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RDC: Le Nord-Kivu de nouveau endeuillé par les ADF

mars 9, 2023

Dans l’est de la RDC, les rebelles affiliés au groupe État islamique ont exécuté au moins quarante personnes. Le bilan de leurs attaques s’élève à près de 150 tués depuis le début de l’année.

En 2021, une opération militaire conjointe entre les armées congolaise et ougandaise avait été lancée pour traquer les ADF dans le Nord-Kivu et dans la province voisine de l’Ituri. © Sébastien KITSA MUSAYI / AFP.

Une nouvelle attaque attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), affiliés au groupe État islamique (Daesh), a fait au moins 46 morts dans la nuit du 8 au 9 mars dans l’est de la RDC, selon les autorités locales. Les autorités provinciales n’ont pas encore communiqué sur cette attaque.

« Le bilan, toujours provisoire, est de 38 personnes tuées à Mukondi et huit à Mausa », deux villages proches l’un de l’autre dans le territoire de Beni, dans la partie septentrionale de la province du Nord-Kivu, a déclaré Kalunga Meso, le chef du groupement local. La province est également en proie à la rébellion du M23. Ce notable ajoute que « les ADF ont rassemblé les gens pour ensuite les exécuter ».

Exécutés à l’arme blanche

Le bilan humain est confirmé par Arsène Mumbere, président de la société civile locale, qui précise que les assaillants « sont entrés dans le village Mukondi sans bruit » et ont tué la plupart des victimes « par armes blanches ». Selon lui, à Mausa, les corps des victimes ont été retrouvés « calcinés dans des maisons incendiées ». La fouille est encore en cours, car les habitations sont éloignées les unes des autres, a-t-il ajouté.À LIREDans l’est de la RDC, les islamistes ADF multiplient les attaques meurtrières

« Dans la nuit du 8 au 9 mars, des miliciens venus de la vallée de Mwalika ont incendié le village de Mukondi » et « ont tué au moins 36 personnes à l’arme blanche », a publié dans la matinée du 9 mars sur son compte Twitter le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), un réseau d’analystes basés dans l’est de la RDC.

DANS LA NUIT DU 8 AU 9 MARS, DES MILICIENS VENUS DE LA VALLÉE DE #MWALIKA ONT INCENDIÉ LE VILLAGE DE #MUKONDI (TERR. DE #BENI, NORD #KIVU). ILS ONT TUÉ AU MOINS 36 PERSONNES À L’ARME BLANCHE. PLUS DE 10 BLESSÉS SONT AU CENTRE DE SANTÉ DE #KALUNGUTA. LES #ADF SONT SOUPÇONNÉS. #RDC PIC.TWITTER.COM/I9GITZFGE1— BAROMÈTRE SÉCURITAIRE DU KIVU (@KIVUSECURITY) MARCH 9, 2023

Près de 150 tués depuis janvier

En 2021, des attentats sur le sol ougandais ont été attribués aux ADF et une opération militaire conjointe entre les armées congolaise et ougandaise a été lancée pour les traquer dans le Nord-Kivu et dans la province voisine de l’Ituri. Les États-Unis ont offert la semaine dernière une récompense pouvant aller jusqu’à 5 millions de dollars pour toute information susceptible de mener à leur chef, un Ougandais d’une quarantaine d’années nommé Musa Baluku.

D’après le KST, les ADF, présentés par le groupe État islamique comme sa branche en Afrique centrale, ont tué près de 150 personnes depuis le début de l’année, en incluant cette dernière attaque.

Plus au sud, la province du Nord-Kivu est également depuis plus d’un an le théâtre de combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, selon Kinshasa et des experts de l’ONU. Malgré un cessez-le-feu censé être entré en vigueur le 7 mars, les combats se sont poursuivis et le M23 continue d’étendre son territoire. Une délégation du Conseil de sécurité est attendue jeudi soir à Kinshasa, pour une visite de travail de trois jours qui doit aussi la mener à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Dans l’est de la RDC, la Codeco et les ADF poursuivent eux aussi leurs offensives

février 14, 2023

Les attaques, distinctes, des deux groupes de miliciens ont fait une vingtaine de morts dans plusieurs villages en Ituri, le 12 février.

