Posts Tagged ‘Abd Rabbo Mansour Hadi’

Le Premier ministre yéménite limogé pour ses échecs

avril 3, 2016

Aden – Le président du Yémen a limogé le Premier ministre et vice-président Khaled Bahah en lui reprochant ses échecs économiques et sécuritaires alors que le pays est en guerre depuis des mois, selon une décision publiée dimanche.

La décision de remplacer le Premier ministre est due aux échecs du gouvernement dans la période passée en matière d’économie, de services et de sécurité, a précisé le président, Abd Rabbo Mansour Hadi, dans une déclaration publiée par l’agence de presse officielle yéménite Sabanew.

Le gouvernement de M. Bahah n’est pas parvenu à soulager la souffrance de notre peuple, à résoudre ses problèmes et répondre à ses besoins, a ajouté le président.

Depuis que les rebelles Houthis ont pris le contrôle de la capitale Sanaa en 2014, les forces progouvernementales ont réussi à reconquérir une partie du sud du pays et ont établi leur capitale provisoire à Aden, le grand port du sud.

Mais le président et la plupart des responsables gouvernementaux passent la plupart du temps à Ryad alors que la situation sécuritaire s’est dégradée avec le renforcement de groupes jihadistes à Aden.

Le président a reproché au gouvernement une gestion incorrecte du soutien illimité de nos frères de la coalition arabe, notamment l’Arabie saoudite.

Il a nommé Ahmed ben Dagher, une figure importante du Congrès général du Peuple, son ancien parti, au poste de chef du gouvernement et un général expérimenté, Ali Mohsen al-Ahmar, comme vice-président.

Ces changements importants interviennent une semaine avant un cessez-le-feu annoncé entre les forces progouvernementales, soutenues par une coalition militaire arabe emmenée par l’Arabie saoudite, et les rebelles chiites Houthis, accusés de liens avec l’Iran.

Ce cessez-le-feu doit précéder des pourparlers de paix inter-yéménites prévus à partir du 18 avril au Koweït.

Depuis un an, le conflit yéménite a fait plus de 6.200 morts et 30.000 blessées, selon l’Organisation mondiale de la santé.

Des sources au sein du gouvernement avaient à plusieurs reprises dans le passé évoqué des divergences entre le président et M. Bahah.

En décembre, le président avait déjà procédé à un remaniement de son gouvernement, changeant les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères, une décision qui avait été présentée comme une tentative d’aplanir les relations avec son Premier ministre.

Le nouveau vice-président, le général Ahmar était devenu de plus en plus impliqué dans les décisions importantes depuis quelque temps. Le président l’avait notamment nommé commandant adjoint des forces armées pour essayer de rallier le soutien des tribus dans la région proche de la capitale yéménite Sanaa, toujours aux mains des rebelles.

Les troupes du général Ahmar avaient joué un rôle crucial en 2011 dans le soulèvement contre l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh aujourd’hui allié des rebelles Houthis.

Romandie.com avec(©AFP / 03 avril 2016 22h15)

Le président yéménite revient officiellement sur sa démission

février 24, 2015

Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a fait volte-face et est officiellement revenu sur sa démission après avoir échappé à la surveillance de la puissante milice chiite qui l’avait assigné à résidence dans la capitale, a indiqué mardi un de ses assistants. Il avait démissionné en janvier après plusieurs jours d’affrontements à Sanaa.

La milice chiite des Houthis avait pris d’assaut le palais présidentiel et encerclé sa résidence lors de ces affrontements.

Samedi dernier, M. Hadi (69 ans) a réussi à fuir Sanaa et est réapparu à Aden, capitale de l’ancien Yémen du Sud, région dont il est originaire. Il y a déclaré assumer ses fonctions et a qualifié de « nulles et non avenues » toutes les mesures prises par les Houthis.

« Sauver ce qui peut encore être sauvé »
« Je voudrais vous informer que j’ai retiré la démission que j’ai présentée à votre Parlement distingué », indique M. Hadi dans une lettre à l’assemblée.

