Posts Tagged ‘Abandon’

Ces tanks russes qui tirent sur les soldats russes

février 21, 2023

Ils sont cachés à plusieurs endroits en Ukraine. Celui que nous avons vu est perdu au milieu des champs du Donbass. Ce sont des ateliers militaires. Des endroits où l’on retape des chars ukrainiens, mais aussi des engins russes saisis sur le champ de bataille, puis retournés contre l’ennemi.

Des tanks ukrainiens en réparation dans un atelier clandestin.

Des tanks ukrainiens en réparation dans un atelier clandestin. Photo : Radio-Canada/Yanik Dumont Baron

Un contact de l’armée ukrainienne nous a donné rendez-vous près d’un pont. De là, il nous guide vers un petit secteur industriel au milieu des champs. Vers un vaste hangar au toit voûté.

Nous sommes dans l’est du pays. Pas trop loin du front. L’armée ukrainienne nous demande de ne pas en dire plus. De ne photographier que l’intérieur.

Dans ce hangar, on retrouve des outils, des pièces détachées. Et des chars d’assaut endommagés. Nous sommes dans l’atelier du bataillon de réparation pour la 3e brigade de blindés ukrainienne.

Un soldat armé monte la garde à l’entrée, près d’un poêle à bois. Le sol est en terre battue. Des oiseaux vont et viennent. Quelques drapeaux jaune et bleu sont bien en vue.

Trois mécaniciens en tenue militaire s’affairent sur un de ces gros véhicules à chenilles. Ils tentent de réparer un char T-72. Un tank abandonné en Ukraine par l’ennemi russe.

Toute marque qui l’identifie à l’ennemi a été effacée. Les Ukrainiens utilisent les mêmes modèles de chars, issus de l’époque soviétique. Ce tank est un peu comme un cadeau tombé du ciel.

Quand on voit un tank russe abandonné, on prend tout ce qu’on peut. On devient comme des enfants, lance le commandant Oleksandr Dereka, responsable de ce bataillon de réparation.

Pour nous, ce ne sont que des machines. On ne s’arrête pas à penser que des Russes sont peut-être morts dans le char. On manque de pièces de rechange!

Des chars donneurs d’organes pour l’armée ukrainienne

L’unité aurait déjà réparé et renvoyé au front cinq blindés russes. Soit environ le quart des chars que sa brigade a perdus au combat. Et c’est sans compter tous les morceaux qui peuvent être utiles.

Regardez autour de vous, lance-t-il : des transmissions, des moteurs, des roues. Plus de la moitié de ce que vous voyez ici vient de blindés russes!

Des chars dont la présence est souvent signalée au commandant par des contacts dans la région.

Mais ce n’est pas tout ce qui est abandonné qui est récupérable. La machinerie est souvent mal entretenue, explique le commandant Dereka. Les Russes maltraitent leur équipement.

Le mitrailleur Roman Batsenko est d’accord. Il affirme avoir souvent piloté des tanks repris aux soldats russes. Il compare ces chars à des donneurs d’organes pour l’armée ukrainienne.

Cet engin blindé ukrainien, déjà bien éprouvé, fait un passage obligé par l'atelier.

Cet engin blindé ukrainien, déjà bien éprouvé, fait un passage obligé par l’atelier. Photo: Radio-Canada /Yanik Dumont Baron

On leur renvoie leurs propres obus

Comme mitrailleur, Roman Batsenko fait équipe avec deux autres soldats, installés dans le blindé. C’est lui qui vise et doit détruire les cibles adverses. Il a cessé de compter ses victimes.

Mais il arrive fréquemment que l’engin à bord duquel il doit travailler ne soit plus en état de fonctionner. Touché par un tir russe. Ou victime d’un problème mécanique.

Dans ce cas, l’équipe de Roman Batsenko prend des armes antichars, saute dans une tranchée… Parfois dans l’espoir de pouvoir voler un tank à l’ennemi.

Le mitrailleur assure s’être emparé de plusieurs chars russes. Des véhicules abandonnés par l’adversaire. Des vols parfois risqués, réalisés tout près des lignes russes.

Peu importe si c’est un char ukrainien ou un char russe. Le but, c’est de détruire ceux de l’adversaire venu prendre nos terres. Plus vite on le fera, souligne-t-il, plus vite on rentrera à la maison.

Roman Batsenko voit bien l’ironie de l’opération. On leur renvoie leurs propres obus, lance-t-il en riant. Mais c’est la guerre. Pas de place aux sentiments.