Depuis plusieurs années, les islamistes ADF multiplient les attaques et embuscades contre des civils. Ici à Kilya, proche de la frontière ougandaise, trois civils ont été tués le 9 avril 2021. © KILYA, RWENZORI SECTOR, DEMOCRATIC REPUBLIC OF THE CONGO – APRIL 09: (EDITOR’S NOTE: Image depicts death.) Congolese Army Soldiers and UN troops inspect an ambush site where an hour previously ADF fundamentalist rebels attacked two vehicles on the road between Beni and the Ugandan border town of Kasindi, on April 9, 2021 in Kilya, Rwenzori Sector, Democratic Republic of the Congo. ADF killed three civilians in the vehicles, assassinating them with shots to the head outside of their vehicles, there was also evidence of cuts from machetes. The Malawian contingent of the UN’s MONUSCO force arrived on scene as the ambush was ending and the vehicles were being set on fire. They engaged a large force of ADF fighters, killing one of them. That fighter was stripped of his uniform by other ADF fighters during the firefight, they then fled into the jungle. The purpose of the ADF’s attacks is to spread terror amongst the civilian population. There have been multiple attacks across the province by ADF, all characterized by brutality and on occasion, beheadings. The ADF is an Islamic terror group based out of Eastern DR Congo that, in recent years, has developed a relationship with the Islamic State after pledging allegiance to ISIS leadership. They are known locally as ISIS in Congo. (Photo by Brent Stirton/Getty Images) (Photo by BRENT STIRTON / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images/AFP)

Plus d’une vingtaine de civils ont été tués le dimanche 12 février dans de nouvelles attaques de miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) et des ADF (Forces démocratiques alliées) en Ituri, au nord-est de la RDC, selon de premières informations recueillies le lundi 13 février par l’ONU et la société civile.

Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, a indiqué à New York que, selon ces informations préliminaires, « moins 20 civils » ont été tués et « plusieurs maisons » brûlées. Les mêmes miliciens auraient aussi « endommagé des infrastructures médicales lors d’une série d’attaques contre des villages du territoire de Djugu », a-t-il ajouté.

Double attaque

Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l’Ituri, a précisé qu’il y avait eu dimanche « une double attaque des miliciens Codeco ». D’abord dans trois villages du territoire, où ils ont « tué 9 civils, incendié 23 boutiques et pillé 32 chèvres ». Ils ont ensuite « fait incursion dans la soirée à Mongbwalu », où ils ont tué 12 personnes, a ajouté Lossa. Le bourgmestre de cette commune rurale, Jean-Pierre Bikilisense, a confirmé ce bilan de 12 tués par les miliciens, auxquels s’ajoute un civil tué par d’autres bandits lors d’un cambriolage.

Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU a également évoqué des attaques de deux villages dans un autre territoire de la province attribuées aux ADF, milice présentée par le groupe jihadiste État islamique (Daesh) comme sa branche en Afrique centrale. Ces attaques dans le territoire d’Irumu auraient fait au moins 12 morts, bilan que des sources locales n’étaient pas en mesure de confirmer lundi soir.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Dans l’est de la RDC, les islamistes ADF multiplient les attaques meurtrières

janvier 30, 2023

Les Forces démocratiques alliées, affiliées au groupe État islamique, ont mené des attaques simultanées contre trois villages d’Ituri. Au moins quinze personnes ont été tuées, selon un bilan provisoire.

Des soldats de la force régionale EAC à Goma, dans l’est de la RDC. © GLODY MURHABAZI / AFP.

Une semaine après avoir tué au moins 23 personnes dans le Nord-Kivu, les Forces démocratiques alliées (ADF) ont de nouveau frappé dans l’est de la RDC. Des attaques contre trois villages d’Ituri, attribuées aux milices affiliées au groupe État islamique (Daesh), ont fait au moins 15 morts le 29 janvier, a-t-on appris de sources locales. Un attentat à la bombe dans une église pentecôtiste du Nord-Kivu, également attribué aux ADF, avait fait au moins 14 morts le 15 janvier.

