Posts Tagged ‘abdallah’

Libye: Seif al-Islam Kadhafi et al-Senoussi jugés en août

juin 17, 2013

TRIPOLI – Seif al-Islam Kadhafi, fils du défunt dictateur Mouammar Kadhafi, Abdallah al-Senoussi, ex-chef des renseignements, et d’autres anciens responsables comparaîtront en août devant la justice libyenne pour des crimes commis lors de l’insurrection de 2011, a annoncé lundi le bureau du procureur général.

La première audience du procès est prévue durant la première quinzaine du mois d’août, a déclaré à la presse Al-Seddik al-Sour, membre du bureau du procureur général, précisant que les accusations portaient sur des crimes commis contre le peuple libyen durant la révolution de 2011.

Parmi les responsables qui seront jugés dans le cadre de cette affaire, M. al-Sour a cité notamment Seif al-Islam Kadhafi, Abdallah al-Senoussi et Baghdadi al-Mahmoudi, dernier Premier ministre de l’ancien régime, ainsi que Mansour Daw, ancien chef de la Garde populaire.

Parmi les charges qui devraient être retenues contre eux figurent notamment la formation de bandes armées en vue de commettre de crimes portant atteinte à la sûreté de l’Etat, incitation au viol, confiscation de la liberté et dilapidation des deniers publics, a-t-il ajouté.

A la question de savoir si ces personnalités comparaîtront ensemble devant le même tribunal, M. al-Sour a affirmé: cette affaire ne sera pas divisée. Ces responsables se réunissaient ensemble pour concevoir une politique de répression et un même plan criminel, les juger séparément perturberait le procès, a-t-il expliqué.

Seif al-Islam et M. al-Senoussi font l’objet de mandats d’arrêt internationaux de la Cour pénale internationale (CPI) qui les soupçonne de crimes contre l’humanité lors de la répression de la révolte ayant mené à la chute du régime Kadhafi en 2011.

La CPI a autorisé vendredi la Libye à garder sur son sol M. al-Senoussi dans l’attente d’une décision sur la compétence de la CPI pour juger le suspect.

Mais la CPI a rejeté le 31 mai une demande de Tripoli de ne pas poursuivre Seif al-Islam, estimant que l’enquête libyenne ne couvre pas l’affaire présentée devant la cour par le procureur de la CPI, qui enquête en Libye en vertu d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. La Libye a indiqué qu’elle ferait appel de cette décision.

M. al-Sour a répété lundi que la Libye avait le droit de juger Seif al-Islam et M. al-Senoussi sur son sol.

Seif al-Islam, 40 ans, est détenu par une brigade d’anciens combattants rebelles à Zenten, à 180 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, depuis son arrestation en novembre 2011.

Selon M. al-Sour, la CPI considère que Seif al-Islam n’est pas détenu sous la tutelle de l’Etat. Le gouvernement et le Congrès général national doivent assumer leurs responsabilités pour faire venir Seif al-Islam à Tripoli, a-t-il dit.

Seif al-Islam a déjà comparu plusieurs fois devant un tribunal libyen à Zenten dans le cadre d’un procès pour atteinte à la sécurité nationale.

Ce procès avait été intenté en janvier après qu’une délégation de la CPI eut été accusée d’avoir apporté un stylo-caméra pendant une visite en juin 2012 et tenté de transmettre à Seif al-Islam une lettre codée de son ancien bras droit, Mohammed Ismaïl, l’un des hommes les plus recherchés par la justice libyenne.

Romandie.com avec (©AFP / 17 juin 2013 17h12)

Aqmi confirme la mort dans le nord du Mali d’Abou Zeïd, un de ses chefs

juin 16, 2013

NOUAKCHOTT – Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a confirmé pour la première fois qu’un de ses chefs, l’Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, a été tué lors de combats dans le nord du Mali, sans préciser de date, dans un communiqué diffusé dimanche par l’agence privée mauritanienne en ligne ANI.