Tenir, mais pour combien de temps?

Un mécanicien démarre un des chars pour le déplacer. Le grand entrepôt se remplit vite de fumée. L’air est toxique, mais le travail continue, comme si de rien n’était.

Le commandant Dereka observe ses hommes, un peu comme un père bienveillant. Il apprécie leurs efforts, mais comprend aussi les limites de l’exercice.

Ça fait plus de onze mois que ces tanks sont au combat. Ça me fait mal de l’admettre, mais ils ne sont pas invincibles. Ces machines ont fait leur temps. Certaines ont plus de 40 ans.

Les duels d’artillerie du Donbass se font surtout avec des engins qui sont en fin de vieC’est dur de l’admettre, mais on est aux limites de ce qu’il est possible de faire avec eux, convient-il.

C’est pour ça que le commandant attend avec impatience les chars Abrams américains, les Leopard allemands et canadiens et les Challenger britanniques. Des véhicules plus performants, promis pour le printemps.

La bataille est un peu personnelle pour le commandant. Un de ses fils s’est installé sur des terres agricoles de la Saskatchewan il y a quelques années. Il lui manque. Il espère une victoire sur la Russie afin de le convaincre de rentrer vivre en Ukraine à ses côtés.

Avec Radio-Canada par Yanik Dumont Baron

Congo: Les malaisiens et asiatiques ont abandonné 623 enfants dans la Lekoumou, le Niari et Pointe-Noire

décembre 29, 2022

Avec 1,411 million d’hectares, ce qui les place en troisième position en termes de superficies concédées, les Malaisiens comptaient dans leurs rangs Asia Congo Industries (ACI), qui a repris les actifs de l’ex-Socobois et opère dans le Niari et la Lékoumou avec quatre UFE, ainsi que la Compagnie Industrielle des Bois du Niari. Détentrice d’UFE dans la Lékoumou et le Niari, Taman Industrie, filiale du groupe Rimbunan Hidjo, a essaimé en créant la Société forestière et industrielle de Leboulou (Sofil), qui intervient dans le Niari. Une présence massive des malaisiens qui a eu des effets dans la natalité dans ces deux départements du pays.

Au total 623 enfants nés des unions entre Congolaises et malaisiens ont été abandonnés par leurs pères dans les départements de la Lekoumou et du Niari. L’arrivée massive des citoyens asiatiques de la Malaisie au Congo après les contrats décrochés par des sociétés de leur pays dans l’exploitation forestière et la filaire Café Cacao.

Dans la Lekoumou par exemple, dans les localités de Komono et Bambama, on totalise un grand nombre d’enfants nés des pères malaisiens qui ont été abandonnés par leurs géniteurs.

Dans le souci d’avoir des enfants métis, nombreuses sont les filles parfois mineures de ces deux départements du pays qui se sont laissés séduire par les sujets malaisiens. A ce jour, ces enfants sont victimes du rejet de certains de leurs entourages qui les caricaturent.

Leurs mamans sont présentées comme des femmes faciles et complexées de la peau blanche au point de porter une considération sur les malaisiens. La totalité de leurs géniteurs n’ont plus jamais donné de leurs nouvelles et ces enfants grandissent comme des bâtards.

Au Congo, les sujets asiatiques sont encore stigmatisés dans les relations amoureuses et avoir des enfants avec eux est perçu comme une humiliation.

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Mali : le Premier ministre Choguel Maïga accuse la France d’« abandon »

septembre 26, 2021
Fer de lance de l’opposition au Conseil national de transition, Choguel Kokalla Maïga a été nommé Premier ministre le 7 juin.

Le Premier ministre malien a accusé samedi 25 septembre la France d’un « abandon en plein vol » avec sa décision de retrait de la force Barkhane. La Russie a confirmé que Bamako avait approché « des sociétés privées russes ».

« La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant à une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires », a affirmé Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Il s’agit de « combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali », a précisé le Premier ministre, déplorant un « manque de concertation » et une annonce « unilatérale » sans coordination tripartite avec l’ONU et le gouvernement malien.

Dans un contexte de menace jihadiste accrue, « l’opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d’une transformation en coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus« , a aussi dit Choguel Kokalla Maïga. Et d’ajouter : « en tout cas, pas de mon pays, pas de notre peuple ». « L’annonce unilatérale du retrait de Barkhane et sa transformation n’ont pas tenu compte du lien tripartite qui nous lie », l’ONU, le Mali et la France. « Le Mali regrette que le principe de consultation et de concertation, qui doit être la règle entre partenaires privilégiés, n’ait pas été observé en amont de la décision », a poursuivi le Premier ministre malien.

