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Algérie: Bouteflika réaffirme son soutien à l’autodétermination du Sahara occidental

février 27, 2016

Alger – Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a réaffirmé samedi son soutien aux efforts de l’ONU pour une relance des négociations entre Rabat et le Front Polisario en vue de parvenir à une solution basée sur l’autodétermination du Sahara occidental.

Ce vaste territoire peuplé d’un demi-million d’habitants est une ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc. Le royaume y propose une large autonomie sous sa souveraineté, tandis que le Polisario, soutenu par l’Algérie, réclame un référendum d’autodétermination. Les efforts de médiation de l’ONU sont dans l’impasse depuis plusieurs années.

L’Algérie ne ménagera aucun effort pour apporter son soutien à la proposition du secrétaire général de l’ONU visant à relancer les négociations directes entre le Maroc et le Polisario, a écrit M. Bouteflika dans un message au chef du mouvement indépendantiste du Polisario Mohamed Abdelaziz, à l’occasion du 40e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Pays voisin des deux parties, l’Algérie se reconnaît dans la démarche de la communauté internationale et des Nations unies en particulier qui, avec constance, préconise une solution basée sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, a ajouté le chef de l’Etat algérien.

De son côté, le chef du Polisario a appelé tous les pays du monde à reconnaître l’Etat sahraoui et à soutenir sa candidature (pour une adhésion Ndlr) à l’ONU, lors d’un discours dans le camp de réfugiés de Dakhla, près de Tindouf dans l’ouest de l’Algérie.

Ce serait une bonne et sage décision. Un Etat sahraoui indépendant constitue un facteur (…) d’équilibre et de stabilité dans la région, a-t-il souligné.

A l’occasion des festivités organisées samedi pour marquer le 40e anniversaire de la RASD, une parade militaire a défilé en présence des responsables du Polisario et d’une vingtaine de délégations de pays étrangers.

Cette célébration intervient à quelques jours d’une tournée du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon en Afrique du nord, notamment consacrée au conflit du Sahara occidental.

Après des escales au Burkina-Faso et en Mauritanie, M. Ban gagnera l’Algérie le 5 mars pour visiter les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf. Il se rendra aussi dans les locaux de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso), mais pas dans son quartier-général à Laayoune. L’ONU a toutefois annoncé vendredi qu’il ne se rendra pas au Maroc.

Il s’agit de la première visite dans la région de M. Ban consacrée au conflit du Sahara occidental.

La Minurso est présente sur place depuis 1991 afin de veiller principalement au respect du cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario.

Romandie.com avec (©AFP / 27 février 2016 18h49)      

L’Algérie révise sa Constitution pour préparer l’après Bouteflika

février 7, 2016

Le Parlement algérien a adopté dimanche une réforme de la Constitution voulue par le président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 17 ans. L’adaptation constitutionnelle dessine les contours du système une fois qu’il laissera les rênes du pays.

Devenu tout-puissant après avoir réduit l’influence des services secrets, Abdelaziz Bouteflika a finalement soutenu cette réforme, évoquée pour la première fois en 2011, année du Printemps arabe. La principale disposition prévoit le rétablissement de la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels.

Cinquième mandat possible
C’est M. Bouteflika, lui-même, qui avait supprimé cette limitation. Elu en 1999, puis réélu en 2004, il avait ensuite brigué un troisième puis un quatrième mandat, éveillant les soupçons d’un désir de présidence à vie. Le texte écarte désormais cette possibilité.

Agé de 78 ans, le chef de l’Etat est affaibli par la maladie. Il pourra toutefois terminer son quatrième quinquennat qui court jusqu’en 2019 et même en briguer un cinquième s’il le souhaite.

Double nationalité pas bienvenue
La révision de la Constitution interdit, par ailleurs, aux Algériens ayant une autre nationalité l’accès aux hauts postes dans la fonction publique. Cette mesure a suscité la colère de la communauté franco-algérienne, estimée à des centaines de milliers de personnes.

Cette révision de la Constitution, voulue par le chef de l’Etat mais critiquée par l’opposition, a été approuvée par 499 parlementaires. Deux ont voté contre et 16 se sont abstenus, a précisé le président du Sénat, Abdelkader Bensalah. Pour être adoptée, la révision devait recueillir l’adhésion de trois quarts des 462 députés et 144 sénateurs.

