% de l’ensemble) ont, quant à eux, «un niveau lexical oral correct, mais ne parviennent pas à comprendre les textes écrits».

On trouve ensuite, selon les données de l’enquête, 10,9% de jeunes «aux acquis limités», qui «parviennent à compenser leurs difficultés pour accéder à un certain niveau de compréhension». Pour ces profils, la lecture «reste une activité laborieuse mais qu’ils savent mettre en oeuvre pour en retirer les fruits». Quelque 77,6% de jeunes sont enfin des «lecteurs efficaces», selon la Depp.

Sans surprise, les jeunes en difficulté de lecture sont «de moins en moins nombreux à mesure que le niveau d’étude s’élève», souligne l’étude. Ils représentent 45,8% chez ceux qui n’ont pas dépassé le niveau collège et 4,7% chez ceux qui déclarent suivre ou avoir suivi une filière générale ou technologique au lycée. Par ailleurs le pourcentage de jeunes en difficulté est très différent selon le sexe : 13,2% des garçons contre 9,6% des filles, poursuit l’enquête, qui est menée tous les ans depuis 2009.

La fréquence des difficultés de lecture est enfin plus prononcée dans les départements du Nord et certains en Île-de-France (17,2% de jeunes en difficulté de lecture dans l’Aisne, 15,4% dans la Somme, 12,3% en Seine-Saint-Denis). La Journée Défense et citoyenneté (ex-journée d’appel de préparation à la défense) doit être accomplie avant 18 ans (avec possibilité de régularisation jusqu’à 25 ans). L’objectif de cette journée est d’aborder différentes problématiques dont les principales sont la citoyenneté et les questions liées à la Défense.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Canada: 2e décès d’un étudiant à l’Université d’Ottawa en moins d’un mois

mai 24, 2019

 

Dans un message destiné à la communauté universitaire, mercredi, le recteur de l’Université d’Ottawa a déploré le « décès tragique » d’une membre de la population étudiante. Jacques Frémont avait envoyé une communication similaire le 26 avril dernier.

Dans le cas le plus récent, la personne est décédée dans sa résidence étudiante, alors que l’autre s’était produit dans une résidence à l’extérieur du campus, selon le recteur.

Sans dévoiler les circonstances des événements, M. Frémont encourage les membres de la communauté universitaire à s’adresser à des services d’aide psychologique s’ils en ressentent le besoin.

Le nouveau Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) — qui entrera en fonction le mois prochain — redouble d’ailleurs d’efforts pour s’assurer que les services de santé mentale sur le campus soient plus accessibles.

Je trouve qu’on a beaucoup de pression avec [les études universitaires]. On veut tellement bien se représenter que, des fois, on oublie même de prendre soin de soi-même, qu’on se laisse de côté. Il y en a plusieurs qui se retrouvent dans des situations de détresse, ils ne savent pas quoi faire, estime Natasha Lyne Roy, commissaire aux affaires francophones de la SÉUO.

© Fournis par Canadian Broadcasting Corporation
 

L’Université d’Ottawa offre des ressources en matière de mieux-être et de santé mentale aux étudiants qui pourraient avoir de la difficulté à s’adapter à la réalité scolaire.

On parle de milliers d’étudiants qui vont se prévaloir d’un service quelconque. Que ce soit des rencontres individuelles avec un conseiller professionnel ou notre plateforme de thérapie en ligne ou même juste naviguer notre site web pour des ressources en santé mentale, explique Geneviève Brabant, chef du Service d’appui au succès scolaire (SASS).

Elle ajoute que le niveau de risque est évalué chaque fois qu’une demande est formulée par un étudiant, question de s’assurer que le bien-être de celui-ci n’est pas en danger. Le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans.

L’idée, c’est d’aider les étudiants [pour] qu’ils soient bien branchés sur les services offerts pour augmenter leur capacité à demander de l’aide s’ils en ont besoin.

Geneviève Brabant, Université d’Ottawa

Seize intervenants travaillent au SASS pour une population étudiante de plus de 40 000 personnes. Les listes d’attente seraient parfois longues pour une consultation, dans les moments critiques de la vie universitaire.

J’ai entendu plusieurs étudiants au début de la session [dire] que ça avait pris vraiment longtemps et qu’ils ne savaient pas quoi faire, réplique Natasha Lyne Roy.

Elle-même a consulté la clinique de santé de l’Université d’Ottawa pour obtenir les services d’un psychologue en mars, mais elle n’aura pas de réponse avant le mois de juillet.

C’est quand même long, surtout pour quelqu’un dans une situation critique, déplore l’étudiante, qui a dû consulter au privé et payer de sa poche.

Le nouveau syndicat étudiant veut maintenant créer un comité d’aide avec des étudiants formés pour intervenir directement auprès de ceux en détresse. Il a aussi tenu un référendum en avril au cours duquel les étudiants de l’Université d’Ottawa ont voté en faveur d’une hausse des cotisations pour les soins en santé mentale.