Choguel Kokalla Maïga a réclamé qu’au vu de l’évolution à venir, la mission de paix Minusma de l’ONU et ses 15 000 Casques bleus aient « une posture plus offensive sur le terrain ». Il a enfin assuré qu’il n’y avait « pas de sentiment anti-Minusma au Mali, pas plus qu’un sentiment antifrançais ».

Contacts confirmés avec Wagner

Lors d’une conférence de presse à l’ONU peu avant, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait confirmé que Bamako avait approché « des sociétés privées russes », assurant que cette démarche ne concernait en rien le gouvernement de la Fédération de Russie.

LES TERRORISTES CONTINUENT DE RÉGNER », A AJOUTÉ SERGUEÏ LAVROV, CAUSTIQUE À L’ÉGARD DE BARKHANE

La France et l’Union européenne se sont inquiétées de ces contacts entre le Mali et la Russie au cours d’échanges à New York. « Les autorités maliennes se sont tournées vers une société militaire privée russe parce que, si je comprends bien, la France veut réduire significativement ses forces militaires qui devaient combattre les terroristes à Kidal », a avancé le ministre russe. Les Français « n’y sont pas arrivés et les terroristes continuent de régner dans cette région », a-t-il ajouté, caustique à l’égard de Barkhane.

« Tout cela se fait sur une base légitime », entre un « gouvernement légitime, reconnu par tous » et des entités qui « fournissent des services à travers des spécialistes étrangers », a-t-il fait valoir. « Nous n’avons rien à voir avec cela », a encore assuré Sergueï Lavrov. La Russie dément systématiquement que des sociétés paramilitaires privées russes lui soient subordonnées.

Inquiétudes

Treize pays européens, impliqués pour certains dans la coalition de forces spéciales « Takuba » au Mali, ont jugé inacceptable une éventuelle implication du groupe Wagner dans ce pays. La France, l’Allemagne et l’Estonie sont allées plus loin, avertissant qu’elles réexamineraient leur présence militaire au Mali si un accord était conclu.

« DIRE “J’ÉTAIS LÀ EN PREMIER, DÉGAGEZ !”, C’EST INSULTANT

Outre l’ONU, l’Union européenne (UE), qui assure la formation de soldats maliens par l’intermédiaire de sa mission EUTM Mali, composée de 700 soldats de 25 pays européens, a averti qu’une implication de cette société russe affecterait « sérieusement » ses relations avec Bamako.

« Dire “j’étais là en premier, dégagez !”, c’est insultant, en premier lieu pour le gouvernement à Bamako qui a invité des partenaires étrangers », a rétorqué Sergueï Lavrov.

Par Jeune Afrique avec AFP

France: Le rap, c’est fini pour Gims

juin 2, 2021

Le chanteur va se concentrer sur la pop et annonce que l’album rap de Sexion d’assaut, « Le Retour des rois », est enterré, malgré l’attente des fans.

Gims et son groupe fetiche Sexion d'assaut seront en tournee en France a partir de 2022, avec un passage a La Defense Arena en mai.
Gims et son groupe fétiche Sexion d’assaut seront en tournée en France à partir de 2022, avec un passage à La Défense Arena en mai.© ZAKARIA ABDELKAFI / AFP

Changement de cap dans la carrière de Gims : dans une interview accordée au média Rapunchline, le chanteur de 35 ans annonce qu’il abandonne le rap pour se concentrer sur d’autres univers musicaux. « J’aime beaucoup le rap, mais je pense que je n’en ferai plus, a-t-il annoncé. Aujourd’hui, la majorité de mon public, ce n’est pas forcément des gens qui m’attendent dans du rap pur et dur. Ils m’attendent sur de la pop, de la variété, sur du reggaeton, sur de l’afro… »

Une nouvelle qui a surpris au moment où il sort justement Les Vestiges du fléau, une suite-réédition de son album rap Le Fléau, avec notamment un duo événement avec Nekfeu, « C’est quoi l’del », qui cartonne ces derniers jours. « Je sais qu’aujourd’hui les gens ne m’attendent pas là, a-t-il expliqué sur BFMTV. Je ne vais pas refaire un Stade de France avec un album 100 % rap. Cet album, c’était une envie, et je suis content de l’avoir fait, mais je ne pense plus rerapper un jour, en vérité. Le son avec Nekfeu, je pense que c’est mon dernier son, c’est mon dernier couplet rap. Il n’y en aura plus. »

