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France: Un homme accusé d’avoir cyberharcelé la députée Sandrine Rousseau jugé le 29 mars

février 24, 2023
Un homme accuse d'avoir cyberharcele la deputee Sandrine Rousseau juge le 29 mars
Un homme accusé d’avoir cyberharcelé la députée Sandrine Rousseau jugé le 29 mars© AFP/Archives/Emmanuel DUNAND

Un quadragénaire accusé d’avoir cyberharcelé la députée écologiste Sandrine Rousseau a été placé sous contrôle judiciaire vendredi dans l’attente de son procès le 29 mars à Marseille.

« Je regrette infiniment, je m’en veux beaucoup », a déclaré cet homme habitant Aubagne (Sud-Est), bouc blond et tee-shirt blanc, lors d’une audience de comparution immédiate au tribunal judiciaire de Marseille où il a demandé à reporter son jugement pour préparer sa défense.

« Il utilisait tous les moyens possible: TwitterFacebook, Instagram, mail », « il avait une obsession totale sur moi. Il m’a envoyé jusqu’à 70 messages par jour », a raconté à l’AFP la députée écologiste qui n’était pas à l’audience.

Depuis mai, elle a porté plainte à deux reprises contre cet homme. C’est le numéro de téléphone qu’il avait donné dans l’un de ses messages qui aurait permis de l’identifier.

Sans emploi, désocialisé et souffrant d’addictions aux ecstasys, le prévenu vit toujours chez sa mère et s’est dit « dans la solitude depuis 14 ans ».

En 2018, il avait déjà été condamné à des travaux d’intérêt général pour avoir menacé et harcelé une YouTubeuse spécialisée dans les jeux vidéo. « J’étais amoureux d’elle et elle ne me répondait pas », a-t-il expliqué vendredi au sujet de cette précédente affaire.

Il sera jugé le 29 mars et est d’ici là placé sous contrôle judiciaire avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime.

« Je reçois des tombereaux de messages. Heureusement la plupart, je ne les vois pas, car j’ai plein de filtres pour ne pas les lire » mais « ça interroge sur le sexisme et la culture du viol », a ajouté Mme Rousseau.

Aux côtés d’autres élues de son groupe écologiste à l’Assemblée nationale, la députée avait dévoilé le 20 février les menaces qu’elles subissaient, notamment sur les réseaux sociaux.

Elles avaient publié sur Instagram, sous le hashtag « Balance ton intimidation », le pire des menaces haineuses, racistes, et sexistes qu’elles recevaient régulièrement.

Avec Le Point.fr

Canada-Ontario: Eastway Tank fait face à trois accusations pour l’explosion qui a fait six morts

janvier 6, 2023
À l'arrière de plusieurs camions-citernes entreposés près de bâtiments commerciaux, des flammes et une grande fumée noire s'élèvent vers le ciel.

Le 13 janvier 2022, une explosion et un incendie ont touché une installation d’Eastway Tank, compagnie qui fabrique des camions-citernes (archives). Photo : Gracieuseté De Ty Littleton

Près d’un an après l’explosion à l’usine Eastway Tank qui a tué six travailleurs – soit l’incident le plus meurtrier sur un lieu de travail à Ottawa depuis des décennies – l’entreprise et son président-propriétaire, Neil Greene, font maintenant face à trois accusations chacun en vertu de la Loi sur la santé et la sécurité au travail.

Selon les documents déposés auprès du tribunal, jeudi, le ministère du Travail, de l’Immigration, de la Formation et du Développement des compétences dépose des accusations contre Eastway Tank Pump and Meter et Neil Greene. Une première date d’audience est prévue le 17 février prochain.

L’annonce du dépôt de ces accusations intervient une semaine exactement avant le premier anniversaire de l’explosion.

CBC News a contacté M. Greene pour obtenir ses commentaires, mais n’a pas encore reçu de réponse de sa part.

Rappelons que le 13 janvier 2022, cinq employés – Rick Bastien, Etienne Mabiala, Danny Beale, Kayla Ferguson et Russell McLellan – ont été tués dans une explosion sur le site d’Eastway Tank, sur le chemin Merivale. Un sixième employé, Matt Kearney, a succombé à ses blessures à l’hôpital le lendemain.

