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France: Décès de Mylène Demongeot, figure du cinéma populaire, de « Fantômas » à « Camping »

décembre 1, 2022
Deces de Mylene Demongeot, figure du cinema populaire, de "Fantomas" a "Camping"
Décès de Mylène Demongeot, figure du cinéma populaire, de « Fantômas » à « Camping »© AFP/Archives/Martin BUREAU

De la trilogie « Fantômas » dans les années 1960 à celle de « Camping » un demi-siècle plus tard, chaque génération gardera un souvenir de Mylène Demongeot, actrice appréciée du public et disparue jeudi après 70 ans de carrière.

L’actrice, qui ne s’est pas cantonnée au cinéma populaire qui l’a rendu célèbre, aura tourné au total près de 70 films, aussi bien avec Jean Marais ou Yves Montand que Roger Moore. Elle est décédée jeudi, dans un hôpital parisien, à l’âge de 87 ans.

Chevelure blonde, visage souriant, Mylène Demongeot, qui a aussi tenu des rôles au théâtre et à la télévision, fut souvent comparée à Brigitte Bardot, avec laquelle elle partageait un même amour des animaux et de l’environnement, et dont elle fut même présentée comme la rivale.

Figure populaire, elle fut demandée jusqu’au bout, tenant encore un rôle dans « Maison de retraite », une comédie avec Kev Adams et Gérard Depardieu, l’un des rares films français à dépasser les deux millions d’entrées en 2022.

Née à Nice le 29 septembre 1935, d’un père italien et d’une mère ukrainienne, Mylène Demongeot (de son vrai nom Marie-Hélène) commence à 7 ans des études de piano qu’elle suit assidûment à Paris, avec ses maîtres Yves Nat et Marguerite Long. Mais à l’âge de 15 ans, elle renonce à devenir concertiste et suit des cours d’art dramatique.

Parallèlement à ses premiers petits rôles au cinéma à partir de 1953, elle pose pour des photos publicitaires et tombe amoureuse du photographe Henri Coste, qu’elle épouse en 1958. L’un de ces clichés lui vaudra d’être remarquée par Raymond Rouleau qui lui confie le rôle d’Abigail dans l’adaptation des « Sorcières de Salem » (1957).

Grand retour en 2004

Elle enchaîne l’année suivante avec « Bonjour tristesse » d’Otto Preminger, « Sois belle et tais-toi » de Marc Allégret. Elle part en Italie où elle devient très populaire avec un péplum, « La Bataille de Marathon » puis avec « Les Garçons » de Mauro Bolognini, auprès de Laurent Terzieff.

Dans les années 1960, elle devient Milady de Winter dans « Les trois mousquetaires » de Bernard Borderie, mais aussi la reporter photographe Hélène dans la série des « Fantômas » d’André Hunebelle, tournée avec Jean Marais et Louis de Funès.

Elle a comme partenaires quelques-uns des acteurs les plus réputés de leur génération: Curd Jürgens, David Niven, Dirk Bogarde, Sami Frey…

A la fin des années 60, elle rencontre l’amour de sa vie, le réalisateur Marc Simenon, fils de l’écrivain Georges Simenon, qu’elle épousera en 1968. Pour lui, elle met sa carrière en arrière-plan et le seconde dans ses productions. Leur amour résistera à la « maladie alcoolique » de Marc et seule sa mort accidentelle, en 1999, les séparera.

En 2004, elle fait son grand retour au cinéma avec le film « 36 quai des Orfèvres » d’Olivier Marchal, qui lui vaut une nomination aux Césars 2005 et donne un nouveau souffle à sa carrière.

Elle retourne alors aux films populaires, comme la trilogie « Camping », mais aussi au cinéma d’auteur, où elle est notamment remarquée pour son interprétation de Thérèse dans « Les Toits de Paris » d’Hiner Saleem (2007).

« Mylène Demongeot était une actrice engagée, sensible, notamment à la défense de la cause animale et environnementale et au droit de mourir dans la dignité », soulignent ses proches dans le communiqué annonçant son décès.

Elle a écrit plusieurs livres, comme « Les animaux de ma vie », « Mes monstres sacrés » et « Très chers escrocs », en 2019, racontant ses déboires financiers avec un banquier, coupable d’escroquerie contre de célèbres clients.

Par Le Point avec AFP

Une actrice iranienne célèbre promet de rester dans son pays

novembre 6, 2022
Une actrice iranienne celebre promet de rester dans son pays
Une actrice iranienne célèbre promet de rester dans son pays© AFP/Julie SEBADELHA

L’une des actrices iraniennes les plus connues a apporté dimanche son soutien au mouvement de contestation qui secoue l’Iran, promettant de rester dans son pays et de « payer le prix » qu’il faudra pour défendre ses droits.

