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Dix couloirs humanitaires acceptés pour samedi, selon le gouvernement ukrainien

avril 9, 2022

Deux femmes tentent de quitter la ville de Kramatorsk, en Ukraine. Photo : Getty Images/Fadel Senna

Au 45e jour de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, dix couloirs humanitaires d’évacuation des civils des régions assiégées ont été acceptés pour la journée de samedi, selon Kiev.

La vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, qui en fait l’annonce, a précisé qu’un de ces couloirs humanitaires concerne Marioupol, dans le sud-est du pays.

Plusieurs tentatives pour acheminer des fournitures à Marioupol et pour évacuer des civils ont échoué. Russes et Ukrainiens se rejettent la responsabilité de ces échecs.

Plus à l’est, le gouverneur de la région de Louhansk, Serhiy Gaidai, a réitéré le besoin urgent d’évacuer les civils encore coincés dans cette zone.

Quelque 30 % de la population civile éparpillée dans diverses localités un peu partout sur le territoire a demandé à être évacuée, selon M. Gaidai.

Les opérations d’évacuation interrompues à partir de la gare de Kramatorsk, endommagée lors d’une frappe de missiles vendredi, se poursuivront par d’autres stations dans l’est du pays, a assuré la compagnie ferroviaire d’État ukrainienne.

Quatre trains sont prévus au départ de la ville voisine de Sloviansk en direction de l’ouest du pays, selon la compagnie de chemins de fer.

Parmi la dizaine de corridors humanitaires annoncés, l’un d’eux concerne la ville de Marioupol. Photo : AP/Alexei Alenxandrov

Ces évacuations doivent également avoir lieu depuis Pokrovsk, dans la région de Donetsk, et de Novozolotarivka, dans la région de Lougansk.

D’autres trains locaux sont aussi prévus, mais leur horaire exact n’a pas été annoncé pour des raisons de sécurité.

Les opérations d’évacuation ont également lieu par route. Des minibus et des camionnettes viennent récupérer des dizaines de rescapés du bombardement de Kramatorsk, qui ont passé la nuit dans une église protestante du centre-ville, non loin de la gare, ont signalé des journalistes de l’Agence France-PresseAFP.

Par ailleurs, d’autres évacuations se poursuivent discrètement vers les territoires prorusses.

Des convois de voitures passent chaque jour vers le nord sous contrôle de l’armée russe avec l’accord tacite des soldats ukrainiens aux derniers postes de contrôle, selon un journaliste de l’Agence France-PresseAFP.

On va là-bas, car nous y avons de la famille. On trouve de la nourriture, c’est calme, il n’y a pas de problème, a confié un trentenaire qui se préparait à passer avec sa famille.

N’ont-ils pas peur des troupes russes? Il y a des bons et des méchants de tous les côtés, a-t-il répondu.

Peur et angoisse à Kramatorsk

Le bombardement de la gare de Kramatorsk est une source d’angoisse pour la Dre Joanne Liu, qui était présente sur les lieux il y a quelques jours avec Médecins sans frontières (MSF).

Selon un dernier bilan officiel des autorités régionales, 52 personnes ont été tuées et 109 blessées dans le bombardement qui a visé vendredi matin cette gare bondée, principal centre des évacuations en cours dans le Donbass sous contrôle ukrainien.

On a évacué 57 personnes [de Kramatorsk] dans deux transferts, a-t-elle indiqué dans une entrevue à 24/60 depuis Dnipro.

La région demeure sous la menace d’une offensive russe majeure et imminente.

Sur le front, les opérations russes continuent de se concentrer sur la région du Donbass, sur Marioupol et sur Mykolaïv, soutenues par des lancers en Ukraine de missiles de croisière par les forces navales, selon le ministère britannique de la Défense.

Les ambitions russes d’établir un couloir entre la Crimée et le Donbass continuent d’être contrecarrées par la résistance ukrainienne, ajoute la même source.