Le ministère du Travail, de l’Immigration, de la Formation et du Développement des compétences avait un an, après l’incident, pour enquêter et déposer des accusations pour tout manquement présumé à la sécurité, selon son site internet.

Le Service de police d’Ottawa enquête également sur les circonstances de cette explosion, mais n’a pas fourni de délai quant à son enquête. La police a déclaré, vendredi, que celle-ci était toujours en cours.

La cause exacte de l’explosion reste incertaine. Le site internet du Ministère indique qu’il ne fournit pas de détails sur son enquête tant que les poursuites ne sont pas terminées.

Si une enquête du coroner est également tenue, celle-ci ne pourra avoir lieu qu’après la procédure judiciaire intentée.

Des allégations antérieures de conditions de travail dangereuses

Peu de temps après l’explosion, CBC s’est entretenue avec trois anciens employés d’Eastway qui ont affirmé avoir été témoins d’autres conditions de travail dangereuses par le passé, notamment des incendies, un stockage inapproprié de produits chimiques inflammables et des soudures à proximité de camions chauds – des camions-citernes qui contenaient encore du carburant ou des résidus inflammables.

Dans une déclaration écrite à CBC News à l’époque, M. Greene avait qualifié ces allégations de non fondées.

Eastway Tank a toujours travaillé pour maintenir les normes de sécurité les plus élevées. Nous travaillons en étroite collaboration avec les enquêteurs et coopérons pleinement pour faire toute la lumière sur ce qui s’est passé.

Le ministère du Travail de la province a confirmé avoir déjà découvert des problèmes au sein d’Eastway Tank liés à la ventilation, à la sécurité et à la formation en soudage et à l’exposition à des substances chimiques dangereuses, en juin 2017 – des problèmes qui, selon le Ministère, avaient été rapidement résolus.

Après l’explosion, le Ministère a découvert un problème de sécurité non spécifié à Eastway Tank qu’il a refusé de préciser, citant l’enquête en cours à l’époque.

Une décennie avant l’explosion, un ancien employé a accusé Eastway Tank d’avoir fait pression sur lui pour qu’il retourne au travail avant qu’il ne se soit remis des blessures subies lors de l’explosion d’un réservoir de carburant.

Ses allégations n’ont été prouvées devant le tribunal, car Eastway Tank et son ancien employé ont convenu d’un commun accord d’abandonner l’affaire neuf mois après le lancement de cette poursuite, selon l’avocat qui représentait l’ancien employé.

Par Radio-Canada avec les informations de Guy Quenneville de CBC News

Le Rwanda accuse un nouveau Sukhoi-25 congolais d’avoir violé son espace aérien

décembre 29, 2022

C’est la seconde fois que le gouvernement rwandais se plaint d’une telle intrusion alors que les tensions restent particulièrement vives entre les deux voisins depuis la nouvelle offensive du M23 dans l’est de la RDC.

Le président congolais Félix Tshisekedi accuse le Rwanda de Paul Kagame de soutenir la rebellion du M23, dans l’est de la RDC. © Tchandrou Nitanga / AFP.

Dans un communiqué diffusé dans la soirée du 28 décembre, le bureau du porte-parole du gouvernement rwandais assure qu’un « avion de chasse de type Sukhoi-25 de la République démocratique du Congo a violé l’espace aérien rwandais le long du lac Kivu [ouest du Rwanda] aujourd’hui [mercredi 28 décembre] vers 12 h 00 ».

« L’avion est immédiatement revenu en RDC », selon le communiqué. « Les autorités rwandaises ont une nouvelle fois protesté auprès du gouvernement congolais contre les violations de l’espace aérien par les avions de chasse congolais », a ajouté le gouvernement de Kigali. Le gouvernement rwandais avait déjà affirmé au début de novembre qu’un avion de chasse congolais avait violé son espace aérien.

Un précédent en novembre

Il s’agit du dernier épisode en date des vives tensions entre Kigali et Kinshasa, nées après que les rebelles du M23 ont lancé une nouvelle offensive dans l’est de la RDC en novembre 2021. Le gouvernement congolais accuse en effet son voisin rwandais de soutenir cette rébellion. Kigali a toujours contesté ces affirmations et affirme en retour que la RDC collabore avec les hommes des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Les accusations de Kinshasa ont été confortées par un nouveau rapport des Nations unies, non encore publié mais consulté par Jeune Afrique, qui accuse Kigali d’avoir mené des opérations militaires dans l’est de la RDC, et d’avoir fourni « des armes, des munitions et des uniformes » à la rébellion du M23.

