
La famille Savard-Legault s’est rendue aux îles Marquises à l’hiver 2020. Photo : Facebook : Caractère
C’est la fin d’un périple autour du monde qui aura duré plus de quatre ans pour une famille de Québec. À bord de leur voilier, Julie Savard et Jean Legault ont visité plus d’une vingtaine de pays avec leurs trois filles âgées de huit à dix ans. Un voyage qu’ils ont pris plaisir à documenter sur les médias sociaux.
Une dizaine de proches attendaient avec impatience vendredi matin au Yacht-Club de Québec l’arrivée du voilier nommé Caractère avec, à son bord, la famille Savard-Legault.
Parti en mer il y a quatre ans dans le but de réaliser son rêve, le couple de parents était très heureux d’être de retour. Oui, c’est la fin de quelque chose, mais c’est la fébrilité de revoir nos proches et de revenir habiter dans notre belle ville de Québec
, mentionne d’entrée de jeu Julie Savard.
À part un court séjour au Québec en décembre 2019, la famille de cinq a vécu les quatre dernières années sur le bateau. Cinq sur un 41 pieds, c’est limité comme espace, mais on était conscients de ça au départ
, ajoute Mme Savard, qui s’occupait aussi de l’enseignement scolaire de leurs trois filles.

Les enfants de Julie Savard et Jean Legault ont pu apprendre à pêcher au fil de leur aventure. Photo : Facebook : Caractère
Si vivre la pandémie confiné sur un bateau a été un moindre mal, la fermeture de frontières a forcé la famille à tracer un trait sur certaines destinations comme l’Océanie et de demeurer plus longtemps en Polynésie française. On a été accueillis là-bas au début de la pandémie de façon incroyable
, raconte le père de famille, Jean Legault.

Le bateau sans mât est accosté aux îles Caïmans. Photo : Facebook : Caractère
Périodes plus difficiles
L’aventure ne s’est pas déroulée sans quelques périodes plus difficiles. À l’automne 2020, en pleine pandémie, Mme Savard a pris d’urgence un vol vers le Québec pour être au chevet de son père, qui est mort peu de temps après. Perdre un proche alors qu’on était à l’étranger, ça n’a pas été facile
, assure-t-elle.
Puis, en mai dernier, à plus de 300 milles nautiques au large, entre le Panama et les Îles Caïmans, le voilier a perdu son mât. Il y a quelque chose qui a cassé, ç’a été très stressant et très dangereux
, avoue le père, Jean Legault, qui a piloté le navire. Heureusement, personne ne s’est blessé et la famille avait assez d’essence en réserve pour se rendre au port le plus proche.

Le Caractère lors de son passage à New York Photo : Facebook : Caractère
Changement de plan
Cette dernière mésaventure a modifié les plans de la famille, car il était impossible de se procurer un nouveau mât en chemin. Alors qu’ils devaient initialement revenir à la mi-juillet par le golfe du Saint-Laurent, les Savard-Legault ont plutôt opté pour un retour devancé, par le lac Champlain. Sans mât ni voile, c’est très désagréable en mer de n’utiliser que le moteur
, raconte M. Legault.

Des proches attendaient la famille Savard-Legault impatiemment au Yatch-Club de Québec vendredi midi. Photo : Radio-Canada
Maintenant de retour, les membres de la famille Savard-Legault ont bien l’intention de retourner vivre dans leur maison, sans toutefois se départir de leur voilier. On n’a pas de projet de voyage à court ou à moyen terme, mais qui sait, peut-être à la retraite
, conclut la mère de famille.
Avec Radio-Canada