Caméléon musical

Une suite finalement logique pour Gims, qui a connu ses gros succès avec des titres plus pop, à l’image de « Bella », « Est-ce que tu m’aimes ? », « Laissez passer », ou encore avec son album Ceinture noire et son duo remarqué avec Vianney. Un opus qui faisait la part belle à d’autres genres musicaux que le rap, mêlant le hip-hop avec l’afropop et des sonorités latines inspirées du flamenco, avec finalement plus d’un million d’exemplaires écoulés, faisant de Gims l’un des plus gros vendeurs d’albums en France. L’artiste a compris que le public l’attendait désormais sur d’autres terrains et compte bien continuer sa mue musicale, à la manière d’un caméléon – il avait déjà changé son nom de scène en supprimant le mot « Maître », un délire de jeunesse sur le manga et les arts martiaux…

Dans la foulée, le chanteur a également annoncé qu’il n’y aurait pas finalement de nouvel album de Sexion d’assaut, le groupe de rap qui l’a lancé dans les années 2000. Plusieurs fois évoqué, puis reporté, l’album Le Retour des rois est définitivement enterré, malgré l’attente des fans. Une façon pour Gims de s’éloigner un peu plus d’un genre musical dont il souhaite s’émanciper ? L’artiste préfère évoquer des « galères juridiques » : « Dans la vie, quand tu essayes de faire quelque chose maintes et maintes fois et que tu n’y arrives pas, que c’est compliqué, c’est un signe qu’il faut prendre au sérieux, a-t-il expliqué au média Rapunchline. C’est triste pour certaines personnes, c’est dur, mais on ne va pas faire poireauter les gens. »

Les fans pourront en revanche retrouver Gims et son groupe fétiche dans une grande tournée, à partir de 2022, avec un passage à La Défense Arena en mai, avant plusieurs dates dans toute la France. « Les retrouvailles vont être joyeuses, a promis le chanteur sur BFMTV. Les gens vont revivre plein de choses. Gros moment de souvenirs, beaucoup de frissons… Ça va être un moment à vivre. »

Par Le Point avec Marc Fourny

Des militants demandent au Canada de rapatrier des enfants coincés en Syrie

février 18, 2021

OTTAWA — Une défenseuse des droits de la personne des Nations unies et l’organisation Human Rights Watch Canada affirment que le gouvernement Trudeau n’est pas à la hauteur de sa nouvelle campagne internationale contre la détention arbitraire, puisqu’il a abandonné 25 enfants canadiens coincés dans le nord de la Syrie.

© Fournis par La Presse Canadienne

Fionnuala Ni Aolain, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, affirme que le Canada est l’un des 57 pays inscrits sur une «liste de la honte», car il ne prendra pas de mesures actives pour rapatrier ses ressortissants étrangers piégés dans des camps sous contrôle kurde dans le nord de la Syrie.

Farida Deif, directrice canadienne de Human Rights Watch, affirme que la Déclaration contre la détention arbitraire dans les relations d’État à État que le Canada a lancée lundi et qui a été endossée par 57 autres pays est une bonne initiative, qui est nécessaire.

Mais Mme Deif dit que la décision du gouvernement fédéral de ne pas chercher à rapatrier 46 Canadiens — dont 25 enfants, certains d’à peine deux ans — d’un camp de réfugiés du nord de la Syrie renverse tout simplement l’intention de la nouvelle déclaration.

Le patron de Mme Deif à New York, Kenneth Roth, a aidé à élaborer la déclaration, critiquant la Chine pour sa détention arbitraire des Canadiens Michael Kovrig et Michael Spavor.

Mme Deif s’est jointe à Mme Ni Aolain et d’autres groupes de défense des droits au Comité des affaires étrangères de la Chambre des communes jeudi, où elles ont renouvelé leurs appels pour que le gouvernement en fasse plus pour rapatrier ses ressortissants coincés en Syrie.

«Leur détention est indéniablement arbitraire et n’implique aucune procédure régulière ni aucune protection. Ces déclarations ne signifient rien à moins qu’elles ne soient appliquées aux plus vulnérables», a déclaré Mme Ni Aolain à La Presse Canadienne dans un courriel.