Retrait du M23

L’armée congolaise a en outre qualifié le 24 décembre de « leurre » le retrait des rebelles du M23 de la ville stratégique de Kibumba, affirmant que la rébellion renforçait ses positions ailleurs. Les rebelles ont conquis au cours des derniers mois de vastes pans du territoire du Nord-Kivu, progressant jusqu’à quelques dizaines de kilomètres de Goma.

Sous la pression internationale, ils avaient pris part la veille à une cérémonie en vue de remettre la ville de Kibumba à une force militaire régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC, ou East African Community en anglais).

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Canada: Huit adolescentes accusées du meurtre d’un homme de 59 ans à Toronto

décembre 20, 2022
Trottoir, bancs et escaliers urbain la nuit au centre-ville de Toronto.

Un endroit où la police a recueilli des indices sur le meurtre d’un homme de 59 ans au centre-ville de Toronto. Photo : Radio-Canada

La police de Toronto indique que l’attaque s’est déroulée dans le secteur de la rue York et de l’avenue University dimanche, peu avant minuit et demi. Les jeunes suspectes ont de 13 à 16 ans.

La police indique que l’homme a été attaqué et poignardé. Il a été transporté à l’hôpital par les premiers répondants avec des blessures mettant en danger sa vie.

Il est finalement décédé à l’hôpital peu de temps après. La police a entamé des démarches pour contacter les proches de la victime. Dans l’attente de réponses de ces derniers, elle ne communiquera pas l’identité de la victime.

La police indique toutefois que l’homme vivait depuis la fin de l’automne dans un refuge, mais qu’il ne s’agissait pas nécessairement d’une personne sans domicile.

Huit jeunes filles ont été arrêtées dans les environs du lieu de l’agression.

Trois filles de 13 ans, trois de 14 ans et deux de 16 ans font ainsi face à des accusations de meurtre au deuxième degré.

La police indique que les suspectes se sont rencontrées par l’intermédiaire des réseaux sociaux et qu’elles viennent de différents endroits de la ville.

Les autorités ne savent pour le moment pas pourquoi elles se sont rendues au centre-ville, cette soirée spécifiquement.

La police souligne toutefois que les jeunes filles ont été impliquées dans une précédente altercation la même soirée.

Trois d’entre elles avaient déjà eu affaire avec la police.

La police demande d’ailleurs l’aide du public pour son enquête et invite toute personne qui aurait pu être témoin de l’incident, ou qui a des informations à ce sujet, à appeler le 416-808-7400. Il est aussi possible de laisser un témoignage anonyme au 416-222-TIPS (8477).

Par Radio-Canada

RDC-Rwanda : Kagame accuse Tshisekedi d’utiliser la crise du M23 pour retarder la présidentielle

décembre 1, 2022

Dans un discours d’État ce mercredi, le président rwandais s’est montré très virulent. Se défendant de tout rôle dans la crise qui secoue l’est du pays voisin, il a rejeté la responsabilité sur son homologue congolais.

Paul Kagame lors de son discours d’État, à Kigali, le 30 novembre 2022. © Facebook Paul Kagame

Le mercredi 30 novembre, lors d’une cérémonie de prestation de serment des nouveaux membres du cabinet, le président rwandais, Paul Kagame a accusé son homologue Félix Tshisekedi de tirer parti des violences du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo pour retarder les élections.

Dans un discours d’État, Paul Kagame a déclaré que « le monde entier » imputait au Rwanda la responsabilité de la crise, mais que c’était Félix Tshisekedi qui cherchait à tirer profit des violences avant la présidentielle, prévue le 20 décembre 2023.

« Ce problème peut être résolu si un pays qui se dirige vers des élections l’année prochaine n’essaie pas de créer les conditions d’une situation d’urgence pour que les élections n’aient pas lieu », a-t-il ainsi affirmé. « S’il essaie de trouver un autre moyen de faire reporter les prochaines élections, alors je préférerais qu’il utilise d’autres excuses, et pas nous », a-t-il ajouté.