« Il y a eu des attaques simultanées ce dimanche de 04 h à 05 h dans 3 villages sur le tronçon Komanda-Luna en chefferie de Walese Vonkutu », a relaté Dieudonné Malangai, acteur de la société civile de cette chefferie en territoire d’Irumu. « Au village Manyala, nous avons retrouvé sept corps […], à Ofay, il y a huit morts dont sept femmes », a-t-il précisé, soulignant que ce bilan était provisoire.

Une source humanitaire a confirmé sept morts à Manyala et « au moins huit » à Ofay. Ils « ont aussi attaqué le village Bandibese, mais ils ont trouvé une résistance des militaires qui sont intervenus et donc là, il n’y a eu aucun civil tué », a également précisé Dieudonné Malangai.

État de siège

Pour tenter de stopper les violences, le gouvernement a placé en mai 2021 le Nord-Kivu et l’Ituri en « état de siège », une mesure exceptionnelle qui a remplacé les administrateurs civils par des policiers et militaires. Depuis la fin de 2021, une opération conjointe entre les armées congolaise et ougandaise cible par ailleurs les ADF en territoire congolais. Mais les violences continuent. Actifs dans ces deux provinces et considérés comme l’un des groupes armés les plus meurtriers de l’est de la RDC, les ADF sont présentés par le groupe jihadiste État islamique comme sa branche en Afrique centrale.

De nombreux autres groupes armés écument également ces deux provinces, notamment la milice communautaire Codeco en Ituri. Celle-ci est accusée d’avoir tendu le 27 janvier à l’armée congolaise une embuscade qui, selon l’armée, a tué cinq soldats dont deux colonels. La force de l’ONU en RDC, la Monusco, a évoqué de son côté 15 militaires tués, une source sécuritaire établissant le bilan, sous couvert d’anonymat, à 17 morts.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

RDC : arrestation de l’un des fondateurs du groupe islamiste ADF

janvier 13, 2022

Rebelles des ADF, ici près du village de Mukoko (Nord-Kivu), en décembre 2018. © Reuters/Goran Tomasevic

Alors que la traque des Forces démocratiques alliées (ADF) s’intensifie, Benjamin Kisokeranio a été arrêté dans l’est de la RDC, selon des sources militaires congolaises. Il était chargé du renseignement, des finances et de la logistique de ce groupe rebelle avant d’entrer en dissidence en 2019.

L’un des fondateurs des Forces démocratiques alliées (ADF, un groupe armé islamiste d’origine ougandaise), a été arrêté le 11 janvier dans l’est de la République démocratique du Congo, hors de la zone où les armées des deux pays mènent des opérations, a-t-on appris le lendemain de sources militaires.

Passeport congolais

« Benjamin Kisokeranio, officiellement chef des renseignements des ADF jusqu’en 2019 et proche de l’ancien chef  des ADF Jamil Mukulu, a été arrêté dans la région d’Uvira, dans le Sud-Kivu », a déclaré un haut responsable militaire congolais qui n’a pas souhaité être cité. « Il était connu de nos services, qui suivaient ses incessants mouvements dans la région », a expliqué cette source, ajoutant qu’au moment de son arrestation, « il détenait un passeport congolais ». Il a été capturé « près de la frontière avec le Burundi et est désormais aux mains des forces de la RDC », a déclaré de son côté le colonel Ronald Kakurungu, un porte-parole de l’armée ougandaise. Selon Kampala, Benjamin Kisokeranio était chargé du renseignement, des finances et de la logistique des ADF.

Une vie dans le maquis

Né dans le maquis congolais, il est le fils de Bwambale Kisokeranio, lui-même fondateur d’un groupe rebelle ougandais laïc, l’Armée nationale pour la libération de l’Ouganda (NALU), qui, en 1995, avait fait alliance dans l’est de la RDC avec des milices ougandaises essentiellement composées de musulmans. En 2007, après des négociations avec Kampala, Bwambale Kisokeranio et plusieurs rebelles de la NALU étaient rentrés en Ouganda.

Selon un ancien fonctionnaire des Nations unies chargé des opérations de rapatriement des rebelles de la NALU, Benjamin Kisokeranio était, lui, resté auprès des ADF dans la jungle congolaise en compagnie de Jamil Mukulu (de son vrai nom Alilabaki Kyagulanyi, qui deviendra chef des ADF jusqu’à son arrestation en Tanzanie en 2015), et le député ougandais Yusuf Kabanda, aujourd’hui décédé.

