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Centrafrique : Djotodia laisse entendre qu’il ne se présentera pas à la prochaine présidentielle

mars 29, 2013

Des rebelles de la Séléka à Bangui, le 28 mars 2013. Des rebelles de la Séléka à Bangui, le 28 mars 2013. © AFP/Sia Kambou

Vendredi 29 mars, le nouvel homme fort de Bangui, Michel Djotodia, a reconnu que, selon les accords de Libreville, « ceux qui seront aux commandes du pays ne se présenteront pas à l’élection présidentielle ». Pendant ce temps, la Croix-Rouge centrafricaine demandait à la population de venir reconnaître les 78 corps retrouvés par ses volontaires après la prise de la capitale, le 24 mars, par la rébellion de la Séléka.

Lors d’une conférence de presse, vendredi 29 mars, à Bangui, Michel Djotodia a laissé entendre qu’il ne se présenterait peut-être pas à l’élection présidentielle prévue au terme d’une période de transition de trois ans. « Nous allons agir selon l’esprit des accords (de paix) signés à Libreville (…), a déclaré le chef de la rébellion Séléka, autoproclamé président après la prise de la capitale, le 24 mars.

« Et effectivement, il a été dit à Libreville que ceux qui seront à la commande de ce pays ne vont pas se présenter à l’élection présidentielle », a affirmé M. Djotodia. Selon cet accord, ni le Premier ministre ni le président François Bozizé ne peuvent se présenter au scrutin présidentiel de 2016. « Le plus important pour l’heure ce ne sont pas les élections », a poursuivi M. Djotodia. « À partir du moment où le pays n’est pas sécurisé, l’économie est complètement à zéro, nous ne pouvons pas parler des élections. » Il a enfin assuré que « le pays sera géré de manière claire, nous avons la volonté de rétablir un Etat de droit, il n’y aura plus de prison politique. »

Reconnaissance des corps

Depuis la prise de la capitale le 24 mars par la rébellion de la Séléka, les volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine « ont ramassé 78 corps qui ont été déposés dans les morgues » de Bangui, a déclaré vendredi 29 mars, l’un des responsables de la Croix-Rouge centrafricaine, Albert Yomba Eyamo.

En conséquence, la Croix-Rouge demande « à la population de se rendre dans ces formations sanitaires pour la reconnaissance des corps en vue de leur enlèvement pour une éventuelle inhumation », a précisé Albert Yomba Eyamo. « Tous ces corps ne disposent pas de pièces d’identité et nous souhaitons que la population fasse cet effort de reconnaissance parce que nos volontaires vont procéder très rapidement à l’inhumation de ces corps dans une fosse commune », a-t-il  ajouté.

Pénuries

La Croix-Rouge avait qualifié jeudi de « catastrophique la situation des hôpitaux de Bangui, où près de 200 blessés ont été admis (…) à la suite des affrontements », tandis qu’une quarantaine de personnes sont toujours en attente d’une opération urgente. Comme l’ensemble de la ville, les hôpitaux manquent aujourd’hui d’eau courante, d’électricité en continu et bientôt de carburant.

« L’insécurité régnante entrave les efforts humanitaires et l’acheminement de l’assistance et notamment de l’aide médicale », s’était alarmé jeudi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).

Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique: les rebelles prennent Bangui, Bozizé fuit en RDC

mars 24, 2013

 

Les rebelles de la coalition centrafricaine du Séléka ont pris la capitale Bangui dimanche matin, a annoncé un de leurs chefs militaires, le colonel Djouma Narkoyo. Le président François Bozizé s’est enfui en République démocratique du Congo (RDC), selon un de ses conseillers.

« Nous avons pris le Palais présidentiel. Bozizé n’y était pas. Maintenant, nous allons nous rendre à la radio (nationale) pour que le président du Séléka (Michel Djotodia) prenne la parole », a affirmé le colonel Narkoyo.

« Les rebelles contrôlent la ville. J’espère qu’il n’y aura pas de représailles », a déclaré Gaston Mackouzangba, porte-parole du chef de l’Etat. Selon Crépin Mboli-Goumba, porte-parole du gouvernement, les rebelles du Séléka tiennent tous les points stratégiques de la capitale.

Un conseiller du président ayant requis l’anonymat a indiqué qu’il avait traversé le fleuve Oubangui dans la matinée pour gagner la RDC. François Bozizé est arrivé au pouvoir par la force en 2003.

