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Le Canada achète un système de missiles sol-air pour l’Ukraine

janvier 11, 2023
Le premier ministre Justin Trudeau a rencontré Volodymyr Zelensky à Kiev, dimanche.

Le premier ministre Justin Trudeau répond aux demandes d’aide militaire des Ukrainiens en leur achetant un système de défense antiaérienne NASAMS. Photo : via Reuters/Ukrainian Presidential Press Ser

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé au président américain Joe Biden, lors d’une réunion à Mexico, que le Canada achèterait des États-Unis un système de défense antiaérienne destiné à l’Ukraine.

Selon la ministre fédérale de la Défense nationale, Anita Anand, qui a confirmé l’information sur son compte Twitter, le gouvernement du Canada s’apprête à acheter un système avancé de missiles sol-air (NASAMS) aux États-Unis dans le but de l’offrir à l’Ukraine.

Développé par la Norvège en collaboration avec les États-Unis, le système NASAMS (Norwegian Advanced Surface to Air Missile System) est équipé de missiles américains AIM-120. Il s’agit d’un système de lutte antiaérienne de moyenne et longue portée, selon le type de missiles dont il est équipé.

Le NASAMS a un taux de réussite très élevé, a assuré la ministre Anand. Face aux frappes aériennes de la Russie sur l’Ukraine, ce système de défense aidera à protéger la population et les infrastructures de l’Ukraine contre les attaques de drones, de missiles et d’avions.

Une batterie tire un missile.

Le système de défense antiaérienne NASAMS a été développé conjointement par les États-Unis et la Norvège. Photo: Radio-Canada/Kongsberg Defence & Aerospace

Le NASAMS fournit aux défenseurs aériens un système de défense de pointe adaptable qui peut maximiser leur capacité d’identifier, d’engager et de détruire les aéronefs ennemis actuels et en évolution, les véhicules aériens sans pilote et les menaces émergentes de missiles de croisière, explique sur son site Internet la firme américaine Raytheon, qui a développé ce système avec la norvégienne Kongsberg Defence & Aerospace.

Tout en affirmant avoir répondu favorablement à la demande de son homologue ukrainien Oleksii Reznikov, qui affirme que les systèmes de défense aérienne sont la priorité numéro un de son gouvernement pour défendre le territoire ukrainien, la ministre Anand a expliqué qu’il s’agissait d’un don de grande valeur à la défense de l’Ukraine.

« Cher JustinTrudeau, votre véritable leadership en matière de défense de la démocratie et des droits de l’homme a été une nouvelle fois démontré de manière éclatante. Merci de nous aider à protéger notre ciel. Le NASAMS que le Canada nous a procuré sera un bouclier solide pour nos villes et nos citoyens. »— Une citation de  Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine, sur Twitter

Un don de 406 millions $

Selon un communiqué de la Défense nationale, ce don d’une valeur de 406 millions de dollars provient de l’aide militaire supplémentaire de 500 millions de dollars à l’Ukraine annoncée par le premier ministre Trudeau le 14 novembre 2022.

Ce système de missiles s’ajoute aux blindés, obusiers, caméras pour drones, vêtements d’hiver et munitions que le Canada a fournis jusqu’ici à l’Ukraine pour repousser l’invasion russe.

Le Canada a octroyé plus de 3,4 milliards de dollars en aide militaire et humanitaire aux Ukrainiens depuis que le président russe Vladimir Poutine a lancé une invasion de leur pays en février 2022.

Avec Radio-Canada

Canada: Ottawa signe avec Lockheed Martin pour acheter 88 chasseurs F-35

janvier 9, 2023

Le gouvernement Trudeau prévoit une pleine capacité opérationnelle pour l’ensemble de la flotte d’ici 2034.

Le F-35 Lightning II vu de face.

Le gouvernement conservateur de Stephen Harper s’était d’abord engagé en 2010 à acheter 65 F-35, sans appel d’offres, avant que les inquiétudes concernant le coût et les capacités du chasseur furtif ne l’obligent à revenir à la planche à dessin. Photo: CBC/Mike Hillman

C’est officiel : les CF-18 vieillissants des Forces armées canadiennes (FAC) seront remplacés par des F-35, et non par des Gripen.

La ministre de la Défense nationale, Anita Anand, a confirmé dans une conférence de presse virtuelle lundi matin la conclusion d’une entente avec le gouvernement américain ainsi qu’avec les fournisseurs Lockheed Martin et Pratt & Whitney.

En vertu de cet accord, les FAC mettront la main sur 88 avions de chasse. Le coût du projet, incluant l’équipement, la technologie et les installations connexes, est estimé à 19 milliards de dollars.

En faisant l’acquisition de cette flotte, nous améliorerons les capacités du Canada dans notre espace aérien, et nous permettrons une coordination plus étroite et plus fluide avec nos alliés, a fait valoir la ministre Anand, lundi.

