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Centrafrique : enfin un cessez-le-feu pour l’ouverture d’un prochain dialogue national

octobre 16, 2021

Dans le but de promouvoir l’ouverture d’un prochain dialogue national et garantir la sécurité de la population centrafricaine, le chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra, a résolu, le 15 octobre, de décréter un cessez-le-feu unilatéral immédiat dans son pays.

L’annonce du président de la République est intervenue après plusieurs accords de cessez-le-feu et de paix signés mais sans aucune solution pérenne. Elle permettra, selon le chef de l’Etat, de mettre fin aux opérations militaires ainsi qu’à toute action armée sur l’ensemble du territoire national.

L’engagement du gouvernement centrafricain de décréter ce cessez-le-feu a été pris lors de l’adoption de la feuille de route de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (Cirgl), tenue à Luanda.  Un engament qui, selon les chefs d’Etat de la Cirgl, a pour objectif principal de donner une chance à ce pays en proie aux violences d’opter pour une paix durable.  

« Notre engagement figure sur la feuille de route pour la paix, issue du dernier sommet de l’organisation sous-régionale. Les principaux leaders, plus précisément ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique et de l’Unité pour la paix en Centrafrique, avaient respectivement pris cet engagement important de cesser toute action armée sur le territoire national », précise le président centrafricain, en rappelant que son pays connaît de longues périodes d’instabilité, notamment marquées par des guerres civiles et de multiples coups d’État sans oublier les violences et les situations politiques drastiques.

« Je viens vous annoncer ce soir la fin des opérations militaires et de toute action armée sur l’ensemble du territoire national. Ceci, à compter de ce jour, 15 octobre 2021. Cela, pour assurer la sécurité du peuple. Ce n’est pas une décision facile à prendreLe cessez-le-feu que j’ai annoncé est la démonstration de ma ferme volonté de privilégier la voie du dialogue et non celle des armes, dans le règlement des conflits et de la crise qui secoue notre pays », a-t-il déclaré, avant de spécifier que sa décision n’empêche ni les forces de sécurité intérieure de maintenir l’ordre, ni l’armée de répondre en cas de légitime défense et ni la Minusca d’exercer son mandat. Car, ce cessez-le-feu est décrété pour des raisons humanitaires et de paix.  D’autant plus que la Centrafrique est le théâtre d’une guerre civile depuis 2013. Ces combats ont considérablement baissé d’intensité depuis trois ans mais ont culminé entre 2014 et 2015, occasionnant ainsi des milliers de morts.

Avec Adiac-Congo par Rock Ngassakys

RDC : à Anvers, Félix Tshisekedi renoue avec l’ex-puissance coloniale

septembre 19, 2019

Le Premier ministre belge Charles Michel accueille son homologue congolais Félix Tshisekedi sur la place Egmont à Bruxelles, le mardi 17 septembre 2009 © AP Photo/Virginia Mayo 

Plusieurs accords économiques ont été conclus mercredi 18 septembre à Anvers entre la Belgique et la RDC, à l’occasion de la visite d’État de quatre jours du président congolais.

Après l’accueil avec les honneurs militaires et la réception par le couple royal mardi à Bruxelles – marquant « la fin de l’ère glaciaire », selon la presse belge -, le déplacement de Félix Tshisekedi en Belgique s’est poursuivi mercredi au port d’Anvers.

Classé au deuxième rang européen pour le trafic de fret maritime (après Rotterdam), le grand port belge a annoncé la signature d’un protocole d’accord « pour intensifier la coopération existante » avec le port de Matadi, sur le fleuve Congo.

« Le port d’Anvers apportera son expertise pour établir une autorité portuaire en République démocratique du Congo « , ajoute le communiqué publié après la visite de Félix Tshisekedi.

« Accroître les flux commerciaux »

Dans la matinée, le président congolais a également rendu visite au Centre mondial du diamant d’Anvers (AWDC), où un autre accord de coopération a été signé.