Abou Zeïd et un autre chef d’unité combattante, le Mauritanien Mohamed Lemine Ould El-Hassen dit Abdallah Ac-Chinguitty, sont morts sur le champ de bataille en défendant la +Oumma+ (communauté musulmane) et la charia islamiques (loi islamique) dans le nord du Mali, selon le communiqué à l’Agence Nouakchott information (ANI), qui a toujours publié des textes d’Aqmi sans jamais être démentie.

Aucune date n’a été précisée par l’organisation islamiste dans ce communiqué intitulé Condoléances et félicitations. Selon le Tchad et la France, dont des militaires ont pourchassé des jihadistes dans le nord du Mali depuis janvier, Abou Zeïd a été tué fin février dans l’Adrar des Ifoghas (extrême nord-est malien).

C’est la première fois qu’Aqmi évoque officiellement dans un communiqué la mort d’Abou Zeïd, a assuré à l’AFP le directeur de l’ANI, Mohamed Mahmoud Ould Abou Al-Maali, par ailleurs spécialiste d’Aqmi.

Abou Zeïd était considéré comme l’un des chefs les plus radicaux d’Aqmi. Selon la présidence française, il a été tué fin février lors de combats menés dans l’Adrar des Ifoghas, massif montagneux de l’extrême nord-est du Mali où les soldats français bénéficient de l’appui des troupes tchadiennes pour l’opération militaire Serval en cours depuis janvier.

La mort de l’Algérien avait été annoncée dès le 1er mars par le président tchadien Idriss Deby Itno. Des interrogations demeurent toutefois sur les circonstances de son décès, attribué à des militaires français par Paris alors que le président Deby Itno a assuré à plusieurs reprises qu’Abou Zeïd avait été abattu par des soldats tchadiens.

D’après l’ANI, Mohamed Lemine Ould El-Hassen animait des conférences et sermons dans les camps d’Aqmi, et était considéré comme l’idéologue religieux de l’organisation jihadiste.

Il en avait été porte-parole avant d’être nommé en novembre 2012 à la tête de la katiba (unité combattante) Al-Fourghan en remplacement de l’Algérien Yahya Abou El Hamame. Ce dernier avait été désigné en octobre 2012 comme successeur d’un autre Algérien, Nabil Makhloufi dit Nabil Abou Alqama pour coiffer toutes les unités combattantes d’Aqmi au Sahel et au Sahara.

Selon le communiqué, Abou Zeïd et Mohamed Lemine Ould El-Hassen ont été tués au cours des derniers engagements avec les forces ennemies au nord du Mali. De même source, d’autres combattants jihadistes ont été également tués au cours des mêmes affrontements, et l’attaque ayant été fatale à Abou Zeïd a également occasionné à l’ennemi des pertes importantes.

Aucun détail supplémentaire de date et de nombre n’a été fourni. Aqmi met en garde la France contre la poursuite de ses réjouissances pour la mort de responsables jihadistes et la menace de conséquences sans tarder.

L’opération militaire franco-africaine est en cours depuis janvier contre les groupes jihadistes, dont Aqmi, ayant occupé pendant plusieurs mois en 2012 le nord du Mali. Cette opération a permis de chasser les jihadistes des grandes villes, mais des poches de résistance demeurent dans certaines zones

Romandie.com avec (©AFP / 16 juin 2013 16h05)

L’irruption des Black Blocs embrase la place Tahrir

janvier 30, 2013

Des membres des Black Blocs paradent avec un drapeau égyptien lors d'affrontements avec la police près de la place Tahrir, lundi au Caire.
Des membres des Black Blocs paradent avec un drapeau égyptien lors d’affrontements avec la police près de la place Tahrir, lundi au Caire. Crédits photo : AMR ABDALLAH DALSH/REUTERS

Hostiles aux islamistes, ils conçoivent la violence comme une arme politique.

