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France 24 se sépare d’une journaliste arabophone accusée d’antisémitisme

mars 15, 2023
France 24 se separe d'une journaliste arabophone accusee d'antisemitisme
France 24 se sépare d’une journaliste arabophone accusée d’antisémitisme© AFP/Archives/KENZO TRIBOUILLARD

Après deux jours de polémique, la chaîne info France 24 s’est séparée mercredi d’une journaliste arabophone travaillant pour elle au Liban et accusée d’avoir publié par le passé des messages antisémites sur les réseaux sociaux.

Dans un communiqué, la chaîne a assuré vouloir déposer plainte contre cette journaliste, Joëlle Maroun, qui n’est pas une de ses salariés mais est employée par une société de production externe.

Trois autres journalistes arabophones mis en cause pour des messages hostiles à Israël ont pour leur part écopé d’un « rappel à l’ordre », selon ce communiqué d’abord diffusé en interne puis mis en ligne sur le site de la chaîne. Celle-ci dépend de France Médias Monde, structure publique chargée de l’audiovisuel extérieur de la France.

Ces décisions ont été prises à l’issue d’une enquête interne sur le cas de ces quatre journalistes arabophones, Joëlle Maroun, Laila Odeh (correspondante à Jérusalem), Dina Abi Saab (correspondante à Genève) et Sharif Bibi.

France 24 avait annoncé dimanche leur suspension « par mesure conservatoire » en attendant les résultats de cet audit.

Ces quatre journalistes avaient auparavant fait l’objet de mises en cause par l’ONG américaine CAMERA, reprises par le Centre Simon Wiesenthal, pour d’anciennes publications sur les réseaux sociaux.

Selon CAMERA, qui reproduisait des captures d’écran, Joëlle Maroun proclamait dans d’anciens messages: « C’est à chaque Palestinien de tuer un juif, et l’affaire est close » ou encore « Levez-vous, monsieur Hitler, levez-vous, il y a des personnes qui doivent être brûlées ».

D’autres messages exhumés par l’ONG et signés par les trois autres journalistes prenaient parti contre Israël dans le conflit israélo-palestinien.

« Messages intolérables »

« À la suite de l’audit qui a permis d’authentifier les publications, France 24 a signifié à la société de production qui emploie Joëlle Maroun au Liban que la chaîne met fin à toute collaboration avec cette journaliste », a-t-elle indiqué.

En cause: des « messages intolérables postés sur ses comptes personnels, aux antipodes des valeurs défendues par les antennes de la chaîne internationale et pénalement répréhensibles », selon France 24, qui a des antennes en français, en anglais, en arabe et en espagnol.

Elle assure qu’elle « déposera également plainte » contre la journaliste, « pour le préjudice porté à sa réputation et au professionnalisme de la rédaction ».

Concernant les trois journalistes visés par un « rappel à l’ordre », « certains de leurs messages postés sur les réseaux sociaux apparaissent comme des prises de position incompatibles avec le devoir d’impartialité figurant dans la charte de déontologie du groupe et notamment dans les principes encadrant les comptes personnels », selon la chaîne.

« L’usage personnel des réseaux sociaux doit respecter rigoureusement ce cadre déontologique et il est attendu de ces journalistes qu’ils y adhèrent clairement. Leurs collaborations avec France 24 pourront se poursuivre dans ce cadre », a-t-elle ajouté.

Enfin, « un travail commun sera entrepris par la direction et les sociétés de journalistes » de France Médias Monde, « pour approfondir les principes de la charte qui encadrent l’usage des comptes personnels des collaborateurs sur les réseaux sociaux ».

Avec Le Point par AFP

Les Jésuites du Canada révèlent les noms de 27 prêtres accusés d’abus sexuels

mars 13, 2023
Le père Erik Oland dirige l'ordre des Jésuites au Canada.

Le père Erik Oland dirige l’ordre des Jésuites au Canada. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

Les Jésuites du Canada ont publié lundi une liste de 27 prêtres qui, selon eux, ont été « accusés de manière crédible » d’avoir abusé sexuellement des mineurs au cours des six dernières décennies.

Avertissement : les passages qui suivent pourraient troubler certains lecteurs.

Au cours des trois dernières décennies ou plus, des révélations d’abus graves commis par des membres du clergé remontant à plusieurs générations ont été mises en lumière, et l’Église a été lente à réagir, a déclaré le père Erik Oland, Supérieur provincial des Jésuites du Canada, dans une lettre aux fidèles affichée sur le site Web des Jésuites du Canada.

En rencontrant les victimes, en écoutant leurs récits et en lisant les rapports sur leurs expériences, nous avons ressenti de la honte et sommes devenus conscients que la seule voie à suivre est celle de la vérité, de la guérison et de la réconciliation.