Les combats dans l’est de la RDC entre les forces gouvernementales et le M23 ont exacerbé les tensions avec le Rwanda voisin, que la RDC accuse d’encourager les rebelles. Kigali nie toute implication. Les pourparlers entre les deux pays, en Angola la semaine dernière, ont abouti à un cessez-le-feu qui semble tenir depuis plusieurs jours.

L’insécurité, un défi pour un vote « libre »

La commission électorale a déclaré ce mois-ci que l’insécurité persistante dans certaines parties du pays constituerait un défi pour un vote « libre, démocratique et transparent ». En RDC, la présidentielle est une élection à un seul tour, couplée aux législatives ainsi qu’aux élections des députés provinciaux et des conseillers communaux. Dans le cadre du cessez-le-feu entré en vigueur le 25 novembre, les combattants du M23 doivent se retirer des « zones occupées », faute de quoi une force régionale est-africaine interviendrait.

Une série de pourparlers avec des groupes armés s’est tenue au Kenya mercredi 30 novembre, sans la présence du M23. Uhuru Kenyatta, l’ancien président kenyan qui supervise les pourparlers, a déclaré que les groupes rebelles étrangers opérant sur le sol congolais « devraient partir » ou affronter les troupes de la RDC et de l’Afrique de l’Est. « Ils ont déjà été prévenus : la RDC ne sera pas un centre de combat pour d’autres pays », a déclaré Uhuru Kenyatta.

Par Jeune Afrique (Avec AFP

Kris Wu, une vedette sino-canadienne, condamné à 13 ans de prison en Chine

novembre 25, 2022
Kris Wu, face à la caméra.

Kris Wu arrive au défilé Burberry, le 19 septembre 2016. Il a vécu plusieurs années durant son enfance à Vancouver. Photo: AP/ Joel Ryan Associated Press

Vendredi, un tribunal chinois a condamné la vedette pop sino-canadienne Kris Wu à 13 ans de prison pour des accusations de viol.

Le tribunal de district de Chaoyang, à Pékin, a déclaré que Kris Wu a été condamné à 11 ans et 6 mois de prison pour un viol qu’il aurait commis en 2020, et à 1 an et 10 mois, pour le crime d’avoir rassemblé une foule pour se livrer à la promiscuité sexuelle lors d’un événement de 2018 au cours duquel d’autres hommes et lui auraient agressé deux femmes qu’ils avaient enivrées.

Le tribunal a déclaré que les trois victimes de l’affaire de viol étaient également ivres et n’étaient pas en mesure de consentir.

Il a déclaré qu’une peine combinée de 13 ans avait été convenue et que Kris Wu serait immédiatement expulsé après avoir purgé sa peine.

Selon les faits, la nature, les circonstances et les conséquences néfastes du crime, le tribunal a rendu le jugement ci-dessus, a déclaré le tribunal dans un communiqué en ligne.

Un diplomate canadien était au tribunal pour entendre la condamnation, a-t-il ajouté.

Kris Wu a également été condamné à une amende de 600 millions de yuans (83,7 millions $ US) pour évasion fiscale parce qu’il n’aurait pas déclaré tous ses revenus provenant notamment de spectacles et de publicités.

Kris Wu est né à Guangzhou, en Chine, et a passé son adolescence à Vancouver, où il a effectué sa scolarité, notamment dans les écoles West Point Grey et Sir Winston Churchill. Il a commencé dans la chanson, mais il a joué dans plusieurs films, dont certains qui ont fait sensation en Chine et en Amérique du Nord, selon plusieurs biographies en ligne. Il est citoyen chinois et canadien.

Le procès de l’ancien membre du groupe sud-coréen EXO, âgé de 32 ans, qui a eu lieu en juin, a été interdit au public pour protéger la vie privée des victimes.

Kris Wu est en prison depuis août 2021. La police avait alors ouvert une enquête en réponse à des commentaires en ligne selon lesquels il aurait attiré à plusieurs reprises de jeunes femmes pour qu’elles aient des relations sexuelles, selon un communiqué de la police à l’époque.