« Cette nouvelle flotte de chasseurs assurera la capacité du Canada à remplir ses obligations militaires chez nous et lui permettra de respecter ses engagements dans le cadre du NORAD et de l’OTAN. »— Une citation de  Anita Anand, ministre de la Défense nationale

Le gouvernement Trudeau prévoit une pleine capacité opérationnelle pour l’ensemble de la flotte entre 2032 et 2034. Les CF-18 actuels auront 50 ans en 2032.

Le communiqué de l’annonce indique qu’il s’agit du plus important investissement dans l’Aviation royale canadienne au cours des 30 dernières années.

Il précise en outre que l’acquisition des chasseurs sera effectuée de manière progressive.

En conférence de presse, le ministre Anand a d’ailleurs confirmé les informations rapportées le mois dernier par La Presse canadienne selon laquelle la Défense nationale fera d’abord l’acquisition d’une première tranche de 16 chasseurs F-35.

Les quatre premiers avions devraient être prêts pour 2026. Ils pourraient toutefois n’atterrir en territoire canadien qu’en 2029, puisque les installations militaires de Bagotville, au Québec, et de Cold Lake, en Alberta, devront être adaptées en conséquence, ont expliqué vendredi de hauts fonctionnaires du gouvernement canadien.

Des CF-18 sur le tarmac de la base militaire de Bagotville.

La base militaire de Bagotville abrite l’une des deux unités d’avions de chasse au Canada. Photo: Radio-Canada/Vicky Boutin

L’entente annoncée lundi écarte pour de bon le constructeur aéronautique Saab, qui avait terminé deuxième dans le processus d’appel d’offres lancé par le gouvernement canadien, et vers qui Ottawa se réservait le droit de se tourner en cas d’échec des pourparlers avec les Américains.

La société suédoise, qui produit l’avion de chasse Gripen, s’était d’ailleurs plainte du déroulement de ces négociations, l’automne dernier, arguant que de telles discussions n’avaient pas lieu d’être en vertu des règles commerciales en vigueur.

Un sentiment de déjà vu

Ce n’est pas la première fois que le Canada se tourne vers les États-Unis pour remplacer ses CF-18 désuets.

Le gouvernement conservateur de Stephen Harper s’était engagé en 2010 à acheter 65 F-35, sans appel d’offres, avant que les inquiétudes exprimées par le vérificateur général du Canada concernant le coût et les capacités du chasseur ne l’obligent à revenir à la planche à dessin.

Justin Trudeau, de son côté, s’était fait élire en 2015 en promettant de ne pas acheter ces avions, jugés trop chers à son goût. Sept ans plus tard, tout porte à croire qu’il a maintenant changé d’avis.

L’avion a mûri, a plaidé la ministre Anand, lundi. Et nous voyons maintenant que beaucoup de nos alliés, huit pays en particulier, utilisent le F-35.

Le Canada devrait payer environ 85 millions de dollars américains (114 M$ CA) par avion de chasse – ce qui, selon les responsables, est le même prix que les États-Unis.Début du widget . Passer le widget?

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L’accord présenté lundi par Mme Anand coïncide avec le sommet des Trois Amigos qui réunit cette semaine à Mexico le premier ministre Trudeau, le président américain Joe Biden et son homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador.

Par Radio-Canada avec les informations de La Presse canadienne

Ukraine: l’Iran reconnaît avoir livré des drones à la Russie

novembre 5, 2022
Ukraine: l'Iran reconnait avoir livre des drones a la Russie
Ukraine: l’Iran reconnaît avoir livré des drones à la Russie© AFP/Sergei SUPINSKY

L’Iran a reconnu samedi pour la première fois avoir fourni des drones à la Russie, avant l’invasion de l’Ukraine fin février, confirmant des accusations de Kiev contre Moscou, soupçonné d’utiliser des drones iraniens pour ses attaques contre civils et infrastructures.

« Nous avons fourni à la Russie un nombre limité de drones, des mois avant la guerre en Ukraine », a annoncé samedi le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, cité par l’agence officielle Irna.

C’est la première fois que Téhéran fait état de la livraison de drones à Moscou, l’Iran se bornant ces derniers semaines, malgré les accusations répétées de Kiev et de ses alliés occidentaux, à nier ces affirmations.

« Même en faisant cette confession, ils ont menti », a réagi dans la soirée le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en accusant les dirigeants iraniens de minimiser le nombre de drones livrés.

« Nous abattons au moins 10 drones iraniens chaque jour, et le régime iranien affirme qu’il en aurait donné peu, et même avant le début de l’invasion à grande échelle » de l’Ukraine, a dénoncé M. Zelensky. « Rien qu’en une seule journée hier, 11 Shaheds ont été détruits. Nous savons avec certitude que des instructeurs iraniens ont appris aux terroristes russes à utiliser des drones, et Téhéran en général garde le silence à ce sujet », a-t-il ajouté.

Kiev avait déjà affirmé il y a plusieurs jours qu' »environ 400 drones » iraniens avaient déjà été utilisés contre la population ukrainienne et que Moscou en avait commandé environ 2.000.