En décembre 2019, l’ordre religieux a annoncé qu’il publierait les noms après un audit complet de 60 ans de fichiers avec l’aide de King International Advisory Group, une organisation indépendante d’évaluation des risques.

L’ordre religieux de l’Église catholique avait initialement prévu de publier la liste avant janvier 2021. Dans sa lettre lundi, M. Oland a attribué le retard à un ralentissement lié à la pandémie de COVID-19.

Radio-Canada n’a pas vérifié de manière indépendante les allégations contre les 27 hommes sur la liste(Nouvelle fenêtre). La majorité d’entre eux sont morts.

La grande majorité des cas ont fait surface après la mort de l’auteur présumé, selon la déclaration d’Erik Oland. Il a également noté que certaines des affaires n’ont jamais été menées devant la justice pénale ou civile.

Tout le monde ne considérera pas la publication de la liste comme une mesure positive, poursuit le communiqué.

Nous sommes conscients que le fait de voir le nom d’un agresseur imprimé peut rouvrir de vieilles blessures. Néanmoins, nous publions cette liste en partie à la demande des victimes et des groupes de défense des victimes afin de favoriser la guérison, de reconnaître la gravité de leur traumatisme et de leur souffrance, de valider leur expérience et de promouvoir la justice et la transparence.

L’ordre des Jésuites du Canada revendique près de 250 membres au Canada.

M. Oland encourage toute personne ayant subi des abus sexuels de la part d’un Jésuite de contacter le 911, l’agence de protection de l’enfance locale ainsi que l’ordre religieux.

Avec Radio-Canada

La Chine accuse le Canada de salir sa réputation avec les postes de police

mars 10, 2023
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning.

La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning. Photo: Reuters/Thomas Peter

La Chine a accusé vendredi le Canada de salir sa réputation en raison d’allégations selon lesquelles le pays exploite secrètement deux postes de police à l’étranger au Québec.

Lors d’un point de presse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré que le Canada devrait cesser de faire du sensationnalisme et du battage médiatique sur la question et arrêter les attaques et les calomnies contre la Chine.

Elle a ajouté que cette dernière avait strictement respecté le droit international et la souveraineté judiciaire de tous les pays.

Le porte-parole n’a pas commenté l’existence des postes de police et n’a pas précisé si ceux-ci étaient gérés par les autorités gouvernementales chinoises.

Le sergent Charles Poirier, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), a déclaré jeudi que des Canadiens d’origine chinoise avaient été victimes d’activités menées par les stations.

Il a souligné que le Canada ne tolérera aucune forme d’intimidation, de harcèlement ou de ciblage préjudiciable à l’endroit de communautés ou de personnes en diaspora au Canada, ajoutant que l’équipe intégrée de la sécurité nationale de la GRC avait ouvert des enquêtes sur les postes de police présumés de Montréal et de Brossard.

L’organisation espagnole de défense des droits de l’homme Safeguard Defenders soutient que la Chine possède des dizaines de stations de ce type à travers le monde, dont trois dans la région du Grand Toronto.

Dans un rapport publié en septembre dernier, elle avait déclaré que les stations étaient utilisées pour harceler, menacer, intimider et forcer des cibles à retourner en Chine pour y être persécutées.

Inquiétudes collectives

Le ministère chinois des Affaires étrangères avait précédemment décrit ces postes étrangers comme des postes de service pour les Chinois qui se trouvent à l’étranger et qui ont besoin d’aide avec des tâches bureaucratiques, par exemple le renouvellement de leur permis de conduire chinois.

Ces services aux citoyens sont normalement assurés par une ambassade ou un consulat.

Pékin a lancé deux campagnes pour ramener en Chine les suspects recherchés, en majorité pour crimes économiques, mais a assuré que ses agents à l’étranger agissent conformément au droit international. Les autorités américaines ont précisé que cela n’avait pas toujours été le cas.

Les postes de police ont alimenté les inquiétudes mondiales selon lesquelles le Parti communiste chinois cherche à contrôler ses citoyens à l’étranger, souvent en utilisant des menaces contre leurs familles et leur sécurité.

Ces méthodes leur permettraient aussi de saper les institutions démocratiques des autres nations tout en recueillant des renseignements économiques et politiques.

La question des visas diplomatiques

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a indiqué jeudi que les préoccupations concernant l’ingérence étrangère étaient à l’origine du refus du Canada de délivrer un visa diplomatique à un agent politique pour la Chine, l’automne dernier.

Mélanie Joly est assise devant quelques personnes présentes dans l'assistance.

La ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, lors de sa comparution devant un comité parlementaire qui se penche sur les allégations d’ingérence chinoise dans les deux dernières élections. (Photo d’archives) Photo: La Presse Canadienne/Justin Tang

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a déclaré que la présence de postes de police chinois au Canada était une source de préoccupation pour le gouvernement fédéral.