Construire la démocratie
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a salué un président « architecte de la nouvelle République algérienne ». Tout en restant méfiant, l’opposant Djamel Zenati juge qu' »avec les présents changements, le texte fondamental du pays réunit enfin les principaux matériaux nécessaires à la construction démocratique ».

Mais comme « le viol de la loi est devenu la loi » cela « n’incite guère à accorder un soupçon de sincérité » au pouvoir, ajoute-t-il dans une tribune publiée par le quotidien El Watan.

Plus critique, l’ancien Premier ministre Ali Benflis, deux fois adversaire malheureux de M. Bouteflika, a dénoncé un « coup de force constitutionnel » pour « régler les seuls problèmes du régime politique en place et non ceux du pays ».

Réconciliation nationale
La révision de la Constitution intervient quelques jours après la dissolution par le président du Département du Renseignement et des Services (DRS), considéré comme un « Etat dans l’Etat » avec notamment des pouvoirs de police politique sans cesse dénoncés par l’opposition. Le DRS est remplacé par de nouvelles structures placées directement sous l’autorité de la présidence.

La nouvelle Constitution introduit, par ailleurs, en préambule la préservation de la « politique de paix et de réconciliation nationale » mise en oeuvre par M. Bouteflika pour mettre fin à la « tragédie nationale ». Cette expression désigne la guerre civile qui a fait 200’000 morts dans les années 1990.

L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International estime que cette disposition empêche d’établir la vérité sur cette sombre page de l’histoire de l’Algérie.

La révision adoptée dimanche rend aussi possible de modifier certains points de la Constitution. Cette disposition vise une éventuelle conquête du pouvoir par une majorité islamiste.

En 1992, l’armée avait annulé un processus électoral après une victoire écrasante du Front islamique (FIS, dissous), qui promettait d’abolir la démocratie et d’instaurer une République islamique. La situation avait alors plongé le pays du Maghreb dans une sanglante guerre civile.

Romandie.com

Kabila, Ouattara, Bouteflika, Biya… Quels sont les diplômes de vos présidents ?

février 27, 2015

(De g à d) IBK, Sall, Biya, Ouattara, Sassou, Musseveni, Kabila, Kenyatta.
(De g à d) IBK, Sall, Biya, Ouattara, Sassou, Musseveni, Kabila, Kenyatta. © AFP/Montage JA

Votre président a-t-il le baccalauréat ? Un master ? À-t-il étudié l’économie ou le droit ? En France ou en Chine ? Toutes les réponses avec notre jeu interactif.

Un bon dirigeant doit-il avoir été un bon étudiant ? Quel niveau d’études requiert la pratique du pouvoir au sommet de l’État ? Faut-il viser un domaine particulier, plutôt civil ou militaire ? Avoir fréquenté une université à l’étranger est-il un plus ? Quel est, au fond, le CV idéal pour devenir un président africain ? Autant de questions qui, force est de le constater, n’ont pas vraiment de réponse toute faite sur le continent.

C’est du moins ce que démontre l’application interactive que nous avons réalisée. En un clic, elle vous permet de tout savoir des études de vos chefs d’État, de connaître s’il y a lieu leurs diplômes universitaires (Bac, Bac+3, master ou maîtrise, doctorat ou grandes écoles), le domaine concerné (droit, économie, sciences politiques ou relations internationales, etc…) et le lieu où ils ont été obtenus (Afrique, Europe, Amérique, ex-URSS, Chine).

Académies militaires et luttes d’indépendance

Ces classifications ont quelques subtilités. Nous avons par exemple considéré que certains militaires avaient un niveau d’études élevé (grandes écoles), lorsqu’ils avaient suivi une formation dans une académie militaire de renom comme celle du Caire.

Par ailleurs, plusieurs présidents n’ont pas obtenu de diplôme, comme Abdelaziz Bouteflika, Ismaïl Omar Guelleh ou Jacob Zuma. Mais cela s’explique par leur participation à la lutte pour l’indépendance de leur pays respectif, l’Algérie, Djibouti et l’Afrique du Sud. Parfois, l’école de la vie vaut bien des diplômes…

Les études des chefs d’État africains

 

Toutes les données ont été recoltées à partir des biographies officielles des présidents du continent.