Taraneh Alidoosti, connue à l’étranger pour avoir joué dans les films du réalisateur Asghar Farhadi, a annoncé son intention d’arrêter de travailler pour soutenir les familles des personnes tuées ou arrêtées lors de la répression.

« Je suis quelqu’un qui reste ici et qui n’a pas l’intention de partir », a déclaré l’actrice âgée de 38 ans dans un message sur Instagram, alors que des milliers de personnes, dont des personnalités du monde de la culture, ont été arrêtées dans la répression des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini le 16 septembre.

Elle a assuré ne pas détenir d’autre passeport que son passeport iranien, et ne posséder aucune résidence à l’étranger.

« Je resterai, j’arrêterai de travailler. Je resterai aux côtés des familles des prisonniers et des personnes tuées. Je serai leur avocate », a-t-elle expliqué.

« Je me battrai pour ma patrie. Je paierai le prix qu’il faudra pour défendre mes droits et, le plus important, je crois dans ce que nous construisons ensemble aujourd’hui, » a-t-elle ajouté.

Son message était accompagné d’un hashtag reprenant le cri de ralliement des manifestants, « Femme. Vie. Liberté ».

Taraneh Alidoosti est connue comme une ardente militante des droits des femmes et des droits humains en Iran. Lors d’un précédent mouvement de contestation dans le pays en 2019, elle avait déclaré que les Iraniens étaient « des millions de prisonniers ».

Son rôle le plus célèbre est celui qu’elle a interprété dans le film d’Asghar Farhadi « Le client », Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2017.

Figure du cinéma iranien depuis son adolescence, elle a aussi joué dans le film de Saeed Roustayi « Leila et ses frères », présenté cette année au Festival de Cannes.

Plusieurs personnalités du cinéma iranien ont été inquiétées par les autorités avant même l’actuelle vague de contestation, comme les réalisateurs Mohammad Rasoulof et Jafar Panahi, arrêtés cette année et toujours en détention.

Par Le Point avec AFP

Procès Depp-Heard : le verdict de TikTok

mai 27, 2022

Le procès opposant les acteurs Johnny Depp et Amber Heard qui tire à sa fin a abondamment été commenté sur les réseaux sociaux depuis six semaines. Un déluge de vidéos satiriques contre l’actrice cumule des millions de vues, en particulier sur TikTok.

Amber Heard, debout, à gauche de l'image. On voit à l'avant-plan, à droite, Johnny Depp.

L’actrice Amber Heard au procès pour diffamation intenté par son ex-mari Johnny Depp. Photo: AFP/Jim Lo Scalzo

Le procès en diffamation de Johnny Depp contre Amber Heard tire à sa fin; il ne manque plus que le verdict des jurés. Mais le tribunal des réseaux sociaux, lui, a déjà tranché. Depuis maintenant six semaines, les images du procès sont décortiquées quotidiennement et la vaste majorité des publications sont en appui à l’acteur de 58 ans.

TikTok a été le réseau social de prédilection pour les fans qui suivaient le procès de près, avec des milliards de vues sur des montages vidéo des images du tribunal. Les témoignages d’Amber Heard sont coupés et remontés, avec l’ajout d’effets sonores et de musique dans le but de la ridiculiser. On se moque de ses mimiques et de son jeu d’actrice. À l’opposé, on met de l’avant l’humour de Johnny Depp lors du procès.

Ce parti pris se ressent aussi dans les mots clés utilisés. #JusticepourJohnnyDepp récolte pas moins de 17 milliards de vues sur la plateforme, soit bien plus que les 53 millions obtenus pour #Justiceforamberheard. L’actrice doit aussi composer avec les 658 millions de vues récoltés pour #Amberheardisguilty, qui ne laisse planer aucun doute sur le peu de crédibilité dont elle dispose auprès de cet auditoire.

Johnny Depp poursuit en diffamation son ex-femme, l’actrice Amber Heard, avec qui il a été marié entre 2015 et 2016, pour une tribune qu’elle a publiée en 2018 dans le Washington Post. Elle y affirmait être devenue une figure publique des violences conjugales, sans toutefois mentionner le nom de Depp. Ce dernier nie fermement les allégations de son ancienne conjointe.

D’après Callum Hood, responsable de la recherche au Center for Countering Digital Hate(Nouvelle fenêtre), ONG qui lutte contre la désinformation en ligne, il est cependant difficile de distinguer le vrai du faux sur TikTok. Sur la plateforme, de très courts extraits du procès sont retenus et présentés avec un gros parti prisexplique-t-il en entrevue à CNN(Nouvelle fenêtre).