« Nous sommes au courant de la [présence de] postes de police chinois à travers le pays depuis plusieurs mois, et nous nous assurons que la GRC effectue un suivi et que nos services de renseignement prennent la situation au sérieux. »— Une citation de  Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Les relations sino-canadiennes ont fortement été altérées en 2018, après que la Chine eut emprisonné deux Canadiens sur de présumées fausses accusations.

Cet événement s’était déroulé peu de temps après que le Canada eut arrêté Meng Wanzhou, directrice financière du géant de la technologie Huawei et fille du fondateur de la société, sur une demande d’extradition des États-Unis.

Les deux Canadiens avaient été renvoyés au Canada en 2021, le même jour que Mme Meng était retournée en Chine après avoir conclu, dans son cas, un accord avec les autorités américaines.

Avec Radio-Canada par La Presse canadienne

Peine de mort requise contre les accusés du meurtre de l’ambassadeur d’Italie en RDC

mars 8, 2023

Luca Attanasio, son garde du corps italien et un chauffeur congolais du PAM avaient été assassinés le 22 février 2021 dans une embuscade dans la province du Nord-Kivu. Les six accusés risquent la prison à perpétuité.

Le cercueil de l’ambassadeur italien assassiné Luca Attanasio à son arrivée à l’aéroport Ciampino de Rome en provenance de Goma, le 23 février 2021. © Handout / ITALIAN FOREIGN MINISTRY / AFP

La peine de mort a été requise à Kinshasa contre six hommes jugés par un tribunal militaire pour le meurtre de l’ambassadeur d’Italie, de son garde du corps et d’un chauffeur en février 2021, dans l’est de la RDC. La peine capitale est souvent requise et prononcée en RDC dans des affaires de sécurité nationale, mais elle n’est plus appliquée depuis 20 ans et est systématiquement commuée en prison à perpétuité.

« Les victimes ont été kidnappées, traînées en profondeur dans la forêt avant d’être exécutées », a déclaré le procureur militaire, le capitaine-magistrat Bamusamba Kabamba, dans son réquisitoire devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo. Cinq des six prévenus y sont détenus, le sixième étant en fuite. La même peine a été requise pour tous.

Poursuivis pour « meurtre, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et munitions de guerre », ils sont jugés depuis le 12 octobre pour l’assassinat le 22 février 2021 de l’ambassadeur d’Italie en RDC, Luca Attanasio, de son garde du corps italien, le carabinier Vittorio Iacovacci, et d’un chauffeur congolais du Programme alimentaire mondial (PAM), Mustapha Milambo.

Les trois hommes avaient été tués par balles après être tombés dans une embuscade aux abords du parc national des Virunga, dans la province du Nord-Kivu (Est), une région en proie aux violences de groupes armés depuis près de 30 ans.

Coupeurs de routes

Lors des audiences, le ministère public a présenté les accusés comme les membres d’une « bande criminelle » et comme des coupeurs de routes, qui au départ n’avaient pas l’intention de tuer l’ambassadeur, mais de le kidnapper et de demander un million de dollars pour sa libération. 

Les accusés présents, arrêtés en janvier 2022ont nié les faits tout au long du procès, contestant systématiquement leurs dépositions initiales devant les enquêteurs et affirmant avoir été torturés.

Au nom de l’ambassade d’Italie en RDC, les avocats des parties civiles ont demandé au tribunal de « condamner tous les prévenus ». Pour le compte du père de l’ambassadeur assassiné, ils ont réclamé 60 millions d’euros de dommages et intérêts. Les plaidoiries de la défense sont prévues le 11 avant la mise en délibéré du jugement.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Attaqué par son ex-maîtresse, l’ex-roi d’Espagne demande l’immunité devant la justice britannique

novembre 8, 2022
Attaque par son ex-maitresse, l'ex-roi d'Espagne demande l'immunite devant la justice britannique
Attaqué par son ex-maîtresse, l’ex-roi d’Espagne demande l’immunité devant la justice britannique© AFP/Archives/Óscar del Pozo

Accusé de harcèlement par son ancienne maîtresse devant la justice britannique, l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos a cherché à obtenir l’immunité mardi à Londres pour la période antérieure à son abdication en 2014.

Corinna zu Sayn-Wittgenstein-Sayn a été la maîtresse de Juan Carlos entre 2004 et 2009. Elle affirme qu’après leur rupture, à partir de 2012, elle a été espionnée et harcelée pendant huit ans sur ordre de l’ancien monarque. Cette femme d’affaires danoise de 58 ans mais aussi ses enfants auraient subi des menaces, sa maison aurait été visitée…

Il aurait exigé qu’elle lui rende des cadeaux, tels que des oeuvres d’art, des bijoux ainsi que de l’argent pour un montant de 65 millions d’euros.