Un soldat ukrainien, debout sur le toit d’un véhicule blindé de transport de troupes, brandit le drapeau national ukrainien à Hostomel. Photo : Getty Images/Alexey Furman

L’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW) abonde dans ce sens.

Les forces ukrainiennes continuent de repousser quotidiennement les assauts russes dans les districts de Donetsk et de Lougansk, dit-il, évoquant des attaques russes au sud d’Izyoum, vers Slovyansk et vers Barvinkove, mais sans prise de territoires supplémentaires.

Selon des sources militaires occidentales, il resterait encore 3000 soldats ukrainiens à l’intérieur de la ville de Marioupol, en position défensive, notamment dans une usine sidérurgique équipée de profonds souterrains.

L’Ukraine s’attend à ce que la Russie intensifie ses attaques dans l’est et dans le sud du pays après avoir retiré ses troupes des zones situées au nord de la capitale, Kiev. Les États-Unis ont indiqué au cours de la semaine que Moscou prévoyait déployer des dizaines de milliers de soldats dans l’est de l’Ukraine.

Dépôts de munitions détruits

Les forces russes ont détruit un dépôt de munitions sur la base aérienne de Myrhorod, dans le centre de l’Ukraine, a indiqué samedi l’agence de presse Interfax en citant le ministère russe de la Défense.

Un avion de chasse MiG-29 et un hélicoptère Mi-8 de l’armée de l’air ukrainienne ont également été détruits lors de l’attaque de la base située de la région de Poltava, a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

M. Konachenkov a ajouté qu’un autre dépôt de munitions a aussi été détruit près de la ville de Novomoskovsk, dans la région de Dnipro, dans le centre-est de l’Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que Kiev était toujours prêt à mener des pourparlers avec la Russie.

Nous sommes prêts à nous battre et à chercher parallèlement des voies diplomatiques pour arrêter cette guerre, a-t-il assuré lors d’une conférence de presse avec le chancelier autrichien Karl Nehammer, en visite à Kiev et à Boutcha, une petite ville proche de la capitale.

Avec Radio-Canada

Le pape accepte la démission d’un évêque de New York accusé d’abus sexuels

octobre 10, 2019

 

Le pape François a accepté officiellement jeudi la démission présentée par l’évêque auxiliaire de l’archidiocèse de New York, Mgr John Jenik, âgé de 75 ans, a annoncé le Vatican dans un communiqué.

Il y a un an, le prélat s’était déjà vu retirer ses fonctions en attendant une enquête du Vatican. Le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York, avait alors souligné dans un communiqué que «même si les incidents présumés se sont déroulés voici des décennies, une commission a conclu que les éléments étaient suffisants pour trouver l’allégation crédible et argumentée».

L’évêque aurait eu une relation avec un adolescent dans les années 80, des faits niés par Mgr John Jenik. La victime présumée, aujourd’hui âgé de plus de 50 ans avait évoqué, lors d’une conférence de presse à l’automne 2018, des abus perpétrés dans la maison de campagne du prélat lorsqu’il avait entre 13 et 17 ans. Deux nouveaux évêques auxiliaires ont été nommés jeudi par le pape pour seconder le cardinal Timothy Dolan à New York.

Par Le Figaro.avec AFP

Couverture d’actes pédophile: le pape accepte la démission d’un archevêque australien

juillet 30, 2018

Le pape lors d’un discours place Saint-Pierre au Vatican le 22 juillet 2018 / © AFP/Archives / Andreas SOLARO

Le pape François a accepté lundi la démission d’un archevêque australien condamné dans son pays à un an de prison pour avoir couvert des actes de pédophilie et pourtant initialement réticent à quitter ses fonctions.

« Le Saint-père a accepté la démission de ses fonctions pastorales de l’archevêché d’Adélaïde (dans le sud de l’Australie, ndlr) présentée par Mgr Philip Edward Wilson », a annoncé le Vatican dans une courte déclaration.