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Jeuneafrique.com par Vincent DUHEM

Algérie : au Val-de-Grâce, un Bouteflika peut-il en cacher un autre ?

décembre 17, 2014

Abdelaziz Bouteflika a été victime d'un accident vasculaire cérébral en avril 2013.
Abdelaziz Bouteflika a été victime d’un accident vasculaire cérébral en avril 2013. © AFP

La santé d’Abdelaziz Bouteflika a une nouvelle fois fait parler d’elle mardi. Selon des médias algériens, le président algérien aurait été hospitalisé une nouvelle fois au Val-de-Grâce. Pourtant, si l’avion présidentiel s’est bien posé à Paris durant quelques heures avant de repartir pour Alger, ce n’est probablement pas pour y amener le chef de l’État.

Touché par un accident vasculaire cérébral en avril 2013, Abdelaziz Bouteflika n’en finit plus, depuis, d’essuyer les polémiques et les rumeurs sur son état de santé. Mardi 16 décembre, plusieurs médias ont cru savoir que le chef de l’État était arrivé à Paris et était hospitalisé à l’hôpital du Val-de-Grâce, qui fermera prochainement ses portes. Cela aurait été la seconde fois en seulement quelques semaines que le président algérien se serait fait soigner en France, après son court séjour, le 13 novembre, dans une clinique de Grenoble.

Pourtant, si l’avion présidentiel, le même Gulfstream qui avait fait le voyage à Grenoble, s’est bien posé à Paris à 12h53 mardi 16 décembre, avant de repartir pour Alger quelques heures plus tard, ce n’est très certainement pas Abdelaziz Bouteflika qui était son passager. Il pourrait s’agir, selon nos sources, de l’un de ses frères. Aucune information officielle n’a toutefois encore été donnée au sujet de ce séjour parisien d’un membre du clan Bouteflika.

Jeuneafrique.com par Mathieu Olivier

Bouteflika reçoit des ambassadeurs après son hospitalisation

novembre 16, 2014

 

Bouteflika reçoit des ambassadeurs après son hospitalisation
Bouteflika reçoit des ambassadeurs après son hospitalisation © AFP

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a reçu dimanche deux nouveaux ambassadeurs arabes nommés à Alger, 24 heures après une hospitalisation de deux jours en France non confirmée par la présidence algérienne, a-t-on annoncé de source officielle.

M. Bouteflika, 77 ans, affaibli par la maladie, a reçu les lettres de créance des ambassadeurs de Palestine Louai Mahmoud Taha Aïssa et du Soudan Issam Aoudh Metouali, selon l’agence APS.

Dans les deux cas, l’audience s’est déroulée en présence du directeur de Cabinet de la Présidence Ahmed Ouyahia, et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.

Des images de ces rencontres devraient être diffusées à 20H00 (19H00 GMT) par la télévision.

Alger a gardé un silence absolu sur l’hospitalisation du président durant deux jours dans une clinique à Grenoble annoncée par des sources françaises.

Les raisons de ce séjour, sous étroite surveillance policière, à la clinique Alembert demeurent inconnues. La direction du Groupe hospitalier mutualiste dont fait partie la clinique a gardé le silence.

Le président algérien, qui a entamé fin avril un quatrième mandat à la tête de l’Etat, avait été soigné durant près de trois mois l’année dernière à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, à la suite d’un AVC. Il avait déjà séjourné en 2005 trois semaines dans cet hôpital où il avait été opéré d’un « ulcère hémorragique ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Algérie: le président Abdelaziz Bouteflika hospitalisé à Grenoble

novembre 14, 2014

Algérie: le président Abdelaziz Bouteflika hospitalisé à Grenoble
Algérie: le président Abdelaziz Bouteflika hospitalisé à Grenoble © AFP

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, affaibli par la maladie depuis un AVC en 2013, est actuellement hospitalisé dans une clinique de Grenoble, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

Le motif de son hospitalisation n’a pas été précisé. Contactée par l’AFP, la clinique n’a rien voulu dire de sa présence ni de son état de santé. Interrogée, la présidence algérienne n’a pas confirmé non plus ces informations, se bornant à indiquer qu’un communiqué serait publié dans la soirée.