L’ex-roi, âgé de 84 ans, dément fermement ces accusations.

Corinna zu Sayn-Wittgenstein-Sayn, également connue sous le nom de Corinna Larsen, a déposé plainte pour harcèlement en octobre 2020 à Londres, où elle vit. Elle réclame une indemnisation pour préjudice psychologique et perte de revenu due à l’anxiété, ainsi qu’une ordonnance d’éloignement.

Mais avant d’évoquer ce dossier se pose la question de l’immunité de Juan Carlos, qui vit en exil depuis 2020 aux Emirats arabes unis.

En mars, la Haute Cour de Londres a estimé qu’il ne bénéficiait pas de l’immunité personnelle, n’étant plus chef d’Etat ou membre de la famille royale. Même dans le cas des actions antérieures à son abdication en juin 2014, les actes de « harcèlement » qui lui sont reprochés par son ex-maitresse « ne relèvent pas de la sphère d’activité gouvernementale ou souveraine » pour laquelle il bénéficierait d’une immunité en droit anglais, a jugé la Cour.

En juillet, il a cependant obtenu l’autorisation de faire appel de ce refus de lui faire bénéficier de l’immunité.

La cour a entendu les arguments des deux parties mardi et l’audience s’est terminée en fin d’après-midi. La décision devrait être rendue dans quelques semaines. Ni l’ancien roi, ni son ancienne maîtresse n’ont assisté à l’audience.

L’avocat de Juan Carlos, Tim Otty, a plaidé que l’immunité est « un obstacle procédural » et ne dit « rien sur la légalité ou la moralité de la conduite alléguée ».

En revanche, l’avocat de Corinna Larsen, James Lewis, a affirmé que l’appel devait être rejeté, mettant en avant que le harcèlement présumé avait impliqué du personnel de « renseignement et de surveillance » agissant en tant qu' »agents » de l’ancien roi.

Un podcast polémique

Quelle que soit l’issue de ce recours, Juan Carlos n’obtiendra pas de protection pour des actes commis après qu’il a quitté ses fonctions. Or, la plupart des faits dénoncés par Corinna Larsen sont postérieurs à 2014.

Devenu chef de l’Etat en 1975, après la mort du dictateur Franco qui l’avait désigné comme son successeur, le roi Juan Carlos Ier a été salué à l’international pendant des décennies, et respecté au niveau national, pour avoir permis le retour de la démocratie en Espagne.

Sa popularité s’est effondrée après des scandales personnels et des révélations sur son train de vie fastueux en Espagne à partir de 2012, dont la relation avec Corinna Larsen.

Cette relation est devenue publique lorsque le monarque s’est cassé une hanche alors qu’il était en vacances au Botswana avec sa maîtresse et a dû être rapatrié par avion. La révélation, survenue pendant une période de chômage record en Espagne, avait provoqué la colère dans son pays.

Juan Carlos a abdiqué au profit de son fils Felipe VI, qui a pris ses distances avec lui.

Le procès a démarré alors que Corinna zu Sayn-Wittgenstein-Sayn témoigne sur cette relation dans un podcast, intitulé « Corinna et le roi », réalisé par deux journalistes londoniens et dont la sortie lundi coïncidant avec les premières audiences a fait polémique en Espagne.

Corinna Larsen confie combien sa relation lui a ouvert les portes d’un monde « dangereux » et raconte comment elle s’est retrouvée mêlée contre son gré aux enquêtes pénales en Espagne sur l’origine de la fortune de Juan Carlos. Des enquêtes pour corruption et malversations classées depuis mars.

Par Le Point avec AFP

Poutine accuse Kiev de « terrorisme » après l’explosion au pont de la Crimée

octobre 9, 2022
Les ruines d'un bâtiment bombardé.

Les frappes russes ont touché des maisons et des immeubles d’habitation de plusieurs étages à Zaporijia. Photo : AP/Leo Correa

Le président russe Vladimir Poutine a accusé dimanche Kiev d’avoir commis un « acte terroriste » en organisant l’explosion qui a partiellement détruit samedi le pont de Crimée reliant la Russie à la péninsule annexée, suivie dans la nuit par des frappes russes meurtrières contre une ville ukrainienne.

Les auteurs, les exécutants et les commanditaires sont les services secrets ukrainiens, a résumé M. Poutine à l’issue d’une réunion avec le chef du Comité d’enquête russe, selon une vidéo diffusée par le Kremlin.

« Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un acte terroriste visant à détruire une infrastructure civile russe d’importance critique. »— Une citation de  Vladimir Poutine

C’était la première réaction de Vladimir Poutine à l’explosion survenue samedi au petit matin, et qui constitue un nouveau revers majeur pour la Russie, au moment où ses forces sont en difficulté en Ukraine.

