Des conteneurs renfermant environ 2,5 tonnes d’uranium naturel, signalés comme ayant disparu d’un site en Libye par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ont été retrouvés, a annoncé jeudi un général des forces armées du camp de l’est libyen.
Le général Khaled al-Mahjoub, commandant de la direction de la communication des forces de l’Armée nationale libyenne (ANL) de l’homme fort de l’Est libyen, Khalifa Haftar, a indiqué sur sa page Facebook que les conteneurs avait été retrouvés à « à peine cinq kilomètres » du site où ils étaient stockés dans la région de Sebha dans le sud de la Libye.
Il a publié une vidéo montrant un homme portant une combinaison de protection comptant, en anglais, 18 conteneurs de couleur bleu, soit l’ensemble de l’uranium qui était stocké sur le site.
« La situation est sous contrôle, l’AIEA a été informée », a déclaré le général Mahjoub à l’AFP.
Dans sa publication sur Facebook, le général Mahjoub a affirmé qu’après que la disparition des conteneurs a été constatée lors d’une visite des inspecteurs de l’AIEA, « une force de l’ANL armée les a retrouvés à peine cinq km du dépôt en direction de la frontière tchadienne ».
Il a estimé que les conteneurs avaient été volés avant d’être abandonnés « par une faction tchadienne, en croyant qu’il s’agissait d’armes ou de munitions ».
Profitant du chaos et de frontières poreuses, plusieurs factions tchadiennes et soudanaises ont établi leurs bases arrières dans le sud libyen, voisin de leurs pays, pour y s’adonner à divers trafics.
L’AIEA avait signalé mercredi la disparition d’environ 2,5 tonnes d’uranium naturel d’un site en Libye, selon une déclaration transmise à l’AFP.
Au cours d’une visite mardi, des inspecteurs de l’instance onusienne « ont découvert que 10 conteneurs avec environ 2,5 tonnes d’uranium naturel sous forme de concentré d’uranium (UOC, aussi appelé « yellow cake ») n’étaient pas présents là où ils avaient été déclarés par les autorités », a écrit le directeur général Rafael Grossi dans un rapport aux Etats membres.
L’AIEA a précisé qu’elle allait mener des investigations « complémentaires » pour « clarifier les circonstances de la disparition de cette matière nucléaire et sa localisation actuelle ».
Un avion de chasse russe Su-27 a « intercepté et percuté » mardi un drone américain Reaper au-dessus de la mer Noire et provoqué sa chute, un acte qualifié d' »irréfléchi » par la Maison Blanche, alors que la guerre en Ukraine fait craindre une escalade.
« Notre drone MQ-9 effectuait des opérations de routine dans l’espace aérien international quand il a été intercepté et percuté par un avion russe, entraînant le crash et la perte du MQ-9 », a déclaré le général James Hecker, commandant des forces aériennes américaines en Europe, confirmant des informations révélées plus tôt par l’AFP sur un incident impliquant un Reaper en mer Noire.
C’est la première fois depuis le début de l’invasion russe du territoire ukrainien le 24 février 2022 qu’un pays de l’Otan, soutien de l’Ukraine, reconnaît perdre un équipement opéré par lui-même dans cette région hautement inflammable.
« Il s’agit d’un acte dangereux et non-professionnel de la part des Russes », a souligné le haut gradé, en ajoutant que « les drones des Etats-Unis et des alliés continueront à opérer dans l’espace aérien international », et appelant les Russes à « se comporter de manière professionnelle ».
« Les actions agressives des équipages russes pourraient aboutir à des erreurs de calcul et une escalade involontaire », insiste l’armée américaine dans le même communiqué.
La collision semble avoir eu lieu dans l’espace aérien au large de la ville ukrainienne d’Odessa, d’après l’Institut naval américain.
Selon le site FlightRadar24, un avion de reconnaissance maritime P-8A Poseidon volait en cercle au large des côtes roumaines après avoir décollé de la base aérienne de Sigonella, en Italie.
