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Au Bangladesh, cruelle rechute pour Abul, l' »homme arbre »

février 2, 2018

Abul Bajandar, dans un hôpital de Dacca, au Bangladesh, le 31 janvier 2018 / © AFP/Archives / Sam JAHAN

Après 24 opérations chirurgicales, le Bangladais Abul Bajandar avait été déclaré guéri des verrues impressionnantes à l’allure d’écorce sur sa peau. Mais la maladie de « l’homme arbre » ne s’est pas laissée faire: elle a ressurgi, pour son plus grand malheur.

Le cas de ce conducteur de rickshaw qui souffre d’épidermodysplasie verruciforme, une maladie génétique rarissime, avait fait le tour du monde lors de son admission à l’hôpital au Bangladesh en 2016. Si l’année dernière ses soignants criaient victoire et disaient avoir marqué l’histoire de la médecine, ils reconnaissent désormais que son cas est plus compliqué qu’ils ne l’anticipaient.

Âgé de 27 ans, Abul est incapable de travailler depuis des années en raison de sa condition. Avec sa famille, il vit dans une petite chambre de l’hôpital et perd l’espoir d’être jamais guéri.

« J’ai peur d’avoir encore des opérations. Je ne pense pas que mes pieds et mains se rétabliront un jour », confie-t-il à l’AFP dans un hôpital de la capitale Dacca où il est entré en janvier 2016.

Fasciné par sa condition, l’hôpital universitaire de Dacca a accepté de le traiter gratuitement. Au total, les médecins lui ont déjà retiré près de cinq kilogrammes d’excroissances.

« Nous pensions que nous avions réussi. Mais il semble maintenant que ce sera un patient qui prendra du temps », reconnaît Samanta Lal Sen, son chirugien plastique.

– Vie en suspens –

Cette semaine, Abul a subi sa 25e opération pour enlever quelques-unes des nouvelles verrues sur ses mains. Pour son épouse Halima Khatun et leur fille de quatre ans, la vie est en suspens.

« Nous sommes reconnaissants pour la gratuité du traitement, nous n’aurions pas eu les moyens de le payer », dit la jeune femme, qui s’occupe à l’hôpital en fabriquant des bijoux pour gagner un peu d’argent.

Seules quelque cinq personnes sont touchées par ce syndrome à travers le monde, selon M. Sen. L’année dernière, l’établissement avait également recueilli une fille de dix ans affligée de la même maladie, premier cas mondial de « femme-arbre ».

L’équipe soignante avait déclaré l’opération sur Sahana Khatun réussie, mais les écorces sont depuis revenues sur son visage selon son père. Ne voulant pas la voir grandir à l’hôpital, ce dernier l’a ramenée chez elle.

« Personne ne mérite d’être dans un hôpital pour toujours », lâche une infirmière de l’unité de chirurgie plastique.

Dans l’attente interminable des journées à l’hôpital, Abul Bajandar s’inquiète lui pour l’avenir de sa fille. « Elle grandit tellement vite », reconnait-il.

« J’ai toujours voulu qu’elle devienne docteur. Mais si mon état empire, comment puis-je l’envoyer à l’école primaire, encore moins faire des études de médecine ? »

Romandie.com avec(©AFP / 02 février 2018 12h58)                

Après 16 opérations, l' »homme-arbre » va pouvoir sortir de l’hôpital

janvier 9, 2017

Abul Bajandar a les mains et les pieds recouvert de grosses verrues depuis l'adolescence.

Abul Bajandar a les mains et les pieds recouvert de grosses verrues depuis l’adolescence.afp.com/MUNIR UZ ZAMAN

Abul Bajandar, un Bangladais 27 ans, a été allégé de cinq kilogrammes d’excroissances géantes, une maladie de peau génétique rarissime.

Il s’appelle Abul Bajandar. Mais il est plus connu sous le surnom de « l’homme-arbre » en raison des verrues impressionnantes aux allures d’écorce sur les mains et les pieds. Ce Bangladais devrait prochainement pouvoir quitter l’hôpital où il a été opéré 16 fois opéré en raison de sa maladie rarissime.

Photographie prise le 4 janvier 2017 d''Abul Bajandar, connu sous le surnom de "l'homme arbre".

Photographie prise le 4 janvier 2017 d »Abul Bajandar, connu sous le surnom de « l’homme arbre ».AFP / Sam JAHAN

Abul Bajandar, 27 ans, a été, grâce à ces opérations au Dhaka Medical College Hospital, allégé de cinq kilogrammes d’excroissances géantes.