Dans ce document, dont le texte a été vu par l’AFP, le président a appelé les députés à coopérer avec lui pour « sauver ce qui peut encore être sauvé et normaliser la situation sécuritaire et économique dans toutes les provinces » du Yémen.

M. Hadi a également appelé les ministres du gouvernement démissionnaire à « se rendre immédiatement à Aden pour se réunir », a dit un de ses assistants.

Premier ministre toujours assigné à résidence
Le Premier ministre Khaled Bahah avait démissionné au même moment que le président. Il reste assigné à résidence à Sanaa, tout comme des ministres et d’autres responsables gouvernementaux.

Lundi, la milice chiite des Houthis avait exigé des membres du gouvernement démissionnaire qu’ils gèrent les affaires courantes, sous peine d’être traduits en justice pour « trahison ».

Venus du nord, les Houthis étaient entrés dans Sanaa en septembre et avaient progressivement renforcé leur emprise sur la capitale. Ils avaient tenté d’avancer vers l’ouest et le sud, mais avaient fait face à une forte résistance de tribus sunnites et de combattants d’Al-Qaïda.

Une ressortissante française et son garde du corps ont été enlevés mardi dans le centre de Sanaa, la capitale du Yémen, ont indiqué les services de sécurité.

Romandie.com

Yémen: Le palais présidentiel tombe, un coup d’Etat se profile

janvier 20, 2015
Miliciens chiites à Sanaa le 20 janvier 2015. - Hani Mohammed/AP/SIPA

Miliciens chiites à Sanaa le 20 janvier 2015. – Hani Mohammed/AP/SIPA

Comme une ambiance de coup d’Etat. La puissante milice chiite au Yémen s’est emparée mardi du palais présidentiel à Sanaa et encerclait la résidence du chef de l’Etat, un ministre l’accusant de tentative de coup d’Etat dans ce pays au bord du chaos.

Les combats entre miliciens et soldats se poursuivaient à Sanaa, ont indiqué des témoins alors qu’il n’était pas possible dans l’immédiat de connaître le sort du chef de l’Etat Abd Rabbo Mansour Hadi. Le patron de l’ONU Ban Ki-moon a appelé à un arrêt immédiat des combats, tandis que le Conseil de sécurité était réuni à huis clos pour évoquer l’interminable crise dans ce pays meurtri par de multiples conflits et où est basée l’une des branches les plus dangereuses du réseau Al-Qaïda.

Appelés houthis, les combattants de la milice Ansaruallah, qui contrôlent depuis septembre une grande partie de la capitale, se sont emparés du palais présidentiel dans le sud de Sanaa, a annoncé un responsable militaire.

«Les houthis sont entrés dans le complexe et pillent des armes dans les dépôts», a-t-il dit à l’AFP. Un cadre houthi, Ali Al-Bukhaiti, a confirmé sur son compte Facebook «la prise du complexe présidentiel». Parallèlement, de violents affrontements avaient lieu près de la résidence d’Abd Rabbo Mansour Hadi (ouest), entre soldats et combattants d’Ansaruallah. Au moins deux soldats ont été tués, selon des sources médicales.

Objectif: «Renverser le régime»

Les miliciens chiites d’Ansaruallah «veulent renverser le régime», a affirmé la ministre de l’Information Nadia Sakkaf sur son compte Twitter. «Le président du Yémen est la cible d’une attaque de miliciens armés», a-t-elle ajouté. Les combats qui ont poussé plusieurs ambassades occidentales dont celle de France à fermer leurs portes, avaient repris après une brève trêve lundi, journée durant laquelle neuf personnes ont été tuées et 67 blessées.

Cette dernière bataille, la plus dangereuse depuis le début du conflit avec les houthis, a été provoquée par le refus des miliciens chiites d’entériner un projet de Constitution sur une structure fédérale qui les priverait notamment d’un accès à la mer.