Quatrième producteur mondial de diamants en volume, la RDC pourra bénéficier, grâce à cet accord, de l’expertise du Centre sur la « transparence et la traçabilité des minéraux », selon la partie belge.

Il est aussi question d’« accroître les flux commerciaux directs entre les deux pays » et de « former les fonctionnaires de la RDC à Anvers ».

Anvers est une des plus grandes plateformes mondiales pour le commerce de diamants, qui représentent 49% des importations congolaises en Belgique, selon l’AWDC.

Mardi, c’est dans les secteurs diplomatique, des finances et de la coopération que trois protocoles d’accord avaient été conclus entre les deux pays.

Réinstallation d’ambassadeurs

Parlant de « redynamisation » de la relation, la diplomatie belge a annoncé la réinstallation d’ambassadeurs dans les deux pays, et la réouverture des consulats généraux de la RDC à Anvers et de la Belgique à Lubumbashi.

Alors que la Belgique est actuellement privée d’un gouvernement de plein exercice, il s’agit de reprendre la relation « étage par étage, sans brusquer les choses », selon le ministère belge des Affaires étrangères, Didier Reynders. De faire preuve d’« un volontarisme prudent », selon un proche du dossier.

« Nous sommes un partenaire avec beaucoup d’exigences par rapport aux résultats sur le terrain », a déclaré à la chaîne RTBF le ministre des Finances et de la Coopération, Alexander De Croo, appelant Félix Tshisekedi à être « un président pour les Congolais ». « Après une élection qui a quand même été assez mouvementée, il faut prouver tous les jours qu’on est président pour sa population », a-t-il ajouté.

Par Jeune Afrique avec AFP

Le président turc Erdogan en visite au Tchad signe des accords

décembre 26, 2017

N’Djamena – Les présidents turc, Recep Tayyip Erdogan, et tchadien, Idriss Déby Itno, ont signé mardi cinq accords au terme d’une visite d’un jour d’Erdogan à N’Djamena, une première dans le pays qui revêt une forte connotation économique, a appris l’AFP de source officielle.

Des accords relatifs à l’impôt sur le revenu, la coopération en matière de jeunesse et sports, la coopération technique et de développement, la promotion et la protection des investissements et la coopération dans le partage d’informations et d’archives diplomatiques, ont été signés ce mardi par les deux présidents, selon le communiqué final.

Le Tchad a aussi sollicité l’implication de la Turquie dans la recherche et l’exploitation pétrolière, alors que le gouvernement tchadien négocie depuis plusieurs mois avec l’entreprise suisse Glencore au sujet de prêts gagés sur le pétrole tchadien, et concernant une restructuration de dette s’élevant à 1 milliard de dollars.

Les deux dirigeants se sont félicités de la parfaite convergence de vues entre les deux pays sur les questions internationales, notamment la question du terrorisme et le conflit israélo-palestinien. Le Tchad a été placé fin septembre sur la « liste noire » des Etats-Unis, interdisant l’entrée sur leur territoire à tout ressortissant tchadien.

Concernant Jérusalem, les deux délégations ont estimé que les décisions « unilatérales et illégales » sont « inacceptables et nulles ». La principale condition principale pour la paix et la stabilité dans la région est, selon les délégations, la création de l’Etat de Palestine indépendant et souverain avec une intégrité géographique et ayant pour Capitale Jérusalem-Est dans les limites des frontières de 1967.

La reconnaissance de Jérusalem comme Capitale de l’Etat d’Israël pourrait, selon elles, avoir des répercussions négatives sur la paix et la stabilité dans la région et comporterait un risque de détruire complètement les fondements pour la paix.

Idriss Déby Itno a enfin demandé l’implication de la Turquie dans deux grands projets : la construction de l’aéroport de Djermaya et du pont sur le Chari. Les dossiers relatifs seront soumis à la partie turque, selon le communiqué officiel.

En marge de cette visite, un Forum économique entre la Turquie et le Tchad, auquel ont participé des entreprises et des hommes d’affaires tchadiens ainsi qu’une centaine d’hommes d’affaires turcs, a été organisé.