Pour le président ukrainien, « si l’Iran continue de mentir au sujet de choses évidentes, cela veut dire que le monde fera encore plus d’efforts pour enquêter sur la coopération terroriste entre les régimes russe et iranien et sur ce que la Russie paie à l’Iran pour une telle coopération ».

« Qu’un seul des terroristes ou de leurs complices reste impuni, cela n’existera pas dans le monde moderne », a conclu à ce sujet M. Zelensky.

« Téhéran doit se rendre compte que les conséquences de la complicité dans les crimes (…) de la Russie contre l’Ukraine seront bien plus importantes que le bénéfice du soutien de la Russie », avait déclaré auparavant le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko.

Le chef de la diplomatie iranienne s’est dit samedi prêt à examiner toute « preuve » de la part de Kiev d’un recours aux drones iraniens dans le conflit.

L’Iran a toutefois démenti samedi que son pays a fourni des missiles à la Russie, jugeant ces accusations « complètement fausses ».

Des articles de presse faisaient état ces derniers jours de potentielles livraisons de missiles sol-sol iraniens à la Russie.

Malgré les dénégations de Téhéran de ces dernières semaines, l’UE et le Royaume-Uni avaient annoncé de nouvelles sanctions visant trois généraux iraniens et une entreprise d’armements « responsables de fournir à la Russie des drones kamikazes » pour bombarder l’Ukraine.

En septembre, Kiev avait, pour sa part, décidé de réduire considérablement ses relations diplomatiques avec Téhéran.

« Restrictions supplémentaires » d’électricité

Face à une demande en électricité trop forte samedi, l’opérateur ukrainien Energo a annoncé avoir mis en place « des restrictions supplémentaires (…) sous la forme d’interruptions d’urgence ».

Plusieurs régions sont concernées, dont la capitale Kiev, alors que des interruptions de courant avaient déjà eu lieu depuis plusieurs jours pour limiter la consommation des civils en électricité.

Le système électrique ukrainien a été lourdement affecté par de multiples frappes russes ces dernières semaines, laissant craindre un hiver sans électricité et sans eau pour de nombreux civils.

Sur le terrain, dans le nord-est, le commandant de la 127e brigade ukrainienne, Roman Grychtchenko, a décrit à l’AFP « une situation stabilisée », avec « de rares attaques de drones, d’artillerie et des opérations commandos » russes dans la région, récupérée par les Ukrainiens en septembre.

Mais « on avance le plus vite possible dans toutes les directions », s’est-il félicité, depuis le village repris de Starytsya, à trois kilomètres de la frontière russe.

Au Sud, selon la présidence ukrainienne, « les occupants russes tentent d’identifier les habitants qui refusent d’être évacués » depuis Kherson vers les territoires occupés par les troupes de Moscou, plus loin de la ligne de front, voire vers la Russie elle-même.

Vendredi, le président russe Vladimir Poutine avait justifié ces évacuations pour la première fois, estimant que les civils « doivent être éloignés » des zones de combat « les plus dangereuses ».

L’Ukraine a, elle, une nouvelle fois dénoncé une politique de « déportation ».

Le ministère russe de la Défense a, de son côté, affirmé samedi avoir « détruit une station radar (servant) pour les missiles antiaériens S-300 » et « intercepté 27 Himars américains » dans la région de Kherson.

Tirs sur un juge

Plus à l’est, un juge de la Cour suprême de la République de Donetsk a été blessé par balles vendredi et se trouve « dans un état grave », ont annoncé samedi les autorités d’occupation russes.

Le ministère de l’Intérieur de cette région annexée fin septembre par Moscou dans l’est de l’Ukraine n’a toutefois pas donné plus de détails sur le modus operandi, ni les raisons de cette attaque.

Selon Denis Pouchiline, un haut responsable de l’autorité d’occupation russe, ce juge, M. Nikouline, « a fait condamner des criminels de guerre nazis » – une référence à des Ukrainiens, selon la terminologie employée par le Kremlin pour justifier l’invasion russe en Ukraine fin février.

Dans la ville occupée de Melitopol, les autorités d’occupation russe ont annoncé avoir remis à sa place une statue de Lénine qui avait été déboulonnée lors de la révolution de 2014.

Par Le Point avec AFP

Des propriétés luxueuses au Canada détenues par des immigrants investisseurs du Québec

avril 22, 2022

Les immigrants investisseurs, millionnaires, doivent normalement s’engager à investir 1,2 million de dollars et à s’établir au Québec.

Le prix moyen d’une maison s’élève maintenant à plus de deux millions de dollars dans la région métropolitaine de Vancouver. Photo : Radio-Canada/Alexandre Lamic

Des milliers d’immigrants ayant passé par le Programme des investisseurs du Québec ont acheté des maisons de millions de dollars en Colombie-Britannique et en Ontario. Des données inédites viennent d’être dévoilées par Statistique Canada.

Le phénomène avait été révélé par Radio-Canada en 2018 et mené à une suspension de l’analyse des nouvelles demandes au programme une année plus tard, mais il était alors impossible de connaître précisément son ampleur.