Les rebelles, qui accusent le chef de l’Etat de ne pas avoir respecté un accord de paix conclu en janvier prévoyant leur intégration dans l’armée, ont pénétré samedi dans la capitale, où la France a envoyé des renforts pour sécuriser l’aéroport.

Le président au pouvoir depuis dix ans n’est plus apparu en public depuis une brève visite jeudi à son allié sud-africain Jacob Zuma, à Pretoria.

Accords de paix le 11 janvier

La rébellion avait lancé une première offensive le 10 décembre dans le nord du pays et avait enchaîné victoire sur victoire face aux forces gouvernementales désorganisées avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 km au nord de Bangui.

Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché sur la formation d’un gouvernement d’union nationale composé du camp Bozizé, de l’opposition et de la rébellion.

Mais arguant du non respect des accords par le clan Bozizé, les rebelles ont déclenché à nouveau les hostilités vendredi et déclaré vouloir mettre en place un gouvernement de transition s’ils prenaient Bangui.

Romandie.com

Centrafrique: nombreux pillages à Bangui prise par les rebelles

mars 24, 2013

BANGUI – De nombreux pillages, commis par des gens armés mais aussi par des habitants de la capitale centrafricaine, avaient lieu dimanche à Bangui prise dans la matinée par les rebelles du Séléka, ont rapporté de nombreux témoins interrogés par l’AFP.

Profitant de l’anarchie régnante, des hommes armés, des rebelles mais aussi sans doute des brigands ou des membres des forces de l’ordre en civil ont procédé à des pillages de magasins, de maisons particulières et de voitures. La population prenait ensuite le relais, ont rapporté des témoins dans divers endroits de la ville.

Il y a beaucoup de pillages avec des gens armés. Ils cassent les portes, pillent et après la population vient, se sert aussi, a affirmé par téléphone Nicaise Kabissou, résident d’un quartier du centre.

Nous avons peur. Je ne sors plus, je reste dans ma maison, a-t-il ajouté.

Ils pillent dans les magasins, ils pillent aussi chez les particuliers quand ils voient des choses de valeur comme les voitures, ils prennent. Cela se passe dans les quartiers nord mais aussi dans le centre, a déclaré une habitante de Bangui.

Il y a des pillages à travers toute la ville, a résumé une source diplomatique.

Un des porte-parole du Séléka, Eric Massi a annoncé que les rebelles sont en train de (se) déployer dans l’ensemble de la capitale pour lancer les opérations de sécurisation et éviter les pillages.

La veille, il avait promis une tolérance zéro du Séléka contre toute exaction, pillage ou réglement de comptes.

La ville est tombée au terme d’une offensive de trois jours lancée pour renverser le président François Bozizé que la rébellion accusait de ne pas respecter des accords de paix signés en début d’année. Il restait introuvable après la chute du palais présidentiel dimanche.

Romandie.com avec (©AFP / 24 mars 2013 13h17)

Centrafrique: les rebelles annoncent leur entrée dans Bangui

mars 23, 2013

BANGUI – Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui, demandant aux Forces armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre et au président François Bozizé de quitter le pouvoir.

Nos éléments viennent d’entrer au PK 12 (point kilométrique 12 qui marque l’entrée dans Bangui). On appelle les populations à rester chez elles, les Faca à ne pas combattre, et le président Bozizé à partir, a annoncé depuis Paris l’un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi.

Nous appelons toutes les forces sur le terrain à ne commettre aucune exaction, aucun pillage ou aucun règlement de compte contre les populations, a-t-il ajouté.

Il y a des détonations aux portes de Bangui, a affirmé le général gabonais Jean Félix Akaga, commandant de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac).

Une source militaire centrafricaine sous couvert de l’anonymat a aussi indiqué que des coups de feu ont été tirés autour du PK12.

Ces coups de feu ont déclenché un mouvement de panique au sein de la population et de nombreux habitants ont commencé à fuir ou à regagner leurs domiciles en toute hâte, selon des témoignages recueillis à Bangui. Les magasins avaient fermé dès la nuit tombée.

La circulation était quasiment inexistante en début de soirée, hormis les véhicules militaires qui sillonnaient les grandes artères banguissoises.

La rébellion avait lancé une offensive le 10 décembre dans le nord du pays et avait enchaîné victoire sur victoire face aux Faca avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 km au nord de Bangui.

Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché notamment sur la formation d’un gouvernement d’union nationale formée par le pouvoir de François Bozizé, l’opposition et la rébellion.