Un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a dénoncé un « acte irréfléchi » de la part des Russes, notant qu’il y avait déjà eu dans le passé des interceptions de drones américains par des avions russes, mais que cet incident était « unique » dans la mesure où il avait abouti à la perte du Reaper.
Mardi à 18H00 GMT, les autorités russes n’avaient pas réagi à ces informations.
Interactions régulières en mer Noire
Le ciel de la mer Noire est le théâtre de très régulières interactions entre des drones et des aéronefs des pays de l’OTAN et les forces armées russes, en particulier depuis le début de la guerre en Ukraine.
« Avec la crise actuelle on a une augmentation du nombre de vecteurs de reconnaissance vers la Crimée, avec du Reaper, que l’on avait pas avant. Et en fonction de la situation, cela peut énerver les Russes. D’autant qu’il y a eu des activités de recueils (d’informations, ndlr) occidentaux qui participent au ciblage pour l’Ukraine », souligne un expert français sous couvert d’anonymat.
Les alliés occidentaux de l’Ukraine, qui livrent depuis le début du conflit des armements à Kiev pour l’aider à se défendre, ne sont pas directement impliqués sur le territoire ukrainien, de crainte d’une escalade avec la puissance nucléaire russe.
Ainsi, « il est possible que les canaux diplomatiques atténuent l’événement », a estimé une source militaire occidentale.
Le drone Reaper, fabriqué par la société américaine General Atomics, est un aéronef piloté à distance de type MALE (moyenne altitude longue endurance), équipé de capteurs embarqués ultra-modernes (boule optronique et radar) pour mener des opérations de surveillance à une vitesse de croisière de 335 km/h.
D’une envergure de 20 mètres, il bénéficie d’une autonomie de plus de 24 heures de vol. Il peut emporter plusieurs types d’armement: bombes à guidage laser et/ou GPS (GBU) ou missiles Hellfire. Son équipage au sol est composé de 4 personnes.
Outre les Etats-Unis, plusieurs armées européennes comptent des drones Reaper dans leur flotte, dont les Britanniques, les Italiens, les Français et les Espagnols.
L’Amérique a fait un pas significatif mardi vers une interdiction de la très populaire application TikTok via un projet de loi soutenu par la Maison Blanche, dans un contexte de défiance croissante des Occidentaux à l’égard du réseau social chinois. Le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan a dit dans un communiqué « applaudir » une proposition de loi déposée le jour même, qui permettrait, entre autres, d’interdire des applications telles que TikTok.
Ce texte, porté par un sénateur démocrate et un sénateur républicain, « permettrait à l’État américain d’empêcher certains États étrangers d’exploiter des services technologiques (…) d’une manière qui menace les données confidentielles des Américains et notre sécurité nationale », a écrit le conseiller de la Maison Blanche. De nombreux élus américains considèrent la plateforme de vidéos courtes et virales, qui appartient au groupe Chinois ByteDance, comme une menace pour la sécurité nationale.
« Une menace pour notre sécurité nationale »
Ils craignent, tout comme un nombre croissant de gouvernements occidentaux, que Pékin ne puisse accéder aux données d’utilisateurs du monde entier via cette application, ce que TikTok nie depuis des années. « Il est largement admis que TikTok constitue une menace pour notre sécurité nationale », a plaidé mardi l’influent sénateur républicain John Thune en présentant le texte.
Concrètement, le projet de loi, baptisé « Restrict act » donne au ministre du Commerce de nouveaux pouvoirs pour interdire cette application. Un projet de loi concurrent, présenté à la Chambre des représentants, a aussi franchi la semaine dernière une étape clé au Congrès. Interdire l’application reviendrait à « museler la liberté d’expression » de millions d’Américains, proteste TikTok, qui revendique plus d’une centaine de millions d’utilisateurs aux États-Unis.
L’application a déjà dépassé YouTube, Twitter, Instagram et Facebook en « temps passé » par les adultes américains et talonne désormais Netflix. Fin février, la Maison Blanche avait déjà ordonné aux institutions fédérales de s’assurer que TikTok disparaisse de leurs smartphones sous 30 jours, en application d’une loi ratifiée début janvier par Joe Biden.