Selon Le Dauphiné Libéré, M. Bouteflika est hospitalisé dans un service de cardiologie et maladie vasculaire de la clinique Alembert, qui fait partie du Groupe hospitalier mutualiste de Grenoble, un établissement privé. Tout un étage de la clinique lui serait réservé pour des raisons de sécurité.

Selon une source proche du dossier, le président algérien serait arrivé discrètement jeudi à Grenoble, par avion. Les abords de la clinique ont été protégés par la police vendredi après-midi.

Jeuneafrique.com avec AFP

Le mal africain de la pérennisation du pouvoir à travers la manipulation de la constitution

juillet 29, 2014

La pérennisation et la monopolisation du pouvoir sont devenues les traits caractéristiques de la pratique politique africaine. Les statistiques sur des dirigeants accros au pouvoir font écho aux débats qui secouent, en ce moment même, plusieurs pays d’Afrique, où les présidents dont les mandats arrivent prochainement à échéance cherchent arguments et moyens pour modifier la Charte fondamentale qui leur interdit d’effectuer plus de deux mandats.

Après Ben Ali (Tunisie), Eyadéma père (Togo), Paul Biya (Cameroun), Omar Bongo (Gabon), Mamadou Tandja (Niger), Idriss Déby (Tchad), Yoweri Museveni (Ouganda), Abdelaziz Bouteflika (Algérie) et Ismaïl Omar Guelleh (Djibouti) qui ont réussi à modifier leurs Constitutions pour se perpétuer au pouvoir, d’autres chefs d’Etat africains en fin de mandat présidentiel autorisé par leur législation nationale, sont gagnés par la tentation de prolonger leur mandature.

Au cours des trois années qui viennent, la question va se poser notamment pour Lucas Pohamba de Namibie (fin de mandat en novembre 2014), Pierre Nkurunziza de Burundi (juin 2015), Jakatya Kikwete de Tanzanie (octobre 2015), Blaise Compaoré du Burkina Faso (novembre 2015), Thomas Boni Yayi du Bénin (mars 2016), Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville (juillet 2016), Joseph Kabila de la RDC Congo (décembre 2016), Paul Kagame du Rwanda (juillet 2017), Ellen Johnson Sirleaf du Liberia (novembre 2017) et Ernest Koroma de Sierra Leone (2017).

Malheureusement, ces présidents vertueux sont les exceptions qui confirment la règle. Dès la fin des années 1990, on a vu de nombreux dirigeants revenir sur leurs engagements et se lancer dans des révisions constitutionnelles laborieuses pour faire abroger la clause de la limitation des mandats présidentiels. Contrairement à une idée reçue, cette volte-face opportune ne concerne pas que les dirigeants francophones qui, héritiers de la vision française d’une « présidence impériale », seraient moins respectueux de la norme constitutionnelle.

Dans les faits, parmi les 10 dirigeants africains au pouvoir depuis plus de deux décennies, il y a moins de francophones (Paul Biya du Cameroun et Blaise Compaoré du Burkina Faso, Idriss Déby Itno du Tchad) que de non-francophones :Teodoro Obiang Nguema de la Guinée-équatoriale, Yahya Jammeh de Gambie, José Edouard Dos Santos d’Angola, Robert Mugabe du Zimbabwe, Yoweri Museveni d’Ouganda, Omar el-Béchir du Soudan et Issayas Afewerki de l’Erythrée.

Par Tirthankar Chanda avec RFI

Le président algérien Bouteflika a été réélu pour un 4e mandat

avril 18, 2014

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a été réélu pour un quatrième mandat avec 81,53% des voix, a annoncé vendredi le ministre de l’Intérieur Tayeb Belaïz. Son principal rival Ali Benflis a recueilli 12,18% des suffrages. Le taux de participation s’est élevé à 51,7%.

Certains de la victoire, les partisans du président avaient célébré sa reconduction jeudi soir déjà. Des cortèges de voitures, ornés du drapeau national et du portrait de leur champion, sillonnaient à coups de klaxons les principales artères de la capitale. Un feu d’artifice a même été tiré sur la place de la Grande Poste, au coeur d’Alger.