Il a troqué son béret vert à la Che Guevara contre un uniforme noir. À part sa voix, rauque et métallique, Mohammed al-Masri est méconnaissable. Accoudé à l’une des rambardes de la place Tahrir, «sa» seconde maison, le jeune insoumis marque une pause entre deux «opérations». Le visage masqué, ses compères glanent quelques consignes avant de filer tête baissée vers la Corniche, leur nouveau terrain de bataille contre les forces de l’ordre. À 21 ans, Mohammed «l’Égyptien» – c’est la signification de son pseudonyme – est l’un des meneurs des Black Blocs. Ces révolutionnaires de l’an III, tout droit inspirés des mouvements anarchistes européens, ont mis le feu, la veille, à un véhicule de police. Un nouveau «fait d’armes» qui s’ajoute au saccage, ce week-end, du bureau du site Internet des Frères musulmans et à l’attaque de l’antenne du parti Liberté et Justice, la branche politique de la Confrérie, dans la ville d’Ismaïlia – et qui illustre le climat d’anarchie rampante qui flotte aujourd’hui au Caire.

Radicalisation de la rue

«Nous étions contre la violence. Mais aujourd’hui, c’est tout ce qui nous reste!», se justifie-t-il, les nerfs à vif. Il y a quelques minutes, il a appris que le procureur général a ordonné l’arrestation de toute personne suspectée d’appartenir à son groupe. Or, pour cet ex-agent touristique au chômage, la radicalisation de la rue n’est pas gratuite. Il faut remonter au début du mois de décembre pour la comprendre. «On s’est battu contre Moubarak, puis contre les militaires. Ensuite, Morsi a été élu. Mais au lieu de sauvegarder la révolution, il s’est octroyé des pouvoirs démesurés. Pire: quand on est allé manifester notre mécontentement devant le palais présidentiel, on nous a tiré dessus. Résultat: dix morts et des centaines de blessés», enrage-t-il.

Très vite, un réseau s’organise alors sur Twitter et Facebook. Les messages anti-Morsi appellent à refuser le pouvoir des islamistes et à dénoncer un système politique qui abuse de la religion. Jeudi dernier, à la veille de la date anniversaire du 25 janvier, les Black Blocs égyptiens finissent par sortir de l’ombre: une vidéo postée sur Youtube annonce, images d’une nuée d’hommes noirs à l’appui, leur formation officielle: http://www.youtube.com/watch?v=L8IyRkEKywY&feature=player_embedded

Avec comme mot d’ordre la «confrontation contre le régime fasciste des Frères musulmans», assorti d’une mise en garde adressée à la police. Depuis, ces rebelles d’un nouveau genre sont de tous les rassemblements, de toutes les bagarres. Au fur et à mesure que les manifestants, à Port-Saïd ou au Caire, tombent sous les balles, les jeunes encagoulés de noir grossissent les rangs des protestataires. Entre rébellion et phénomène de mode, ce mouvement sans tête entraîne dans son sillage une palette hétéroclite d’ex-révolutionnaires, de jeunes désœuvrés, d’ultras du football, de casseurs, mais également de femmes. «Avant, on pouvait distinguer les différents acteurs de la contestation. Aujourd’hui, les pistes sont brouillées. Impossible de comprendre qui est qui, qui fait quoi. Ça frôle le chaos», observe le politologue Emad Shahine. Et si les Black Blocs d’Égypte comptent déjà plus de 20.000 fans sur leur page Facebook, ils sont aussi difficiles à quantifier qu’à définir.

Adeptes de la théorie du complot, les Frères musulmans les accusent d’être cautionnés par l’opposition libérale. A contrario, de nombreux activistes tiennent à s’en dissocier. Tel le blogueur Mahmoud Salem, alias SandMonkey qui leur reproche de «délégitimer l’image de la révolution, aux objectifs pacifiques». De toutes ces critiques, Sherif al-Sharafi n’a que faire. «Le Front de salut national (la principale coalition politique d’opposants, NDLR) est une bande d’incapables. Ils ont échoué à défendre la révolution. Les élections législatives à venir, nous n’y croyons pas. Nous ne nous reconnaissons en aucun homme politique. On nous appelle la “génération perdue”, on nous traite de “voyous”. Mais tout ce qui nous importe, c’est de sauver l’honneur des martyrs», avance cet étudiant qui affirme être l’un des cofondateurs des Black Blocs.