Les ADF, le groupe armé le plus meurtrier de RDC, est présenté par l’organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale. Son chef actuel, Moussa Baluku, a fait une déclaration d’allégeance à cette mouvance jihadiste internationale en 2019. « Benjamin Kisokeranio s’était opposé à cette décision et a quitté la région de Beni pour la province voisine du Sud-Kivu, d’où il faisait des navettes vers le Burundi, où vit sa famille », explique l’ancien fonctionnaire onusien.

Depuis le 30 novembre 2021, la traque des membres des ADF s’est intensifiée. Après que des attentats attribués au groupe ont touché Kampala, le président Félix Tshisekedi a autorisé son homologue ougandais, Yoweri Museveni, à envoyer des troupes sur le territoire congolais pour combattre les ADF dans l’est du Congo.

Par Jeune Afrique avec AFP

RDC-Ouganda : plusieurs « bastions » des ADF détruits et 35 arrestations, selon l’armée

décembre 19, 2021
Le général Camille Bombele (c.), coordinateur des forces armées de la République du Congo (FARDC) et des forces armées ougandaises (UPDF), discutent avec des officiers des opérations conjointes menées contre les Forces démocratiques alliées (ADF), dans le parc des Virunga, dans l’est de la RDC, le 17 décembre 2021. © AFP/Sébastien KITSA MUSAYI

Engagées depuis le 30 novembre dans une opération conjointe contre les ADF dans l’est de la RDC, les armées congolaise et ougandaise ont annoncé la destruction de plusieurs « bastions » des rebelles et l’arrestation de 35 d’entre eux en Ituri.

Après avoir réhabilité les routes pour faciliter les mouvements de troupes, les forces armées de RDC (FARDC) et d’Ouganda (UPDF) sont « passées à l’offensive » et ont bombardé « de nouveaux campements ennemis identifiés en territoire de Beni (Nord-Kivu) et dans la province de l’Ituri », selon un communiqué conjoint tweeté dimanche par l’armée congolaise.

Aucun bilan de morts ou blessés

À Beni, les forces conjointes ont lancé des opérations dans le nord du parc des Virunga après avoir pilonné « des positions ennemies » à Kambi Yajua, Tondoli et Kahinama, précise le texte. En Ituri, les bombardements ont détruit des « bastions ADF [Forces démocratiques alliées] » à Madina 3, Bantonga, Kitumba et Mulangu, tandis que « l’offensive lancée les 13, 14 et 15 décembre fait état de la capture de 35 terroristes ADF » dans plusieurs villages du territoire d’Irumu, affirme encore le communiqué.

L’armée ougandaise de son côté, dans un texte publié samedi sur le site du ministère de la Défense, a précisé que les opérations allaient « s’intensifier dans différents secteurs, maintenant que les terroristes ont été délogés de leurs anciens bastions ». Dans un premier bilan des opérations, les deux armées avaient fait état le 11 décembre de 34 rebelles arrêtés, « 4 bivouacs ennemis détruits » et « 31 otages congolais libérés ». Aucun bilan de morts ou blessés n’a été diffusé jusqu’à présent.

Plusieurs villages attaqués

« Afin de consolider les opérations, les FARDC et UPDF appellent la population congolaise à se ranger derrière la coalition (…) et à dénoncer les ADF », est-il également écrit dans leur communiqué. Le porte-parole de l’armée dans la région de Beni, le capitaine Antony Mualushayi, a annoncé par ailleurs dimanche l’arrestation la veille d’un responsable de la société civile de la localité de Mbau, non loin des opérations en cours dans le Nord-Kivu, pour « intelligence avec les terroristes ».

Plusieurs villages ont été attaqués cette semaine en Ituri par de présumés rebelles ADF « dans leur fuite face aux opérations militaires conjointes », selon un administrateur militaire. Au moins 8 personnes ont été tuées.

