Archive for the ‘Environnement’ Category

Turquie frappée par deux nouveaux séismes lundi

février 20, 2023

Deux semaines après un séisme qui a fait plus de 41 000 morts, la Turquie a été sinistrée lundi par deux nouvelles secousses, de magnitude 6,4 et 5,8.

Un nouveau seisme, d'une magnitude de 6,4, a ete enregistre dans le sud de la Turquie lundi. (image d'illustration)
Un nouveau séisme, d’une magnitude de 6,4, a été enregistré dans le sud de la Turquie lundi. (image d’illustration)© OMER URER / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

La Turquie à nouveau dévastée par une catastrophe naturelle. Deux nouveaux séismes de magnitudes 6,4 et 5,8 ont été enregistrés lundi 20 février au soir dans la province turque de Hatay, au sud du pays. Cette région avait été la plus éprouvée par le tremblement de terre du 6 février qui a fait plus de 41 000 morts en Turquie, a rapporté l’agence turque de secours Afad.

L’agence de secours a appelé sur Twitter la population à rester à l’écart de la côte par précaution, mettant en garde contre le risque de submersion. La province de Hatay borde la Méditerranée, et possède en son sein la ville d’Antakya dans les terres et le grand port de marchandises d’Iskenderun sur le littoral.

La première secousse, de magnitude 6,4, dont l’épicentre était situé à Defne, un district distant d’une quinzaine de minutes en voiture – en temps normal – d’Antakya, est survenue à 20 h 4 locales (18 h 4 à Paris) et a été très violemment ressentie par les équipes de l’Agence France- Presse à Antakya et à Adana , 200 km plus au nord. Elle a été suivie trois minutes plus tard d’une nouvelle secousse de magnitude 5,8 à Samandag, une localité côtière au sud d’Antakya, a signalé l’Afad qui redoute « une élévation du niveau de la mer jusqu’à 50 cm ».

« On avait l’impression que la terre était en train de s’ouvrir pour nous avaler »

Les secousses ont été également ressenties dans la région d’Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, ont rapporté les correspondants de l’Agence France-Presse sur place, qui ont vu la population paniquée quitter les habitations et sortir dans les rues. Des pans d’immeubles endommagés se sont écroulés, a précisé un photographe.

À Antakya aussi, la secousse a suscité un mouvement de panique parmi la population déjà durement éprouvée et a soulevé d’importants nuages de poussière dans la ville en ruines. Sur une place du centre de la ville, Ali Mazloum, un jeune Syrien de 18 ans, a témoigné à l’Agence France-Presse de l’intensité de ce tremblement de terre. « On était avec l’Afad qui recherche les corps de nos proches quand la secousse nous a surpris. Tu ne sais pas quoi faire », a-t-il confié.

« On s’est attrapés les uns les autres et, juste devant nous, les murs ont commencé à s’effondrer. On avait l’impression que la terre était en train de s’ouvrir pour nous avaler », a-t-il également confié. Non loin, un tractopelle pleins phares s’employait à dégager une avenue de deux fois deux voies, recouverte de gravats. « Celui-là vient de tomber », a lancé à l’Agence France-Presse un secouriste en désignant les restes d’un bâtiment écroulé.

Plus de 6 000 répliques enregistrées depuis le séisme du 6 février

Un journaliste de l’Agence France-Presse a vu et entendu s’écrouler plusieurs pans de murs d’immeubles déjà très endommagés et plusieurs personnes, apparemment blessées, appeler au secours. Ali, qui vit depuis douze ans à Antakya, est toujours à la recherche des corps de sa sœur et la famille de celle-ci, ainsi que de ceux de son beau-frère et de sa famille disparus depuis quatorze jours.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est rendu lundi dans la province de Hatay, frontalière de la Syrie, l’une des onze provinces du sud de la Turquie affectées par le séisme du 6 février et l’une des deux seules avec Kahramanmaras où les recherches et les fouilles se poursuivent. Les autorités turques les ont arrêtées dimanche partout ailleurs et l’espoir de retrouver des survivants est pratiquement inexistant après quatorze jours.

Selon le chef de l’État, plus de 118 000 bâtiments ont été détruits ou gravement endommagés. L’Afad assure que plus de 6 000 répliques ont été enregistrées depuis le tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 qui a dévasté le sud de la Turquie et la Syrie il y a exactement deux semaines.