Le Kremlin a indiqué que le président russe convoquait le Conseil de sécurité lundi.

L’armée ukrainienne et les services spéciaux (SBU) de Kiev n’ont ni confirmé ni démenti leur implication, et le président Volodymyr Zelensky s’est contenté d’ironiser dans une vidéo sur le temps nuageux qu’il faisait samedi en Crimée – une allusion probable à la fumée de l’incendie – bien qu’il y faisait également chaud.

Au moins 12 morts à Zaporijjia

Le président Zelensky a qualifié dimanche les militaires russes de terroristes, après des frappes sur des immeubles d’habitation de Zaporijjia, ville du sud de l’Ukraine, qui ont fait entre 12 et 17 morts selon les bilans, trois jours après de précédents bombardements qui y avaient fait 17 morts.

Un dernier bilan de l’administration régionale de Zaporijjia faisait état de 13 morts et 60 blessés, dont des femmes et des enfants.

« Aucun sens. Le mal absolu. Des terroristes et des sauvages. Depuis celui qui a donné cet ordre jusqu’à celui qui l’a exécuté. Tous ont une responsabilité. Devant la loi et devant le peuple. »— Une citation de  le président Zelensky sur son compte Telegram

Cette frappe russe a détruit des appartements privés, où des gens vivaient, dormaient sans attaquer personne, a-t-il ajouté.

Des camions de pompiers.

Les services d’urgence sont intervenus sur les lieux d’un bombardement qui a fait plusieurs morts et de nombreux blessés. Photo: AP/Leo Correa

L’armée de l’air ukrainienne a indiqué que quatre missiles de croisière, deux missiles tirés depuis des avions de chasse et d’autres missiles de type antiaérien avaient été utilisés contre la ville.

L’armée russe a affirmé dimanche avoir mené des frappes avec des armes de haute précision contre des unités de mercenaires étrangers près de Zaporijia.

Non loin de là, la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, a été reconnectée au réseau électrique dimanche.

Réouverture du pont entre la Crimée et la Russie

Au lendemain de l’énorme explosion sur le pont de Crimée, des plongeurs devaient examiner l’ouvrage dimanche pour évaluer les dégâts structurels, a annoncé le vice-premier ministre russe Marat Khousnoulline, avec de premiers résultats attendus dans la journée.

Le trafic automobile et ferroviaire avait repris partiellement dès samedi, quelques heures après la déflagration qui avait fait s’effondrer sur plusieurs travées une des voies de ce pont construit à grands frais et inauguré par Vladimir Poutine en 2018.

Les poids lourds avaient cependant été renvoyés vers des traversiers dans un premier temps.

Un convoi ferroviaire de wagons-citernes de carburant avait en outre pris feu sur le pont.

Le ministère russe des Transports a toutefois affirmé dimanche que les trains de passagers de la Crimée vers la Russie roulaient selon l’horaire habituel.

Un camion de propriété russe

Les autorités russes ont attribué l’explosion à un camion piégé dont le propriétaire est un habitant de la région russe de Krasnodar.

De la fumée noire s'échappe d'un incendie sur le pont de Crimée.

Le pont de Crimée, aussi appelé pont de Kertch, est le seul lien terrestre de la Russie avec la Crimée annexée. Photo : Getty Images/AFP

Kiev avait toutefois menacé à plusieurs reprises de frapper ce pont, symbole de l’annexion de la Crimée en 2014, qui sert aussi à l’approvisionnement des troupes russes en Ukraine.

Des images de vidéosurveillance diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une puissante explosion au moment où plusieurs véhicules circulaient sur le pont, notamment un camion que les autorités russes soupçonnent d’être à l’origine de la déflagration.

Sur d’autres clichés, on peut voir un convoi de wagons-citernes en flammes sur la partie ferroviaire du pont ainsi que deux travées d’une des deux voies routières effondrées.

Selon les enquêteurs, l’attaque survenue samedi au petit matin a fait trois morts : le conducteur du camion ainsi qu’un homme et une femme qui circulaient en voiture à proximité de la déflagration, dont les corps ont été retirés des eaux.

Des revers pour l’armée russe

L’armée russe, en difficulté sur le front de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, a assuré samedi que l’approvisionnement de ses troupes n’était pas menacé.

Depuis le début de septembre, les forces russes ont été obligées de reculer sur de nombreux points du front. Elles ont notamment dû se retirer de la région de Kharkiv et reculer dans celle de Kherson.

Un soldat de l'armée ukrainienne passe devant un convoi russe détruit.