Implantés depuis 1995 en RDC, près de la frontière ougandaise, les ADF sont considérés comme le plus meurtrier des groupes armés sévissant dans l’Est, responsables du massacre de milliers de civils. Ils sont aussi accusés par Kampala d’être responsables de récents attentats sur son sol revendiqués par l’organisation jihadiste État islamique (EI), qui présente ce groupe comme sa province en Afrique centrale (ISCAP).

Par Jeune Afrique

RDC: 18 morts dans une nouvelle attaque à Beni

décembre 30, 2019

Dix-huit civils ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi dans une attaque du groupe des Forces démocratiques alliées (ADF) à Beni dans l’est de la République démocratique du Congo, a appris l’AFP auprès de l’administrateur du territoire.

«Il y a eu incursion des ADF à Apetina-Sana dans la nuit de dimanche à lundi. Ces ADF ont tué à l’arme blanche dix-huit civils», a déclaré à l’AFP Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni.

Par Le Figaro avec AFP

RDC: une dizaine de personnes enlevées en Ituri par des miliciens ADF présumés

août 23, 2019

 

Une dizaine de personnes ont été enlevées et des magasins pillés en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a appris l’AFP vendredi de sources concordantes, dont l’une pointe la responsabilité des rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF).

Les faits se sont déroulés dans le territoire d’Irumu, dans le sud de l’Ituri près du Nord-Kivu, où sévissent les miliciens ougandais. «Le bilan provisoire fait état de deux rebelles et un militaire blessés pendant les combats et de dizaines de personnes prises en otages», a indiqué le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans la région. Les assaillants voulaient «piller l’hôpital général de Boga», a-t-il ajouté. Pour sa part, un chef local, Lorima Pay-Paul, a affirmé que les agresseurs étaient des miliciens ADF. «Un rebelle ADF a été capturé avec son arme par la population et remis aux autorités militaires», a-t-il assuré.

Historiquement opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les rebelles musulmans ougandais des ADF, réfugiés dans l’est de la RDC depuis les années 1990, sont les responsables présumés du massacre de plusieurs centaines de civils dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Par Le Figaro.fr avec AFP

RDC: au moins 18 morts dans une attaque attribué aux ADF

septembre 23, 2018

Beni (RD Congo) – Au moins 18 personnes ont été tuées samedi soir à Beni (est de la République démocratique du Congo) dans une attaque attribuée par l’armée au « terrorisme » du groupe Allied Democratic Forces (ADF) d’origine ougandaise.

L’attaque a tué 14 civils et quatre militaires, a indiqué un porte-parole de l’armée dans la région, Mak Hazukai, qui parle également de neuf blessés.

« Le territoire et la ville de Beni font face au terrorisme ADF dont la structure du commandement est tenue par les Ougandais », a-t-il ajouté.

Des humanitaires étrangers se trouvent depuis début août dans cette ville du Nord-Kivu en raison d’une épidémie d’Ebola.

En raison de l’attaque et de manifestations spontanées dimanche à Beni, « les activités de terrain contre l’épidémie d’Ebola ont été suspendues » dans cette zone, selon un communiqué du ministère congolais de la Santé.

Cette mesure sera levée « dès que le calme sera revenu dans la ville » de Beni, poursuit le communiqué.

Mystérieuse nébuleuse, les ADF sont tenus responsables du massacre de plus de 700 civils à Beni et sa région depuis octobre 2014, en plus de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens en décembre.

Cette dernière attaque a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux, où certains Congolais dénoncent l’impuissance de l’armée et de la force de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) qui dispose d’une base à Beni.

« C’est une honte pour le gouvernement. C’est une honte pour la Monusco. lundi, nous avons décidé d’observer une ville morte à Beni. Il n’y aura aucune activité, même les écoles seront fermées pour manifester notre colère », a déclaré à l’AFP, Kizito Bin-Hangi, président de la société civile de Beni.

Des photos de victimes, dont une étudiante toute souriante, circulaient également, en plus de clichés montrant des flaques de sang frais.

« La population du Nord Kivu souffre trop. Ce week-end de nouveau beaucoup d’innocents sont morts », a twitté l’ambassadeur des Pays-Bas, Robert Schuddeboom.