Le Point.fr par Quentin Marchal avec Agences

Brésil: Lula survole la zone sinistrée par une tempète meurtrière

février 20, 2023

Bresil: Lula survole la zone sinistree par une tempete meurtriere
Brésil: Lula survole la zone sinistrée par une tempète meurtrière© AFP/Fernando MARRON

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a survolé lundi la zone où les inondations et glissements de terrain ont fait au moins 36 morts et une quarantaine de disparus dans l’Etat de Sao Paulo (sud-est) et a prôné l’union de tous les pouvoirs publics pour tenter de retrouver des survivants et reconstruire les infrastructures.

« C’est important de travailler ensemble (…) Il faut prier pour les victimes, mais aussi qu’il ne pleuve plus pour qu’on puisse commencer la reconstruction », a déclaré le chef de l’Etat en conférence de presse, peu après son vol en hélicoptère au-dessus de la zone sinistrée après les pluies diluviennes de dimanche.

L’institut météorologique national a émis une alerte pour de nouvelles fortes pluies dans la région ce lundi.

À Sao Sebastiao, ville côtière située à 200 km de Sao Paulo, capitale économique du Brésil, une cinquantaine de maisons ont été emportées par un glissement de terrain.

C’est dans cette commune d’environ 90.000 habitants qu’ont été enregistrés 35 des 36 décès confirmés, selon le dernier bilan officiel mardi matin, un chiffre identique à celui de la veille au soir, mais qui pourrait s’alourdir prochainement.

« Environ 40 personnes n’ont toujours pas été retrouvées », a déclaré à CNN Brésil Michelle Cesar, responsable des pompiers de Sao Paulo.

Un autre décès, celui d’une petite fille, a été recensé plus au nord, dans la ville côtière d’Ubatuba.

« Extrêmement critique »

« Je ne sais pas quoi faire, j’ai tout perdu. Heureusement, j’ai pu quitter la maison à temps avec les enfants, mais tout a été recouvert de boue, nous n’avons rien pu sauver », dit à l’AFP Patricia da Silva, femme de ménage qui a dû être hébergée par des amis avec ses deux filles de 15 et 9 ans.

« On ne sait plus où aller, la maison est complétement détruite », déplore la jeune femme de 31 ans.

Quelque 1.730 personnes ont été évacuées et 766 se sont retrouvées sans abri, selon les autorités, qui ont déployé 500 secouristes, soldats et policiers pour participer aux recherches et venir en aide aux sinistrés. L’état d’urgence a été décrété dans cinq villes côtières où des glissements de terrain ont englouti les principaux réseaux routiers, rendant l’accès à la région difficile.

En 24 heures, 600 mm de pluie ont été enregistrés à Sao Sebastiao, soit deux fois plus que la moyenne mensuelle pour cette cité balnéaire très fréquentée durant ce week-end de carnaval.

Des volumes de précipitations « exceptionnels » qui « ont battu des records », a souligné le maire de la ville Felipe Augusto, décrivant une situation « extrêmement critique ».

« Tout le processus de reconstruction sera très long, en raison des dégâts sur les routes. Des quartiers sont encore isolés. La priorité du moment est de chercher des personnes en vie. Tous sont mobilisés pour trouver des survivants dans les décombres », a ajouté l’édile lors de la conférence de presse aux côtés de Lula.

Urbanisme et changement climatique

Le président de gauche a prôné l’union aux côtés d’un des ses adversaires politiques, le gouverneur de Sao Paulo Tarcisio de Freitas. Ce dernier est un ancien ministre de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro, que Lula, 77 ans, a battu sur le fil lors de l’élection d’octobre.

« Il est important d’arrêter de construire des maisons dans des lieux où les habitants risquent de mourir à cause de fortes pluies », a déclaré le chef de l’Etat.

Le Centre national de surveillance et d’alerte des catastrophes naturelles du Brésil (Cemaden) estime que 9,5 millions de personnes vivent dans des zones exposées aux glissements de terrain ou aux inondations, dont beaucoup dans des favelas – des bidonvilles – dépourvues de structures sanitaires de base.

Le Brésil, qui subit les effets du changement climatique, est en proie à des catastrophes naturelles à répétition, comme en février 2022 à Pétropolis dans l’Etat de Rio de Janeiro, où plus de 230 personnes sont mortes à la suite de fortes pluies.

Par Le Point avec AFP

Montée des océans : menace d’un exode d’ampleur « biblique », alerte le chef de l’ONU

février 15, 2023
Des morceaux d'un glacier se détachent et tombent dans la mer.