Un membre de l’armée ukrainienne passe devant un convoi russe dans la ville de Lyman, ville récemment reprise dans la région de Donetsk. Photo : Getty Images/Yasuyoshi Chiba

Face à une armée ukrainienne galvanisée et forte des approvisionnements en armes occidentales, M. Poutine a décrété, fin septembre, la mobilisation de centaines de milliers de réservistes et l’annexion de quatre régions ukrainiennes, bien que Moscou ne les contrôle que partiellement.

Les services de sécurité russes (FSB) ont par ailleurs dénoncé dimanche une augmentation considérable des tirs ukrainiens visant des territoires russes frontaliers de l’Ukraine, dans lesquels selon eux une personne a été tuée et cinq ont été blessées au cours de la semaine écoulée.

Signe du mécontentement en haut lieu quant à la conduite des opérations, Moscou a annoncé samedi avoir nommé un nouvel homme à la tête de son opération militaire spéciale en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, 55 ans.

Par Canada avec Agence France-Presse

Un ancien évêque, Prix Nobel de la paix, accusé de pédophilie

septembre 29, 2022

Carlos Felipe Ximenes Belo est accusé de viols et d’agressions sexuelles sur plusieurs mineurs lorsqu’il était évêque du Timor oriental, rapporte « La Croix ».Par LePoint.fr

Monseigneur Carlos Felipe Ximenes Belo avait obtenu le prix Nobel de la paix en 1996 pour ses actions de resistance contre la violente occupation indonesienne de son pays.
Monseigneur Carlos Felipe Ximenes Belo avait obtenu le prix Nobel de la paix en 1996 pour ses actions de résistance contre la violente occupation indonésienne de son pays.© WEDA / AFP

Une nouvelle affaire de pédophilie vient secouer la communauté catholique. Monseigneur Carlos Felipe Ximenes Belo, Prix Nobel de la paix en 1996, est accusé de viols et d’agressions sexuelles sur plusieurs mineurs, selon le journal La Croix, rapportant des propos de l’hebdomadaire néerlandais De Groene Amsterdammer. L’ancien évêque du Timor oriental aurait abusé de jeunes garçons durant une vingtaine d’années, entre les années 1980 et le début des années 2000.

Selon De Groene Amsterdammer, l’évêque aurait invité de jeunes adolescents à lui rendre visite avant de les agresser sexuellement, voire de les violer, et d’acheter leur silence, dans un contexte de guerre et de pauvreté extrême. « Il m’a donné de l’argent (pour acheter mon silence), explique une victime. Le matin, je suis parti en courant. J’étais un peu effrayé. » « Il sait que les jeunes garçons n’ont pas d’argent. Donc, quand il vous invitait, vous y alliez et il vous donnait de l’argent. Mais, durant ce temps, vous étiez une victime. » 

En 2002, de premières voix se sont élevées contre l’évêque, qui a alors été relevé de ses fonctions par le pape Jean-Paul II. Monseigneur Carlos Felipe Ximenes Belo est envoyé au Mozambique. Mais il faut attendre 2019 pour que le Vatican se penche sur son cas. La Congrégation pour la doctrine de la foi décide alors de restreindre les déplacements du Prix Nobel de la paix – « une sanction canonique généralement appliquée lors d’enquêtes pour protéger des victimes », explique La Croix _ et prononce « une interdiction de contact volontaire avec des mineurs, d’entretiens et de contacts avec le Timor oriental ». Des mesures que l’évêque aurait acceptées. 

Contacté, l’ancien évêque a refusé de répondre aux questions des journalistes néerlandais. Monseigneur Carlos Felipe Ximenes Belo avait obtenu le prix Nobel de la paix en 1996 pour ses actions de résistance contre la violente occupation indonésienne de son pays. 

Par Le Point avec AFP

Côte d’Ivoire : Pulchérie Gbalet accusée d’« entente avec les agents d’une puissance étrangère »

août 27, 2022

Cette activiste réputée proche de l’opposition avait déjà été arrêtée à la suite d’un séjour au Mali. Elle a de nouveau été interpellée le 22 août à Abidjan.

Pulcherie Gbalet lors d’une conférence de presse d’Alternative citoyenne ivoirienne, le 19 juillet 2022. © Facebook Pulcherie Gbalet

Une information judiciaire pour « entente avec les agents d’une puissance étrangère » a été ouverte contre Pulchérie Gbalet, a annoncé vendredi 26 août le procureur d’Abidjan, Richard Adou.

Pulchérie Gbalet, présidente de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne (Aci), qui avait déjà été interpellée et retenue le 3 août à son retour du Mali, a de nouveau été arrêtée lundi à Abidjan et écrouée. Remise en liberté après sa première interpellation, Pulchérie Gbalet s’est alors lancée « dans une véritable campagne de dénigrement de l’action du président de la République et du gouvernement dans la gestion de la crise liée à la rétention de 49 de nos soldats au Mali« , écrit Richard Adou dans un communiqué.

