Posts Tagged ‘actes de violence’

Mozambique: les USA déplorent profondément la reprise des violences

octobre 22, 2013

MAPUTO – Les Etats-Unis déplorent profondément la reprise des actes de violence au Mozambique, a indiqué mardi l’ambassade américaine au Mozambique, alors que des incidents armés ont opposé lundi et mardi les ex-rebelles de la Renamo aux troupes gouvernementales.

Nous déplorons profondément la reprise des actes de violence et nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue, et à prendre des mesures visibles et efficaces pour calmer les tensions et éviter les risques d’escalade du conflit, déclare l’ambassade dans un communiqué publié en portugais, la langue nationale du Mozambique.

D’ex-rebelles de la Renamo ont attaqué mardi matin un poste de police dans le centre du Mozambique en représailles à l’assaut la veille de leur base militaire par les troupes gouvernementales, faisant craindre un retour de la guerre civile après deux décennies d’une paix précaire.

Nous encourageons vivement toutes les parties à s’engager dans un dialogue pacifique et constructif pour résoudre leurs différends, poursuit l’ambassade américaine.

Il est de l’intérêt de la communauté internationale et de tous les Mozambicains de voir le pays fermement ancré sur la voie du développement, conclut le communiqué.

Lundi soir, les ex-rebelles de la Renamo avaient dénoncé un accord de paix datant de 1992, qui avait mis fin à 16 ans de guerre civile, après l’attaque des forces gouvernementales contre leur base dans le centre du pays.

Romandie.com avec(©AFP / 22 octobre 2013 14h43)

Fusillade de Washington: drapeaux en berne jusqu’à vendredi

septembre 16, 2013

WASHINGTON – Le président Barack Obama a donné l’ordre de mettre les drapeaux américains en berne jusqu’à vendredi soir en signe de respect pour les victimes de la fusillade de Washington, a annoncé lundi la Maison Blanche.

En témoignage de respect pour les victimes des actes de violence insensés perpétrés (lundi) à Washington (…) j’ordonne que le drapeau américain soit mis en berne sur la Maison Blanche et sur tous les bâtiments et terrains publics, a précisé M. Obama dans un décret diffusé au soir de cette fusillade qui a fait 12 morts outre le tireur présumé.

Le décret, qui indique que cette mise en berne se poursuivra jusqu’à vendredi au crépuscule, concerne aussi les pavillons des bâtiments de la Marine et les drapeaux des postes diplomatiques et bases militaires américains dans le monde entier. Dans la foulée, le drapeau américain flottant sur le fronton nord de la Maison Blanche a été abaissé, ont constaté des journalistes de l’AFP.

La présidence a en outre annoncé le report, par respect pour les victimes et leurs familles, d’une soirée musicale prévue lundi soir, à laquelle devait assister M. Obama à la Maison Blanche. Des artistes d’origine hispanique devaient s’y produire, dont Gloria Estefan et Ricky Martin.

Romandie.com avec (©AFP / 16 septembre 2013 23h53)

Le ministre égyptien de la Défense veut l’onction du peuple pour s’occuper de  »la violence ‘ ‘ et du ‘’terrorisme »

juillet 24, 2013

Le ministre de la Défense égyptien, le général Abdelvettah Sissi, a appelé la population à descendre dans la rue, vendredi prochain, pour lui donner mandat de traiter ‘’la violence et le terrorisme éventuels ‘’ dans le pays.

Le général Sissi prononçait un discours à la cérémonie de sortie d’une nouvelle promotion des officiers des Forces marines et de défense aérienne, mercredi au Caire.

Son appel intervient alors que les villes égyptiennes connaissent une série interminable de troubles et d’actes de violence.

Les partisans du président déchu Mohamed Morsi avaient appelé à une mobilisation générale vendredi prochain en vue de protester contre le renversement par l’armée de M. Morsi le 3 juillet dernier.

‘’Je n’ai pas trompé Morsi, notre intervention s’inspire de nos principes et valeurs nobles », s’est défendu le ministre de la Défense, assurant qu’il privilégiait un mécanisme de changement autre que les manifestations par millions.

Il a expliqué que la ‘’légitimité est donnée par le peuple qui peut la retirer à tout moment » et que l’armée a ‘’satisfait les attentes du peuple ».

Le général Sissi a ajouté qu’à trois reprises, les Forces armées avaient soumis au président déchu leurs ‘’estimations stratégiques », leur ‘’vision de l’évolution des évènements » ainsi que leur ‘’proposition pour régler la crise ». ‘’Nous lui avons recommandé d’être président de tous les Egyptiens », a-t-il souligné.