Le contenu sur TikTok, plus que sur toute autre plateforme, ajoute-t-il, est sans contexte. Nous avons tendance à en savoir moins sur le compte derrière la publication, le moment où cela a été publié, la provenance du matériel, les motivations de la personne. […] C’est vraiment difficile, avec les informations dont vous disposez dans l’application, de comprendre le contexte et d’évaluer si c’est vrai ou faux.

L’appui à Depp favorisé par les algorithmes?

La viralité du procès est en fait nourrie par les plateformes elles-mêmes, selon Simon Thibault, professeur au Département de science politique de l’Université de Montréal et spécialiste de la désinformation et de la manipulation en ligne. Les algorithmes vont chercher à nous alimenter en contenu de plus en plus spectaculaire, voire incendiaire, pour maintenir notre attention, souligne-t-il.

« Il y a de la satire, avec des mèmes, des montages vidéo et audio qui se moquent des acteurs du procès. Il y aussi beaucoup de commentaires virulents corrosifs, en particulier à l’égard d’Amber Heard. Ce sont des manifestations qui contribuent à orienter le débat en ligne entourant ce procès-là. »— Une citation de  Simon Thibault, professeur au Département de science politique de l’Université de Montréal

D’après Simon Thibault, il ne faut pas non plus minimiser les prises de position de personnalités très influentes au sujet du procès, comme Joe Rogan, animateur du balado The Joe Rogan Experience, l’un des plus populaires sur Spotify.

Il a eu des propos très durs à l’égard d’Amber Heard, explique-t-il. Et ce genre d’intervention là, ça peut contribuer à libérer la parole de certains de ses auditeurs qui vont se permettre ensuite, par émulation, de tenir des propos encore plus virulents sur les réseaux.

Des faux comptes utilisés

Un tel soutien envers Johnny Depp pourrait-il s’expliquer par l’utilisation de comptes automatisés, aussi appelés bots, des campagnes coordonnées en faveur de l’acteur?

L’équipe de Amber Heard y faisait référence en 2019, lorsque l’actrice déposait sa poursuite à la suite de la plainte en diffamation de Johnny Depp contre l’actrice. Il est notamment allégué dans des documents de cour : Dans le cadre de sa campagne de diffamation en cours, M. Depp et/ou ses agents agissant en son nom ont dirigé des comptes de médias sociaux authentiques et non authentiques, et/ou des bots contrôlés par des non-humains, pour cibler Mme Heard sur le compte Twitter et tenter d’interférer avec sa [carrière].

Mais une firme israélienne(Nouvelle fenêtre), spécialisée dans la détection de fausses informations et de faux comptes en ligne, vient en partie déconstruire cet argument. L’entreprise Cyabra a passé au crible les comptes impliqués qui participent aux échanges en ligne dans le cadre de ce procès.

Selon les données récoltées(Nouvelle fenêtre) fin avril, 11 % des 2300 comptes Twitter analysés seraient inauthentiques. Cependant, la majorité de ces faux comptes seraient en soutien à Amber Heard et non à Johnny Depp, selon le PDG de Cyabra Dan Brahmy, dans une entrevue accordée à Fox News Digital(Nouvelle fenêtre)

Pour l’expliquer, le professeur Simon Thibault fait référence à stan culture, contraction entre stalker (harceleur) et fan.

Ces données montrent qu’il y aurait des faux comptes associés à chaque camp, mais que ça serait plus du côté Amber Heard, remarque-t-il. C’est peut-être une illustration de la popularité de Johnny Depp qui, manifestement, a un groupe d’admirateurs prêts à aller très loin pour manifester leur appui et à le faire en ligne de façon très disgracieuse, voire haineuse.

Avec Radio-Canada par Aude Garachon

Côte d’Ivoire: Décès de Angeline Nadié

juillet 17, 2021

Par Prince TV avec Agences

L’actrice américaine Angelina Jolie soutient des réfugiés maliens au Burkina

juin 20, 2021
L'actrice americaine Angelina Jolie soutient des refugies maliens au Burkina
L’actrice américaine Angelina Jolie soutient des réfugiés maliens au Burkina© AFP/OLYMPIA DE MAISMONT

L’actrice américaine Angelina Jolie, envoyée spéciale du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), est venue soutenir dimanche des milliers de réfugiés maliens ayant fui la violence jihadiste, dans le camp de Goudebou, dans le nord-est du Burkina Faso, a constaté l’AFP.

La star américaine est arrivée au camp de réfugiés de Goudebou à bord d’un hélicoptère, accompagnée du ministre burkinabè des Affaires étrangères Alpha Barry, pour la commémoration de la journée mondiale des réfugiés, célébrée chaque 20 juin.

« Je célèbre cette journée chaque année depuis 40 ans avec des réfugiés dans différents pays, et je n’ai jamais été aussi préoccupée par l’état des déplacements dans le monde qu’aujourd’hui », a déclaré Angelina Jolie, après la visite du vaste camp, situé à une centaine de kilomètres de la frontière malienne.