Signe d’une désobéissance affichée par rapport au pouvoir, une grande «parade noire» est prévue, ce mercredi, dans la capitale égyptienne. Les Black Blocs évoquent aussi une énigmatique opération «Gaber», annoncée pour vendredi. «Je ne peux pas vous en dire plus. C’est top secret. Mais je peux vous garantir que ça va chauffer», prévient Sherif.

Lefigaro.fr par Delphine Minoui

Morsi révoque le procureur général

novembre 22, 2012
Le président égyptien Mohamed Morsi a limogé aujourd’hui le procureur général d’Egypte et ordonné la tenue d’un procès en appel de fonctionnaires de l’ancien régime impliqués dans la mort de manifestants lors de la « révolution du Nil » dont l’acquittement en première instance a soulevé un tollé le mois dernier. Le procureur Abdel Maguid Mahmoud, accusé d’avoir minimisé les charges lors de ce procès, s’était opposé en octobre à sa mutation comme ambassadeur auprès du Vatican, première tentative du président égyptien visant à l’écarter de ses fonctions. 

Il a été relevé de ses fonctions aujourd’hui et remplacé par Talat Abdallah, a précisé le porte-parole de Mohamed Morsi.  Le président, issu de la mouvance islamiste des Frères musulmans, a parallèlement ordonné un procès en appel pour la vingtaine de responsables du régime Moubarak qui étaient poursuivis pour avoir ordonné une charge de dromadaires contre les révolutionnaires de la place Tahrir, le 2 février 2011.  Il a également publié un décret empêchant la dissolution de l’assemblée constituante.

 
Lefigaro.fr avec AFP

Libye : le procès de Seif el-Islam est reporté « sine die »

septembre 10, 2012
Image d'une vidéo diffusée le 20 novembre 2011 montrant Seif el-Islam après son arrestation. Image d’une vidéo diffusée le 20 novembre 2011 montrant Seif el-Islam après son arrestation. © Zintan Media Centre/AFP/Archives

Les autorités judiciaires libyennes ont annoncé le report « sine die » du procès de Seif el-Islam, un des fils de l’ancien « Guide », Mouammar Kaddafi. Motif ? La relance de nouvelles investigations suite à l’extradition de Abdallah Senoussi, l’ancien chef des renseignements du régime de son père.

Seif el-Islam devra vraisemblablement attendre encore quelques mois avant d’être confronté à ses juges. Le procès prévu en septembre à Zenten a été reporté sine die, ont annoncé lundi 10 septembre les autorités libyennes. « À mon avis, il pourrait se tenir au début de l’année prochaine », explique Milad al-Dikali, un porte-parole du bureau du procureur général libyen.

« Nous étions prêts pour le procès depuis le mois dernier. Mais l’extradition d’Abdallah Senoussi [ex-chef des renseignements du régime de Mouammar Kaddafi, NDLR] va conduire à de nouvelles investigations dans certaines affaires », a-t-il poursuivi. « L’enquête va prendre un peu de temps. Nous ne pouvons pas préciser une nouvelle date ».

Dikali a par ailleurs précisé que la famille de Seif el-Islam souhaitait lui désigner un avocat. « Jusqu’ici il n’en a pas ». Seif al-Islam Kaddafi fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes contre l’humanité commis pendant la révolte qui a provoqué la chute puis la mort de son père en 2011.

Jeuneafrique.com

La Mauritanie a livré à la Libye Abdallah Senoussi, l’ancien chef du renseignement de Kaddafi

septembre 5, 2012
Abdallah Senoussi avait été arrêté le 17 mars à Nouakchott. Abdallah Senoussi avait été arrêté le 17 mars à Nouakchott. © AFP

Abdallah Senoussi, l’ancien chef des services de renseignement du régime de Mouammar Kaddafi, a été remis par la Mauritanie aux autorités libyennes.