Ces miliciens, qui n’ont cessé de monter en puissance depuis leur entrée à Sanaa le 21 septembre, semblent bénéficier du soutien de l’ex-président Ali Abdallah Saleh qui garde une forte influence et des réseaux qu’il a soigneusement tissés dans l’armée et parmi des tribus durant ses 33 ans de présidence.

20minutes.fr

Yémen: heurts entre rebelles et armée près du palais présidentiel

septembre 27, 2014

Sanaa – Des heurts ont opposé des rebelles chiites à des forces gouvernementales yéménites près du palais présidentiel, dans le sud de Sanaa, où les rebelles ont pris position en nombre samedi.

Ces affrontements ont éclaté après que les rebelles d’Ansaruallah eurent tenté de reprendre d’assaut la résidence du chef de la sécurité nationale, Ali Ahmadi, située près du palais présidentiel et qu’ils avaient déjà brièvement occupée la semaine dernière, selon des témoins.

Vendredi, le président Abd Rabbo Mansour Hadi avait appelé les rebelles à se retirer de la capitale, les accusant implicitement de ne pas respecter l’accord de paix qu’ils avaient signé dimanche sous l’égide de l’ONU après s’être emparés d’une grande partie de la capitale.

Les rebelles ont indiqué que les heurts, qui ont duré trois heures dans la nuit de vendredi à samedi, ont fait deux morts et 15 blessés dans leurs rangs.

Après ces affrontements, les rebelles armés ont nettement renforcé leur présence dans ce secteur du sud de la capitale, selon un correspondant de l’AFP.

La rébellion se concentrait jusqu’alors dans le nord de Sanaa, où se trouvent l’essentiel des ministères et édifices gouvernementaux qu’ils occupent depuis dimanche et leur percée à l’intérieur de la capitale.

La chaîne de télévision Al-Masirah, proche des rebelles, a par ailleurs annoncé samedi que ces derniers avaient finalement signé une annexe à l’accord de paix, alors qu’ils s’y étaient jusque-là opposés.

Ce texte prévoit leur retrait des bâtiments gouvernementaux occupés et le démantèlement des camps installés depuis un mois dans la banlieue de Sanaa dès que le nouveau Premier ministre sera nommé.

Dans le cadre de l’accord, le président Hadi s’est en effet engagé à nommer un nouveau chef du gouvernement, chose qu’il n’a pas encore faite.

La relative facilité avec laquelle les miliciens d’Ansaruallah ont pris la capitale il y a une semaine a engendré nombre d’interrogations.

Les rebelles avaient eu des affrontements violents avec leurs adversaires sunnites du parti Al-Islah mais n’avaient pas rencontré de résistance des forces gouvernementales, le ministre de l’Intérieur Abdo Hussein al-Tirb demandant aux troupes de ne pas affronter les miliciens chiites.

Des sources proches de M. Hadi soulignent ainsi que l’ancien chef de l’Etat Ali Abdallah Saleh, qui a démissionné sous la pression en 2012, utiliserait ses relations parmi les forces armées pour faciliter la progression des rebelles chiites afin d’entraîner la chute M. Hadi.

Le président Hadi y avait fait allusion vendredi en discutant de la chute sans résistance de la capitale. Nous avons été lâchés par ceux dont les intérêts personnels priment sur la patrie (…), qui ont renié leurs responsabilités et leurs engagements, avait-il suggéré.

Outre la rébellion chiite, le Yémen –pays le plus pauvre de la péninsule arabique– fait face à des séparatistes dans le Sud et à des violences endémiques provoquées par Al-Qaïda.

Dans la province de Chabwa, dans le sud du pays, trois soldats ont été tués samedi lorsque leur véhicule a été pris en embuscade par des membres présumés d’Al-Qaïda qui ont ensuite pris la fuite, a rapporté un responsable militaire.

Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa) a profité de l’affaiblissement du pouvoir central en 2011, à la faveur de l’insurrection populaire contre l’ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer son emprise dans le pays, notamment dans l’est et le sud du Yémen.

Romandie.com avec(©AFP / 27 septembre 2014 17h56)