« La vérité est que nous ne faisons pas la moitié de ce que nous pourrions et devrions faire pour trouver des solutions pour permettre aux réfugiés de rentrer chez eux ou pour soutenir les pays d’accueil », a-t-elle ajouté, appelant à soutenir les pays qui accueillent les réfugiés comme le Burkina Faso.

En mars 2020, après une nouvelle attaque contre le poste de sécurité de ce camp, situé près de Dori, et qui abritait jusqu’à 9.000 réfugiés, ceux qui étaient restés après de précédentes attaques avaient dû fuir à leur tour, occasionnant la fermeture de fait de Goudebou.

Depuis décembre, les autorités burkinabè et le HCR ramènent les réfugiés dans ce camp, après avoir renforcé le dispositif sécuritaire, avec davantage de personnels militaires, plus de patrouilles et à terme la construction d’une caserne.

Entre décembre et juin, près de 11.000 personnes venant de villes du nord du Burkina sont revenues à Goudebou, selon le HCR.

« Les réfugiés sont meurtris car le contexte sécuritaire se dégrade au jour le jour malgré les efforts consentis par les autorités burkinabè, leurs partenaires et les forces de défense et de sécurité dans la région du Sahel », a déclaré le représentant des réfugiés de Goudebou, Wanadine ag Mohamed.

Il a rappelé le drame de Solhan (nord-est du Burkina), au cours duquel 132 personnes selon les autorités et 160 selon des sources locales, ont été tuées dans une attaque menée par des jihadistes présumés dans la nuit du 4 au 5 juin.

Depuis 2012, quelque 22.000 réfugiés de diverses nationalités ont trouvé refuge au Burkina Faso, dont de nombreux Maliens fuyant les exactions des groupes jihadistes dans le nord et le centre de leur pays.

Mais le Burkina est devenu à son tour la cible d’attaques jihadistes depuis 2015, qui ont fait plus de 1.400 morts et contraint un million de personnes à fuir leurs foyers, en raison d’attaques de groupes jiadistes liés à Al-Qaida ou à l’Etat islamique.

Par Le Point avec AFP

Canada: L’actrice Monique Mercure s’est éteinte

mai 17, 2020
La comédienne Monique Mercure a remporté le prix Gémeaux de la meilleure interprète féminine dans un téléroman pour son rôle dans l'émission Providence en 2007.
© PHOTO: LA PRESSE CANADIENNE / DAVID BOILY La comédienne Monique Mercure a remporté le prix Gémeaux de la meilleure interprète féminine dans un téléroman pour son rôle dans l’émission Providence en 2007.
Monique Mercure, l’une des grandes actrices québécoises, est décédée à l’âge de 89 ans.

La comédienne s’est éteinte cette nuit des suites d’un cancer. Sa fille Michèle était à son chevet. Elle a par la suite publié un dessin qu’elle a fait de sa mère avec la mention : « Monique Mercure 1930-2020 ».

Le directeur du Conseil des arts du Canada Simon Brault a écrit ce matin sur Twitter : Monique Mercure est décédée paisiblement cette nuit. Une très grande artiste est disparue. Nous étions des amis fidèles et inséparables depuis 30 ans.

Monique Miller et Monique Mercure étaient de grandes amies. Elles se parlaient toutes les semaines et blaguaient sur le fait que d’aucuns les confondaient, deux actrices prénommées Monique aux initiales M.M.

«Je suis très troublée, surtout cette semaine. Cela a été une très dure semaine. On perd Renée [Claude] et on perd Monique [Mercure]. C’est beaucoup. C’est beaucoup pour nos petits coeurs,» a-t-elle confié en entrevue à RDI.

«Malheureusement, cela fait un moment qu’elle souffrait. Quand j’ai eu le téléphone ce matin, je n’étais pas surprise. On ne pouvait pas la voir à cause de cette pandémie.» – Monique Miller

Mais Monique Miller se console en ayant au moins eu la chance de lui parler ces derniers mois. On s’est tellement parlé au téléphone depuis à peu près trois ou quatre mois. Mon Dieu qu’on s’est parlé au téléphone! […] Dans son petit appartement, c’était ce qu’elle avait, le téléphone, relate-t-elle.

Les deux actrices ont joué ensemble à plusieurs occasions, comme dans le film Saints-Martyrs-des-Damnés de Robin Aubert, où elles interprétaient des sœurs jumelles, et dans la pièce de théâtre Les manuscrits du déluge de Michel-Marc Bouchard.

Quel souvenir garderez-vous de votre grande amie? Sa beauté, sa gentillesse, sa spontanéité, parce qu’au moment où on s’y attendait le moins, on savait à quoi s’attendre après avec Monique, a-t-elle répondu.