La fonte des glaciers contribue à l’élévation du niveau des océans. (Photo d’archives) Photo : Istock/Don Mennig

Le secrétaire général de l’ONU a mis en garde mardi contre le risque d’un exode d’ampleur « biblique » en raison de la montée du niveau des océans provoquée par le réchauffement. Il a demandé à « combler les lacunes » du droit international, notamment pour les réfugiés.

Le danger est particulièrement aigu pour près de 900 millions de personnes qui vivent dans des zones côtières peu élevées, une personne sur 10 sur Terre, a déclaré Antonio Guterres devant le Conseil de sécurité.

Des communautés vivant dans des zones de faible élévation et des pays entiers pourraient disparaître à jamais, a-t-il ajouté.

« Nous serions les témoins d’un exode de populations entières, d’une ampleur biblique. »— Une citation de  Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU

Si certains petits États insulaires, peu peuplés, risquent de complètement disparaître, l’impact de l’augmentation du niveau des mers, provoquée par la fonte des glaciers, par l’expansion d’un océan qui se réchauffe et désormais principalement par la fonte des calottes glaciaires, est bien plus large.

Le visage d'un homme avec en arrière-plan le drapeau de l’Organisation des Nations unies.

Antonio Guterres est le secrétaire général des Nations unies. (Photo d’archives) Photo : Getty Images/ED JONES

Quel que soit le scénario, des pays comme le Bangladesh, la Chine, l’Inde et les Pays-Bas sont tous à risque, a insisté Antonio Guterres.

Des mégalopoles sur tous les continents vont subir de graves impacts, comme Le Caire, Lagos, Maputo, Bangkok, Dacca, Jakarta, Bombay, Shanghai, Copenhague, Londres, Los Angeles, New York, Buenos Aires et Santiago.

Entre 40 et 80 cm de plus d’ici 2100

Selon les experts de l’ONU sur le climat (GIEC), le niveau de la mer a augmenté de 15 à 25 cm entre 1900 et 2018, et devrait encore augmenter de 43 cm environ d’ici 2100 dans un monde à +2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, mais de 84 cm dans un monde à +3 °C ou +4 °C.

La montée des eaux, au-delà de l’engloutissement de certaines zones, s’accompagne d’une multiplication des tempêtes et des vagues-submersions : l’eau et la terre sont contaminées par le sel, rendant des territoires inhabitables avant même d’être noyés.

Dans ce contexte de populations qui seront forcées à l’exil, le secrétaire général de l’ONU a appelé à combler les lacunes des cadres juridiques existants au niveau mondial.

L'enfant joue dans le sable près de sa maison, qui est construite à côté de l'eau et entourée d'un muret de pierre.

Un enfant joue sur la plage près de sa maison dans le village de Taborio, à Kiribati, dans l’océan Pacifique. Avec la hausse du niveau des océans, on craint que le pays soit inhabitable d’ici 60 ans. (Photo d’archives) Photo: Reuters/David Gray

Cela doit inclure le droit des réfugiés, a-t-il ajouté. Mais aussi apporter des solutions pour l’avenir d’États qui perdront totalement leur territoire terrestre.

Il a d’autre part estimé que le Conseil de sécurité à un rôle essentiel à jouer pour relever les défis de sécurité dévastateurs que pose la montée des eaux.

Une question controversée au sein du Conseil. La Russie avait en 2021 opposé son veto à une résolution établissant un lien générique entre réchauffement climatique et sécurité dans le monde, résolution soutenue par la majorité des membres du Conseil.

Avec Radio-Canada par Agence France-Presse

Séisme en Turquie : la France, sur le pied de guerre, envoie un hôpital de campagne

février 10, 2023

Alors qu’une équipe de la sécurité civile est déjà sur place, les pompiers du Gard s’apprêtent à envoyer équipes et matériels sophistiqués dans la région d’Adiyamane.

Preparation de l'equipe de l'Escrim avant le depart pour la Turquie.
Préparation de l’équipe de l’Escrim avant le départ pour la Turquie.© ©Sdis 30

« On sait que ce sera une mission dure, difficile. » Au siège du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Gard, les équipes de l’Escrim (Élément de sécurité civile rapide d’intervention médicale) sont sur le pied de guerre. 27 sapeurs-pompiers, volontaires ou professionnels, s’apprêtent à être projetés, dimanche, dans l’enfer turc, une semaine après le séisme qui a fait plus de 10 000 morts. Objectif : implanter, au milieu du chaos, un hôpital de campagne. Un hôpital, un vrai, capable d’accueillir 100 patients par jour sur 1 000 mètres carrés, avec ses blocs opératoires, son bloc d’accouchement, son laboratoire, sa pharmacie, son local de stérilisation, son unité de réanimation, sans compter les salles d’accueil et de suivi des blessés. Une petite ville de tentes à monter en kit, dont les pièces détachées – 60 tonnes, 130 mètres cubes – ont déjà été expédiées la nuit dernière vers Paris. Équipes et matériel devraient s’envoler de l’aéroport de Marseille dimanche matin, si tout va bien.