« Diffusion de nouvelles fausses »

Il ajoute que dans ses déclarations, la militante affirmait que « la Côte d’Ivoire n’empruntait pas la bonne voie pour faire libérer les 49 soldats, mais choisissait plutôt la voie de la violence verbale ». Pulchérie Gbalet s’était prononcée en faveur d’une « solution diplomatique » pour résoudre la crise, laissant entendre que ce n’était pas celle qui était privilégiée par les autorités ivoiriennes.

Pour ces déclarations, l’activiste est accusée « d’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation militaire et diplomatique de la Côte d’Ivoire, de manœuvres de nature à jeter le discrédit sur les institutions et à occasionner des troubles graves à l’ordre public », selon le procureur. Elle est en outre poursuivie pour « diffusion de nouvelles fausses de nature à entraîner une atteinte au moral de la population », ajoute-t-il.

Les « négociations se poursuivent »

Lors de son séjour au Mali, Pulchérie Gbalet avait rencontré des responsables d’ONG et des proches de la junte militaire au pouvoir depuis août 2020 dans ce pays, évoquant avec eux le sort de 49 soldats ivoiriens. Considérés comme des « mercenaires », ces soldats ont été inculpés par la justice malienne, notamment pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État ».

Abidjan assure qu’ils étaient en mission pour l’ONU et a réclamé leur libération. Plusieurs médiations sont en cours pour l’obtenir, dont celles du Togo et de leaders religieux maliens. Les « négociations se poursuivent », a déclaré jeudi le chef d’état-major de l’armée ivoirienne, le général Lassina Doumbia.

Pulchérie Gbalet, proche de l’opposition au président Alassane Ouattara, avait déjà été incarcérée pendant huit mois entre août 2020 et avril 2021 pour avoir manifesté et appelé à manifester contre la candidature du chef de l’État à un troisième mandat à la présidentielle d’octobre 2020. L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH), a dénoncé vendredi son « arrestation irrégulière », ainsi qu’une « atteinte grave à la liberté d’expression », appelant à « la mobilisation » pour exiger sa libération.

Par Jeune Afrique avec AFP

La Russie accuse l’Ukraine d’avoir tué la fille d’un idéologue proche du Kremlin

août 22, 2022

Les services de sécurité russes (FSB) ont accusé lundi les « services spéciaux ukrainiens » d’avoir tué la fille d’un idéologue réputé proche du Kremlin, morte dans l’explosion de la voiture qu’elle conduisait près de Moscou, ont rapporté les agences de presse russes.

Daria Douguina a été tuée samedi soir dans l’explosion du véhicule qu’elle conduisait sur une route près du village de Bolchiïe Viaziomy, à une quarantaine de kilomètres de Moscou.

Journaliste et politologue née en 1992, elle était la fille d’Alexandre Douguine, un idéologue et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine expansionniste et farouche partisan de l’offensive russe en Ukraine.

Journaliste et politologue, Daria Douguina est morte lorsque la voiture dans laquelle elle se trouvait a explosé.

Le meurtre a été préparé et commis par les services spéciaux ukrainiens, a déclaré le FSB dans un communiqué cité par les agences russes.

Selon la même source, la voiture conduite par Daria Douguina a été piégée par une femme de nationalité ukrainienne née en 1979, identifiée par le FSB comme Natalia Vovk, arrivée en Russie en juillet avec sa fille mineure, née en 2010.

Toujours selon le FSB, cette personne avait notamment loué un appartement dans l’immeuble où vivait Daria Douguina et elle s’était rendue samedi à un festival culturel où la journaliste et politologue était elle aussi présente.

D’après le FSB, cette femme ukrainienne s’est ensuite enfuie en Estonie avec sa fille.

Mise en cause dès samedi par des médias russes estimant que la cible de l’attaque était en fait Alexandre Douguine, l’Ukraine avait démenti dimanche toute implication dans la mort de Daria Douguina.

L’Ukraine n’a certainement rien à voir avec l’explosion [de samedi], parce que nous ne sommes pas un État criminel, a déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.

Le politologue proche du Kremlin Alexandre Douguine

Promoteur de l’Eurasisme, une doctrine prônant une alliance entre l’Europe et l’Asie sous direction russe, Alexandre Douguine, qui influence une partie de l’extrême droite française, est visé depuis 2014 par les sanctions de l’Union européenne prises dans la foulée de l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie.

Ces dernières années, l’Ukraine a interdit plusieurs de ses ouvrages, notamment Ukraine. Ma guerre. Journal géopolitique et Revanche eurasiatique de la Russie.