L'actrice québécoise Monique Mercure a interprété des rôles dans des pièces autant classiques que contemporaines.

© Archives /Radio-Canada L’actrice québécoise Monique Mercure a interprété des rôles dans des pièces autant classiques que contemporaines.
La comédienne Marie-Thérèse Fortin parle de Monique Mercure comme d’une source d’inspiration

«Monique c’était quelqu’un qui inspirait beaucoup d’admiration. On avait beaucoup de reconnaissance pour tout ce qu’elle avait fait, parce que je pense qu’elle a ouvert beaucoup de portes aux femmes au Québec et particulièrement pour les comédiennes», estime-t-elle.

Marie-Thérèse Fortin a eu le plaisir de jouer avec elle dans le téléroman Mémoires vives dans lequel Monique Mercure incarnait sa mère. Impressionnée par l’actrice, Mme Fortin se rappelle que sur le plateau Mme Mercure imposait « une certaine force de caractère ». Elle dit que la femme était dotée d’un « rire absolument irrésistible » et d’un « regard aiguisé et pénétrant ».

«Monique, elle était d’un tempérament qui n’attendait pas qu’on lui accorde la permission de quoi que ce soit pour être qui elle était et faire ce qu’elle voulait faire. On sentait ça chez elle. Je pense que c’est ce qui a frappé dans les interprétations de tous les rôles qu’elle a abordés. Il y a avait cette force de caractère, cette espèce d’énergie très terrienne, qui faisait qu’elle prenait sa place. Il y avait quelque chose là-dedans de très séduisant, de très moderne, qui nous donnait envie d’en faire autant. Et elle avait un sex-appeal absolument renversant», affirme-t-elle.

«Quand je pense à Monique Mercure, je pense à un sentiment de liberté, de force. C’est ce souvenir que je vais garder d’elle.» – Marie-Thérèse Fortin, comédienne

Monique Mercure et Louise Turcot dans le film Deux femmes en or du cinéaste québécois Claude Fournier.

© France Film/Les films Claude Fournier Monique Mercure et Louise Turcot dans le film Deux femmes en or du cinéaste québécois Claude Fournier.
«Ça m’attriste d’autant que, dans un sens, c’est Deux femmes en or qui a lancé Monique Mercure pour de bon. Elle ne jouait pas beaucoup à l’époque et m’avait dit que si je faisais un film, elle voulait jouer dedans. Avec Marie-Josée Raymond, on a un peu écrit le film pour elle», raconte Claude Fournier, réalisateur de cette comédie culte produite en 1970.

Le cinéaste de 88 ans se rappelle de leur rencontre : J’ai connu Monique quand j’avais 21 ou 22 ans. C’était quelqu’un de clair-obscur, ce n’était pas juste une femme lumineuse, elle était aussi angoissée, comme beaucoup de gens de talent. Ce n’était pas une femme comme les autres.

«Ce qui était le plus remarquable chez Monique, c’est qu’elle donnait toujours son 110 %, comme on dirait au hockey. Je vais me rappeler de sa fougue, de son ardeur, de sa passion. Ce n’était pas une femme à moitié», témoigne-t-il.

Sur Twitter, la comédienne Salomé Corbo a rendu hommage à l’artiste avec qui elle a eu la chance de travailler : « J’ai eu l’immense honneur de jouer avec la magnifique Monique Mercure, dans un scénario que j’avais écrit pour elle et moi, dans la série États-Humains. L’épisode avait pour titre Tendresse. Alors c’est avec tendresse et admiration que je vous dit merci pour tout Mme Mercure. »

La comédienne Monique Mercure en 1963

© Henri Paul/Radio-Canada La comédienne Monique Mercure en 1963
La classe politique a également salué la contribution de l’artiste à la société québécoise.

Le premier ministre du Canada Justin Trudeau a déclaré sur Twitter : «Une grande actrice canadienne s’est éteinte. Monique Mercure a marqué plus d’une génération de Canadiens. Elle a contribué à faire rayonner le cinéma québécois au-delà de nos frontières, et son héritage se perpétuera à travers son œuvre. Mes pensées accompagnent ses proches».

Pour sa part, le premier ministre du Québec a dit sur Twitter : «Mes pensées vont à la famille et aux proches de l’actrice et grande officière de l’Ordre national du Québec, Monique Mercure, disparue à l’âge de 89 ans. Je vous offre mes plus sincères condoléances».

La ministre québécoise de la Culture Nathalie Roy a quant à elle affirmé : Monique Mercure nous laisse avec d’inoubliables rôles au théâtre, au petit, et au grand écran, et autant de preuves de son immense talent et de son vaste registre. Mes condoléances à sa famille et à ses proches.