Agé de 67 ans, Philip Wilson, l’archevêque d’Adélaïde, avait été condamné le 3 juillet à un an de prison, devenant ainsi l’un des ecclésiastiques les plus haut placés dans la hiérarchie catholique mondiale à être sanctionnés par la justice civile.

Dès le mois de mai, il avait été reconnu coupable d’avoir dissimulé les sévices commis dans les années 1970 par Jim Fletcher, un prêtre pédophile notoire, en s’abstenant de signaler les accusations portées contre de ce prélat.

S’il s’était mis en congé de ses fonctions pour la procédure, l’archevêque avait jusqu’à récemment refusé de démissionner dans l’attente de l’issue de son appel. Il dément toutes les accusations retenues contre lui.

Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull avait appelé le 19 juillet le pape François à le congédier. « Il aurait dû démissionner et le temps est venu pour le pape de le limoger », avait déclaré M. Turnbull.

Dans une déclaration publiée lundi en Australie, l’archevêque d’Adelaïde a révélé qu’il avait envoyé sa démission au pape dès le lendemain, soit le 20 juillet. « Même si ma démission n’était pas requise, j’ai pris cette décision parce que je suis de plus en plus inquiet du niveau de douleur provoqué par ma condamnation au sein de la communauté », a-t-il expliqué.

Lundi, le chef du gouvernement australien a salué la mesure, soulignant que « la protection des enfants était la plus importante responsabilité d’une communauté ».

– Pas de trêve estivale –

Le pape François ne connaît pas de trêve estivale sur le dossier mondial des abus sexuels perpétrés par des membres de l’Eglise.

Samedi dernier, il avait accepté la démission du collège des cardinaux de l’Américain Theodore McCarrick, 88 ans, archevêque émérite de Washington, déjà interdit d’exercer son ministère après des accusations d’abus sexuels aux Etats-Unis remontant à presque 45 ans. Le vieil homme devra rester reclus dans une maison pour mener une vie de prière et de repentance.

Selon le site internet catholique américain Crux, un homme l’a notamment accusé d’avoir abusé sexuellement de lui dans la cathédrale St Patrick de New York, alors qu’il n’avait que 16 ans, au début des années 1970.

La confiscation du titre suprême de cardinal est quasiment une première historique (un cardinal français avait démissionné en 1927 pour des motifs politiques).

Elle révèle un évident durcissement du pape, très critiqué en début d’année pour ses erreurs de jugement concernant un vaste scandale de pédophilie au sein de la conservatrice Eglise du Chili.

Dans l’attente d’un procès organisé par le Vatican, qui pourrait l’exclure de l’Eglise, Theodore McCarrick demeure toutefois prêtre, à l’instar de l’archevêque australien démissionnaire.

Plusieurs autres cardinaux sont actuellement dans le collimateur de la justice pénale de leur pays, notamment l’Australien George Pell, le numéro 3 du Vatican, qui doit être jugé pour des accusations d’agressions sexuelles commises dans le passé contre des enfants.

L’archevêque de Santiago, le cardinal Ricardo Ezzati, a été pour sa part convoqué la semaine dernière par le procureur régional de Rancagua (centre du Chili) afin de répondre, le 21 août, aux accusations de dissimulation d’abus sexuels perpétrés par le clergé chilien.

Le pape François a déjà accepté la démission de cinq premiers évêques chiliens, dont le controversé Mgr Juan Barros qu’il avait défendu avec trop de vigueur au cours d’un voyage en janvier au Chili.

L’ensemble de l’épiscopat chilien avait présenté sa démission en bloc le 18 mai après une série de rencontres avec le pape argentin au Vatican, une démarche inédite dans l’histoire récente de l’Eglise catholique.

Le pape est attendu les 25 et 26 août en Irlande, où il sera confronté à l’histoire des scandales liés à des sévices commis au sein de l’Eglise qui ont détourné nombre d’Irlandais de la religion catholique. Il devrait discrètement y rencontrer des victimes.

Romandie.com avec(©AFP / 30 juillet 2018 15h21)