Le ministre de la Défense a, en outre, révélé avoir conseillé au courant islamique de ne pas présenter de candidats à la dernière élection présidentielle par crainte de transformer la société égyptienne en deux camps dont l’un pense qu’il ‘’pratique le jihad pour la religion ».

‘’Nous avons informé toutes les institutions et parties internationales de notre intention d’organiser des élections », a indiqué le général Sissi, ajoutant que si le courant islamiste jouit de la crédibilité dans la rue, il n’a qu’à le démontrer lors du prochain scrutin.

APA-Le Caire (Egypte)

Entre 30 et 40 morts dans un attentat suicide à Kirkouk

juillet 12, 2013

Entre 30 et 40 personnes ont été tuées vendredi soir dans un attentat suicide contre un café à Kirkouk, dans le nord de l’Irak. L’attentat a également fait 25 blessés. Plus tôt dans la journée, neuf personnes, dont un général de la police, ont trouvé la mort en Irak lors d’attaques visant principalement les forces de sécurité.

L’attentat a été perpétré par un kamikaze portant une ceinture d’explosifs dans le quartier de Wahd Hozeran à Kirkouk. Les habitants se trouvaient dans les rues au terme de leur journée de jeûne pour le ramadan, ont indiqué des sources policière et médicale.

Des centaines de personnes se sont précipitées à la morgue à la recherche de parents disparus, tandis que les forces de sécurité bouclaient les rues de la ville, a indiqué le docteur Chakour Ahmed Ibrahim, responsable de la morgue principale de Kirkouk, ville située à 240 kilomètres au nord de Bagdad. Tous les morts sont des jeunes hommes, selon ce médecin.

« Les gens s’étaient réunis au café après l’Iftar (le repas de rupture du jeûne) pour y jouer aux dés. Un gros homme est rentré dans le café et nous avons entendu ‘Allah u Akbar’ et puis tout a été détruit », a raconté un des blessés légers. Après l’explosion « il y avait des gens qui brûlaient », a-t-il ajouté.

Le patron d’un café situé proche de celui visé par l’attentat a estimé que « toutes les communautés étaient ciblées » par cette attaque. « Nous avons aussitôt fermé notre café de peur d’une seconde attaque », a-t-il ajouté.

Tous les cafés de la ville ont d’ailleurs été fermés dans la foulée par ordre de la police.

Cette nouvelle attaque porte à plus de 260 le nombre de personnes tuées dans des actes de violence en Irak depuis le début du mois de juillet, selon un bilan établi par l’AFP.

Série d’attaques

Dans un autre attentat survenu vendredi non loin de Charqat, au nord-ouest de Bagdad, le général Sabri Abed Issa a perdu la vie lorsqu’il se rendait dans une mosquée du village. Il est tombé dans une embuscade, selon la police et un médecin légiste.

A Mouqdadiya, au nord-est de la capitale irakienne, un policier à la retraite a, lui, été assassiné devant chez lui par un groupe armé. Toujours au nord de Bagdad, un membre des milices anti-Al-Qaïda a été tué par une bombe près de Bakouba.

A Mossoul, dans le nord, un kamikaze a tué quatre policiers et en a blessé deux en faisant sauter à un barrage la voiture piégée qu’il conduisait. Un autre policier a été tué par l’explosion d’un engin piégé sur une route au sud de Mossoul, tandis qu’un civil est mort dans l’explosion de sa voiture sur laquelle une bombe avait été fixée.

Jeudi, 56 personnes avaient déjà été tuées en Irak, victimes de fusillades ou d’attaques à la bombe, selon un bilan de l’AFP.

Romandie.com

RDC : le M23 et l’armée congolaise accusés de viols par l’ONU

mai 8, 2013
Un soldat des FARDC. Un soldat des FARDC. © AFP

L’ONU a une nouvelle fois imputé, dans un rapport publié mercredi 8 mai, des faits de viols à l’armée congolaise (FARDC). Selon les Nations unies, au moins 135 femmes et filles auraient été violées fin 2012 alors qu’elles fuyaient l’avancée des rebelles du M23, eux-mêmes accusés d’exactions. Les enquêteurs estiment que les forces armées de RDC et le M23 pourraient être poursuivis pour crimes contre l’humanité.

