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Il tue sa femme et publie une photo du corps sur Facebook

août 9, 2013
Jennifer Alanso

Derek Medina et Jennifer Alanso

Un habitant de la région de Miami en Floride a tué sa femme et publié, avant de se rendre, une photo du corps ensanglanté sur sa page Facebook, a-t-on appris jeudi 8 août auprès de la police.

Derek Medina, âgé de 31 ans, « s’est rendu à la police il y a quelques heures pour avouer son crime et il est actuellement interrogé », a expliqué un responsable de la police de Miami.

La victime, Jennifer Alfonso, âgée de 26 ans, a été tuée par balle, jeudi peu après 11h30 (17h30 en France), a précisé la police. Son mari a publié sur sa propre page Facebook, désormais supprimée, une photo du corps avachi sur le sol d’un appartement avec la légende « Paix à ton âme Jennifer Alfonso ».

Je vais aller en prison ou être condamné à mort pour avoir tué ma femme, je vous aime mes amis, vous allez me manquer, prenez soin de vous, les gens de Facebook vous allez me voir aux informations. »
« Ma femme me battait, je ne peux supporter un tel abus voilà pourquoi j’ai fait ce que j’ai fait. J’espère que vous me comprendrez », a-t-il ajouté.

Le couple avait une petite fille de 10 ans, a précisé la police.

Le Nouvel Observateur avec AFP

La justice pakistanaise exige l’arrestation de Pervez Musharraf

avril 18, 2013
Pervez Musharraf le 15 avril à Islamabad.

Pervez Musharraf le 15 avril à Islamabad. (Photo Aamir Qureshi. AFP)

 

L’ex-président, poursuivi pour le renvoi de juges lorsqu’il était au pouvoir, a néanmoins réussi à quitter le tribunal, escorté par ses gardes du corps. Il compte faire appel.

La justice pakistanaise a ordonné jeudi l’arrestation de l’ex-président Pervez Musharraf pour le renvoi de juges à l’époque où il était au pouvoir, mais ce dernier s’est éclipsé de l’audience sous la protection de ses gardes du corps.

Le «Général Musharraf», au pouvoir de son coup d’Etat en 1999 à sa démission en 2008 et rentré récemment d’exil dans l’espoir de participer aux élections générales du 11 mai prochain, s’était présenté jeudi tôt en matinée à une audience pour la prolongation de sa liberté sous caution dans l’affaire du renvoi de juges.

Mais ce qui ne devait être qu’une formalité administrative a pris des allures de thriller politico-judiciaire. «Nous pensions donc que la liberté sous caution allait être prolongée sans problème, mais à notre grande surprise le juge a rejeté la prolongation et ordonné l’arrestation (de Musharraf)», a dit Muhammad Amjad, un porte-parole de la formation de l’ancien président. Le général à la retraite a immédiatement quitté le tribunal après la décision du juge, sous la protection de ses gardes du corps, pour s’enfuir dans son 4×4 noir devant des policiers ahuris.

«Le comportement du général Musharraf montre son dédain de la procédure légale et indique qu’à titre d’ancien chef de l’armée et dictateur il pense être en mesure d’échapper à sa responsabilité concernant ses abus», a réagi Ali Dayan Hasan, directeur pour le Pakistan de l’organisation Human Rights Watch.

Peu après la fuite spectaculaire de l’ancien dirigeant, une dizaine de ses partisans dénonçaient la décision du tribunal devant sa résidence en banlieue de la capitale Islamabad. «Nous n’acceptons pas cette décision», «c’est de l’injustice», «longue vie à Musharraf», scandaient ses supporters, alors qu’un commando de la police protégeait l’entrée principale de la villa.

«Pervez Musharraf est calme et confiant. Nous allons interjeter appel dès aujourd’hui à la Cour suprême. Si cette instance rejette notre appel, alors nous respecterons la loi», a dit M. Amjad. «Si une arrestation est nécessaire, les autorités pourraient alors déclarer la villa (de Musharraf) comme une sous-prison», a-t-il ajouté. En clair, l’ancien président pourrait être en résidence surveillée.

Privé de participation aux législatives

Outre l’affaire des juges, Pervez Musharraf est mis en cause pour les meurtres du chef indépendantiste de la province du Baloutchistan (sud-ouest) Akbar Bugti et de l’ancienne Première ministre Benazir Bhutto.

Des avocats pakistanais tentent aussi de convaincre la Cour suprême de juger l’ancien président pour «haute trahison» pour avoir imposé l’état d’urgence alors qu’il régnait sur la seule puissance musulmane dotée de l’arme nucléaire.

Interrogé plus tôt cette semaine à savoir s’il était prêt à purger une peine de prison en cas de condamnation dans l’une de ces affaires, Pervez Musharraf avait répondu : «Si c’est la sentence, alors je suis prêt à y aller» (en prison).

L’ex-président Musharraf est aujourd’hui le chef de l’APML (All Pakistan Muslim League), un petit parti créé en exil qui prône un redressement de l’économie pakistanaise et le renforcement des capacités de l’armée afin d’affaiblir les talibans qui multiplient les attentats dans le pays.

Le général à la retraite âgé de 69 ans avait quitté fin mars sa luxueuse résidence de Dubaï afin de rentrer au Pakistan pour participer aux élections législatives de mai, un test démocratique crucial dans un pays abonné aux coups d’Etat. Mais un tribunal pakistanais a exclu cette semaine la candidature de Musharraf à ce scrutin.

Liberation.fr avec AFP