Le gouvernement a réussi à rapatrier une jeune Canadienne orpheline de cinq ans de Syrie en octobre dernier, mais le premier ministre Justin Trudeau et d’autres ministres ont indiqué qu’ils n’avaient pas l’intention d’aider les autres Canadiens parce que le gouvernement n’a pas de diplomates dans la zone de guerre.

«C’est vraiment stupéfiant que le gouvernement ait annoncé lundi cette déclaration contre la détention arbitraire dans les relations d’État à État, alors qu’en même temps, pendant deux ans, il a fermé les yeux sur la détention arbitraire de 46 de ses propres ressortissants», a dit Mme Deif en entrevue.

Les Canadiens font partie des quelque 10 000 ressortissants étrangers détenus dans des camps dans le nord de la Syrie par les forces kurdes après qu’elles eurent repris le contrôle de la région des mains de Daech (le groupe armé État islamique).

Pas d’accusation

Les Kurdes ont placé en détention environ 64 000 personnes après avoir mis fin au califat de Daech. Les Kurdes soupçonnaient bon nombre d’entre elles d’être des sympathisants de Daech, mais Mme Deif et d’autres défenseurs des droits de l’homme affirment qu’aucune de ces personnes n’a été formellement accusée d’un quelconque crime.

«Des milliers de personnes, y compris des enfants, sont exposées à la violence, à l’exploitation, aux sévices et à la privation dans des conditions qui, à notre avis, correspondent aux pratiques de torture, de traitement inhumain et dégradant en vertu du droit international», a déclaré Mme Ni Aolain au comité jeudi.

«J’exhorte le gouvernement et ce comité parlementaire à concentrer immédiatement leur attention sur la nécessité de faire en sorte que le Canada soit le chef de file dans ce domaine, et non un État qui se trouve sur une liste de honte en ne rapatriant pas ses femmes et ses enfants à la maison.»

Les Kurdes ont appelé les gouvernements étrangers à rapatrier leurs ressortissants.

Déclaration de l’ONU

Dans une déclaration du 8 février, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a appelé les 57 pays à prendre des mesures pour rapatrier leurs ressortissants, qui font face à des menaces croissantes, notamment l’exploitation sexuelle. Elle a été signée par Mme Ni Aolain et une vingtaine d’autres rapporteurs spéciaux de l’ONU – un groupe d’experts indépendants nommés par l’ONU pour traiter de la protection des différents aspects des droits de l’homme.

L’automne dernier, après le rapatriement de l’orpheline de cinq ans, le ministre des Affaires étrangères d’alors, François-Phillipe Champagne, avait déclaré que le gouvernement vérifiait périodiquement le bien-être des Canadiens, mais qu’il n’y avait pas eu de changement dans l’approche gouvernementale de cet enjeu.

«Notre première préoccupation est d’assurer la sûreté et la sécurité des Canadiens ici, au pays», avait déclaré M. Champagne à ce moment.

Avec Radio-Canada par Mike Blanchfield, La Presse Canadienne

Brazzaville-Congo/Logements sociaux : une partie de la cité de Mpila envahie par des herbes

octobre 5, 2020

Le côté sud de la cité qui abrite des bâtiments de type R+1, R+2 et R+3 dans la cité moderne de Mpila se trouve à l’abandon. Il est menacé par une érosion alors que sa devanture transformée en dépotoir de détritus. Ces logements sociaux sont inhabités tandis que les travaux de la plupart d’immeubles ont été achevés depuis des années. 

La partie de la cité insalubre/Adiac

La construction de la cité du quartier Mpila, situé entre les arrondissements 5 Ouenzé et 6 Talangaï, à Brazzaville, s’inscrit dans le cadre d’un projet de logements sociaux lancé en 2009 par le gouvernement congolais. Un rapport de la Commission économique, financière et du contrôle de l’exécution du budget, publié le 31 mars 2019, a approuvé le niveau de réalisation à 100% de 264 logements sociaux. Jusqu’à ce jour, cette cité est inhabitée si bien que certains logements se trouvent envahis par des herbes, des murs fissurés. De même, le plafond de quelques logements est déjà en train de s’affaisser. L’insalubrité dans la cité du quartier Mpila  prend une allure de plus en plus iinquiétante.