La semaine dernière, Statistique Canada a mis en ligne une masse de données en matière de logement au pays. Parmi elles, se cachaient des chiffres cruciaux à la compréhension du problème.

En 2020, 13 000 immigrants investisseurs ayant été sélectionnés par Québec possédaient des propriétés ayant une valeur foncière moyenne totale de 2,4 millions de dollars en Colombie-Britannique, dans la région de Vancouver principalement. Leur revenu familial moyen a de quoi faire sourciller étant donné que le programme est destiné aux millionnaires étrangers : 75 000 $. Un propriétaire sur cinq détenait plusieurs propriétés.

Question de mettre les choses en perspective, la valeur moyenne des logements acquis par les plus de 600 000 immigrants dans cette province de l’Ouest, représentant 32 % des propriétaires, s’établissait à un peu plus de 1,2 million de dollars – la moitié moins. Leur revenu familial atteignait 115 000 $.

Ils ne sont pas considérés comme des investisseurs étrangers, rappelle Andrew Yan, de l’Université Simon Fraser à Vancouver. Ils sont des immigrants avec un accès à des capitaux internationaux. Ces individus n’ont donc pas à payer les taxes immobilières pour les acheteurs étrangers.

S’ils sont somme toute peu nombreux, aux dires du professeur en urbanisme, ces investisseurs peuvent avoir un impact important dans un contexte de surchauffe immobilière, selon l’endroit où ils achètent.

En Ontario, où le marché immobilier torontois était aussi en pleine ébullition en 2020, ils étaient plus de 12 000 immigrants investisseurs du Québec à posséder des propriétés totalisant en moyenne 1,3 million de dollars tout en déclarant un revenu familial de 75 000 $.

« Vous avez, d’un côté, les propriétés les plus chères et, de l’autre, les revenus les plus bas. Je pense que cela vous donne une idée, ou le début d’une idée, de ce qui se passe avec le Programme des investisseurs du Québec. »— Une citation de  Andrew Yan, directeur du programme d’urbanisme de l’Université Simon Fraser

Absence de données pour le Québec… à cause de Québec

Les informations de Statistique Canada ne permettent pas de savoir ce que les immigrants investisseurs ont acheté au Québec. Le gouvernement provincial tarde mystérieusement à donner son accord pour partager ses données sur les transactions immobilières dans la province.

Nous ne savons pas ce qui s’est produit à Montréal ou à Québec, déplore Andrew Yan. Je pense que c’est une des questions clés.

Un programme en révision

Le Programme québécois des investisseurs, dont la réception de nouvelles demandes est suspendue jusqu’en avril 2023, fait présentement l’objet d’une révision par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration.

Les personnes admissibles au programme doivent disposer d’un avoir net d’au moins 2 millions de dollars, effectuer un placement de 1,2 million sur 5 ans auprès d’Investissement Québec et avoir l’intention de s’établir au Québec. En échange, elles obtiennent la résidence permanente.

Mais le faible taux de rétention des immigrants investisseurs dans la province écorche son intégrité. Seulement 16 % des étrangers qui en avaient bénéficié entre 2008 et 2017 étaient encore présents sur le territoire en 2019. Cette statistique tombait à 13 % chez les candidats chinois, majoritaires au sein du programme.

Le ministère soutient poursuivre l’examen des demandes en inventaire et qu’il n’y a pas de volonté de mettre fin au programme.

Avec Radio-Canada par Mathieu Dion

Canada-Québec: De plus en plus d’acheteurs fréquentent les magasins à un dollar, selon des experts

février 23, 2022

Sous la pression de l’inflation, de plus en plus d’acheteurs visitent les magasins à un dollar pour faire de bonnes affaires, selon des experts du commerce de détail.Dollarama est la plus grande chaîne de magasins à un dollar au Canada, avec plus de 1300 magasins vendant des articles à 4 $ ou moins.

© wwing/Getty Images Dollarama est la plus grande chaîne de magasins à un dollar au Canada, avec plus de 1300 magasins vendant des articles à 4 $ ou moins.

Visiter plusieurs magasins à un dollar et surveiller les prix fait partie de la routine hebdomadaire de Christina Drury, une infirmière d’Edmonton.

Ces derniers temps, les magasins qu’elle fréquente sont plus fréquentés, avec des étagères vides.

Comme les dépenses de nombreux Canadiens augmentent avec l’inflation, des experts du commerce de détail et de l’industrie alimentaire s’attendent à ce que les consommateurs affluent vers les magasins de rabais pour trouver des aubaines sur les aliments emballés et les articles ménagers.

Avant la pandémie, entre 15 % et 20 % des Canadiens se rendaient régulièrement dans les magasins à un dollar pour faire leur épicerie, affirme Sylvain Charlebois, directeur du laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire à l’Université Dalhousie.

Selon lui, avec le prix de la nourriture qui augmente, de plus en plus de gens iront dans les magasins à un dollar.