Le major-général Paul Prévost a convenu vendredi que les CF-18 transportaient une version plus ancienne du type de missile que le F-22 a utilisé pour détruire le ballon au-dessus du Yukon, et que des essais auraient été effectués avant un tir canadien. Photo : La Presse Canadienne/Jason Franson
Des officiers supérieurs canadiens au Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) ont révélé vendredi que le présumé « ballon espion chinois » était passé près de plusieurs bases militaires et à travers des « angles morts radar » lors de son vol au-dessus du Canada.
Mais jusqu’à ce que les restes du ballon soient analysés, les responsables canadiens et américains ne sauront pas exactement de quoi il était capable – et quelles informations il aurait pu recueillir.
Par contre, le major-général Paul Prévost, directeur de l’état-major interarmées stratégique des Forces armées canadiennes (FAC), a déclaré vendredi que le ballon suspect n’avait pas survolé de sites particulièrement névralgiques au Canada.
Il est descendu à peu près de l’Alaska jusqu’au Yukon et dans le centre de la Colombie-Britannique, à peu près entre la frontière de l’Alberta et la côte [du Pacifique], a déclaré le major-général Prévost devant le comité de la défense de la Chambre des communes. Il n’y avait aucune infrastructure importante des Forces canadiennes sur sa trajectoire.
M. Prévost témoignait vendredi matin en compagnie du lieutenant-général Alain Pelletier, commandant adjoint canadien du NORAD.
Un « ballon de surveillance chinois », dit la Défense américaine, a été abattu au large des côtes de la Caroline du Sud, début février. (Photo d’archives) Photo : Reuters/Randall Hill
Des recherches ont été aussitôt lancées pour retrouver les épaves de ces deux objets ainsi que d’un troisième, abattu celui-là au large des côtes de l’Alaska le vendredi 10 février. La Gendarmerie royale du Canada, l’armée canadienne et la Garde côtière canadienne ont toutes été sollicitées pour participer aux opérations. Les recherches dans le lac Huron ont été suspendues jeudi.
Absence de couverture radar
Le lieutenant-général Pelletier a confirmé vendredi que le ballon chinois, qui avait été détecté pour la première fois dans l’espace aérien de l’Alaska le 28 janvier, a traversé le Canada les 30 et 31 janvier avant d’entrer au-dessus des États-Unis, où sa présence a été révélée publiquement.
Le NORAD a surveillé la trajectoire de vol du ballon pendant la majeure partie de sa trajectoire au-dessus du Canada, a-t-il déclaré.
M. Pelletier a ajouté qu’il y avait eu quelques plages sans couverture radar sur une partie de sa trajectoire de vol […] Le ballon de surveillance à haute altitude s’est approché de certaines bases canadiennes, mais je ne peux pas parler de la façon dont ces bases canadiennes ont réagi.
Le Canada possède plusieurs bases militaires en Alberta et en Colombie-Britannique, dont l’une de ses principales escadres d’avions de chasse, à Cold Lake, en Alberta. Mais le major-général Prévost a minimisé toute atteinte à la sécurité nationale : Il n’y avait aucune infrastructure importante des Forces canadiennes sur sa trajectoire.
Retrouver les épaves
Le lieutenant-général Pelletier a aussi précisé vendredi que les militaires canadiens et américains aimeraient bien en savoir plus sur les capacités du ballon, y compris non seulement sa capacité à recueillir des informations, mais aussi s’il pourrait être utilisé à d’autres fins.
Les deux officiers supérieurs de l’armée canadienne ont également été interrogés vendredi matin sur les trois autres objets abattus après le ballon chinois, et sur la capacité des CF-18 vieillissants du Canada à les abattre.
Un avion de chasse canadien de modèle CF-18. (Photo d’archives) Photo : Avec l’autorisation des Forces Armées Canadiennes
Le président américain Joe Biden a suggéré jeudi que les trois objets abattus au-dessus de l’Alaska, du Yukon et du lac Huron ne constituaient pas une menace pour la sécurité nationale.