Cette année-là, une adolescente l’avait accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec elle alors qu’elle était ivre. Kris Wu, connu en chinois sous le nom de Wu Yifan, a nié l’accusation.

Canada: Accusé d’espionnage chez Hydro-Québec, Yuesheng Wang tente d’être libéré sous caution

novembre 24, 2022
L'avocat de la défense Gary Martin discute avec la partenaire de son client.

L’ancien employé d’Hydro-Québec accusé d’espionnage économique au profit de la Chine a assuré jeudi qu’il ne quitterait pas le pays pendant les procédures : il souhaite rester au Canada pour se défendre.

Au deuxième jour de son enquête sur cautionnement, au palais de justice de Longueuil, Yuesheng Wang a assuré le tribunal qu’il était très important pour lui de défendre sa réputation.

L’homme de 35 ans, un ressortissant chinois détenteur d’un visa de travail pour son emploi à Hydro-Québec, est détenu depuis son arrestation, le 14 novembre, par la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Les procureurs de la Couronne s’opposent à sa libération sous caution, parce qu’ils craignent que l’accusé ne quitte le pays.

M. Wang, qui habite Candiac, en Montérégie, est la première personne à être accusée d’espionnage économique en vertu de la Loi sur la protection de l’information du Canada.

Il fait également face à trois accusations en vertu du Code criminel : abus de confiance, utilisation frauduleuse et sans autorisation d’un ordinateur, et obtention d’un secret commercial par la tromperie, le mensonge ou d’autres moyens frauduleux.

La GRC allègue que l’ancien employé d’Hydro-Québec a fourni des informations sur la société d’État à une université chinoise et à des centres de recherche chinois, et qu’il a publié des articles scientifiques et déposé des brevets auprès de ces établissements plutôt qu’auprès d’Hydro.

La police allègue aussi que l’accusé a utilisé des informations sans le consentement de son employeur, portant ainsi atteinte à la propriété intellectuelle d’Hydro-Québec.

Jusqu’à ce qu’il soit licencié plus tôt ce mois-ci, M. Wang travaillait au Centre d’excellence en électrification des transports et stockage d’énergie d’Hydro-Québec, à Varennes. Il y menait des recherches sur les matériaux de batterie, un secteur crucial pour l’industrie des véhicules électriques.

Depuis mercredi, en Cour du Québec, le tribunal a entendu certains des éléments de preuve recueillis dans le cadre de l’enquête de la GRC. L’avocat de M. Wang, Gary Martin, n’a pas demandé d’ordonnance de non-publication sur ces preuves. À l’extérieur de la salle d’audience, l’avocat a indiqué que son client avait le sentiment d’avoir été injustement accusé.

En logiciel libre

M. Wang est accusé en fait d’avoir utilisé son compte de courriel d’entreprise chez Hydro-Québec pour transférer à son adresse personnelle de courriel des documents confidentiels et des photos non autorisées du centre de recherche de Varennes.

Il a déclaré au tribunal que les informations qu’il aurait envoyées n’étaient pas secrètes et qu’elles étaient en logiciel libre. Il a soutenu avoir pris des photos du laboratoire avec son téléphone portable, mais c’était pour montrer à ses collègues les failles de sécurité du laboratoire. Il a cependant admis avoir vu des affiches interdisant toute photographie dans le centre de recherche.

M. Wang a offert en caution sa maison de Candiac et une copropriété, pour assurer le tribunal qu’il resterait au pays pendant les procédures. Il n’a pas de famille au Canada et mène une vie sociale limitée, qui comprend le travail et un groupe de randonnées pédestres, a-t-il déclaré à la cour.

Sa petite amie depuis un peu moins de deux ans, Ayun Feng Zheng, a déclaré au tribunal qu’elle agirait en tant que caution pour s’assurer que M. Wang respecte les conditions du tribunal s’il était libéré. Mais elle a admis qu’elle n’avait pas d’argent à offrir en cautionnement.

Je crois vraiment qu’il restera pour prouver qu’il n’a pas fait ces choses, a-t-elle déclaré au tribunal. Sa réussite scolaire est quelque chose dont il est vraiment fier et qui lui tient beaucoup à cœur pour continuer son travail universitaire qu’il aime tant, alors je pense qu’il restera afin de blanchir son nom et d’obtenir un traitement équitable de la part d’Hydro-Québec et de ce pays.