Lentement mais sûrement, les nouvelles autorités libyennes sont en train de s’assurer que la plupart des anciens hommes forts du régime de Mouammar Kaddafi soient traduits en justice au pays. Après Baghdadi Mahmoudi, l’ancien Premier ministre extradé par la Tunisie le 24 juin, c’est au tour d’Abdallah Senoussi, ex-chef du renseignement de Kaddafi, d’être remis à Tripoli par la Mauritanie.

Voici une vidéo de son arrivée sur le sol libyen.

 

Les premières rumeurs concernant l’extradition de l’ancien colonel ont commencé à circuler mardi 4 septembre au soir sur les réseaux sociaux libyens. Elles ont été confirmées ce mercredi matin par la télévision d’État, qui précisait dans un bandeau écrit en arabe : « les autorités mauritaniennes remettent l’ex-chef des renseignements libyens Abdallah Senoussi à la Libye. »

Contacté par l’AFP, un officiel mauritanien a indiqué que « toutes les procédures légales concernant cette extradition ont été respectées et les garanties d’usage données par le gouvernement libyen », avant de confirmer qu’Abdallah Senoussi, arrêté le 17 mars à Nouakchott, avait « effectivement quitté la Mauritanie. »

Figure de l’ancien régime

Beau-frère de l’ancien Guide de la révolution libyenne, Abdallah Senoussi faisait partie du premier cercle du pouvoir de l’ancien régime. Sa cavale spectaculaire après la chute de Tripoli avait fait couler beaucoup d’encre.

Recherché par la Libye et la Cours pénale internationale (CPI), accusé d’avoir organisé la répression des manifestations qui ont lancé la révolution libyenne, il a été inculpé en mai à Nouakchott pour être entré dans le pays illégalement et sous une fausse identité. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, avait récemment indiqué qu’il serait jugé avant toute décision concernant son éventuelle extradition.

Jeuneafrique.com

Ferry naufragé à Zanzibar: 62 morts et plus d’espoir pour les 83 disparus

juillet 19, 2012

Au moins 62 corps ont été récupérés et il n’y avait plus d’espoir jeudi de retrouver de survivants parmi les 83 disparus au moins, après le naufrage mercredi d’un ferry au large de l’archipel tanzanien semi-autonome de Zanzibar, selon le porte-parole de la police locale.

Selon ce porte-parole, Mohamed Mhina, 145 rescapés ont pu être sauvés par les secouristes. Les autorités du très touristique archipel, se basant sur le manifeste, estiment que le ferry transportait 290 personnes, mais il n’est pas rare que ce type de bateaux soient surchargés et qu’une partie des passagers ne soient pas enregistrés.

« Les opérations se poursuivent » sur les lieux du naufrage, a déclaré à l’AFP Mohamed Mhina, excluant la possibilité de retrouver d’autres survivant plus de 30 heures après le naufrage.

Selon les autorités, 250 adultes, 31 enfants et neuf membres d’équipage avaient embarqué à Dar es-Salaam sur le MV Skagit, qui a chaviré mercredi à la mi-journée, à une demi-douzaine de km des côtes de l’île principale d’Unguja et à une vingtaine de km du port de Zanzibar city, sa destination.

Un nombre encore indéterminé de touristes avaient pris place à bord.

Au moins deux Belges et quatre Allemands figurent parmi les rescapés, ont indiqué leurs ministères des Affaires étrangères respectifs à Bruxelles et Berlin.

« Les informations que nous avons sont lacunaires mais, pour le moment, nous n’avons aucune indication du fait qu’il y aurait d’autres victimes belges », a indiqué un porte-parole du ministère belge, Joren Vandeweyer, cité par l’agence Belga.

L’ambassade de France à Dar es Salaam a fait savoir jeudi à l’AFP qu’il « n’y a pas de présence confirmée de Français » à bord du ferry lors de l’accident.