Tendance

Bailey Parnell, qui dirige l’organisme à but non lucratif #SafeSocial et étudie les effets des médias sociaux sur la santé mentale, note que les tutoriels de bricolage mettant en scène des articles de magasins à un dollar sont devenus tendance sur TikTok et Instagram.

Plus de 27 000 messages Instagram contiennent le hashtag dollaramafinds» et certains groupes Facebook canadiens consacrés aux achats dans les magasins à un dollar comptent plus de 100 000 membres. Selon Bailey Parnell, les jeunes qui font face à un coût de la vie élevé sont à l’origine de cette tendance.

Prix plus bas, emballages plus petits

Willy Shih, professeur de pratiques de gestion à la Harvard Business School, explique que les magasins à un dollar sont en mesure d’offrir des prix bas parce qu’ils ont de faibles frais généraux ainsi que de petits magasins et peu de personnel.

Au lieu d’encourager les clients à passer beaucoup de temps dans le magasin, ils ciblent sur des visites rapides et efficaces.

Toutefois, selon Lars Perner, professeur adjoint de marketing clinique à l’Université de Californie du Sud, l’inflation a également exercé une pression sur les magasins à un dollar, les amenant à augmenter les prix au-dessus de 1 dollar et à réduire la taille des articles qu’ils vendent.

Ouverture de nouveaux magasins

Dollorama a ouvert entre 60 et 70 nouveaux magasins par an au cours des 5 dernières années et elle a pour objectif d’ouvrir 2000 magasins au Canada d’ici 2031, affirme un porte-parole de l’entreprise.

Lors de la conférence téléphonique sur les résultats de décembre, le président-directeur général, Neil Rossy, a indiqué qu’il était heureux de constater une augmentation continue du nombre de clients dans les magasins et que l’entreprise s’attendait à un quatrième trimestre particulièrement chargé.

Par CBC/Radio-Canada avec les informations de Madeleine Cumming

L’Inde utilise l’arrivée des Rafale comme avertissement envers la Chine

juillet 29, 2020

 

L’Inde a acheté 36 avions de combat Rafale à la France pour une somme estimée à 9,4 milliards de dollars. La livraison du dernier appareil est prévue avant la fin 2021.

Le ministre de la Défense indien a profité de l’atterrissage mercredi 29 juillet des cinq premiers avions de combat Rafale arrivés de France pour lancer un avertissement à peine voilé à la Chine sur fond de tensions territoriales. L’arrivée des cinq avions, accueillis par une haie d’honneur de canons à eau sur la base d’Ambala dans le nord du pays, marque «le début d’une nouvelle ère» dans l’histoire militaire de l’Inde, a affirmé le ministre de la Défense Rajnath Singh.

Les appareils rendront l’Indian Air Force «bien plus forte pour faire face à une quelconque menace», a-t-il ajouté sur Twitter. Si le ministre n’a pas nommé directement la Chine, les médias et observateurs du pays ont affirmé que ses déclarations visaient clairement le géant voisin. «Si quelqu’un devait être inquiet ou critique sur ces nouvelles capacités de l’Indian Air Force, ce devrait être ceux qui veulent menacer notre intégrité territoriale», a affirmé le ministre.

L’Inde a acheté 36 avions de combat Rafale à la France pour une somme estimée à 9,4 milliards de dollars. La livraison du dernier appareil est prévue avant la fin 2021. Le Rafale était attendu avec impatience par New Delhi en raison du vieillissement de la flotte disparate d’avions de combat indiens et de tensions frontalières récurrentes avec Islamabad et Pékin.

Le 15 juin, une confrontation meurtrière, la première en 45 ans, a opposé militaires indiens et chinois au Ladakh (nord de l’Inde), le long de leur frontière contestée, coûtant la vie à au moins 20 soldats indiens. L’incident, dont chaque pays attribue la responsabilité à l’autre, a entraîné les mouvements de milliers de troupes dans la région. La Chine et l’Inde ont cependant poursuivi les discussions dans le but selon elles d’apaiser les tensions.

Un retard militaire avec la Chine

L’Inde a reconnu son retard derrière la Chine et d’autres puissances dans ses capacités militaires, et l’achat des avions Rafale représente un projet parmi d’autres dans le renforcement de son armée forte d’1,4 million de membres. L’arrivée des avions Rafale «aidera l’Inde à faire face à la menace chinoise grandissante , puisqu’il devient clair que l’affrontement territorial actuel au Ladakh se prolongera jusqu’en hiver», a soutenu Sameer Patil, expert sur la sécurité internationale pour le groupe de réflexion Gateway House.

L’an passé, l’opposition indienne a accusé le gouvernement d’avoir favorisé le conglomérat privé, Reliance Group, comme partenaire de Dassault(*), aux dépens de l’entreprise publique Hindustan Aerospace Industries (HAL). Reliance Group est dirigé par l’homme d’affaires Anil Ambani, réputé proche du Premier ministre Narendra Modi.