Une longue carrière

Monique Émond, alias Monique Mercure, est née à Montréal en 1930. Jeune, elle se destinait à une carrière de musicienne. Violoncelliste, elle est diplômée de l’école de musique Vincent d’Indy en 1949.

Elle s’intéresse par la suite à la danse et au théâtre. Elle s’envole pour Paris afin de parfaire sa formation théâtrale.

Elle épouse le compositeur Pierre Mercure en 1949. Avec lui, elle aura trois enfants : Michèle et les jumeaux Christian et Daniel. Le couple se divorce en 1958.

La comédienne Monique Mercure en 1975 dans la série télévisée « Le Gutenberg »

© André Le Coz/Radio-Canada La comédienne Monique Mercure en 1975 dans la série télévisée « Le Gutenberg »
Au fil des décennies, Monique Mercure est devenue une personnalité incontournable du cinéma, de la télévision et du théâtre au Québec. Son curriculum vitae est impressionnant : elle a notamment joué dans plus de 65 films plus de 100 pièces de théâtre.

En 1960, Monique Mercure, jouait son premier rôle dans la pièce L’Opéra de quat’sous, présentée au Théâtre du Nouveau Monde.

En 1977, elle devient la première Québécoise à obtenir le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes pour le film J.A. Martin, photographe, de Jean Beaudin.

Au cinéma, l’actrice a collaboré à des films marquants comme Mon Oncle Antoine de Claude Jutra, Le Violon rouge de François Girard, Emporte-moi de Léa Pool, Dans le ventre du dragon d’Yves Simoneau et bien sûr Deux femmes en or du cinéaste Claude Fournier.

Monique Mercure a aussi joué à l’extérieur du Québec avec de grands acteurs et d’éminents réalisateurs de cinéma comme Paul Newman, Robert Altman, Claude Chabrol et David Cronenberg.

La comédienne Monique Mercure

© Édouard Plante La comédienne Monique Mercure
Au théâtre, elle a collaboré à des pièces d’envergure comme Albertine en cinq temps du dramaturge Michel Tremblay, La Mouette d’Anton Tchekhov, L’hiver de force de Réjean Ducharme, Le Tartuffe de Molière ou encore Les Troyennes d’Euripide.

À la télévision, la comédienne a participé à de nombreuses productions comme Sous le signe du lion, Le retour, Innocence, Miséricorde, Monsieur le ministre, L’Héritage et Tout sur moi.

Ces dernières années, on a pu la voir dans des séries de Radio-Canada comme Providence et Mémoires vives.

Monique Mercure s’est également donnée à l’enseignement en 1990 à l’École nationale de théâtre du Canada. De 1991 à 1997, elle en deviendra la directrice générale.

En même temps, elle siège au Conseil des arts du Québec, de 1993 à 1996.

Au cours de sa carrière, elle a remporté plusieurs prix et distinctions.

Elle décroche le prix Gémeaux de la meilleure interprétation pour un premier rôle féminin dans un téléroman en 2007, et en 2009 pour son travail dans Providence.

Elle obtient le prix du Gouverneur général pour les arts de la scène en 1993. La même année, on lui remet l’insigne de Compagnon de l’Ordre du Canada.

L’artiste a reçu la médaille de grande officière de l’Ordre national du Québec en 2010.

Avec radio-Canada par Yannick Donahue

L’actrice Anna Karina est morte à 79 ans

décembre 16, 2019
Anna Karina, le 2 mars 2018 à Paris

Anna Karina, le 2 mars 2018 à Paris afp.com/THOMAS SAMSON

L’actrice, égérie de la Nouvelle Vague, a joué dans de nombreux films du réalisateur Jean-Claude Godard.

Elle était une figure du cinéma Français, et de la Nouvelle Vague. L’actrice et chanteuse Anna Karina, est morte à l’âge de 79 ans, des suites d’un cancer a annoncé ce dimanche 15 décembre son agent. Hanne Karin Bayer, de son vrai nom, était née le 22 septembre 1940 à Solbjerg, au Danemark.

Égérie de nombreux film de Jean-Luc Godard, elle avait notamment commencé sa carrière dans Le Petit Soldat, en 1960, puis dans Une femme est une femme, au côté de Jean-Paul Belmondo et de Jean-Claude Brialy. Muse de Godard, avec qui elle a été mariée, icône des sixties, Anna Karina avait également chanté avec Serge Gainsbourg, qui lui a notamment écrit la chanson Sous le soleil exactement en 1967, ainsi que Roller Girl la même année.