MM. Pelletier et Prévost n’ont pas fourni beaucoup plus de détails. Ils ont plutôt souligné l’importance de trouver les épaves de ces objets pour déterminer ce qu’ils étaient réellement. Ils ont par contre laissé entendre que ces recherches pourraient bien ne rien donner.
En annonçant jeudi qu’elle suspendait ses recherches dans le lac Huron, la GRC a blâmé la détérioration des conditions météorologiques et une faible probabilité de succès. Pour ce qui est du Yukon, le major-général Prévost a décrit la recherche comme une tentative de trouver une aiguille dans un banc de neige.
L’objet a atterri en terrain montagneux, avec environ un mètre à un mètre et demi de neige, a-t-il déclaré. Imaginez un objet tombant de 20 000 pieds [environ 6000 mètres] dans cette neige.
Mais quoi qu’il en soit, ce que nous savons de ces objets, c’est qu’ils n’étaient pas autorisés, qu’ils étaient indésirables, a précisé M. Prévost.
Le chasseur américain a gagné la course
Le major-général a également expliqué aux membres du comité que si c’est un avion de chasse F-22 américain qui a détruit l’objet suspect au-dessus du Yukon, au lieu d’un CF-18 canadien, c’est essentiellement une question de temps. Il a expliqué que deux avions de chasse canadiens qui se dirigeaient vers ce secteur étaient à environ cinq minutes de l’endroit où le chasseur américain a tiré. Il a indiqué que le F-22 américain était au bon endroit lorsque la première occasion s’est présentée, juste au moment où l’objet traversait la frontière.
Deux chasseurs F-22 américain lors d’un exercice du NORAD. (Photo d’archives) Photo: The AP/ Ted S. Warren
Certains observateurs se sont demandé si les vieux CF-18 canadiens auraient vraiment pu abattre un petit ballon se déplaçant lentement à haute altitude, d’autant plus que leurs capteurs et armes de combat sont désuets et n’ont pas encore été mis à niveau.
M. Prévost a convenu vendredi que les CF-18 transportaient une version plus ancienne du type de missile que le F-22 a utilisé pour détruire le ballon au-dessus du Yukon, et que des essais auraient été effectués avant un tir canadien. Le major-général croit que le CF-18 aurait pu tenter le tir : Ça aurait été la première tentative d’un F-18. Et avant de tirer, on aurait pu faire quelques essais.
Alors que Pretoria ménage Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, des manœuvres navales vont avoir lieu avec la Russie et la Chine au large de Durban. La communauté internationale s’inquiète.
Le 17 février, l’armée sud-africaine se préparait à des exercices navals avec la Russie et la Chine, au large de ses côtes dans l’océan Indien. Ces manœuvres controversées suscitent l’ « inquiétude » sur la scène internationale dans le contexte de la guerre en Ukraine. Pretoria les a qualifiées d’occasion de « partager des compétences et des connaissances opérationnelles ».
« La frégate russe est arrivée à Durban. Le bateau chinois arrivera plus tard. Nous sommes en phase de préparation, la manœuvre principale aura lieu le 22 février », a indiqué une source militaire. Les opérations impliquant plus de 350 militaires sud-africains doivent se poursuivre jusqu’au 27 février au large de Durban (Sud-Est), plus grand port d’Afrique australe, et de Richards Bay, quelque 180 km plus au nord.
Position neutre
L’Afrique du Sud a adopté une position neutre depuis le début de l’invasion russe en Ukraine il y a près d’un an, refusant de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, en visite à Pretoria le mois dernier, avait évoqué des « choses irritantes » à propos des relations entre l’Afrique du Sud et la Russie. Interrogée sur ces manœuvres militaires conjointes, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a elle exprimé « l’inquiétude des États-Unis ».
La ministre des Affaires étrangères sud-africaine, Naledi Pandor, avait de son côté déclaré à l’issue d’une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov, en visite à Pretoria en janvier, que « tous les pays effectuent des exercices militaires avec leurs amis ».