« Des soldats congolais ont violé des femmes sous la menace de pistolets, frappé des hommes qui essayaient de défendre leurs épouses et leurs maisons, tué un garçon qui protégeait son bétail », ont révélé des enquêteurs de l’ONU dans un rapport publié mercredi 8 mai et portant sur la fin de l’année 2012, alors que les Forces armées de RDC (FARDC) étaient mises en déroute par les rebelles du M23, notamment aux alentours de Goma, en novembre dernier.

Selon le document, qui s’appuie sur 350 entretiens avec des témoins et des victimes, au moins 102 femmes et 33 filles ont été victimes de viols et d’autres actes de violence sexuelle perpétrés par les soldats, « de façon systématique, et avec une extrême violence. (…) Un ou deux soldats, raconte notamment le document, devaient quitter les lieux avec le butin, et au moins un devait rester en faction pendant que les soldats congolais violaient femmes et filles dans la maison ».

Enfants soldats et esclavage au M23

Les rebelles du M23 sont eux aussi accusés d’exactions, notamment de nombreux viols et d’assassinats à l’occasion de la prise de la capitale du Nord-Kivu, le 25 novembre. Selon un décompte des enquêteurs, 17 personnes, dont deux garçons, ont été tués dans l’offensive pour la conquête de la ville et, pendant les dix jours d’occupation de Goma et de la ville voisine de Sake, « au moins 11 civils ont été exécutés arbitrairement » et les combattants du M23 ont commis 58 viols.

Toujours selon le rapport, le M23 s’est emparé d’un camp militaire où au moins 49 femmes, essentiellement des épouses de soldats en fuite, ont été violées ou ont subi des sévices sexuels. L’ONU évoque également l’enrôlement d’enfants soldats et des faits d’esclavage.

Allusion au Rwanda

Ces exactions, souligne l’ONU, peuvent « constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité », selon les critères de la Cour pénale internationale (CPI). En conséquence, « les autorités congolaises devraient rapidement juger les rebelles et les officiers de l’armée « quels que soient leurs rangs » », préviennent les enquêteurs. Onze soldats congolais ont déjà été arrêtés en décembre : deux pour meurtre, mais un seul pour viols, souligne le rapport. Le gouvernement congolais a aussi suspendu douze officiers de haut rang.

Le rapport encourage enfin les pays voisins, référence voilée au Rwanda, à « aider la RDC à arrêter et à traduire en justice les dirigeants du M23 ». En mars, le chef de guerre Bosco Ntaganda s’est rendu à la justice internationale, en se réfugiant à l’ambassade des États-Unis à Kigali. Le Rwanda a cependant toujours démenti les accusations du rapport d’experts de l’ONU selon lequel il apportait une aide militaire au M23.

________

Jeuneafrique.com par Mathieu Olivier (avec AFP)

Ghana-Côte d’Ivoire: Circonstances d’arrestation de Charles Blé Goudé à Tema

janvier 18, 2013
Charles Blé Goudé
© AFP
Charles Blé Goudé
Charles Ble Goude

En fuite depuis la chute de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, Charles Blé Goudé a été pris hier matin à Tema (Ghana), par des policiers ivoiriens et ghanéens en civil.

Fin de cavale pour Charles Blé Goudé. Le chef de file des jeunes patriotes a été arrêté hier matin aux alentours de 8h30 à Tema, ville située à 25 kilomètres à l’est de la capitale ghanéenne, Accra. Il a été cueilli par Interpol et des éléments des services secrets ivoiriens, puis transféré dans les locaux du Bureau national des investigations (BNI), l’équivalent de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), à Accra.

L’ancien leader de la galaxie patriotique était en compagnie de quelques-uns de ces fidèles compagnons qui ont également été arrêtés pour vérification d’identité. Cette arrestation pour le moins inattendue fait suite au mandat d’arrêt international lancé par l’ex-procureur de la République près le tribunal d’Abidjan-Plateau, Simplice Koffi Kouadio. Blé Goudé était en effet poursuivi par les juridictions ivoiriennes et internationales notamment pour « vols aggravés, détournements de deniers publics, direction et participation à des actes de violence commis par des milices de rue, y compris des voies de fait, des viols et des exécutions extrajudiciaires».

Présents depuis plusieurs jours sur le territoire ghanéen, les fins limiers ivoiriens avaient pris Blé Goudé en filature. Nos sources indiquent que ses réseaux en terre ghanéenne avaient été parfaitement ciblés. Aidés par leurs contacts locaux, les policiers en charge de l’enquête avaient identifié avec précision ses repères à Tema, localité où Blé Goudé avait l’habitude de se rendre lorsqu’il entrait sur le territoire ghanéen.