On pouvait la voir sur l’affiche aux tons bleu et jaune du festival de Cannes 2018, sur laquelle Jean-Paul Belmondo et Anna Karina, chacun au volant d’une voiture, se penchent pour s’embrasser. Cette image est tirée d’une scène de Pierrot le fou, film culte de la Nouvelle vague réalisé en 1965. Godard a été récompensé en 2014 à Cannes avec un Prix du Jury partagé avec Xavier Dolan.Par LEXPRESS.fr

Une actrice syrienne anti-Assad inhumée en France

août 3, 2018

May Skaf, ici à Paris le 19 août 2017, avait été l’une des premières artistes syriennes à avoir pris position contre le régime de Bachar al-Assad / © AFP / Zakaria ABDELKAFI

L’actrice May Skaf, l’une des premières artistes syriennes à avoir pris position contre le régime de Bachar al-Assad, décédée à 49 ans le week-end dernier en banlieue parisienne, a été enterrée vendredi au sud-ouest de Paris.

Cinq à six cents personnes, dont des personnalités syriennes du monde du cinéma et de la culture, ont assisté aux obsèques vendredi après-midi au cimetière de la commune de Dourdan, où flottaient de nombreux drapeaux de l’opposition syrienne.

Le cercueil de cette artiste réputée, qui avait quitté son pays après une brève détention en 2013, gagnant la Jordanie, puis la France où elle vivait avec son fils Jude al-Zoabi, était recouvert du drapeau vert-blanc-noir à étoiles rouges, a constaté un correspondant de l’AFP.

« Ce sera un lieu de repos temporaire (…) jusqu’à ce que l’on rentre tous dans notre Syrie, démocratique, juste et libre », avait indiqué Jude al-Zoabi il y a quelques jours sur Facebook.

« Je suis sûr que May n’a jamais imaginé où son chemin la mènerait. Elle croyait en ses idées et a emprunté le chemin qui respecte ses principes. Je ne sais pas si elle savait qu’elle allait devoir renoncer à sa carrière artistique et à ses intérêts en Jordanie », a-t-il dit vendredi dans son éloge funèbre.

« May est devenue une star car elle a refusé la gloire. Elle a refusé de gagner de l’argent et de travailler avec des gens qui l’exploitent », a-t-il aussi affirmé.

L’actrice a été retrouvée morte dans la nuit de dimanche à lundi chez elle à Dourdan. Son domicile avait aussitôt été mis sous scellés et une enquête ouverte, mais l’autopsie a conclu à une mort naturelle, due à un anévrisme, a-t-on appris auprès de ses proches.

May Skaf vivait à Dourdan depuis 2015, hébergée dans la ville avec son fils, comme plusieurs autres réfugiés syriens, selon la maire de la ville Maryvonne Boquet.

La Syrienne May Skaf, ici à Paris en décembre 2016, avait quitté son pays après une brève détention en 2013, gagnant la Jordanie, puis la France où elle vivait avec son fils / © AFP / Zakaria ABDELKAFI

A l’été 2012, elle avait passé trois jours en détention en Syrie après avoir participé à une manifestation d’intellectuels anti-Assad à Damas. Puis elle avait de nouveau été brièvement interpellée par les forces du régime en 2013.

Elle avait ensuite trouvé refuge en Jordanie, avant de s’envoler pour Paris.

Sur sa page Facebook, le dernier commentaire publié par May Skaf avant sa mort évoquait la Syrie : « je ne perdrai pas espoir … je ne perdrai pas espoir. C’est la Syrie majestueuse, pas la Syrie d’Assad ».

« Ce qui est triste, c’est que Bachar al-Assad a réussi à tuer environ des centaines de milliers de Syriens à l’intérieur de la Syrie. Et il réussit malheureusement à les tuer à l’étranger. Bachar al-Assad est le seul responsable des malheurs des Syriens. La mort de May fait partie de cet accablant malheur syrien », a lancé à Dourdan l’auteure syrienne Dima Wannous, une proche de May Skaf.

« May était militante et pas seulement une artiste. Elle a réussi à gagner une voix influente auprès des Syriens, vu sa sincérité et son dévouement à sa cause et aux valeurs nobles », a souligné l’acteur syrien Fares Helou, également proche de la défunte, connue principalement pour son rôle dans Khan al-Harir, une série télévisée dans laquelle elle incarnait une femme organisant des manifestations.

La Syrie est ravagée par la guerre depuis 2011. Plus de 350.000 personnes ont été tuées depuis 2011 dans ce conflit, qui est devenu plus complexe avec l’implication de pays étrangers et de groupes jihadistes sur un territoire morcelé.

Romandie.com vec(©AFP / 03 août 2018 18h26)

Décès de la Française Stéphane Audran, actrice fétiche de Claude Chabrol

mars 27, 2018

Paris – La Française Stéphane Audran, actrice fétiche de Claude Chabrol et protagoniste du « Festin de Babette » (Oscar du meilleur film étranger en 1988), est décédée mardi à 85 ans des suites d’une maladie.