Le juge Marco LaBrie entendra les plaidoiries plus tard jeudi.

Avec La Presse canadienne

Canada: Un médecin du CHU de Québec accusé d’agression sexuelle

novembre 21, 2022
Un médecin vêtu de son sarrau, avec un stétoscope lui tombant sur les épaules.

Le radio-oncologue à la retraite Luis-Victor Diaz de Bedoya aurait agressé un patient. Photo : Getty Images/Joe Raedle

Un médecin spécialisé dans les traitements du cancer qui travaillait pour le CHU de Québec doit comparaitre aujourd’hui pour faire face à une accusation d’agression sexuelle sur un patient.

Luis-Victor Diaz de Bedoya, 83 ans, a été arrêté la semaine dernière par la police de Québec qui lui a remis une citation à comparaître.

Le docteur aurait commis des gestes à caractère sexuel sur un homme atteint d’un cancer, entre mars 2001 et novembre 2007.

La présumée victime était âgée de la mi-trentaine lorsque le radio-oncologue aurait commencé à poser des gestes inadéquats à son endroit. Les agressions se seraient ainsi échelonnées, au gré des traitements, sur une période de six ans.

Le Dr Diaz de Bedoya a quitté son emploi à l’Hôtel-Dieu de Québec en 2016.

Un véritable pionnier

Dans le rapport annuel 2015-2016 du département de radio-oncologie du centre hospitalier, la docteure Isabelle Germain souligne son départ pour une retraite bien méritée.

La chef du département ajoute que Luis-Victor Diaz de Bedoya a été un véritable pionnier dans l’organisation de la radio-oncologie pulmonaire et cutanée, en collaboration avec les autres spécialités médicales de la grande région de Québec .

La Dre Germain indique aussi que son ancien collègue s’était joint au département de radio-oncologie en 1981, après une formation au Paraguay puis à Paris.

Dr Diaz, vous ferez toujours partie de notre équipe!, ajoute la chef du département pour saluer le travail du nouveau retraité.

Le Dr Diaz de Bedoya est toujours inscrit au tableau du Collège des médecins, avec le statut Inactif.

Avec Radio-Canada par Yannick Bergeron

Canada: Des accusations d’espionnage sont portées contre un employé d’Hydro-Québec

novembre 14, 2022
Façade du siège social d'Hydro-Québec, sur laquelle on retrouve le logo de la société d'État.

Le siège social d’Hydro-Québec, à Montréal Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

Une enquête de la GRC a mené à l’arrestation et à l’accusation de Yueshang Wang, qui aurait obtenu des secrets industriels d’Hydro-Québec, indique un communiqué de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

L’homme de 35 ans comparaîtra plus tard lundi au palais de justice de Longueuil et devra répondre à des accusations d’obtention de secrets industriels, de fraude pour avoir obtenu des secrets industriels et d’abus de confiance par un fonctionnaire public.

Selon la GRC, l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN) a entamé son enquête en août 2022 après avoir reçu une plainte de la Direction de la sécurité corporative d’Hydro-Québec. M. Wang aurait ainsi obtenu les informations auxquelles il avait accès dans le cadre de ses fonctions, soutient le communiqué de la GRC, qui donnera un point de presse à 13 h.

Les quatre chefs d’accusation auxquels fait face Yuesheng Wang ont été déposés en vertu de la Loi sur la protection de l’information et du Code criminel du Canada.

L’ingérence d’acteurs étrangers est une priorité pour de nombreuses agences d’application de la loi et de renseignement à travers le monde. Hydro-Québec fait partie des infrastructures essentielles et constitue un intérêt stratégique à protéger, précise le communiqué de la GRC.

Dans un communiqué rendu public en mi-journée, Hydro-Québec désigne M. Wang comme un ancien employé du Centre d’excellence en électrification des transports et en stockage d’énergie (CEETSE).

La société d’État ajoute que l’employé était chercheur au CEETSE et effectuait des travaux liés aux matériaux de batterie. Il n’avait pas accès à des renseignements relatifs à la mission de base d’Hydro-Québec. L’ensemble de ses accès lui ont été retirés dès les premiers soupçons. Il a finalement été congédié pour manquements graves au Code d’éthique de l’entreprise, peut-on lire dans le communiqué d’Hydro-Québec rendu public en mi-journée.