Omari Abdallah, administrateur de l’hôpital Mnazi Mmoja de Zanzibar city, a affirmé que l’établissement avait soigné deux Israéliens et deux Allemands qui ont depuis quitté l’archipel.

Il a ajouté que le corps d’un « mzungu » (« blanc » en swahili) non identifié se trouvait à la morgue de l’hôpital. Mercredi, le ministre des Transports de Zanzibar, Hamad Masoud Hamad, avait affirmé que « deux Européens » figuraient parmi les morts, sans préciser leur nationalité.

Les routes étaient presque désertes et les boutiques fermées pour la plupart, jeudi, au premier des trois jours de deuil décrétés par les autorités de l’archipel après ce deuxième accident maritime en moins d’un an.

Dans la nuit du 9 au 10 septembre 2011, le ferry Spicy Islander, surchargé, avait fait naufrage entre deux îles de Zanzibar, causant la mort de 203 des plus de 800 passagers, suscitant l’indignation de l’opposition et la colère des familles des victimes.

« Nous sommes morts »

Une enquête est ouverte pour déterminer les causes exactes du naufrage, a indiqué M. Mhina qui a participé mercredi aux opérations de secours. Selon lui, « le temps était très mauvais, il y avait de grosses vagues et un vent très fort qui soufflait à une allure de 120 km/h », au moment de l’accident.

« Il y avait d’énormes vagues mais le bateau était également surchargé de passagers et de marchandises », a affirmé à l’AFP un rescapé, Adbu Mwema, chauffeur de taxi.

Enos Masemba, 32 ans, a raconté sur son lit d’hôpital que « lorsque le bateau est arrivé en haute mer, il s’est mis à tanguer sans arrêt » avant de chavirer, « quelqu’un a réussi à briser une vitre et nous avons sauté à l’eau. J’ai pu m’en tirer car je sais nager mais je n’ai pas pu sauver ma femme ».

« Au milieu de l’océan, le bateau a commencé à chavirer. J’ai entendu des personnes crier +nous sommes morts+, puis j’ai vu le bateau s’enfoncer davantage dans les eaux », a décrit Fatu Kapama, une vendeuse d’épices de 40 ans qui a réussi à prendre place dans un canot de sauvetage.

Sur une place de Zanzibar bordant l’océan Indien, où les cadavres repêchés ont été alignés sous des tentes, après avoir été soigneusement lavés et recouverts d’un linceul, conformément au rite musulman, des familles tentaient de reconnaître les corps de proches disparus. Ceux qui ont été identifiés ont été rendus aux familles pour être rapidement inhumés.

Abdullay Yussuf, 72 ans, cherche ses deux épouses. « Bien sûr, je n’espère plus les retrouver en vie. Je demande seulement à Allah de me rendre leurs corps pour que je puisse les inhumer dignement », a-t-il expliqué à l’AFP.

AFP par Ephrem RUGIRIRIZA

Présidentielle égyptienne : rebondissements pour la clôture des candidatures

avril 8, 2012

Le dépôt des candidatures pour la présidentielle égyptienne  s’est  terminé dimanche avec des rebondissements de dernière minute qui   bouleversent la course à la magistrature suprême, à près de six semaines  du  premier tour.

Une vingtaine de personnes ambitionnant de diriger le pays le plus peuplé du  monde arabe après la chute en février 2011 du régime de Hosni Moubarak se sont  officiellement portées candidates.

Parmi elles figurent l’ancien patron de la Ligue arabe Amr Moussa, le  prédicateur salafiste Hazem Abou Ismaïl, le richissime homme d’affaires et  membre des Frères musulmans Khairat al-Chater, l’ancien membre de la confrérie  islamiste

Abdelmoneim Aboul Foutouh ainsi que le dernier chef de gouvernement de M.  Moubarak, Ahmad Chafiq.