« Ce bateau va naviguer vers la Mer Noire et participer à l’invasion de l’Ukraine », a averti Kobus Marais, membre du parti d’opposition Alliance démocratique (DA), mettant en garde contre le risque pour l’Afrique du Sud d’être considérée comme « complice de crimes de guerre ».
La frégate militaire russe « Admiral Gorshkov » a accosté lundi 13 février au Cap en vue d’exercices navals conjoints au large des côtes sud-africaines, a indiqué le consulat général de Russie en Afrique du Sud, qui a annoncé en janvier accueillir à partir de vendredi et pendant dix jours les Marines chinoise et russe pour un « exercice multilatéral » destiné à « renforcer les relations » entre les trois pays.
Neutralité
Ces entraînements conjoints surviennent peu après la visite, fin janvier à Pretoria, du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, donnant le coup d’envoi d’une année riche en coopérations entre les deux pays.
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février, Pretoria a adopté une position neutre, refusant de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou.
« Complice de crimes de guerre »
Le consulat russe au Cap a posté ce lundi 13 février sur son compte Twitter une photo du navire dans le port de la ville côtière, précisant qu’il est en route pour Durban (sud-est). Plus de 350 militaires sud-africains doivent participer aux entraînements prévus notamment au large du plus grand port de la région.
Ces exercices militaires ont été critiqués de façon virulente par l’opposition. « Ce bateau va naviguer vers la mer Noire et participer à l’invasion de l’Ukraine », a déclaré à l’AFP Kobus Marais, membre du premier parti d’opposition (DA, Alliance démocratique) qui siège au Parlement. « L’Afrique du Sud pourrait facilement être considérée comme complice de ces crimes de guerre », a-t-il mis en garde, reprochant au gouvernement sud-africain de se laisser « entraîner dans la propagande de la Russie ».
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, en visite à Pretoria le mois dernier, avait évoqué des « choses irritantes » à propos des relations étroites entre l’Afrique du Sud et la Russie en pleine guerre en Ukraine.
Cette nouvelle détection survient moins d’un jour après la destruction d’un autre engin volant, cette fois-ci au-dessus de l’Alaska. (Photo d’archives) Photo : Twitter/OTAN
Le NORAD, le commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord, a annoncé samedi avoir détecté un nouvel engin qui volait à haute altitude au-dessus des territoires nordiques canadiens. Le premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé peu de temps après que cet appareil avait été abattu au-dessus du Yukon.
Dans une série de messages publiés sur Twitter, le chef du gouvernement fédéral a indiqué avoir ordonné la destruction de cet engin volant, le troisième à pénétrer dans l’espace aérien nord-américain en peu de temps.
« Des avions canadiens et américains ont été déployés et un chasseur F-22 de l’armée de l’air américaine a touché la cible avec succès. »— Une citation de Justin Trudeau, premier ministre
Toujours selon M. Trudeau, les Forces canadiennes vont maintenant récupérer l’épave et en analyser les débris.
Le premier ministre du Canada a aussi indiqué avoir discuté avec le président américain Joe Biden samedi après-midi.
L’objet a été suivi et surveillé de près par le NORAD au cours des dernières 24 heures et le président a été continuellement informé par son équipe de sécurité nationale à partir du moment où l’objet a été détecté, a réagi la Maison-Blanche dans un déclaration écrite.
Par excès de prudence et sur recommandation de leurs armées, le président Biden et le premier ministre Trudeau ont autorisé l’abattage de l’objet, peut-on lire dans le document.
Les deux dirigeants ont discuté de l’importance de récupérer l’objet afin d’obtenir plus de détails sur son origine et ses objectifs, confirme Washington dans sa déclaration.
Plus petit que le ballon abattu en Caroline du Nord
Lors d’un point de presse organisé en début de soirée, la ministre canadienne de la Défense, Anita Anand, a fait savoir que l’interception a eu lieu vers 15 h 40, heure normale de l’Est, samedi après-midi, et que l’objet détruit par la flottille aérienne du NORAD était de forme cylindrique.