L’opération mobilisera au total 87 sauveteurs, dont 42 sapeurs-pompiers et marins-pompiers et 45 sapeurs-sauveteurs de la sécurité civile basés à Brignoles, dans le Var. Le lieutenant-colonel Jacques Pagès et la médecin chef de mission Isabelle Arnaud, du SDIS 30, se sont envolés ce 10 février pour la Turquie pour rejoindre les éclaireurs de l’Élément de reconnaissance et d’évaluation, chargés de négocier avec les autorités locales le lieu et les conditions d’implantation de l’Escrim qui donne son nom à cet hôpital de campagne.

Troisième intervention en Turquie

Ce sera la troisième intervention de l’Escrim en Turquie, déjà sur place pour les séismes de 1992 et 1999. Créée en 1983, cette unité gardoise, unique en France, est intervenue une première fois à l’étranger après le tremblement de terre qui avait tué plus de 10 000 personnes à Mexico en 1985. « Ma première mission, c’était en Turquie en 1992 », raconte l’ex-médecin-chef Jean Blanchard. « Il y avait beaucoup de gens brûlés, car le séisme était survenu le matin, à une heure où les gens se retrouvaient pour prendre un thé autour d’un samovar. »

L’hôpital de campagne gardois a été déployé aux quatre coins du monde dans les conditions les plus extrêmes : après des tremblements de terre en Iran, en Algérie, en Haïti, en Arménie, après le tsunami en 2004 dans la ville indonésienne martyre de Banda Aceh, au secours des victimes de guerres civiles au Kosovo ou au Congo. Ou plus récemment pendant la crise du Covid en Guyane et à Mayotte pour soutenir les hôpitaux locaux, débordés. « Après un tremblement de terre, on soigne les victimes directes, qui ont été écrasées ou ensevelies », explique Jean Blanchard. « Si un membre reste écrasé longtemps, les cellules musculaires mortes produisent des toxines qui vont se libérer quand on dégage la personne, ce qui peut entraîner des insuffisances rénales graves ou des troubles du rythme cardiaque. »

Fractures, accouchements, appendicites

Les pompiers gardois étaient sur le tarmac 12 heures à peine après le tremblement de terre en Algérie, en 2003. Les liens diplomatiques avec la Turquie étant visiblement moins fluides, ils mettront un peu plus de temps à arriver sur place cette fois-ci. « Même plusieurs jours après, on peut voir arriver des gens qui n’ont pas encore été pris en charge pour leurs blessures », estime Jean Blanchard. L’hôpital doit aussi être capable de répondre à toutes les pathologies : « Comme les infrastructures de santé locales sont généralement détruites, les gens viennent nous voir pour un ulcère, une appendicite. Et ils sont souvent attirés par la médecine française ! »

L’hôpital pratique aussi les accouchements, en simultané si nécessaire. Le médecin se souvient de « trois femmes kosovares qui ont accouché en même temps dans l’hôpital de campagne, il a fallu en mettre une sur un lit de camp. » Il garde aussi, profondément gravée, l’image d’une femme découverte in extremis dans les décombres, plus d’une semaine après le séisme en Arménie, mais qui refusait de sortir des ruines, victime du « syndrome des emmurés ».

L’Escrim, qui s’est étoffée et perfectionnée au fil des missions, est désormais certifiée Emergency Medical Team de niveau 2 par l’Organisation mondiale de la santé. L’équipe envoyée en Turquie comprend médecins urgentistes, chirurgien, sages-femmes, infirmières, pharmacien et logisticiens. Tous, volontaires, posent des congés pour partir 15 jours, renouvelables. L’hôpital n’a pas vocation à rester plus d’un mois ou deux sur place. Même si les pompiers et sauveteurs sont des professionnels, habitués à la souffrance, leur mission sera particulièrement éprouvante. « Il est arrivé que des sauveteurs aient dû être rapatriés en urgence au bout de deux jours, se souvient un vétéran. Même pour des gens aguerris, c’est très dur. »

Avec Le Point par Henri Frasque

Incendies au Chili: arrivée de l’aide internationale

février 6, 2023
Incendies au Chili: arrivee de l'aide internationale
Incendies au Chili: arrivée de l’aide internationale© AFP/JAVIER TORRES

Pompiers et experts internationaux ont commencé lundi à combattre, aux côtés des forces chiliennes, les incendies qui ravagent depuis plusieurs jours le centre du pays et ont fait en moins d’une semaine 26 morts, des centaines de blessés et détruit plus d’un millier de maisons.