« Nos mécanismes de détection et d’intervention ont permis à nos enquêteurs de porter le dossier à l’attention de la GRC, avec qui nous avons collaboré de près. »— Une citation de  Dominic Roy, directeur principal responsable de la sécurité d’entreprise à Hydro-Québec

Aucune organisation n’est à l’abri d’une telle situation et nous devons donc constamment demeurer vigilants et transparents et ne tolérer aucun manquement au Code d’éthique, a ajouté Dominic Roy.

Sur le site chinois de l’Institut des matériaux pour l’énergie et l’environnement Yuesheng Wang, qui a obtenu son doctorat de l’Institut de physique CAS en 2016, est présenté comme un spécialiste, dont les recherches portent sur le développement et la conception de nouveaux matériaux d’électrode pour les batteries Na-ion à température ambiante.

Avec Radio-Canada

RDC-Kinshasa/Tragédie au concert de Fally Ipupa : à peine le deuil, les accusations

novembre 3, 2022

Cinq jours seulement après une dizaine de décès au stade des Martyrs de Kinshasa, la police et les organisateurs se rejettent la responsabilité.

© Damien Glez

Décontenancé face à n’importe quel décès inopiné, chacun est particulièrement désorienté lorsque les circonstances de la tragédie étaient censées être festives. Les réjouissances collectives offrent le charme de la communion, mais convoquent également le risque des bousculades mortelles, comme à la dernière Coupe d’Afrique des nations – 8 morts au stade d’Olembe à Yaoundé – ou à la dernière fête d’Halloween – plus de 150 morts à Séoul. Pas besoin de confrontation de supporters antagonistes ni de l’envie de se faire peur : les grand-messes musicales n’échappent pas toujours au pire…

Ce samedi 29 octobre, à l’occasion d’un concert de Fally Ipupa à Kinshasa, une bousculade provoquait directement la mort de neuf civils par étouffement, dans une enceinte a posteriori tristement bien nommée : le stade des Martyrs. À cette macabre statistique, les autorités ont ajouté le décès de deux policiers. Un agent était retrouvé dans l’enceinte du stade, suite à son suicide. Après un malaise, un commissaire supérieur adjoint trouvera la mort, à son domicile, le lendemain du concert dont on lui avait confié la sécurisation.

Plus de 10 000 faux billets

Après les « plus sincères condoléances » exprimées par Fally Ipupa et bien avant que le temps du deuil ne soit strictement expiré, les différents acteurs du drame « devancent l’iguane dans l’eau ». Avant que les enquêteurs ne rendent les conclusions de leurs premiers procès-verbaux, chacun semble déjà se dédouaner.

Trop de spectateurs ou pas assez de forces de l’ordre ? Le chef de la police de Kinshasa évoque plus de 120 000 mélomanes dans un stade d’une capacité de 80 000 places assises. Un trop-plein qui aurait été encore plus problématique si la police n’avait pas ordonné l’interdiction d’accès à ce « Joola » à sec, vers 18 heures, après constatation que l’enceinte était déjà saturée…

DES POLICIERS AURAIENT LAISSÉ ENTRER DES SPECTATEURS SANS BILLETS, MOYENNANT UNE RÉTRIBUTION SOUS LE TREILLIS

La justice a donc ouvert un dossier judiciaire contre les organisateurs. Mais ces derniers tentent de détourner le doigt accusateur, d’abord vers des contrefacteurs qui auraient disséminé plus de 10 000 faux billets, ensuite vers les policiers eux-mêmes. Les programmateurs du concert accusent non seulement les forces de l’ordre d’avoir mobilisé moins d’agents qu’initialement prévu, mais aussi certains policiers d’avoir contribué à la saturation en laissant entrer des spectateurs sans billets, moyennant une rétribution sous le treillis. Procédure judiciaire contre procédure judiciaire, les organisateurs ont porté plainte contre X.

Triste marche funèbre en conclusion d’un concert d’ « ambiance facile », dans une République démocratique du Congo déjà largement endeuillée dans l’Est de son territoire…

Avec Jeune Afrique

Damien Glez

Par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.