La ministre de la Défense nationale, Anita Anand. Photo : La Presse Canadienne/Spencer Colby
L’objet volant, a poursuivi Mme Anand, était de plus petite taille que le ballon blanc abattu en Caroline du Nord. Il circulait à environ 12 000 mètres d’altitude [40 000 pieds] et représentait sans aucun doute une menace contre les avions civils, a-t-elle ajouté.
Le Canada et les États-Unis continuent de travailler ensemble pour défendre nos deux nations et cela représente l’importance de cette relation extrêmement étroite avec les États-Unis, a encore mentionné la ministre.
Elle a souligné qu’il s’agissait du premier appareil détruit lors d’une mission aérienne du NORAD, un commandement créé à la fin des années 1950.
Quant aux débris, ils seront récupérés puis analysés en collaboration avec la Gendarmerie royale du Canada, a spécifié Mme Anand. La ministre n’a pas voulu s’avancer quant à l’origine de l’objet et a assuré que la sécurité des Canadiens n’était pas menacée.
Le premier ministre du Yukon, Ranj Pillai, a réitéré que la sécurité des Yukonais n’était pas compromise dans une déclaration écrite.
« Nous sommes conscients que des événements comme celui-ci peuvent susciter des inquiétudes, mais je tiens à assurer aux Yukonnais qu’à aucun moment leur sécurité n’a été menacée. »— Une citation de Ranj Pillai, premier ministre du Yukon
Succession d’incursions
Cette nouvelle détection survient au lendemain d’une opération américaine lors de laquelle un avion de chasse a abattu un objet volant à haute altitude au-dessus de l’Alaska.
Cet objet, qui avait la taille d’une petite voiture, représentait une menace pour la sécurité du trafic aérien en volant à 40 000 pieds (plus de 12 000 mètres) d’altitude, avait indiqué John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.
Cette intervention est survenue moins d’une semaine après la destruction d’un présumé ballon-espion chinois par les forces américaines sur la côte est des États-Unis.
Fermeture temporaire de l’espace aérien dans le Montana
Une partie de l’espace aérien du Montana – environ 50 miles nautiques carrés près de la frontière canadienne – a été temporairement fermée samedi soir en raison de la présence d’un objet dans le ciel et pour permettre aux avions du NORAD d’enquêter, ont indiqué le régulateur américain de l’aviation civile (FAA) et un élu de la Chambre des représentants.
La FAA a fermé une portion de l’espace aérien dans le Montana pour soutenir les opérations du Département de la Défense. L’espace aérien a été rouvert, a dit l’organisme dans un communiqué, après que le représentant du Montana, Matt Rosendale, eut annoncé la présence d’un objet qui pourrait interférer avec le trafic aérien commercial et que le Département de la Défense poursuivra ses efforts pour observer et neutraliser l’objet dans la matinée.
Le NORAD a aussi confirmé avoir détecté une anomalie radar et envoyé des avions de chasse pour enquêter, sans résultat. Il assure continuer de surveiller la situation.
Radio-Canada par Nicolas Bourcier avec les informations de l’Agence France-Presse et de Reuters
Le ballon chinois a été aperçu au-dessus de Billings, au Montana, le 1er février 2023. Photo : AP/Larry Mayer
Un deuxième ballon espion chinois survole l’Amérique latine, a déclaré le Pentagone vendredi, un premier engin de ce type ayant été détecté dans le ciel nord-américain la veille.
Nous sommes au courant des informations faisant état d’un ballon survolant l’Amérique latine. Nous considérons qu’il s’agit d’un autre ballon espion chinois, a déclaré dans un communiqué Pat Ryder, porte-parole du Pentagone, sans préciser sa localisation exacte.
Après le repérage du premier ballon de surveillance, Washington et Ottawa ont dénoncé cette intrusion de l’espace aérien nord-américain. Le Canada a convoqué jeudi l’ambassadeur Cong Peiwu pour discuter de l’incident et le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a reporté vendredi une rare visite prévue à Pékin qui était censée apaiser les tensions avec le rival chinois.