Selon un dernier bilan lundi du Service national de prévention et de réponse aux catastrophes (Senapred), les incendies ont fait depuis jeudi 26 morts, 1.260 blessés et laissé 3.000 personnes sans logement. Au moins 1.159 habitations ont été détruites par les flammes.

Les incendies, qui ont ravagé jusqu’à présent 270.000 hectares soit une superficie supérieure à celle du Luxembourg, pourraient après une relative accalmie repartir de plus belle à partir de mardi en raison d’une « alerte météo » pour chaleur extrême dans les régions de Maule et de Ñuble.

« En cinq jours, nous avons eu une surface brûlée équivalente à ce qui est habituellement brûlé en deux ans d’incendies », a souligné lors d’une conférence de presse la ministre de l’Intérieur Carolina Toha.

Les Chiliens connaissent un été avec des températures record de plus de 40 degrés Celsius dans certaines régions.

« Nous essayons d’approvisionner toute la communauté ici en eau et en produits de base », a indiqué à l’AFP Carmen Cuevas, une bénévole de la ville de Santa Juana, l’une des plus touchées de la région de Biobio, à 500 km au sud de la capitale Santiago, se disant émue de voir sa ville « réduite en cendres ».

Quelque 5.600 pompiers et agents de la Corporation nationale forestière (Conaf) sont aux prises lundi de 69 incendies sur les 280 toujours en cours. L’aide internationale commence cependant à arriver, avec notamment l’entrée en action de l’avion américain DC-10 « Ten Tanker », capable de larguer 36.000 litres d’eau.

De l’Argentine au Portugal

Dimanche soir, un autre appareil, un A330-200 en provenance d’Espagne, est arrivé avec à bord un contingent de 50 personnes, dont six experts en lutte contre les incendies de forêt, 38 militaires d’un bataillon d’intervention d’urgence et une équipe de six pilotes de drones.

L’Argentine s’est jointe à l’effort international avec l’envoi de dix pompiers et cinq camions tout-terrain équipés de matériel forestier. Cinquante autres pompiers et un hélicoptère Chinook sont attendus.

Un contingent de 150 spécialistes de la lutte contre les incendies de forêt, comprenant du personnel militaire et civil, est également arrivé du Mexique.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré sur Twitter que « le peuple chilien peut compter sur le soutien de la France pour lutter contre ce fléau ».

Le ministère chilien des Affaires étrangères a annoncé de l’aide également en provenance d’Equateur, de Colombie, du Pérou, du Paraguay et du Venezuela.

Le président colombien Gustavo Petro a annoncé qu’il allait envoyer un avion avec du matériel et des experts dans la lutte contre les incendies de forêt. « La crise climatique brûle le Chili », a-t-il estimé dans un message sur Twitter.

Le gouvernement portugais a exprimé lundi sa volonté d’envoyer une équipe de 140 militaires.

Le gouvernement chilien a déclaré l’état de catastrophe dans plusieurs régions du centre-sud du pays, une zone agricole et forestière où les scènes de désolation se multiplient avec des parcelles réduites en cendres, des animaux gisant sans vie et des habitants ayant tout perdu.

Avec Le Point par AFP

Un froid effroyable : l’« arctic blast » s’abat sur les États-Unis et le Canada

février 4, 2023

Une partie de l’Amérique du Nord connaît une nouvelle vague de températures glaciales depuis vendredi. Des records de froid ont été atteints.

Des records de froid ont ete atteints aux Etats-Unis et au Canada (illustration).
Des records de froid ont été atteints aux États-Unis et au Canada (illustration).© MARK BLACK / MAXPPP / UPI/MAXPPP

L’Amérique du Nord subit une nouvelle vague de froid polaire. Après la tempête hivernale qui avait fait des dizaines de morts au moment de Noël, les États-Unis et le Canada subissent à nouveau des températures extrêmes depuis vendredi. Le mercure est déjà tombé sous la barre des – 40 °C dans le Nord-Est américain et l’Est canadien, avec un ressenti estimé jusqu’à – 70 °C. En cause : un souffle d’air arctique baptisé « arctic blast ».