A l’issue d’un premier entretien à l’arrivée du président turc, la présidence a indiqué que ce déplacement « ouvre une nouvelle page dans la densification des relations entre les deux pays ».

Le chef de l’Etat turc était accompagné d’une dizaine de ministres, dont ceux de la Défense et des Affaires étrangères, et d’une délégation d’hommes d’affaires.

Avant N’Djamena, M. Erdogan a séjourné dimanche et lundi au Soudan pour une « visite historique », marquée par la signature d’une douzaine d’accords bilatéraux. Il est attendu ensuite en Tunisie, troisième et dernière étape de sa tournée régionale.

Comme au Soudan, le Tchad traverse une grave crise économique, et la visite avait de forts enjeux économiques.

La Turquie est également au coeur des rivalités régionales autour de la crise en Libye (voisine du Soudan, du Tchad et de la Tunisie), en tête des préoccupations sécuritaires pour le président Déby.

Romandie.com avec(©AFP / 26 décembre 2017 18h28)                                            

Congo: Dénoncer les Accords contre-nature « MCDDI-PCT »

octobre 5, 2015

MCDDIPour parachever sa reconquête de crédibilité et recouvrer son légendaire rôle de locomotive de la démocratie au Congo, leMcddi se doit maintenant de Dénoncer Formellement ses accords contre-nature avec le Pct (Parti des Coupeurs de Têtes)

On admet d’une manière générale qu’il n’ait de meilleur moyen de savoir et se former que par la pratique et l’expérimentation. Ainsi après avoir, parfois au péril de son existence, longuement expérimenté des accords contre-nature avec le PCT, le MCDDI qui en a bien justement tiré des enseignements négatifs et nocifs se doit en conséquence de les dénoncer. Et plus tôt cette rupture se fera, mieux ce sera pour

  • Se réconcilier avec la mémoire de tous les martyrs du Pool précipités par le PCT,
  • Rétablir la pleine confiance avec toute la base électorale,
  • Envisager sereinement les échéances historiques qui se profilent pour le Congo

Ces accords, présentés grossièrement en son temps comme « socle de l’Unité nationale », bien que perçus par des esprits avertis comme contre-nature sur tous les plans (idéologique, philosophique, culturel, historique, mémoriel, etc.), se sont bien évidemment révélés être des accords de dupes.

Nul besoin d’avoir été devin pour comprendre à travers leur genèse que ces accords, chevaux de Troie du PCT, se présentaient être moyen de reconquête politique et d’établissement de son hégémonie tribale sur tous les secteurs administratifs, militaires et économiques du pays. Les précédents historiques de l’OBUMITRI (Oligarchie bureaucratique militaro-tribale) dénoncée dès le début des années 70, quelques mois à peine sa création et l’épuration ethnique dans l’administration civile et militaire, sous couvert de radicalisation idéologique, auraient pu être déterminants dans l’inopportunité de cet accord!

L’erreur historique pour les partisans de l’accord au MCDDI, aura été de croire et faire confiance naïvement ou bêtement (c’est selon) en la parole de Nguesso Sassou, un homme qui se sera illustré des décennies auparavant par une haine viscérale de ceux dont il se découvrit subitement la proximité dans une «opposition Républicaine», pendant le bref intervalle démocratique des années 90.

Quand on sait, qui plus est, que de retour « d’exil volontaire » en Janvier 1997, Nguesso Sassou exigea de son « partenaire » avec menaces à peine voilées à la clef, d’être soutenu comme unique candidat MCDDI/PCT aux présidentielles prévues en Juillet 1997, on pouvait déjà reconsidérer un tel accord.

Bernard Bakana-Kolelas, démocrate dans l’âme, en imposant le principe de candidature multiple avec soutien à la sortie de celui des partenaires qui arriverait en tête des suffrages, bottait-il simplement en touche ou percevait-il déjà l’escroquerie ?
On s’interrogera toujours sur le bien fondé de la réactivation de cet accord, bien heureusement rompu de fait, après la guerre déclenchée le 5 Juin 1997 par le PCT, la participation du MCDDI au dernier gouvernement UPADS et la décennie d’exil forcé du MCDDI et l’UPADS.