La rébellion avait annoncé reprendre les armes mercredi, arguant du non respect des accords par le clan Bozizé et déclenché à nouveau les hostilités vendredi. Les rebelles avaient franchi vendredi à la mi-journée les postes de la Fomac pour arriver aux portes de la capitale.

Le PK 12 était le point limite avant le déploiement des soldats français dans Bangui pour sécuriser ambassade et ressortissants.

Romandie.com avec (©AFP / 23 mars 2013 19h26)

Coup d’Etat en Centrafrique: Paris demande à ses ressortissants de « rester chez eux »

mars 23, 2013
Les opposants au pouvoir du président Bozizé seraient entrés dans Bangui, la capitale centrafricaine. La France n’envisage pas d’évacuation de ses ressortissants pour le moment.

Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui, demandant aux Forces armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre et au président François Bozizé de quitter le pouvoir. « Nos éléments viennent d’entrer au PK 12 (point kilométrique 12 qui marque l’entrée dans Bangui). On appelle les populations à rester chez elles, les Faca à ne pas combattre, et le président Bozizé à partir », a annoncé depuis Paris l’un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi. « Nous appelons toutes les forces sur le terrain à ne commettre aucune exaction, aucun pillage ou aucun règlement de compte contre les populations », a-t-il ajouté.

Une source militaire centrafricaine sous couvert de l’anonymat a aussi indiqué que « des coups de feu ont été tirés autour du PK12 ». Ces coups de feu ont déclenché un mouvement de panique au sein de la population et de nombreux habitants ont commencé à fuir ou à regagner leurs domiciles en toute hâte, selon des témoignages recueillis à Bangui.

La France a, elle, demandé à ses ressortissants présents sur place de ne pas sortir de chez eux. Il n’y a pour l’instant aucun ordre d’évacuation.

Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché notamment sur la formation d’un gouvernement d’union nationale formée par le pouvoir de François Bozizé, l’opposition et la rébellion. Mais celle-ci avait annoncé reprendre les armes mercredi, arguant du non respect des accords par le clan Bozizé.

Lepoint.fr

Centrafrique: le gouvernement demande à la rébellion de négocier

mars 23, 2013

Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye, figure de l’opposition au président François Bozizé, a appelé samedi les rebelles de la Séléka, à négocier « pour éviter un bain de sang », a déclaré le porte-parole du gouvernement. Ils sont parvenus aux portes de Bangui.

« Le Premier ministre demande à nos frères de la Séléka de se mettre en rapport avec le gouvernement d’union nationale pour trouver une solution pacifique et éviter un bain de sang », a dit à l’AFP le porte-parole, M. Crépin Mboli Goumba, réaffirmant « l’attachement » du gouvernement et de la communauté internationale aux accords de paix de Libreville de janvier dernier.

« Il y a eu la déclaration des Nations unies, du département d’Etat américain, du président tchadien Idriss Deby, tous rappellent l’importance de l’application des accord de Libreville (signés le 11 janvier antre pouvoir, rebelles et opposition politique) et le rôle du gouvernement d’union nationale », a précisé M. Mboli Goumba, opposant au président Bozizé.

« Fort de la réaffirmation de cette légitimité », le Premier ministre lance cet appel au Séléka, a souligné M. Mboli Goumba, également ministre de l’Equipement et des Travaux publics. « Il faut réaffirmer l’attachement du gouvernement aux accords de paix de Libreville », a-t-il dit.

Demande

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé sa « vive inquiétude » face à l’avancée des rebelles de la Séléka vers la capitale centrafricaine alors qu’il avait appelé cette semaine les deux parties à respecter les accords de Libreville.

La coalition rebelle a repris les hostilités vendredi après l’expiration mercredi de son ultimatum au pouvoir dans lequel elle demandait le respect des accords de Libreville avec notamment la libération des prisonniers ou le départ des troupes étrangères. La Séléka réclame aussi l’intégration de ses combattants au sein de l’armée, pas prévue dans l’accord de paix.

Romandie.com

Centrafrique: Nous sommes aux portes de Bangui, affirme un chef rebelle

mars 22, 2013

LIBREVILLE – Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka, qui ont annoncé vouloir prendre la capitale, sont aux portes de Bangui et affirment n’avoir devant eux que la barrière des soldats sud-africains, a affirmé à l’AFP à Libreville un des chefs militaires de la rébellion, le colonel Djouma Narkoyo.