Ainsi, hier matin, huit policiers ivoiriens et ghanéens en civil ont participé à son arrestation. C’est donc la fin de près de vingt mois de cavale pour celui qui était considéré comme le fer de lance des violentes manifestations anti-françaises de 2003 et 2004.

Selon des sources bien informées, la procédure d’extradition vers Abidjan de l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine de Côte d’Ivoire (FESCI) est en cours.

Surnommé « le général de la rue» ou «le général de la jeunesse», Blé Goudé Charles est né le 1er janvier 1972 à Niagbrahio, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.

Nord-Sud par Bahi K.

Nigeria: une ville saccagée par des hommes armés

décembre 28, 2012

Des hommes armés ont ouvert le feu vendredi et lancé des explosifs sur des bâtiments publics dans une ville du nord-est du Nigeria, frontalière du Cameroun, qui a déjà été la cible de gangs criminels, selon la police et des habitants.

On ignore pour l’instant si l’attaque a fait des victimes. Des habitants ont dit suspecter le groupe islamiste Boko Haram d’être à l’origine de ces attaques, mais des gangs criminels ont mené ce type d’actions à plusieurs reprises aux postes-frontières de cette région.

« Nous avons reçu des informations sur des attaques à Maiha », a déclaré Mohammed Ibrahim, porte-parole de la police de l’Etat d’Adamawa, à l’AFP.

« Nous sommes en chemin vers Maiha pour évaluer la situation mais jusqu’à ce que nous y soyons, nous ne pouvons pas donner de détails sur le bilan humain et les dégâts », a-t-il ajouté.

Selon les témoignages d’habitants, 40 hommes armés sont arrivés dans la ville autour d’une heure du matin dans des véhicules tout-terrain, à moto et à pied, en chanta « Allahu Akbar » (Dieu est grand).

Ils ont tiré et lancé des explosifs sur un commissariat de police, une prison, un tribunal, un bâtiment de l’éducation nationale et un pavillon du gouvernement, causant d’importants dégâts selon les habitants.

On estime que les actes de violence menés par Boko Haram lors d’attaques meurtrières dans le centre et le nord du pays, ainsi que leur répression sanglante par les forces de l’ordre, ont fait environ 3. 000 morts au Nigeria depuis 2009.

Cependant, les frontières du Nigeria sont réputées pour être la cible de violences liées à des activités criminelles, et des gangs armés ont souvent mené des attaques en se faisant passer pour des membres du groupe islamiste.

Jeuneafrique.com avec AFP

Gabon : la télévision de l’opposant Mba Obame attaquée par des inconnus

septembre 6, 2012
Gabon : la télévision de l'opposant Mba Obame attaquée par des inconnus Gabon : la télévision de l’opposant Mba Obame attaquée par des inconnus © AFP

La télévision de l’opposant gabonais André Mba Obame (TV+) a été à nouveau la cible d’une attaque de la part d’inconnus dans la nuit de mardi à mercredi, qui a fait un blessé, a affirmé mercredi à l’AFP son rédacteur en chef Ismaël Obiang.

« Vers trois heures du matin, un groupe de six personnes s’est introduit dans l’immeuble qui abrite TV+, ils ont séquestré l’un des vigiles, lui ont mis un coup de marteau sur la tête, l’ont poignardé dans le dos puis ligoté », a déclaré M. Obiang, affirmant que les assaillants n’avaient pu entrer dans les locaux de la télévision.

« D’autre vigiles sont alors arrivés en renfort et ils se sont enfuis », a-t-il ajouté, précisant que les jours du vigile blessé n’étaient pas en danger.

« On nous a signalé qu’un groupe, probablement le même, avait tenté de pénétrer sur l’autre site de TV+ (situé dans un quartier non loin du premier), mais la sécurité y étant renforcée depuis la dernière attaque, ils se sont enfuis tout de suite », a raconté M. Obiang.

Dans la soirée, le ministre gabonais de l’Intérieur Jean-François Ndongou a exprimé sa « préoccupation » face à cet évènement, annonçant que son ministère allait « ouvrir une enquête sur ces supposés actes de violence ».

Dans la nuit du 15 au 16 août déjà, après qu’une manifestation organisée par le parti d’André Mba Obame, l’Union Nationale (UN), dissoute par les autorités en 2011, eut dégénéré en violences, l’émetteur de TV+ avait été incendié par des hommes armés et cagoulés.

Durant les législatives de décembre, TV+ avait également cessé d’émettre suite à un « sabotage » selon son directeur Franck Nguema. Lors des élections de 2009, l’émetteur de la station avait été mitraillé dans des conditions encore non élucidées.