La Chaîne Météo décrit ce phénomène comme « une dépression qui se forme chaque hiver au-dessus des pôles Nord et Sud à environ 30 km d’altitude ». Un phénomène météo instable qui peut provoquer de rapides descentes d’air froid, souvent en Amérique du Nord, en Russie ou en Europe.

En raison de ce vortex, des records de froid ont été battus dans plusieurs régions. Ce samedi, le mont Washington a enregistré des températures descendant jusqu’à – 43 °C. Avec des vents proches des 200 km/h, la température ressentie y a même atteint les – 80 °C.

Jusqu’à – 43 °C

Le centre de prévision météorologique américain, relayé par le HuffPost, a indiqué vendredi que cet épisode « pourrait être le plus froid ressenti depuis des décennies ». L’arctic blast devrait faire drastiquement chuter les températures : – 20 °C à New York et jusqu’à – 40 °C à Boston par exemple. Le Maine, l’État le plus au nord-est des États-Unis, devrait être le plus touché. « Le Maine est sur le point de connaître un froid historique pour eux avec un refroidissement d’environ 60 °C », écrit le météorologue Ross Ellet sur Twitter.

Ces températures sont particulièrement dangereuses pour les habitants des régions concernées. À titre d’illustration, un tel froid est capable de provoquer des gelures en une dizaine de minutes à un être humain. Selon le NWS américain, « les températures commenceront à remonter dimanche ».

Une consommation d’électricité record

Des alertes au froid extrême émises par Environnement Canada étaient en vigueur dans une grande partie du Québec et des provinces maritimes de l’Est canadien, avec dans plusieurs régions des températures ressenties pouvant aller jusqu’à – 40 °C voire – 50 °C. À Montréal, il faisait – 29 °C en début de matinée à l’aéroport international, et – 41 °C en tenant compte du refroidissement éolien, selon les services météo.

Le froid polaire a provoqué une consommation record d’électricité au Québec. La consommation a atteint un pic en fin d’après-midi vendredi. La compagnie électrique Hydro-Québec a invité ses clients à baisser le chauffage d’un ou deux degrés et à utiliser moins d’eau chaude. Les températures extrêmes ont aussi contraint les organisateurs du Carnaval de Québec à reporter l’ouverture de ces festivités hivernales, bien que les participants soient pourtant habitués au froid.

Par LePoint.fr avec AFP

Canada-Québec: Une vague de froid extrême s’amène à Montréal

février 1, 2023
Une personne traverse la rue par un temps d'hiver froid et enneigé.

Une vague de froid extrême s’amène à Montréal. Photo : Radio-Canada/Jean-Claude Taliana

Sortez vos tuques et vos écharpes. Le mercure chutera brutalement dans les prochains jours à Montréal avec des températures allant jusqu’à -29 °C.

Un vigoureux front froid amènera la formation de bourrasques de neige jeudi après-midi sur l’Abitibi-Témiscamingue et poursuivra sa route vers le centre et le sud du Québec en soirée, a indiqué sur son site Environnement Canada.

Dans les nuits de vendredi et de samedi à Montréal, on prévoit environ -29 °C et -21 °C respectivement, selon MétéoMédia. Dimanche, la température devrait remonter à 0 °C.

Environnement Canada met en garde les automobilistes. Les déplacements pourraient être dangereux en raison d’un changement soudain des conditions météorologiques et de la formation de glace noire sur la chaussée, en particulier près des cours d’eau, sur les ponts et sur les viaducs, indique l’agence fédérale.

Des mesures pour les itinérants

Le froid polaire préoccupe les organismes de soutien aux personnes sans-abri, qui courent des risques en passant la nuit dehors.

Pour enlever de la pression des refuges qui débordent, la Ville de Montréal a annoncé mercredi qu’elle mettra à leur disposition deux nouveaux sites temporaires d’urgence. Le premier a ouvert mardi dans l’arrondissement de Ville-Marie, et le second sera opérationnel jeudi sur le Plateau-Mont-Royal. Ces sites seront ouverts de 20 h à 9 h, jusqu’à dimanche.

Quelque 1600 places sont disponibles cet hiver dans les refuges et haltes-chaleur sur le territoire de la métropole, rappelle la Ville.