Nous sommes aux portes de Bangui. Je ne peux pas vous dire où, c’est un secret militaire de même que nos effectifs, mais Damara (75 km de Bangui, dernier verrou) est derrière nous. La dernière barrière, ce sont les Sud-Africains, a déclaré M. Narkoyo, joint au téléphone depuis Libreville.

Interrogé sur le moment où ils comptaient attaquer, le colonel Narkoyo a répondu: C’est le programme de Dieu. On est en progression.

Il a précisé que les rebelles n’avaient pas rencontré de résistance des Forces armées centrafricaines (FACA): Ils sont démoralisés. Les FACA ne peuvent plus combattre pour (le président François) Bozizé.

Ce chef rebelle a fait état d’une attaque par un hélicoptère sud-africain. Il a survolé notre position, ils nous ont tiré dessus mais il n’y a pas eu de victimes. Cette attaque n’a pas été confirmée de source indépendante.

Selon une source de l’opposition centrafricaine en France et aéroportuaire à Bangui, le président Bozizé a effectué un voyage éclair en Afrique du sud dans la journée.

Les rebelles, dont l’ultimatum au président Bozizé avait pris fin mercredi, demandaient notamment le respect des accords de paix de Libreville, le départ des troupes sud-africaines du pays et l’intégration des combattants Séléka dans l’armée. Ils ont lancé leur offensive vers midi, forçant le barrage tenu par la Force multinationale des Etats d’Afrique centrale (Fomac).

Ce barrage, à Damara, était considéré par les Etats d’Afrique centrale comme la ligne rouge à ne pas franchir par les rebelles.

Parallèlement à l’offensive sur Bangui, la rébellion a mené vendredi une attaque sur Bossangoa, importante ville de 40.000 habitants dans le nord-ouest du pays, qu’elle affirme avoir prise. Selon une source militaire centrafricaine, les combats se poursuivaient vendredi.

Romandie.com avec (©AFP / 22 mars 2013 19h32)

Tchad : l’UFR de Timan Erdimi veut reprendre la lutte armée contre Idriss Déby Itno

mars 21, 2013

Timan Erdimi, président l'Union des forces de la résistance (UFR). Timan Erdimi, président l’Union des forces de la résistance (UFR). © AFP

Réfugié à Doha, au Qatar, le leader de la coalition rebelle de l’Union des forces de Résistance (UFR), Timan Erdimi, a affirmé, jeudi 21 mars, vouloir reprendre les armes contre le régime du président Idriss Déby Itno.

« Nous avons décidé de reprendre la lutte. C’est une lutte armée, bien sûr ». C’est depuis Doha, où il est réfugié, que Timan Erdimi, leader de l’Union des forces de résistance (UFR) a affirmé, jeudi 21 mars, que son mouvement rebelle allait reprendre la lutte armée.

« Mon déplacement au Tchad sur le terrain n’est pas indispensable. L’état-major est déjà sur place dans la zone de la frontière entre le Tchad et le Soudan. Des éléments commencent à arriver de partout », a-t-il précisé.

En mai 2009, l’attaque lancée par l’UFR à partir du Soudan s’était soldée par une défaite cuisante. Les rebelles avaient déposé les armes après les accords de paix entre le Tchad et le Soudan de 2009. « Quand il y a eu l’accord avec le Soudan, il devait y avoir des pourparlers avec nous mais ça fait deux ans et huit mois que nous sommes à Doha et on ne voit rien venir », a-t-il ajouté. Le président Idriss Déby Itno « a cru que parce qu’il y avait l’accord (avec le Soudan), il pouvait ne rien faire. On n’a jamais eu confiance dans Déby. On n’a pas donné toutes nos armes, on en avait caché. Bien sûr, on n’est pas à 100% mais on en récupérera sur le terrain comme d’habitude (dans de précédentes attaques) », a-t-il poursuivi.

Ancien proche du président tchadien dont il est un neveu, Erdimi est l’un des leaders ayant mené diverses attaques contre N’Djaména, dont celle de 2008 qui avait échoué devant le palais présidentiel. Ancien leader du Rassemblement des forces pour le changement (RFC), une des principales rébellions, il avait été élu en 2009 à la tête de l’UFR.

Divisions

Alliance de mouvements « politico-militaires », l’UFR a toujours été minée par des divisions. En 2009, l’autre grande figure rebelle, Mahamat Nouri, s’était retiré de l’UFR pour créer l’Alliance nationale pour le changement et la démocratie (ANCD). Erdimi a assuré que l’UFR avait enregistré le ralliement de nombreux groupes et a promis : « la porte est ouverte à tout le monde (…) Nouri peut venir ».