M. Douguine, surnommé par certains médias le cerveau de Poutine, est parfois présenté comme étant proche du président russe. Mais de nombreux observateurs relativisent son influence supposée au Kremlin.

Radio-Canada avec Agence France-Presse

Le Sénégal accuse la police canadienne d’avoir « sauvagement » battu une diplomate

août 6, 2022
Une voiture du Service de police de la Ville de Gatineau.

Les faits se seraient produits le 2 août dernier. Photo : Radio-Canada/Christian Milette

La République du Sénégal affirme qu’une de ses diplomates en service à Ottawa a été battue à son domicile par la police en début de semaine. Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) soutient plutôt que ses membres ont maîtrisé et arrêté une personne qui s’était montrée violente envers les agents.

Vendredi après-midi, l’ambassade du Sénégal a publié sur sa page Facebook un communiqué de presse en français du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur au sujet de l’incident survenu mardi. Le communiqué ne mentionne pas le nom du service de police impliqué.

Au cours de cette opération, la police canadienne a exercé sur la diplomate une violence physique et morale humiliante devant témoins et en présence de ses enfants mineurs, selon le communiqué.

Malgré le rappel du statut de diplomate de la victime et de l’inviolabilité de son domicile, les éléments de la police canadienne l’ont menottée et sauvagement tabassée, au point qu’elle a eu du mal à respirer, ce qui a conduit à une évacuation par ambulance à l’hôpital, selon la version officielle du gouvernement sénégalais.

Le communiqué du ministère n’a pas nommé la diplomate ni précisé l’emplacement de sa maison.

CBC a communiqué avec l’ambassade et avec le ministère pour obtenir des commentaires, mais sans résultat.

Une personne agressive, selon les policiers

Dans son propre communiqué de presse publié tard vendredi soir, le SPVG explique que ses membres aidaient un huissier à exécuter une ordonnance et qu’ils sont arrivés sur les lieux vers 13 h 30 HAE mardi.

Un porte-parole de la police a par la suite confirmé que l’incident s’était produit à Gatineau.

Sur les lieux, les policiers ont vérifié que le document judiciaire était bel et bien valide et que l’officier de justice ayant autorisé l’ordonnance judiciaire avait été informé que la personne avait un statut diplomatique, précise le communiqué. Faisant face à une personne agressive et refusant de collaborer, les policiers sont intervenus afin d’expliquer la démarche et de s’assurer que tout se déroule dans le calme.

Le service de police n’a pas précisé si cette personne était un diplomate de l’ambassade.

Selon le communiqué de la police, une policière a reçu un coup de poing au visage pendant l’intervention, ce qui a incité ses collègues à arrêter cette personne pour la sécurité des personnes présentes.

« La personne a résisté à son arrestation et blessé par morsure un deuxième policier. La personne a alors été amenée au sol pour être maîtrisée. La personne a été détenue à l’arrière du véhicule de patrouille, sous supervision d’une policière, le temps que le huissier exécute son ordonnance et que la situation soit revenue au calme. En aucun temps la personne n’a mentionné avoir été blessée ou avoir des douleurs lorsque questionnée. »

Plus tard en journée, peu après 15 h, les paramédicaux ont appelé le SPVG en assistance alors qu’ils intervenaient auprès de cette personne et qu’une dizaine de personnes étaient présentes, explique le communiqué.

Appel à enquête

Dans son communiqué, le gouvernement du Sénégal dit avoir demandé qu’une enquête soit ouverte sans délai et que des poursuites soient menées contre les auteurs de cette agression inadmissible, qui constitue une atteinte grave à l’intégrité physique de la personne et à la dignité humaine.

Le gouvernement sénégalais a également qualifié l’incident de violation flagrante de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques.

Informé de ces faits inacceptables et injustifiables, [le gouvernement du Sénégal] a immédiatement convoqué la chargée d’affaires de l’ambassade du Canada à Dakar pour dénoncer vigoureusement et condamner fermement cet acte raciste et barbare, a déclaré le gouvernement dans son communiqué.

CBC News a soumis une demande d’entrevue à Affaires mondiales Canada, qui a accusé réception de la demande et promis une réponse dès que possible.

Conformément à la Loi sur la police de la province, le SPVG a demandé jeudi au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) du Québec de se prononcer au sujet de l’opportunité d’une enquête criminelle sur les actions des agents.

La direction du SPVG collaborera à toute démarche ou enquête subséquente en toute transparence, selon son communiqué.

Le SPVG a également demandé au DPCP de déterminer si des accusations de voies de fait contre un agent et d’obstruction à la police sont justifiées contre la personne impliquée.

Le ministère de la Sécurité publique du Québec a été alerté de l’incident, a indiqué le service de police.

Radio-Canada avec les informations de Guy Quenneville, CBC News