Cette cité est construite en partie sur le site de l’ex-régiment blindé détruit pendant les explosions des dépôts de munitions le 4 mars 2012. Elle comporte deux blocs : le premier est constitué de 22 bâtiments de 4 étages, chacun, offrant 200 logements de type F4 (trois chambres, salon, salle à manger, cuisine et salle de bain), avec des officines de commerce au rez-de-chaussée, y compris les bâtiments réservés aux activités scolaires et socio-sanitaires, ainsi qu’aux installations techniques, c’est-à-dire électriques et d’adduction d’eau potable.

Le deuxième bloc, quant à lui, est composé de 48 bâtiments, dont 10 de type R+1, 26 bâtiments de type de R+2 et 12 bâtiments de type R+3. Ces logements sont  équipés d’accessoires modernes, notamment une station d’épuration des eaux, les voies et réseaux divers, ainsi que d’autres commodités propices à une vie urbaine décente.

Ces habitations ont coûté plusieurs dizaines de milliards FCFA, grâce à un prêt consenti auprès de la Chine et les travaux de construction ont été réalisés par des sociétés chinoises.

Avec Adiac-Congo par Fiacre Kombo

France: Deux enfants retrouvés inconscients dans une voiture, les parents les jugeaient «insupportables»

juillet 19, 2020

 

En guise de punition, les enfants auraient été enfermés durant plus de deux heures en plein soleil.

L’alerte a été donnée vers 14h45 hier par le service de sécurité du centre commercial. Deux enfants âgés respectivement de 3 et 5 ans ont été repérés à l’arrière d’une voiture garée sur le parking en plein soleil, fenêtres fermées. Malgré l’insistance de l’agent de sécurité qui s’est cantonné à frapper sur les vitres, aucun des enfants assis dans le véhicule n’a réagi.

Une équipe de la brigade anticriminalité est alors intervenue et, grâce à un brise vitre, a réussi à faire évacuer les enfants, en état de déshydratation. «Les enfants respiraient mais ne réagissaient plus. Il faisait 35° dans l’habitacle», souffle une source proche de l’enquête au Parisien. Les pompiers ont finalement dû intervenir pour les accompagner à l’hôpital de Jossigny afin qu’ils soient réhydratés.

Les parents, appelés par le haut-parleur du centre, sont arrivés à leur véhicule un peu plus tard. Selon Le Parisien, le couple était en vacances chez leur belle-sœur et était venu avec ses enfants dès 10 heures du matin pour faire des courses. «Comme ils étaient insupportables, ils les ont enfermés dans leur voiture à 13 heures», lance au quotidien un proche de l’enquête. Les enfants auraient alors passé environ deux heures seuls, enfermés dans la voiture.

Une enquête a été ouverte par le commissariat de Chelles pour savoir notamment depuis combien de temps les enfants étaient dans le véhicule. Le dossier devrait être transmis au parquet de Meaux dès aujourd’hui. Présenté à un magistrat, le père aurait reconnu les faits et ne se serait «pas rendu compte du risque». Les parents pourraient maintenant, selon les conclusions du magistrat, faire face à des poursuites.

Avec Le Figaro par Margaux d’Adhémar

 

«Ils m’ont abandonné» : Carlos Ghosn s’en prend à la France

juillet 12, 2020

 

«lls m’ont traité encore moins bien qu’un citoyen français lambda. C’est un point négatif que je retiens à l’encontre de la France», a regretté l’homme d’affaires dans un entretien.

Le gouvernement français aurait-il pu en faire davantage pour aider l’ex-PDG de Renault, Carlos Ghosn, aujourd’hui retranché au Liban ? Dans un entretien accordé à la chaîne Al Arabiya, l’homme d’affaires s’en prend à l’État français, estimant avoir été «abandonné» par les pouvoirs publics. «Le gouvernement français m’a aidé de la même manière qu’ils aideraient n’importe quel citoyen, sans plus», a-t-il jugé.

«Ils m’ont soutenu brièvement, puis ils m’ont abandonné en novembre», a regretté l’homme d’affaires, qui estime ne pas avoir obtenu de traitement de faveur, malgré son rôle d’ancien PDG et sa contribution «majeure» à l’économie française. «Ils m’ont soutenu le premier mois. Je pense que ce soutien aurait dû être meilleur. Un officiel m’a dit que s’il avait été président de la République, il m’aurait fait sortir en 24h. L’ambassadeur américain au Japon a dit à son homologue français que si j’avais été président d’une entreprise américaine, j’aurais été dehors en 24h», s’est-il insurgé.