Actuellement, quelque 2 000 soldats tchadiens sont engagés dans la guerre au Mali. À ce sujet, Erdimi a précisé: « Nous sommes contre le terrorisme. Nous ne sommes pas contre l’intervention au Mali. Quand Deby sera renvoyé, on pourra continuer à intervenir au Mali ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Centrafrique: la rébellion annonce qu’elle « retourne aux armes »

mars 20, 2013
Centrafrique: la rébellion annonce qu'elle 'retourne aux armes' Centrafrique: la rébellion annonce qu’elle « retourne aux armes » © AFP

La coalition rebelle Séléka a annoncé à l’AFP mercredi qu’elle allait reprendre les armes après l’expiration de son ultimatum de 72 heures au président François Bozizé à qui elle demandait le respect des accords de paix de Libreville du 11 janvier.

« L’ultimatum est terminé. Nous allons retourner aux armes », a affirmé à l’AFP le colonel Djouma Narkoyo, un des chefs militaires rebelles, précisant: « Cela ne veut pas dire que nous allons attaquer maintenant ici ou là. On est sur (on étudie) la stratégie ».

Jeuneafrique.com

Centrafrique: cinq ministres « retenus » par les rebelles

mars 18, 2013
Centrafrique: cinq ministres 'retenus' par les rebelles Centrafrique: cinq ministres « retenus » par les rebelles © AFP

Cinq ministres centrafricains, membres d’une délégation gouvernementale en mission auprès de la coalition rebelle Séléka dans le centre du pays, sont « retenus » depuis dimanche par des combattants de ce groupe, qui ont menacé « de reprendre les hostilités ».

Une mission gouvernementale s’est rendue à Sibut (160 km au nord de Bangui) auprès du Séléka « pour des questions de paix et de désarmement », a déclaré à l’AFP le ministre de la Sécurité Josué Binoua.

Le Séléka a empêché cinq des membres de la mission, ministres issus de la rébellion au sein du gouvernement d’union, de regagner Bangui, exigeant « l’application » des accords de paix de Libreville, a précisé M. Binoua.

Parmi les ministres retenus figurent les plus importantes personnalités du Séléka: son président et actuel vice-Premier ministre, Michel Djotodia, le ministre des Forêts Mohamed Dhaffane, ou encore le ministre de la Communication Christophe Ghazam Betty.

« Nous avons exigé du gouvernement qu’il applique les accords de Libreville. Mais il ne semble pas nous écouter (. . . ) », a déclaré à l’AFP une autre figure de la rébellion le colonel Djouma Narkoyo.

« Nous donnons 72 heures au gouvernement pour répondre à ces exigences, sinon le Séléka va reprendre les hostilités », a mis en garde le colonel Narkoyo.

Mi-décembre, les rebelles du Séléka avaient pris les armes contre le régime du président François Bozizé, menaçant la capitale Bangui. Après avoir signé un accord de paix le 11 janvier à Libreville, la coalition rebelle a accepté de participer à un gouvernement d’union nationale.

La rébellion n’a cessé depuis lors de demander le respect de ces accords, avec notamment la libération de prisonniers politiques et le départ des troupes étrangères de la Centrafrique, en particulier sud-africaines.

« En plus de nos exigences, nous avons retenu les cinq ministres pour protester contre le langage dégradant tenu à la radio nationale par le président de la République à l’encontre de la Séléka, qui démontre sa volonté de ne pas aller à la paix », a par ailleurs ajouté le colonel Narkoyo.

Des dissensions au sein de la rébellion se font sentir depuis plusieurs semaines, alors que des factions du Séléka ont attaqué le 11 mars l’une des principales villes du sud du pays, Bangassou, après avoir conquis fin février la localité de Sido (nord).

Ces attaques avaient alors été fermement condamnées par les ministres Dhaffane et Ghazam Betty.

« Il faut comprendre que ceux qui dirigent Séléka sont ceux qui dirigent le terrain. Aujourd’hui le terrain considère que les accords n’ont pas été respectés, et le maintien du président Bozizé (au pouvoir) ne nous permet pas de ramener la paix », a réagi l’un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi, joint par l’AFP.

« Qu’il (le président Bozizé) respecte les accords ou qu’il s’en aille, sinon il ne pourra pas éviter une bataille inutile à Bangui. C’est a prendre très au sérieux, le terrain est largement armé et déterminé », a affirmé M. Massi.

 Jeuneafrique.com avec AFP