Les autorités chinoises ont eu beau exprimer leurs regrets pour cette intrusion involontaire, selon elles, Washington a jugé l’affront inacceptable et a décidé in extremis d’annuler le déplacement du secrétaire d’État américain qui était prévu pour dimanche et lundi.
M. Blinken en a fait directement part au directeur du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, prenant note des regrets exprimés par la Chine, mais dénonçant un acte irresponsable et une violation claire de la souveraineté des États-Unis qui sape l’objectif du voyage.
La priorité, à présent, c’est de faire en sorte que cet engin espion quitte notre espace aérien, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse.
Antony Blinken, le 31 janvier 2023, lors d’une visite en Israël Photo : AP/Ronaldo Schemidt
Dans le même temps, le chef de la diplomatie américaine s’est efforcé de calmer le jeu en assurant que sa visite serait reprogrammée quand les conditions le permettront, insistant sur la nécessité de garder les lignes de communication ouvertes avec Pékin.
Imaginez un instant ce qu’aurait été la réaction en Chine s’ils avaient été concernés, a-t-il relevé.
Pékin, qui avait d’abord appelé à ne pas monter en épingle cette affaire, a reconnu vendredi qu’il s’agissait bien d’un appareil venu de Chine.
Mais c’est un aéronef civil, utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques, a assuré un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.
Influencé par les vents, ce ballon a dévié de sa trajectoire, a-t-il ajouté, en exprimant les regrets de son pays pour cette violation involontaire de l’espace aérien américain.
Je peux vous dire que le ballon se dirige vers l’est et se trouve actuellement au-dessus du centre des États-Unis, à quelque 18 000 mètres d’altitude, et qu’il devrait rester sur le territoire américain encore quelques jours, a fait savoir vendredi le porte-parole du Pentagone lors d’un point de presse.
Il a répété que le ballon, manoeuvrable, naviguait au-dessus du trafic aérien commercial et ne présentait pas de menace militaire ou physique pour les personnes au sol. Le porte-parole s’est refusé cependant à mentionner explicitement si les mouvements de l’engin étaient téléguidés.
Pas la première fois
Selon les médias américains, le ballon a survolé les îles Aléoutiennes dans le nord de l’océan Pacifique, puis a traversé l’espace aérien canadien, avant d’entrer aux États-Unis il y a environ deux jours.
Il a notamment volé au-dessus de l’État du Montana (ouest), qui abrite des silos de missiles nucléaires, où des avions de chasse se sont approchés de lui, avait indiqué jeudi un haut responsable du Pentagone sous le ouvert de l’anonymat.
Il a été décidé de ne pas l’abattre, en raison des risques posés par d’éventuels débris pour les personnes au sol, a-t-il ajouté, tout en jugeant limitée sa capacité à collecter des informations.
Le Canada prend des mesures pour assurer la sécurité de son espace aérien, a déclaré de son côté, vendredi, le département de la Défense, dans un communiqué.
Ce n’est pas la première fois que l’armée américaine constate une telle intrusion, mais cet aéronef est resté plus longtemps que d’autres dans l’espace aérien américain.
L’incident a suscité de vives réactions au sein de la classe politique aux États-Unis.
Cette violation de la souveraineté américaine […] montre que les signes récents d’ouverture de la part des autorités chinoises ne reflètent pas un changement réel de politique, ont notamment commenté les chefs républicain et démocrate d’une commission parlementaire sur la Chine, Mike Gallagher et Raja Krishnamoorthi.
Abattez ce ballon!, a exhorté l’ancien président républicain Donald Trump sur Truth Social, tout comme nombre d’élus de l’opposition républicaine.
La visite en Chine d’Antony Blinken aurait été la première d’un secrétaire d’État américain depuis octobre 2018.
Elle devait permettre aux deux superpuissances d’éviter que les vives tensions qui les opposent ne dégénèrent en conflit ouvert.