L’avionneur, dont l’Inde a été le premier client international dès 1953, espère vendre des Rafale supplémentaires à New Delhi. Le géant d’Asie du Sud avait formulé en mai 2017 une demande officielle d’informations pour la fourniture de 57 avions de combat destinés à la marine indienne et une autre en juillet 2018 pour 110 appareils destinés à l’Indian Air Force.

Par Le Figaro avec AFP

Canada/Coronavirus : pourquoi les gens achètent-ils du papier de toilette?

mars 12, 2020

Des personnes poussent leurs chariots remplis d'articles d'entretien ménager et de papier de toilette.

À Vancouver, de nombreux consommateurs achètent du papier de toilette.Photo : Radio-Canada / Mugoli Samba

La propagation de la COVID-19 a enclenché une ruée vers le papier de toilette chez de nombreux consommateurs. Pourquoi les gens décident-ils de s’en acheter en grande quantité, même si les autorités sanitaires mettent le public en garde contre les achats impulsifs?

Les humains s’imitent

 

Selon Steven Taylor, un professeur expert en psychologie des pandémies à l’Université de la Colombie-Britannique, l’espèce humaine est une espèce imitatrice.

Les images virales de tablettes vides, de chariots remplis et de bagarres sur les réseaux sociaux alimentent un sentiment de panique chez certaines personnes, les poussant alors à reproduire ces comportements.

Lorsqu’une personne commence à agir de manière effrayée, ça peut devenir contagieux.

Steven Taylor, professeur expert en psychologie des pandémies, l’UBC

Ceci cause un effet boule de neige qui retombe sur des consommateurs non alarmés, qui ne veulent tout simplement pas se retrouver sans papier de toilette en cas de pandémie.

Frank Ducote tenant un paquet de papier toilette dans ses bras.

La COVID-19 ne cause pas de panique pour Frank Ducote, un résident de Vancouver. Mais il avoue que le fait que de nombreuses personnes se ruent vers le papier de toilette a joué un rôle dans sa décision de se rendre au magasin. Photo : Radio-Canada / Mugoli Samba

Les humains ont un instinct évolutif d’éviter les maladies possibles des autres, ajoute Steve Kates, professeur à l’école de commerce Beedie de l’Université Simon Fraser. Ils font les provisions maintenant au cas où le virus se propage. Ils n’auront pas à sortir en public pour se procurer plus de papier de toilette.

Un symbole de sécurité

Plan serré d'une main déroulant un bout de papier de toilette.

Selon Steven Taylor, le papier de toilette est devenu un symbole de sécurité pour certains consommateurs. Photo : iStock

Le papier de toilette serait aussi devenu un symbole de sécurité, selon Steven Taylor.

Les gens accaparent le papier toilette et s’en servent comme genre d’objet porte-bonheur.

Steven Taylor, professeur expert en psychologie des pandémies, l’UBC

Les gens ont tendance à croire que les gros problèmes demandent de grandes solutions, mais le gouvernement dit : “Vous ne devez pas porter de masques et vous devez vous laver les mains, décrit-il. Dans la conscience des gens, ils ont un gros problème et on leur offre une petite solution.

C’est pour cette raison que de nombreuses personnes se tourneraient vers le papier de toilette comme symbole de sécurité : ses paquets sont gros, distincts, et plus faciles à reconnaître que des bouteilles de désinfectant, souvent plus petites et au fond des chariots.

L’antidote du dégoût

Beaucoup de boîtes vides en carton et quelques paquets de rouleaux de papier toilette dans un magasin avec des lumières fluorescentes.

Les stocks de papier toilette, lundi, au magasin Superstore de Vancouver, sont dégarnis. Photo : Radio-Canada / Noémie Moukanda

Les consommateurs seraient aussi motivés par l’association des virus au dégoût. Le fait d’être infecté et d’être dégoûté sont intimement liés. C’est l’une des raisons pour lesquelles le papier de toilette est devenu un tel symbole de sécurité : parce qu’il est associé à l’absence de contamination, ou à l’hygiène, explique le professeur.

Le papier toilette, objet hygiénique grand et facilement identifiable, devient alors l’antidote du dégoût.

Les humains sont résilients

Ce n’est pas la première fois que les consommateurs ont choisi de se ruer vers un objet particulier face à une pandémie. Steven Taylor donne l’exemple de la grippe espagnole, qui a notamment poussé des milliers de consommateurs à s’acheter des bouteilles de Vicks VapoRub.

La fin d'un rouleau de papier de toilette.

Selon Steven Taylor, les achats de panique de certains pourraient avoir des conséquences sur les personnes qui ne peuvent pas se permettre des approvisionnements. Photo : Getty Images / mevans

Il croit que ce réflexe de surconsommation peut avoir des conséquences marquées, notamment sur les personnes moins fortunées, qui ne peuvent se permettre de s’approvisionner lorsque ce n’est pas nécessaire. Mais le professeur demeure optimiste.