L’ancien chef du Renseignement Omar Souleimane, un pilier de l’ère Moubarak, a déposé son  dossier de candidature moins d’une demi-heure avant la clôture à 14H00  locales (12H00 GMT).

La police militaire gardait l’entrée de la commission électorale située en  banlieue du Caire, de crainte de violences entre partisans et opposants aux  candidats.

Le Conseil suprême des forces armées, à qui M. Moubarak a remis le pouvoir en  démissionnant sous la pression d’une révolte le 11 février 2011, s’est engagé à  passer les rênes du pays aux civils en juin, une fois un président élu.

« Le peuple veut Omar Souleimane! »

Le processus électoral a permis à des membres de l’ancien régime de revenir  sur le devant de la scène, alors qu’ils faisaient jusqu’à récemment profil bas  par peur de représailles.

« Le peuple veut Omar Souleimane! » criait la foule de partisans de l’ancien  vice-président devant la commission électorale. « Il ramènera la stabilité et  rétablira notre dignité », disait l’un d’entre eux.

L’avocat de gauche Khaled Ali et Abdallah al-Achaal du parti salafiste  al-Assala se sont également enregistrés dimanche. Bothaina Kamel, seule  personnalité publique féminine à se porter candidate, n’a pas pu rassembler les  30.000 signatures d’électeurs nécessaires pour se qualifier.

Cette présentatrice de télévision et militante pro-démocratie a toutefois  indiqué à la presse qu’elle continuerait « d’oeuvrer à développer la conscience  politique du peuple égyptien ».

Le processus de candidature a été émaillé de coups de théâtres, devenant  source de stupeur ou d’hilarité en Egypte.

Le salafiste Hazem Abou Ismaïl, connu pour ses positions anti-américaines, va  ainsi probablement être disqualifié après l’annonce que sa mère a été  naturalisée Américaine en 2006. Selon la loi électorale, tout candidat à la  magistrature suprême doit être uniquement égyptien, de même que ses parents et  son épouse.

Candidat « alternatif »

Les Frères musulmans, qui s’étaient engagés à ne pas participer à la  présidentielle, ont créé la surprise en présentant Khairat al-Chater.

Mais ce dernier pourrait lui-même être disqualifié car il est sorti de prison  en mars 2011 après avoir été condamné par un tribunal militaire à sept ans de  réclusion pour des accusations de terrorisme et de blanchiment d’argent.

Or la loi stipule que toute personne ayant été condamnée à de la prison doit  attendre six ans à partir de la fin de sa peine ou de la date de sa grâce avant  de pouvoir retrouver ses droits politiques.

Samedi, la justice administrative a d’ailleurs interdit à l’opposant Ayman  Nour de se présenter en vertu de cette loi, bien que le pouvoir militaire ait  décidé quelques jours auparavant de lui rendre ses droits politiques.

Pour être sûrs de rester dans la course au cas où leur candidat serait  disqualifié, les Frères musulmans ont présenté en dernière minute un candidat  « alternatif », le président de leur Parti de la liberté et de la justice  (PLJ), Mohammed Morsi.

Quant à Safwat Hegazy, le candidat de la Gamaa islamiya, groupe ultra  conservateur auteur de nombreuses attaques dans les années 1990 avant de  renoncer à la violence, il a finalement décidé de se retirer de la course.

Le premier tour de la présidentielle est prévu les 23 et 24 mai et la  commission doit examiner les candidatures du 13 au 15 avril. Les candidats  rejetés auront 48 heures pour présenter un recours.

Jeuneafrique.com avec AFP

Nouakchott a accepté de livrer à la Libye l’ancien pilier du régime Senoussi

mars 21, 2012

La Mauritanie a accepté « de livrer » à la Libye Abdallah  al-Senoussi, ex-pilier du régime Kadhafi arrêté à Nouakchott, a déclaré mercredi  à la presse Nasser al-Mannaa, conseiller et porte-parole du gouvernement libyen,  avant de quitter la capitale mauritanienne.