On va s’arranger pour qu’il y ait de la chaleur pour tout le monde au cours des prochains jours, a assuré en point de presse le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, mercredi matin. On a travaillé avec le réseau de la santé, les municipalités [et] le réseau de l’itinérance, pour s’assurer que les ressources soient présentes dans toutes les régions du Québec.

Le ministre a également rappelé que les refuges sont ouverts 12 mois par année et que le nombre de lits a augmenté, notamment à Montréal, passant de 900 à 1600 récemment.

Avec Radio-Canada

Un oiseau bat le record du plus long vol sans jamais s’arrêter

janvier 28, 2023

Une jeune barge rousse a volé plus de 13 000 km sans s’arrêter. Son trajet entre l’Alaska et l’Australie a duré onze jours. 

Agee de cinq mois, la jeune barge rousse a vole onze jours sans s'arreter. (Illustration)
Âgée de cinq mois, la jeune barge rousse a volé onze jours sans s’arrêter. (Illustration)© Wikimedia Commons / US Fish and Wildlife Service

Grâce à un virage inattendu, ce jeune oiseau s’est fait une place dans le Livre des records. Une barge rousse (Limosa lapponica) âgée d’à peine cinq mois a parcouru 13 560 km sans s’arrêter pour se reposer ou même se nourrir. Ce trajet entre l’Alaska et l’État australien de Tasmanie lui a permis de battre le record de la plus longue migration sans escale d’un oiseau, rapporte le Guinness World Records, relayé par Ouest-France. Cette distance équivaut au tiers de la circonférence totale de la planète.

Selon l’étiquette satellite 5G fixée à son dos, l’épopée a commencé le 13 octobre 2022 et s’est poursuivie pendant onze jours et une heure sans que l’oiseau se pose une seule fois. Il a ainsi battu le précédent record, établi par un autre oiseau de son espèce en 2020, de plus de 350 km. Cette barge avait à son tour dépassé une autre qui avait volé sur 11 500 km en 2007. Cet exploit est notamment dû à un changement d’itinéraire soudain. Son espèce a pour habitude de migrer en Nouvelle-Zélande, mais le jeune oiseau a pris un virage à 90°, se dirigeant ainsi vers la Tasmanie. 

Pour voler sur de telles distances, la barge peut faire grossir son cœur et ses muscles pectoraux en plein vol afin de fournir plus d’énergie et d’oxygène à ces zones. La jeune recordwoman a eu la chance de survivre à son périple à travers l’énorme océan Pacifique et de nombreuses îles, dont la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu, où elle semble avoir laissé passer l’occasion de se ravitailler. Le responsable de Birdlife Tasmania, Eric Woehler, a déclaré que l’oiseau avait probablement perdu « la moitié ou plus de son poids corporel pendant le vol continu de jour et de nuit ». 

Avec Le Point

Oiseaux des jardins: un déclin « alarmant » qui se confirme en France

janvier 24, 2023
Oiseaux des jardins: un declin "alarmant" qui se confirme en France
Oiseaux des jardins: un déclin « alarmant » qui se confirme en France© AFP/Archives/Jean-Christophe Verhaegen

Mauvaise nouvelle pour les oiseaux communs: en dépit d’une présence plus abondante dans les jardins français en hiver, en raison des migrations ou de l’évolution de leur comportement, leurs effectifs continuent globalement de reculer depuis 10 ans.

Depuis 2012, l’observatoire des jardins, une vaste opération de science participative menée sous l’égide de la Ligue de protection pour les oiseaux (LPO) et du Museum national d’histoire naturelle (MNHN), recense chaque dernier week-end de janvier et de mai la présence des volatiles les plus communs à partir d’observations de 85.000 particuliers (dont plus de 28.000 en 2022).

Son bilan semble à première vue contrasté: en hiver, 49 % des espèces d’oiseaux ressortent en augmentation comme le choucas des tours, 20 % sont stables et 11 % déclinent (mésanges noires), alors qu’au printemps les tendances s’inversent totalement, avec 41 % d’espèces en régression (accenteur mouchet, hirondelles), 24 % stables et 2 % en progression (huppe fasciée, linotte mélodieuse), selon l’Observatoire des jardins.

Mais pour le président de la LPO, Allain Bougrain-Dubourg, il ne faut pas s’y tromper. « Même si on peut être surpris par ces chiffres en apparence contradictoires, la faune de France, les oiseaux +bien de chez nous+, c’est au printemps qu’on peut les observer », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse.

Et, selon lui, « le constat est clair, c’est un déclin alarmant, et pour certaines espèces une véritable hécatombe que l’on observe ».