Jeuneafrique.com avec AFP

Attaque inédite contre une télévision syrienne, une réunion internationale samedi

juin 27, 2012

Une télévision officielle a été la cible mercredi d’un attentat sanglant près de Damas, le premier du genre en 15 mois de révolte en Syrie, au centre d’une réunion internationale prévue samedi à Genève.

Alors que le conflit ne cesse de gagner en intensité, faisant des centaines de morts ces deux dernières semaines, la situation ressemble de plus en plus à une guerre civile avec la multiplication des violences confessionnelles, a estimé la Commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU.

Dans la matinée, dans une attaque inédite visant une chaîne de télévision officielle, trois journalistes et quatre gardiens du siège d’Al-Ikhbariya près de Damas ont été tués et « d’autres personnes enlevées par (des) terroristes », selon l’agence officielle Sana.

« Les groupes terroristes armés ont (…) déposé des charges explosives dans des locaux et incendié d’autres. Ils ont tué des journalistes en tirant sur eux », a affirmé le ministère de l’Information.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a parlé d' »une attaque aux obus » contre Al-Ikhbariya qui a continué à diffuser ses programmes.

Les médias en Syrie sont officiels ou proches du régime et, comme ce dernier, ne reconnaissent pas l’ampleur de la contestation assimilée à du « terrorisme ».

Les Etats-Unis ont dénoncé cette attaque, en soulignant « condamner tous les actes de violence, y compris ceux qui ciblent des éléments du régime ».

Reporters sans frontières et Amnesty International ont également souligné séparément que les médias ne devaient pas être pris pour cibles même s’ils s’agissaient d’instruments de propagande.

« Génocide » à Deir Ezzor

Les rebelles, qui mènent des offensives de plus en plus audacieuses contre l’armée, ont lancé une attaque près d’un aéroport militaire à Alep (nord), selon l’OSDH.

L’armée, elle, continue de bombarder intensément les fiefs insurgés, selon les militants.

Le Conseil national syrien, principal rassemblement de l’opposition, a dénoncé de son côté un « génocide » à Deir Ezzor (est), touchant aussi les enfants, et a appelé à une action urgente de la communauté internationale pour aider les civils piégés par les bombardements des forces du régime.

Il a souligné que les pilonnages de la ville avaient fait « des centaines de morts et de blessés » et des milliers de déplacés.

Au moins 82 personnes dont 31 soldats ont péri mercredi dans les violences, selon l’OSDH. Plus de 15.800 personnes, en majorité des civils, ont été tuées en plus de 15 mois, les dernières semaines enregistrant les bilans les plus lourds du conflit, selon l’ONG.

Se targuant du soutien d’une partie de la population, M. Assad a estimé mardi que le pays était dans « une véritable situation de guerre ».

De son côté, la Commission d’enquête internationale indépendante souligne que « dans certaines régions, les combats ont les caractéristiques d’un conflit armé non international ».

Le rapport, qui fait état de « flagrantes violations des droits de l’Homme », souligne que le régime recourt aux « hélicoptères de combat et à l’artillerie dans le bombardement de quartiers entiers ».

L’Iran, non convié

Alors que son plan de sortie de crise est au point mort, le médiateur Kofi Annan a annoncé une réunion samedi à Genève rassemblant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande Bretagne).

Des invitations ont été également adressées à la Turquie et à l’Union européenne, de même qu’au Qatar, au Koweït et à l’Irak au titre de leur rôle au sein de la Ligue arabe.

En revanche, l’Iran, proche allié de Damas, n’a pas été invité alors que Moscou demandait sa participation. Washington avait dénoncé le rôle « non constructif » de Téhéran dans cette crise.

Mais M. Annan « rendra compte » à l’Iran des résultats de la réunion afin de s’assurer que Téhéran « reste impliqué » dans la recherche d’une solution en Syrie, a précisé un porte-parole.

Le groupe d’action sur la Syrie débattra des moyens d' »assurer l’application complète du plan en six points » de M. Annan, dont l’arrêt immédiat de la violence.

Cette question sera aussi au menu des entretiens entre la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton et son homologue russe Sergueï Lavrov vendredi à Saint-Pétersbourg.

Enfin, la Turquie, malgré son ton menaçant ces derniers jours contre Damas qui a abattu l’un de ses avions de combat, a affirmé qu’elle n’avait pas l’intention d’attaquer son voisin, tout en promettant de répondre « de la manière la plus forte » à tout nouvel « acte hostile ».

AFP