L’institution d’enseignement ajoutera le même montant et décidera de la façon dont l’argent sera investi.

CBC/Radio-Canada avec les informations d’Audrey Roy

USA: Un milliardaire va payer les dettes des 400 étudiants d’une Université d’Atlanta

mai 20, 2019
© Fournis par Canadian Press Enterprises Inc
 

ATLANTA — Un investisseur en technologie, milliardaire, a surpris tous les diplômés du Morehouse College, en Géorgie, en annonçant dimanche le remboursement de la totalité de leurs prêts étudiants, estimés à 40 millions de dollars.

Robert F. Smith, le conférencier d’honneur de l’université cette année, a fait cette annonce devant près de 400 diplômés du collège exclusivement masculin et traditionnellement fréquenté par des Afro-Américains. Robert F. Smith, qui est noir, est le fondateur et PDG de Vista Equity Partners, une société de capital-investissement qui investit dans des entreprises axées sur les logiciels, les données et les technologies.

«Au nom des huit générations de ma famille qui se trouvent dans ce pays, nous allons mettre un peu de carburant dans votre bus», a déclaré l’investisseur et philanthrope aux diplômés dans son allocution du matin. «Ceci est ma promotion, 2019. Et ma famille offre une bourse pour éliminer vos prêts étudiants.»

L’annonce a immédiatement provoqué les regards stupéfaits des professeurs et des étudiants. Les diplômés ont ensuite entamé de grandes acclamations et ils se sont levés pour applaudir. Morehouse College a déclaré qu’il s’agissait du plus gros cadeau fait à l’établissement.

Robert F. Smith, qui a reçu un doctorat honorifique du Morehouse College lors de la cérémonie, avait déjà annoncé un don de 1,5 million de dollars à l’école. La dette étudiante pour la promotion de 2019 est estimée à 40 millions de dollars, bien qu’aucun total immédiat n’ait encore été calculé

Radio-canada,ca avec The Associated Press

USA: un professeur tire accidentellement avec son arme en classe

mars 14, 2018

Los Angeles – Au moins un élève a été blessé en Californie, à l’ouest des Etats-Unis, par un professeur qui a accidentellement tiré avec son arme de poing en classe, a indiqué la police.

Cet incident survient au moment où un débat fait rage aux Etats-Unis pour déterminer si les professeurs doivent pouvoir porter des armes en cours afin de contrer un éventuel tireur, comme le souhaite Donald Trump depuis la fusillade de Parkland en Floride qui a fait 17 morts en février.

« Mardi vers 13H20 (20H20 GMT) des agents ont été appelés au lycée de Seaside », ville à deux heures au sud de San Francisco, « après qu’un professeur eut semble-t-il accidentellement tiré avec son arme en classe », d’après un communiqué de la police locale publié sur Twitter.

« Personne n’a été sérieusement blessé », précise-t-il.

Le professeur, identifié comme Dennis Alexander, un réserviste de police d’une localité voisine, voulait montrer comment désarmer quelqu’un lors d’un cours « d’administration de la Justice », pour les élèves qui souhaitent joindre les forces de l’ordre, a expliqué le père d’un élève blessé à la chaîne de télévision locale KSBW.

En vérifiant si l’arme était chargée, il l’a dirigée vers le plafond et un coup est parti, faisant tomber des débris sur le cou d’un élève, a expliqué à l’AFP Judy Veloz, une responsable de police.

Elle a décrit la blessure du lycéen comme une simple « abrasion » mais le père de la victime, Fermin Gonzales, a affirmé qu’un fragment de balle s’était logé dans son cou.

Ses parents l’ont emmené à l’hôpital pour qu’il passe une radio après l’avoir vu rentrer avec du sang sur son t-shirt.

« Il est secoué mais il va bien », poursuit son père, « je suis juste très contrarié que personne ne nous ait prévenus et qu’on ait dû appeler nous-mêmes la police ».

Le professeur a été placé en congé administratif le temps de l’enquête et la police continue d’interroger les élèves.

Les professeurs ne sont pas autorisés à amener des armes en classe en Californie, même lorsqu’ils ont un permis.

Le président Donald Trump s’est dit favorable au fait d’autoriser et de former les professeurs qui le souhaitent à amener une arme en classe afin de pouvoir neutraliser un tireur.

Un très grand nombre de professeurs et d’élèves s’y opposent et des dizaines de milliers d’élèves américains ont participé mercredi à une interruption de cours nationale et symbolique pour demander au gouvernement fédéral des mesures contre la violence des armes.

Un autre accident similaire est survenu le même jour à Alexandria, en banlieue de la capitale fédérale Washington, mais personne n’a été blessé: c’est cette fois-ci un agent de sécurité qui a tiré avec son arme sans le vouloir.