Un observation qui corrobore les dernières études en date: en 2021, l’Office français de la biodiversité et le MNHN avaient alerté sur le déclin de 30 % des oiseaux communs en France, se basant sur des observations d’ornithologues professionnels. L’UICN fait elle état d’une menace de disparition concernant 32 % des oiseaux nicheurs de France.

Effet report

Comment expliquer des chiffres si opposés entre hiver et printemps ? Tout simplement parce qu' »en hiver on a plusieurs interférences qui interviennent », explique l’ornithologue Benoît Fontaine.

Parmi elles, l’afflux d’oiseaux migrateurs qui repartent au printemps, comme la fauvette à tête noire dont la présence a augmenté de 57 % ces 10 dernières années dans les jardins français. Un phénomène amplifié par le changement climatique. Il a conduit cette espèce qui, autrefois migrait en Espagne, à s’arrêter désormais en France en raison de températures plus clémentes, faisant d’autant gonfler les statistiques.

Autre biais, le changement de comportement de certains volatiles qui, touchés par la pollution ou la baisse des insectes liées à l’agriculture intensive, auraient « commencé à exploiter les jardins comme point d’alimentation, à une période où les ressources naturelles viennent à manquer » dans leur milieu d’origine, indique la LPO.

Parmi les espèces les plus emblématiques de ces phénomènes de report, on trouve le chardonneret élégant, espèce menacée, mais qui voit sa présence augmenter de 83 % dans les jardins français.

Comme lui, le moineau domestique, chassé des villes (-73 % à Paris entre 2003 et 2016) ou le rouge gorge familier (-17 % en 18 ans) restent pourtant stables dans les jardins.

Martinets en baisse

« Les jardins, malgré un écosystème qui leur est propre, ne font que refléter des tendances de fonds », explique M. Fontaine.

Parmi elles, l’explosion de certaines espèces opportunistes, comme les pigeons ramier, passés de la 17e à la 9e places des espèces les plus observées en hiver (+ 3 places au printemps) et dont la population hexagonale a grimpé de 78 % entre 2000 et 2018.

Même chose pour la perruche à collier, qui entre 2013 et 2022, a vu sa présence décuplée dans les jardins hexagonaux.

A l’inverse, les jardins ne sont parfois que les témoins impuissants de la lente érosion de certains volatiles, comme le martinet noir (-46 %) ou le verdier d’Europe (-46 %), victimes de la dégradation de leurs habitats naturels.

« Pour certaines espèces emblématiques d’oiseaux sauvages, comme les cigognes ou les faucons pèlerins », menacés dans les années 70, « on a réussi à les sauver grâce à des programmes de conservation. Mais pour les oiseaux de proximité, ce sont tous nos modes de vie qu’il va falloir changer si on veut avoir une chance d’endiguer le déclin », conclut M. Bougrain-Dubourg.

Avec le Point par AFP

Canada: Forte tempête de neige dès mercredi dans la plupart des régions du Québec

janvier 23, 2023
Des voitures sur une route enneigée.

Environnement Canada prévoit des accumulations de neige de 15 à 25 centimètres à compter de mercredi soir jusqu’à jeudi sur plusieurs régions du Québec. (Photos d’archives) Photo : Radio-Canada/Mario Landry

Une tempête de neige devrait s’abattre sur plusieurs régions du Québec à compter de mercredi soir, jusqu’à jeudi.

Environnement Canada a lancé lundi matin un bulletin météorologique spécial annonçant que des accumulations de neige de 15 à 25 centimètres sont attendues pour toutes les régions longeant la vallée du Saint-Laurent, de Montréal jusqu’à Gaspé, et que des vents modérés à forts accompagneront cette neige et devraient créer de la poudrerie par endroits.

En Outaouais, les précipitations devraient être inférieures, de 10 à 15 centimètres, mais dans le Bas-Saint-Laurent, sur l’ensemble de la Gaspésie et sur la Côte-Nord, jusqu’à Blanc-Sablon, des chutes de 30 centimètres de neige sont possibles.

Environnement Canada prévient qu’en Estrie, une brève période de pluie pourrait se produire jeudi matin et qu’il y aura un risque de pluie verglaçante lors de la transition de la neige vers la pluie.

Les régions de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Haute-Mauricie et du Saguenay-Lac-Saint-Jean ne faisaient l’objet d’aucun bulletin météorologique spécial lundi matin.

Avec Radio-Canada par La Presse canadienne