«lls m’ont traité encore moins bien qu’un citoyen français lambda. C’est un point négatif que je retiens à l’encontre de la France», a-t-il ajouté, considérant que le Liban était le «seul gouvernement à ses côtés» durant ces moments difficiles. «La seule personne qui est venue me rendre visite au Japon était l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui m’a rencontré une demi-heure à l’ambassade de France au Japon lorsqu’il représentait Emmanuel Macron à la cérémonie organisée pour le nouvel empereur japonais», s’est souvenu l’ex-PDG de Renault.

Sans citer précisément de source, Carlos Ghosn a rapporté que le manque de soutien pouvait aussi s’expliquer par le mouvement des «gilets jaunes» : «On m’a dit qu’il y avait eu une réunion entre le ministre français de l’Économie et deux représentants de Renault. Le ministre a dit qu’ils ne pouvaient plus soutenir Carlos Ghosn parce qu’à cette époque, il y avait le mouvement des ‘gilets jaunes’», a-t-il raconté.

Le flou demeure autour des circonstances de son départ du Japon

L’homme d’affaires a toutefois refusé de préciser davantage les circonstances de son évasion rocambolesque du Japon, expliquant que cela pourrait porter préjudice aux personnes l’ayant aidé. Il ne racontera pas sa fuite avant que ces individus soient hors de danger. «Soyez certain que j’aide tous ceux qui m’ont aidé, autant que je le peux, financièrement et de tous les moyens possibles», a-t-il assuré, sans entrer dans les détails de l’identité des personnes lui ayant prêté main-forte ou des moyens utilisés pour s’enfuir d’Asie.

L’ancien homme fort de l’alliance a toutefois déclaré avoir élaboré lui-même son plan pour quitter le Japon, en bâtissant un «système» lui permettant de communiquer avec des personnes extérieures, malgré la surveillance dont il était l’objet.

«Ils avaient peur de l’alliance entre Renault et Nissan»

Dénonçant de nouveau une «conspiration» menée contre lui, le franco-libanais a répété que sa chute était notamment due à ses plans pour l’alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi. «Ils avaient peur d’un rapprochement entre Renault et Nissan. Ils savent que je suis la seule personne capable de faire ça, parce que je suis habilité par Renault, Nissan et Mitsubishi», a avancé Carlos Ghosn.

Aujourd’hui, Carlos Ghosn explique avoir été lâché par une grande partie de son entourage : «tous ceux autour de moi voulaient mon bonheur. 98% de ces personnes ne me parlent plus, mais 2 à 3% me sont restées loyales. Et, bien entendu, je récompenserai leur loyauté. Ma chute m’a montré qui sont les personnes loyales sur qui je peux compter», a-t-il déclaré. Il a promis de revenir sur les «fausses» accusations portées par les autorités japonaises «dans un livre qui sera publié avant la fin de l’année». Ce dernier devrait contenir des «documents et des témoins» pour appuyer ses déclarations.

Avec Le Figaro par Vladimir Garcin-Berson

 

 

 

 

Tchad : abandon des poursuites visant le secrétaire général de la présidence

janvier 9, 2020

Kalzeubé Pahimi Deubet (Tchad), Premier ministre  A Paris, le 20 juin 2014.   Photo de Vincent Fournier/Jeune Afrique

Kalzeubé Pahimi Deubet (Tchad), Premier ministre A Paris, le 20 juin 2014. Photo de Vincent Fournier/Jeune Afrique © Vincent Fournier/JA

 

La justice tchadienne a abandonné les poursuites visant l’ancien Premier ministre Kalzeubé Pahimi Deubet, a annoncé son avocat mercredi. Le secrétaire général de la présidence avait été arrêté en décembre 2019 dans le cadre d’une enquête pour corruption.

L’ancien Premier ministre et actuel secrétaire général de la présidence, Kalzeubé Pahimi Deubet, a été « blanchi par la Cour suprême », a affirmé son avocat, Alain Kagonbe.

Kalzeubé Pahimi Deubet avait été écroué le 3 décembre pour détournement de deniers publics, une procédure dénoncée comme « politique » par son avocat.

L’ancien Premier ministre, qui avait dirigé le gouvernement de 2013 à 2016, avait été remis en liberté provisoire le 23 décembre. »Toutes les machinations montées contre mon client sont tombées et la vérité a jailli, parce qu’il a été innocenté », s’est félicité son avocat.

À la même période, un défenseur des droits de l’homme avait lui aussi été incarcéré, dans le cadre d’une enquête différente mais également décriée par sa défense comme politique.