La directrice de l’établissement a dit qu’elle ne pensait pas qu’il était judicieux d’armer les enseignants: « Cet incident est survenu avec quelqu’un qui était très entraîné. Je pense que ça se passe de commentaires », a déclaré Lois Berlin, citée par la chaîne NBC.

Romandie.com avec(©AFP / 14 mars 2018 20h52)                                            

Francophonie, langue française: lettre ouverte à Emmanuel Macron

janvier 15, 2018

Mabanck

Le président de la République a proposé à Alain Mabanckou de contribuer aux « travaux de réflexion » qu’il souhaite « engager autour de la langue française et de la Francophonie ». L’auteur de « Verre cassé » lui répond.

Monsieur le Président,

Dans votre discours du 28 novembre à l’université de Ouagadougou, puis dans un courrier officiel que vous m’avez adressé le 13 décembre, vous m’avez proposé de «contribuer aux travaux de réflexion que vous souhaitez engager autour de la langue française et de la Francophonie.»

Au XIXème siècle, lorsque le mot «francophonie» avait été conçu par le géographe Onésime Reclus, il s’agissait alors, dans son esprit, de créer un ensemble plus vaste, pour ne pas dire de se lancer dans une véritable expansion coloniale. D’ailleurs, dans son ouvrage «Lâchons l’Asie, prenons l’Afrique» (1904), dans le dessein de «pérenniser» la grandeur de la France il se posait deux questions fondamentales: «Où renaître ? Comment durer ?»

Qu’est-ce qui a changé de nos jours ? La Francophonie est malheureusement encore perçue comme la continuation de la politique étrangère de la France dans ses anciennes colonies. Repenser la Francophonie ce n’est pas seulement «protéger» la langue française qui, du reste n’est pas du tout menacée comme on a tendance à le proclamer dans un élan d’auto-flagellation propre à la France. La culture et la langue françaises gardent leur prestige sur le plan mondial.

Les meilleurs spécialistes de la littérature française du Moyen-Âge sont américains. Les étudiants d’Amérique du Nord sont plus sensibilisés aux lettres francophones que leurs camarades français. La plupart des universités américaines créent et financent sans l’aide de la France des départements de littérature française et d’études francophones. Les écrivains qui ne sont pas nés en France et qui écrivent en français sont pour la plupart traduits en anglais: Ahmadou Kourouma, Anna Moï, Boualem Sansal, Tierno Monénembo, Abdourahman Waberi, Ken Bugul, Véronique Tadjo, Tahar Ben Jelloun, Aminata Sow Fall, Mariama Bâ, etc. La littérature française ne peut plus se contenter de la définition étriquée qui, à la longue, a fini par la marginaliser alors même que ses tentacules ne cessent de croître grâce à l’émergence d’un imaginaire-monde en français.

Tous les deux, nous avions eu à cet effet un échange à la Foire du livre de Francfort en octobre dernier, et je vous avais signifié publiquement mon désaccord quant à votre discours d’ouverture dans lequel vous n’aviez cité aucun auteur d’expression française venu d’ailleurs, vous contentant de porter au pinacle Goethe et Gérard de Nerval et d’affirmer que «l’Allemagne accueillait la France et la Francophonie», comme si la France n’était pas un pays francophone!

Dois-je rappeler aussi que le grand reproche qu’on adresse à la Francophonie «institutionnelle» est qu’elle n’a jamais pointé du doigt en Afrique les régimes autocratiques, les élections truquées, le manque de liberté d’expression, tout cela orchestré par des monarques qui s’expriment et assujettissent leurs populations en français? Ces despotes s’accrochent au pouvoir en bidouillant les constitutions (rédigées en français) sans pour autant susciter l’indignation de tous les gouvernements qui ont précédé votre arrivée à la tête de l’Etat.

Il est certes louable de faire un discours à Ouagadougou à la jeunesse africaine, mais il serait utile, Monsieur le Président, que vous prouviez à ces jeunes gens que vous êtes d’une autre génération, que vous avez tourné la page et qu’ils ont droit, ici et maintenant, à ce que la langue française couve de plus beau, de plus noble et d’inaliénable: la liberté.

Par conséquent, et en raison de ces tares que charrie la Francophonie actuelle – en particulier les accointances avec les dirigeants des républiques bananières qui décapitent les rêves de la jeunesse africaine –, j’ai le regret, tout en vous priant d’agréer l’expression de ma haute considération, de vous signifier, Monsieur le Président, que je ne participerai pas à ce projet.

Bibliobs.nouvelobs.com par Alain Mabanckou
Santa Monica, le 15 janvier 2018

Premier cas avéré de transmission du Zika par voie sexuelle en France

février 27, 2016

 

Selon la ministre de la Santé Marisol Touraine, une femme, qui n’était pas enceinte, « a été contaminée par son compagnon, qui revenait du Brésil ».

Le moustique porteur du virus Zika, photo d'illustration.