Nous verrons une augmentation d’altruisme, de gens qui se soutiennent les uns les autres, et la plupart des personnes traverseront cette période assez bien, même si elles se sentent un peu stressées, dit-il. L’espèce humaine est une espèce résiliente.

Avec Radio-Canada par Mugoli Samba

Un mystérieux acheteur s’offre le 4X4 de Ceausescu

décembre 21, 2019

Un véhicule 4X4 fabriqué en Roumanie et ayant appartenu à Nicolae Ceausescu a été vendu aux enchères vendredi 20 décembre pour 40.000 euros, 30 ans après la chute de l’ancien dictateur communiste, a annoncé l’administration fiscale, sans dévoiler le nom de l’acquéreur.

C’est à bord de ce véhicule gris bleu doté d’un toit ouvrant que Ceausescu et l’ex-président de l’URSS Mikhaïl Gorbatchev avaient salué la foule massée le long des principales artères de Bucarest lors de la visite de ce dernier en Roumanie en 1987.

Le véhicule est visible dans la vidéo ci-dessous (à 1min20) :

Ce 4X4 construit en 1977 par l’usine ARO de Campulung Muscel (170 km au nord de Bucarest) et ayant 72.453 km au compteur a été acquis pour près de 40.000 euros, soit le double de sa mise à prix.

Seuls quatre véhicules de ce type ont été produits par l’usine roumaine, tous destinés à Ceausescu et aux agents de sécurité qui l’accompagnaient lors de ses déplacements, selon les médias locaux. L’usine a fait faillite dans les années 2000.

Cet ARO avait été une première fois vendu aux enchères en 2002, en même temps que les trois autres. Il avait cependant été confisqué par le fisc quelques années plus tard, son acquéreur, un richissime homme d’affaires, ayant été condamné à de la prison ferme pour fraude.

La Roumanie commémore cette semaine les trente ans du soulèvement anticommuniste qui avait renversé le régime de Ceausescu (1974-1989), dictateur entouré d’un intense culte de la personnalité.

Le 25 décembre, il fut exécuté par balles, à l’âge de 71 ans, aux côtés de son épouse et à l’issue d’un procès sommaire.

Par Le Figaro avec AFP

Les Chinois dépensent 1 milliard de dollars en 68 secondes sur Alibaba

novembre 11, 2019

 

Ce cap avait été atteint en 85 secondes l’année dernière, pour la «journée des célibataires» en Chine. 27 milliards d’euros avaient été dépensés en 24 heures.

Un compteur affiche la balance des ventes du 11 novembre en Chine, «journée des célibataires». AFP

Soixante-huit secondes: c’est le temps que les consommateurs chinois ont mis dans la nuit de dimanche à lundi pour dépenser en ligne leur premier milliard de dollars lors de la traditionnelle «Fête des célibataires», considérée comme la plus grosse opération mondiale de soldes, a annoncé le géant du secteur Alibaba.

A 00h00 précises, des millions de consommateurs se sont rués sur leur ordinateur ou leur téléphone portable dans l’espoir de bénéficier d’alléchantes remises sur toute une gamme de produits, de l’électronique au prêt-à-porter, en passant par les chaussures ou l’ameublement.

Alibaba et les autres groupes chinois de commerce électronique ont pris l’habitude depuis 2009 d’annoncer des rabais à chaque 11 novembre, jour surnommé la «Fête des célibataires» en raison de la répétition du chiffre «un» (11/11). Cette frénésie d’achats dépasse en valeur celle du «Black Friday», le vendredi qui suit la fête de Thanksgiving fin novembre aux États-Unis. La Fête des célibataires, qui sont censés disposer d’un fort pouvoir d’achat, est ainsi le plus gros événement mondial du secteur de la distribution.

Sur les seules plateformes d’Alibaba, 7 milliards de yuans (1 milliard de dollars) ont donc été dépensés en l’espace de 68 secondes… encore plus vite que l’an dernier, quand ce cap avait été atteint en 85 secondes. Ce chiffre correspond à la valeur totale des marchandises achetées sur ces plateformes, y compris les frais d’expédition.

Le cap des 100 milliards de yuans (13 milliard d’euros) a été franchi en une heure, 3 minutes et 59 secondes très exactement, soit 43 minutes de moins que l’an dernier, a assuré Alibaba, qui représente à lui seul la moitié du commerce électronique en Chine. La vigueur des achats du 11 novembre est scrutée par les économistes qui y cherchent des indices quant à la robustesse de l’économie du pays, en proie à la guerre commerciale lancée par les États-Unis de Donald Trump.

L’an dernier, le chiffre d’affaires total de la journée du 11 novembre communiqué par Alibaba faisait état de 213,5 milliards de yuans (27 milliards d’euros) de ventes en l’espace de 24 heures. Il s’agissait d’un ralentissement du rythme de progression d’une année sur l’autre: le chiffre d’affaires avait en effet augmenté de 27% seulement sur 2017, contre +39% l’année précédente.