Non-lieu pour un défenseur des droits humains

Le 6 décembre, Mahamat Nour Ahmed Ibedou avait été incarcéré, accusé de meurtre et de complicité de meurtre.

Cette arrestation avait notamment été condamnée par la Conférence internationale des barreaux (CIB), un collectif d’avocats de 40 pays francophones : « La CIB ne saurait tolérer l’évidente provocation que représente l’incarcération du principal défenseur des droits humains tchadien ».

Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’homme (CTDDH), « a bénéficié d’un non-lieu », a déclaré Jacqueline Moudeina, son avocate.

« Nous avons estimé qu’il n’y a pas de charges retenues contre Ibedou et le juge d’instruction a suivi nos réquisitions », a indiqué le premier substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djamena, Gérard Nedeou.

Par Jeuneafrique.com avec AFP

Suède : le parquet abandonne les poursuites pour viol contre Julian Assange

novembre 19, 2019

Si la partie civile ne fait pas appel de cette décision, près de dix années de procédure se concluront par un constat d’échec pour la justice suédoise qui ne sera pas parvenue à faire comparaître Julian Assange, réfugié depuis 2012 et jusqu’à son arrestation en avril dernier à l’ambassade d’Equateur à Londres.

Le parquet suédois a annoncé mardi l’abandon des poursuites pour viol contre Julian Assange, le fondateur de Wikileaks accusé par une femme de l’avoir agressée en Suède en 2010. «J’ai convoqué cette conférence de presse pour annoncer ma décision de classer sans suite l’enquête» visant l’Australien, a annoncé la procureure en chef adjointe, Eva-Marie Persson. «Tous les actes d’enquête ont été épuisés (…) sans apporter les preuves requises pour une condamnation», a-t-elle ajouté.

Si la partie civile ne fait pas appel de cette décision, près de dix années de procédure se concluront par un constat d’échec pour la justice suédoise qui ne sera pas parvenue à faire comparaître Julian Assange, réfugié depuis 2012 et jusqu’à son arrestation en avril dernier à l’ambassade d’Equateur à Londres. «Beaucoup de temps s’est écoulé depuis les faits avec pour conséquence d’affaiblir les éléments de preuve (…) au point que j’ai décidé de classer l’enquête sans suite», a annoncé la procureure en chef adjointe, Eva-Marie Persson, au cours d’une conférence de presse à Stockholm.

En août 2010, la plaignante suédoise accusait l’Australien d’avoir engagé un rapport sexuel pendant qu’elle dormait et sans préservatif, alors qu’elle lui avait refusé tout rapport non protégé à plusieurs reprises. Julian Assange, qu’elle avait alors rencontré lors d’une conférence de WikiLeaks, à Stockholm, a toujours nié les faits de viol et martèle que la plaignante était consentante et qu’elle avait accepté de ne pas utiliser de préservatif.

Peur d’une extradition aux Etats-Unis

L’enquête suédoise avait été classée une première fois en 2017 faute d’entrevoir la sortie du mis en cause de l’ambassade équatorienne avant la prescription des faits, mais rouverte en mai dernier après son interpellation par la police britannique le 11 avril. Depuis près d’une décennie, le fondateur de WikiLeaks – qui a publié des centaines de milliers de documents confidentiels – et ses soutiens n’ont eu de cesse de dénoncer une manœuvre destinée à le faire extrader vers les États-Unis, qui l’accusent d’espionnage. Officiellement, c’est la raison pour laquelle l’Australien s’était réfugié en 2012 à l’ambassade d’Equateur à Londres. Détenu dans une prison de Londres, Julian Assange est sous la menace d’une extradition vers les États-Unis où il encourt une peine allant jusqu’à 175 ans d’emprisonnement pour espionnage.

Les autorités américaines lui reprochent d’avoir mis en danger certaines de leurs sources au moment de la publication en 2010 de 250.000 câbles diplomatiques et d’environ 500.000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Le Rapporteur de l’ONU sur la torture, Nils Melzer, a fait part de son inquiétude sur l’état de santé de Julian Assange, affirmant que «sa vie était désormais en danger» et son père, John Shipton, a affirmé début novembre que son fils «risquait de mourir en prison». Lors d’une audience devant la justice le 21 octobre à Londres, Assange est apparu confus et bredouillant. L’audience sur la demande d’extradition doit se tenir en février.

Par Le Figaro.fr avec AFP