L’erreur, dit-on, c’est de se tromper mais persister dans l’erreur devient une faute grave. Quand le Secrétaire Général du MCDDI dresse publiquement un état des accords MCDDI/PCT en des termes acerbes (supercherie, ruse, escroquerie, etc.), il s’établit clairement une rupture de confiance, fondement de ratification de tout accord.

Le bon sens exige donc que la question de la remise en cause de ces accords soit formellement posée aux instances du parti.
Tout accord ou contrat (formalisation du contrôle de la confiance) fait naturellement l’objet d’évaluation périodique permettant son renouvellement ou pas. Et le constat d’un non respect, pis de transgression, de tout ou partie des clauses contractuelles, donne légitimité et liberté à la partie lésée de prononcer la rupture légale : La dénonciation de l’accord.

L’analyse rétrospective de cet accord contre-nature, systématiquement enfreint par le PCT, laisserait même à penser que le PCT semblait avoir mieux perçu la puissance et le rôle géostratégique de son partenaire, que ce dernier n’en perçu de lui-même.

Ainsi, embarqué dans des contestations populaires concertées, Bernard Bakana Kolelas visible avec le MCDDI, vu le premier ses militants de front tombés, pendant que Nguesso Sassou était invisible parmi ceux du PCT dans les rues de Brazzaville (1ère alerte ignorée).

Le pari fou (des partisans, transfuges PCT, de l’accord) aura été de croire que la participation du MCDDI au dernier gouvernement UPADS, pouvait remmener le PCT à ce gouvernement dans le cadre de cet accord, et par là stopper les dégâts de guerre en cours. C’était mal connaître les intentions réelles de celui qui se fit réveiller du sommeil éveillé. Et la poursuite d’Octobre rouge qui s’en suivit dans les forêts de Bangou avec ses dégâts monumentaux sur les civils, base électorale du MCDDI, aurait pu acter la rupture irrémédiable de cet accord (2ème alerte).

Nonobstant les considérables pertes humaines des massacres de masse et génocides avérés entre 1997 et 2002 dans la région du Pool, déclarée zone de guerre, le MCDDI a de nouveau répondu aux sirènes d’un accord maléfique au cours de la décennie 2000 pour servir de marchepieds à une fausse démocratie hégémonique du PCT (3ème alerte et faute grave)

Le PCT par ses crimes de sang pré ou post guerre 97, sera inéluctablement rattrapé et tel le Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, disparaitra avec son dernier potentat de dictateur. Ceux mêmes avertis en son sein, l’ont parfaitement intégré et s’attèlent à l’euthanasier ou s’en échapper avant l’heure pour entrouvrir de nouveaux horizons.

Le MCDDI qui n’a jamais eu ni de culture, ni de philosophie, encore moins d’idéologie commune avec son partenaire diabolique, a donc à écrire son histoire avec d’autres partenaires plus naturels, culturellement et historiquement en liens séculaires.

Le propre même de ces liens naturels est qu’indépendamment de tout accord formel et/ou de consignes explicites d’appareils politiques, l’électeur se reconnait spontanément et naturellement sur un candidat.

En conséquence, ce sont ces alliances naturelles, déjà expérimentées trop brièvement, que le MCDDI est appelé à réaffirmer et consolider impérativement pour constituer la base et la garantie de la démocratie au Congo : Raison d’être du MCDDI.

« Apprenons à vivre en frères, tous ensemble, ou nous mourrons en imbéciles, tous ensemble » (sic) M.L. King. Pour l’avoir omis, le MCDDI d’hier, détourné de ses frères, nous a tous exposé aux massacres et génocides post guerre 97. Et ça c’était avant mais plus maintenant !

Macaire N’TOUNTA

Juriste – Universitaire

Membre MCDDI – France

In Congo-liberty.com