« Nous avons obtenu l’accord de la Mauritanie de livrer Senoussi à la Libye où  il jouira d’un jugement équitable.  Aucune date n’a été définie pour cela, mais  ce sera très prochainement », a déclaré al-Mannaa.

« Nous respectons les procédures judiciaires propres à la Mauritanie qui  prendra le temps de les accomplir.  Mais ce sera une simple question de temps »,  a-t-il ajouté.

M.  al-Mannaa faisait partie de la délégation libyenne arrivée lundi à  Nouakchott pour réclamer l’extradition de Senoussi, ex-chef des renseignements  libyens, conduite par le vice-Premier ministre Moustapha Bou Chagour, qui a  rencontré mardi le chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

Avant de quitter Nouakchott, M.  Chagour a simplement déclaré aux  journalistes qu’il était « très optimiste » concernant l’extradition de Senoussi  vers la Libye.

La veille, après son entretien avec M.  Aziz, il avait écrit sur son compte  Twitter: « J’ai rencontré le président de la République mauritanienne et il a  accepté l’extradition de Senoussi vers la Libye ».

Une source mauritanienne proche du dossier, interrogée par l’AFP, avait  rétorqué que « Nouakchott n’est pas pressé, dans ces cas, il faut respecter des  normes et des procédures » et « la Mauritanie prendra tout son temps ».

Outre celle de la Libye, M.  Senoussi, arrêté le week-end dernier à  l’aéroport de Nouakchott, fait aussi l’objet d’une demande d’extradition de la  France pour son rôle dans l’attentat contre un avion d’UTA en 1989, ainsi que  d’une demande de remise de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes  contre l’humanité.

Moustapha Abdeljalil, chef du Conseil national de transition (CNT) au pouvoir  en Libye, a promis à la Mauritanie des « liens étroits » entre les deux pays si  Nouakchott autorise l’extradition en Libye de Senoussi.

« Toute initiative en ce sens constituera dans l’avenir un fondement des liens  étroits entre les deux peuples frères », a déclaré M.  Abdeljalil dans une brève  déclaration à l’agence officielle libyenne Lana.

La source proche du dossier interrogée par l’AFP a confirmé que pendant son  séjour, la délégation libyenne a reçu l’autorisation de rendre visite à Senoussi  dans sa prison « pour s’assurer de son identité », mais qu’elle « n’a pas été  autorisée à l’interroger ».

« Le haut responsable du système Kadhafi constituait un danger, non seulement  pour son pays, mais également pour toute la région », a ajouté cette source.  « Ce  danger est maintenant écarté, c’est pourquoi la Mauritanie s’est investie pour  son arrestation qui doit servir toute la région et même au-delà », a-t-elle dit.

Jeuneafrique.com avec AFP

Extradition Senoussi: la Mauritanie prendra « tout son temps » avant de décider

mars 21, 2012

La Mauritanie continue d’examiner les demandes d’extradition  d’Abdallah al-Senoussi, ex-pilier du régime libyen de Mouammar Kadhafi arrêté à  Nouakchott, et prendra « tout son temps » avant de décider, a affirmé mercredi à  l’AFP une source proche du dossier.

« Nouakchott n’est pas pressé, dans ces cas, il faut respecter des normes et  des procédures » et « la Mauritanie prendra tout son temps » a déclaré cette source  sous couvert de l’anonymat.

Cette déclaration dément celle faite mardi par le premier vice-Premier libyen  Moustapha Bou Chagour sur son compte Twitter après un entretien à Nouakchott  avec le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.

« J’ai rencontré le président de la République mauritanienne et il a accepté  l’extradition de Senoussi vers la Libye », avait écrit Bou Chagour.

Outre celle de la Libye, M.  Senoussi, arrêté le week-end dernier à  l’aéroport de Nouakchott, fait aussi l’objet d’une demande d’extradition de la  France pour son rôle dans l’attentat contre un avion d’UTA en 1989, ainsi que  d’une demande de remise de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes  contre l’humanité.

Jeuneafrique.com avec AFP