« Ma mère était souffrante depuis quelques temps. Elle a été hospitalisée une dizaine de jours et était revenue chez elle. Elle est partie paisiblement cette nuit vers 2h du matin », a annoncé à l’AFP son fils Thomas Chabrol.

Révélée en 1968 dans « Les Biches » de Claude Chabrol, avec un Ours d’argent à la clé à Berlin, Stéphane Audran devient rapidement une figure emblématique du cinéma français des années 1970.

Durant cette décennie, celle qui se distingue par une voix traînante joue des premiers rôles marquants dans « Le Boucher » et « Les Noces rouges » de Claude Chabrol, pour qui elle tournera au total une vingtaine de films.

Son rôle dans « Violette Nozière », également de Claude Chabrol, lui permet de remporter le prix français César de la meilleure actrice en 1979.

Elle participe à un des plus grands longs métrages de Luis Buñuel, « Le Charme discret de la bourgeoisie », qui lui vaut de décrocher un prix britannique BAFTA de la meilleure actrice en 1973. Elle joue également dans « Vincent, François, Paul et les autres » de Claude Sautet.

Dans les années 1980, elle tourne dans « Coup de torchon » de Bertrand Tavernier et dans quelques films étrangers comme « Au-delà de la gloire » de Samuel Fuller. « Le Festin de Babette » du Danois Gabriel Axel, lauréat de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère aux Oscars en 1988, lui offre un retour éphémère au premier plan.

« Stéphane était épatante pour jouer les femmes libres et indépendantes comme elle l’était dans la vie. Je l’ai dirigée dans +Les Saisons du plaisir+ avec Sylvie Joly. Beaucoup de metteurs en scène étaient amoureux d’elle et d’ailleurs Claude Chabrol l’a épousée. Il en a fait son actrice fétiche. Elle était très aimée », a déclaré à l’AFP le réalisateur Jean-Pierre Mocky.

Romandie.com avec(©AFP / 27 mars 2018 11h11)                                            

Abus sexuels: Gina Lollobrigida, elle aussi victime, dénonce le déballage

novembre 9, 2017

 

Abus sexuels : Gina Lollobrigida, elle aussi victime, dénonce le déballage

Gina Lollobrigida a raconté avoir été victime d’agressions sexuelles mais estimé qu’il fallait « avoir le courage » de les dénoncer sur le moment.@ ANDREAS SOLARO / AFP
« Il me semble qu’en parler maintenant est un peu une manière de chercher la publicité », a déclaré l’ancienne sex-symbole, âgée aujourd’hui de 90 ans.

L’actrice italienne Gina Lollobrigida a raconté avoir été victime d’agressions sexuelles mais estimé qu’il fallait « avoir le courage » de les dénoncer sur le moment, et non des années plus tard. « Il me semble qu’en parler maintenant est un peu une manière de chercher la publicité », a déclaré l’ancienne sex-symbole, âgée aujourd’hui de 90 ans, interrogée sur les scandales sexuels qui secouent l’industrie du cinéma, lors d’une émission de télévision diffusée mercredi soir.

« Même moi je n’ai pas eu ce courage. Je me suis tue. »

« Il fallait avoir le courage » de dénoncer les faits sur le moment, « mais même moi je n’ai pas eu ce courage. Je me suis tue, je n’ai rien dit », a-t-elle ajouté. S’exprimant avec peu de mots et une grande dignité, elle a expliqué avoir subi à deux reprises dans sa vie des agressions sexuelles « assez graves », de la part d’un étranger et d’un Italien.

« La première fois, j’étais innocente, je ne connaissais pas l’amour, je ne connaissais rien. Donc, c’était grave. Et la personne était très connue. J’avais 19 ans, j’allais encore au lycée », a déclaré l’actrice née en 1927. « La seconde fois, il vaut mieux ne pas en parler », a-t-elle ajouté, révélant juste que c’était après son mariage en 1949 avec le médecin Milko Skofic, dont elle a eu un fils avant de divorcer 20 ans plus tard. « Les agressions sexuelles, quand il s’agit de plus, cela reste en toi et cela marque ton caractère. C’est quelque chose que tu ne peux pas retirer de toi. Cela reste en toi. Tes actions sont toujours soumises à ce souvenir terrible », a-t-elle confié.

Les langues se délient.

Un mois après les révélations du New York Times et du New Yorker sur le producteur déchu Harvey Weinstein, accusé depuis par une centaine d’actrices ou ex-collaboratrices de harcèlement, agression sexuelle ou viol, les langues se sont déliées et d’autres idoles sont tombées. En Italie, plusieurs actrices ont pris la défense du réalisateur Giuseppe Tornatore, auteur de Cinema Paradiso en 1988, Oscar du meilleur film étranger en 1990, accusé d’avoir importuné une actrice il y a 20 ans, ce qu’il a démenti.

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