Parmi les nombreux sujets de contentieux figurent Taïwan, que la Chine revendique comme faisant partie intégrante de son territoire, et les activités de Pékin en mer de Chine méridionale.
Le ballon repéré par les Américains a été abattu par l’armée de l’air samedi en milieu d’après-midi. Photo: Reuters/Chase Doak
L’armée de l’air américaine a abattu samedi le « ballon-espion » chinois qui survolait le territoire des États-Unis depuis quelques jours. Le secrétaire américain à la Défense a immédiatement confirmé que le ballon était utilisé par Pékin pour surveiller des sites stratégiques dans la zone continentale des États-Unis.
Des images retransmises par plusieurs médias américains montrent l’engin, un grand aéronef blanc, éclater sous l’impact. Un photographe de Reuters, dans la région de Myrtle Beach, a pu voir le ballon dans le ciel avec deux avions militaires américains qui volaient à ses côtés.
Washington a qualifié le ballon de violation manifeste de la souveraineté américaine.
Plus tôt dans la journée de samedi, le président démocrate Joe Biden avait indiqué qu’il « allait s’occuper » du ballon. À la question de savoir si le ballon allait être abattu, M. Biden avait levé le pouce devant les journalistes.
Son administration a fait fermer une partie de l’espace aérien sur la côte est, dans la région de la Caroline du Nord et du Sud, en interrompant au passage les activités de trois aéroports du sud-est du pays.
Le gouvernement chinois se défend
Pékin a reconnu qu’il s’agissait bien d’un appareil venu de Chine, mais a assuré qu’il s’agissait d’un aéronef civil, utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques.
L’engin aurait dévié de sa trajectoire, avait ajouté un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères en exprimant les regrets de son pays pour cette violation involontaire de l’espace aérien américain.
Le ballon a notamment volé au-dessus de l’État du Montana, qui abrite des silos de missiles nucléaires, avant de se déplacer vers l’est.
On avait jusque-là décidé de ne pas l’abattre en raison des risques posés par d’éventuels débris pour les personnes au sol, avait expliqué un haut responsable du Pentagone.
Par Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse
Apptopia dresse chaque année des palmarès des applications les plus téléchargées au monde et aux États-Unis. Photo : Getty Images/Ymgerman
TikTok trône toujours au sommet du palmarès des applications les plus téléchargées au monde, une place qu’elle occupe depuis 2020, selon la firme d’analyse de données américaine Apptopia.
Avec ses 672 millions de téléchargements, elle devance Instagram, propriété du groupe Meta, qui a été téléchargée pour sa part 548 millions de fois.
WhatsApp et Facebook, les deux autres applications phares de Meta, figurent de leur côté aux 3e et 8e rangs, avec 424 millions et 298 millions de téléchargements, respectivement.
CapCut, une application d’édition de vidéo qui appartient au groupe chinois ByteDance, tout comme TikTok, se trouve en quatrième position de la liste d’Apptopia, cumulant 357 millions de téléchargements.
Le magasinage et les jeux vidéo ont la cote
Au rayon des applications de magasinage, le détaillant chinois de mode ultra-accélérée (fast fashion) en ligne SHEIN règne en maître, avec son application téléchargée 229 millions de fois. Suivent son concurrent sur le marché indien Meesho et l’application de Shopee, entreprise singapourienne spécialisée dans les ventes aux enchères en ligne. Le géant américain Amazon se trouve quant à lui au 4e rang de ce palmarès.
Du côté des applications mobiles de jeux vidéo, c’est le jeu de plateforme gratuit Subway Surfers, du développeur danois Kiloo Games, qui s’est illustré, avec 304 millions de téléchargements dans le monde.
Stumble Guys, un jeu mobile inspiré de Fall Guys, occupe la deuxième position, et la plateforme Roblox, très populaire auprès des jeunes joueurs et joueuses, arrive en troisième place.
Le palmarès d’Apptopia combine les données provenant des deux plus grandes boutiques d’applications, l’App Store d’Apple sur iOS et le Google Play Store sur Android.