« Le traitement de Bajandar constitue un tournant pour l’histoire des sciences médicales », a déclaré Samanta Lal Sen, coordinatrice de la chirurgie plastique au Dhaka Medical College Hospital. « Ses mains et ses pieds sont presque guéris. Il pourra sortir dans les 30 prochains jours, après une série d’opérations mineures pour améliorer la forme de ses mains. »

« Je peux tenir ma fille »

Abul Bajandar a de son côté rappelé, de son lit d’hôpital, à quel point il avait pu souffrir avant ses premières opérations il y a près d’un an. « Je croyais que je ne pourrais jamais porter mon enfant », a-t-il dit, une main dissimulée sous un épais bandage. « Je me sens beaucoup mieux, je peux tenir ma fille sur mes genoux et jouer avec elle. J’ai hâte de rentrer à la maison. »

Originaire d’un village pauvre du district côtier de Khulna, Abul Bajandar est devenu une célébrité grâce aux médias locaux et internationaux. Il avait été contraint de quitter son emploi de chauffeur de rickshaw en raison de sa maladie. Il espère désormais créer un petit commerce, grâce aux dons qui ont afflué du monde entier.

Quatre cas dans le monde

Ces grosses verrues, qu’Abul Bajandar a vu apparaître à l’adolescence mais qui ont commencé à s’étendre plus rapidement il y a cinq ans, ont été diagnostiquées comme un cas d’épidermodysplasie verruciforme, une maladie de peau génétique rarissime.

Seules quatre personnes au monde ont été formellement diagnostiquées comme atteintes de cette maladie dite de « l’homme-arbre ». L’an dernier, un Indonésien atteint du même mal est décédé.

Lexpress.fr avec AFP

Bangladesh: « L’homme-arbre » va être opéré

février 2, 2016

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Abul Bajandar, 26 ans, souffre d’épidermodysplasie verruciforme, une maladie de peau génétique rarissime. AFP Photo/ Munir uz ZAMAN / AFP / MUNIR UZ ZAMAN

Abul Bajandar, un Bangladais de 26 ans, souffre d’une maladie génétique rare impressionnante. Les verrues présentes sur ses mains pèsent au moins cinq kilos.

La fin du calvaire approche pour Abul Bajandar. Ce Bangladais surnommé « l’homme-arbre » pour ses verrues impressionnantes aux allures d’écorce sur les mains et les pieds va être opéré pour se débarrasser des excroissances qui se développent depuis dix ans, a annoncé ce dimanche l’hôpital qui le traite.

Ce père de famille de 26 ans, originaire du district de Khulna, dans le sud du Bangladesh, subit actuellement des examens en vue de l’opération visant à couper les excroissances pesant au moins cinq kilogrammes qui lui couvrent les mains et les pieds. Ils devront déterminer si les énormes lésions pourront être retirées sans endommager des nerfs majeurs ou engendrer d’autres pathologies. Une équipe médicale a été constituée pour réaliser l’opération au DMCH, le plus grand hôpital public du Bangladesh, qui a décidé d’en prendre en charge les coûts.

Des douzaines de racines de 5 à 7 cm sur les deux mains

« Au début, je pensais qu’elles étaient bénignes », a déclaré ce patient du Medical College Hospital (DMCH) de Dacca, la capitale du Bangladesh. « Mais petit à petit, j’ai perdu ma capacité de travail. J’ai maintenant des douzaines de racines de 5 à 7 cm sur les deux mains. Et j’en ai des petites sur les jambes », a détaillé Abul Bajandar, qui a dû mettre fin à son activité de cyclo pousse.

Selon la soeur aînée d’Abul Bajandar, Adhuri Bibi, des centaines de personnes leur ont rendu visite dans leur maison de Khulna, depuis plusieurs années, pour voir « l’homme-arbre ». « Même ici à l’hôpital, des centaines sont déjà venues », a-t-elle assuré.

Trois cas dans le monde

Les grosses verrues, qu’Abul Bajandar a vu apparaître à l’adolescence mais qui ont commencé à s’étendre plus rapidement il y a quatre ans, ont été diagnostiquées comme un cas d’épidermodysplasie verruciforme, une maladie de peau génétique rarissime qui peut prendre la forme d’excroissances de peau. « On l’appelle communément la maladie de l’homme-arbre », a expliqué Samanta Lal Sen, directeur de l’hôpital.

« Nous avons connaissance de trois cas dans le monde, dont celui d’Abul Bajandar. C’est la première fois que nous découvrons un cas aussi rare au Bangladesh », a-t-il ajouté. Un villageois indonésien avec d’énormes verrues sur tout le corps a subi une série d’opérations en 2008 pour en être débarrassé.

 Lexpress.fr