Le taux de participation s’est établi à 51,7 %, en net recul par rapport à celui de 74% en 2009. Le plus faible taux de participation a été enregistré en Kabylie (autour de 25%), où des incidents ont fait 70 blessés, et dans la capitale, où les Algérois ont été seulement 37% à voter.

Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, affaibli par la maladie, briguait un 4e mandat après quinze ans de pouvoir, face à cinq candidats, dont son ex-Premier ministre Ali Benflis. A cette occasion, M. Bouteflika a fait sa première apparition publique depuis le 8 mai 2012, en allant voter personnellement malgré ses ennuis de santé causés par un AVC il y a un an.

Romandie.com

Vidéo/Présidentielle algérienne : Bouteflika s’est rendu au bureau de vote en fauteuil roulant

avril 17, 2014
 Abdelaziz Bouteflika sortant de l'isoloir, à Alger, le 17 avril. © Samir Sid pour J.A.


Abdelaziz Bouteflika sortant de l’isoloir, à Alger, le 17 avril. © Samir Sid pour J.A.

L’élection présidentielle algérienne se tient ce jeudi. Le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, a fait sa première apparition publique depuis 2012.

C’est le moment tant attendu depuis deux ans en Algérie, la première apparition publique d’Abdelaziz Bouteflika. À l’occasion du scrutin présidentiel du jeudi 17 avril, c’est en fauteuil roulant que les Algériens ont découvert le candidat donné favori dont l’état de santé suscite toutes les inquiétudes depuis son AVC il y a un an.

Le vote d’Ali Benflis, son principal adversaire, est attendu pour 11 heures (12h à Paris), selon le journal Liberté Algérie.

Jeuneafrique.com par Jean-Sébastien Josset

Présidentielle algérienne : Bouteflika accuse Benflis d’appeler à la violence

avril 13, 2014

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, candidat à un 4e mandat, a accusé samedi son principal rival Ali Benflis d’avoir appelé à la violence pendant la campagne pour l’élection du 17 avril, selon des images retransmises par la télévision.

« Qu’un candidat vienne menacer les walis (préfets) et les autorités », disant « de faire attention à nos familles et à nos enfants en cas de fraude, cela veut dire quoi », a déclaré M. Bouteflika en recevant le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo. C’est « du terrorisme à travers la télévision », a souligné M. Bouteflika qui s’exprimait en français d’une voix basse.

Il faisait allusion à des propos à la télévision de M. Benflis qui a évoqué mercredi les risques de fraudes pendant le scrutin. « La fraude est haram (illicite). Le faux et usage de faux est haram. Je m’adresse aux walis, aux chefs de daïras (sous-préfets) : vous avez de la famille, pensez à la préserver », avait-il dit.

M. Bouteflika a également estimé que « par certains moments », la campagne électorale qui s’achève dimanche avait « manqué d’élégance ». « Il y a des appels à la violence et des comportements peu orthodoxes et antidémocratiques », a-t-il dit.

Alors que le ministre espagnol faisait remarquer que cette campagne était « dure », le président Bouteflika lui a répondu qu’elle l’était et qu’il y avait un code déontologique « duquel on ne doit pas s’écarter ».

« Accusations infondées »

Affaibli il y a un an par un AVC qui a conduit à son hospitalisation à Paris pendant près de trois mois en 2013, M. Bouteflika, 77 ans dont 15 à la tête de l’Algérie, suit une rééducation pour récupérer toutes ses facultés d’élocution et sa mobilité.

Sollicité par l’AFP à Oran (ouest) le camp Benflis n’a pas souhaité répondre dans l’immédiat.

Auparavant, il avait dénoncé un communiqué d' »une violence inouïe » et d' »une extrême gravité » du camp adverse qui l’accusait aussi de violences. « Il s’agit de propos diffamatoires et d’accusations infondées », a réagi auprès de l’AFP, Lotfi Boumghar, directeur de la communication de M. Benflis à la suite de la diffusion de ce texte par la direction de la campagne de M. Bouteflika.

« Nous prenons acte de la poursuite de comportements violents de la part de parties hostiles au déroulement serein et transparent de la campagne et de l’élection pour la présidentielle, et dénonçons les auteurs de cette violence qui émane de représentants de M. Benflis », a indiqué le communiqué.

Jeuneafrique.com avec AFP