Le groupe de l’excentrique milliardaire Jack Ma, qui vient de prendre sa retraite, espère lever 15 milliards de dollars US à Hong Kong, lors d’une introduction en Bourse qui pourrait intervenir prochainement, a rapporté vendredi l’agence Bloomberg.

Par Le Figaro avec AFP

Des applications à foison pour s’orienter dans la jungle alimentaire

août 28, 2018

Paris – Manger moins gras et moins sucré, éviter les allergies, acheter plus local et durable, le tout grâce à votre téléphone portable: des dizaines d’applications s’emploient à répondre à ces attentes de plus en plus pressantes des consommateurs.

« Je conseille souvent Yuka et Open Food Facts à mes clients pour les aider à choisir leurs aliments », et la plupart du temps, « ça leur rend vraiment service », explique à l’AFP Fanny Marty, conseillère en diététique dans la Drôme.

Créé en 2012, Open Food Facts sert de socle commun à la majorité des applis nutritionnelles actuellement sur le marché, dont la populaire Yuka (5 millions d’utilisateurs), qui permet de décrypter les étiquettes en scannant leur code-barre via son smartphone.

Surnommée « le Wikipedia de l’alimentation », cette base de données est une plateforme collaborative qui « déchiffre les étiquettes des produits, les listes de leurs ingrédients et les traduit en types d’allergènes, additifs, etc. », détaille à l’AFP Pierre Slamich, son vice-président.

Plus de 370.000 produits alimentaires ont déjà été recensés et le site est désormais traduit en une cinquantaine de langues, ce qui réjouit son dirigeant: plus il y aura de personnes concernées, « plus l’impact sur la santé publique sera maximal ».

– Notes et « paniers » –

Depuis le lancement de Yuka en janvier 2017, « on observe régulièrement des changements de recettes » allant dans le bon sens, souligne à l’AFP sa cofondatrice, Julie Chapon, qui « pense » que l’application a apporté sa « pierre à l’édifice ».

Financée sur fonds propres et via des dons, elle propose déjà un « programme nutrition » (59 euros) accessible sur son blog et lancera prochainement des fonctionnalités haut de gamme payantes.

Pour Fanny Marty, un bémol doit cependant être apporté: certains aliments, comme l’huile d’olive, sont notés « rouge » (d’un point de vue calorique, NDLR), alors qu’ils sont bons pour la santé en petites quantités, ce qui peut prêter à confusion.

Autre application en vogue, TooGoodToGo (« trop bon pour être jeté ») promeut l’anti-gaspillage grâce à un principe simple: mettre en relations citoyens et commerces de bouche, afin que les premiers rachètent aux seconds leurs restes, invendus ou produits presque périmés, pour 2 à 5 euros.

Chaque jour, 10.000 « paniers », dont on ne peut choisir le contenu – problématique pour les personnes souffrant d’allergies ou d’intolérances alimentaires – sont ainsi sauvés des poubelles de 4.500 commerçants partenaires en France.

Un succès tel que l’application, créée en juin 2016, a essaimé dans huit pays européens.

« Nous fournissons un outil concret pour que chacun agisse à son échelle », indique à l’AFP Rose Boursier-Wyler, de chez TooGoodToGo, qui se rémunère en prélevant 25% sur le montant de chaque panier, le reste allant au commerçant.

– Apanage des « bobos »? –

Plus récente, Etiquettable informe sur les fruits et légumes de saison mais aussi sur les poissons menacés afin d’éviter de les acheter, renseigne sur les quelque 400 restaurants de proximité engagés dans une démarche locale ou bio, ou encore donne des recettes de cuisine « durable ». Comment par exemple « cuisiner ses épluchures »?

Les fondateurs de cette application financée à 40% par l’Ademe (Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie) comptent se développer grâce à des offres de conseil aux professionnels de la restauration, notamment collective, car « c’est là où sont les vrais enjeux économiques, les besoins et les progrès à faire ».

Au-delà de ces applications, estime M. Slamich, « il est essentiel » que le Nutri-Score, l’étiquetage nutritionnel choisi par la France à l’automne 2017 mais toujours facultatif, « devienne obligatoire » pour ne pas que ce mouvement global vers le « mieux-manger » reste « l’apanage de bobos parisiens ».

Un constat partagé par Shafik Asal et Marianne Petit, les fondateurs d’Etiquettable pour qui, « afin de faire bouger les choses sur l’alimentation, il faut s’adresser directement au consommateur » lambda, « et non pas aux seuls CSP++ », d’où des applications gratuites, pour aller vers un « changement des habitudes alimentaires ».

Selon une étude révélée en juillet par le magazine Linéaires, le profil nutritionnel des paniers des clients des « drive » Leclerc testant le Nutri-Score s’est de fait amélioré de 10%.

Pourtant encouragés pas le gouvernement à adopter cet étiquetage, certains distributeurs optent pour leur propre application: Franprix lancera prochainement la sienne avec la start-up Siga et Système U présentera « Y’a quoi dedans » le 5 septembre.

Romandie.com avec(©AFP / 29 août 2018 04h00)