Selon plusieurs témoignages, l’attaque a été lancée à la tombée de la nuit vers 18h30-19h00 (16h30-17h00 GMT) sur un quartier est de Beni, ville commerçante de plusieurs centaines de milliers d’habitants.

« Les assaillants étaient nombreux, ils ont lancé un cri de joie. Il y avait des femmes et des enfants. On a tiré sur une moto et les enfants des assaillants commençaient à crier. Les rebelles ont découpé les victimes à la machette », a relaté un témoin à l’AFPTV, Kasero Mumbi.

Début septembre après une précédente attaque attribuée aux ADF, un témoin avait déjà raconté à l’AFP que les assaillants venus de la forêt se déplaçaient avec femmes et enfants.

Des armes lourdes et légères ont été entendues jusqu’après minuit, d’après un médecin de l’hôpital général.

L’attaque a visé un quartier proche du centre-ville, contrairement aux autres qui se déroulent d’habitude dans le nord, sur la route de l’aéroport de Mavivi, à 10 km de là.

Les ADF vivent en communauté dans les forêts près de Beni, sans afficher ni leader ni revendication. Leur affiliation à l’islamisme radical n’a jamais été prouvée.

Historiquement, les ADF étaient un groupe d’Ougandais musulmans qui s’est replié à la fin des années 90 dans l’est du Congo pour lutter contre le président Yoweri Museveni.

Romandie.com avec(©AFP / 23 septembre 2018 20h56)                                                        

RDC: Une base de la Monusco attaquée dans le Nord-Kivu après des combats entre armée congolaise et rebelles ADF

octobre 9, 2017

Image mise à disposition par la Monusco présentant des Casques bleu du Guatemala en opération à Sake, dans le Nord-Kivu, le 5 juillet 2017. © Photo : MONUSCO

 

Un Casque bleu a été tué ce lundi dans l’attaque d’une base de la Monusco à Beni. L’attaque survient au lendemain de combats ayant opposé dimanche 8 octobre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux Forces démocratiques alliés (Allied Democratic Forces, ADF), accusée par les autorités d’être à l’origine de la disparition, samedi, d’une vingtaine de civils.

Un Casque bleu a été tué et douze autres blessés ce lundi 9 octobre dans l’attaque par les ADF d’une base des Nations unies située dans le territoire de Beni, a fait savoir la Mission des nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco).

La veille, dimanche 8 octobre, des combats à l’arme lourde et légère ont opposé les Forces armées de la RDC aux Forces démocratiques alliés dans le même territoire de Beni, l’une des entités administratives du Nord-Kivu.

Rebelles islamistes ougandais présents dans l’est de la RDC depuis 1995, les ADF sont accusés par le gouvernement congolais et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) d’être responsables de tueries qui ont fait plus de 700 morts dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Une vingtaine de disparus

Samedi 7 octobre, les ADF avaient attaqué une dizaine de taxis-motos sur la route entre les localités de Kamango et de Mbau. Une vingtaine de personnes sont depuis portées disparues sans que l’on sache si elles sont décédées ou toujours détenues par les ADF.

Un représentant de la société civile, Teddy Kataliko, évoque précisément le chiffre de 22 personnes portées disparues, plus dix rescapés dont sept femmes et trois hommes sur cet axe Mbau-Kamango. Selon RFI, ces vingt-deux personnes, parmi lesquelles une femme, auraient été égorgées par les ADF.

Jeuneafrique.com

 

RDC : violents combats entre Casques bleus et rebelles ougandais dans l’est

décembre 1, 2015

Kinshasa – De violents combats opposaient mardi après-midi des Casques bleus à des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de source militaire onusienne.

Nous avons suivi la piste des ADF qui ont attaqué la ville d’Eringeti dimanche, a déclaré à l’AFP le général de division Jean Baillaud, commandant par intérim de la Force militaire de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco).

Nous avons décidé de les engager au lever du jour avec des hélicoptères d’attaque, a ajouté l’officier, indiquant que l’artillerie avait suivi et que les opérations (étaient) toujours en cours vers 13h30 (11h30 GMT).

Selon le général Baillaud, les combats ont lieu dans le nord de la province du Nord-Kivu, à quelques kilomètres au sud-est d’Eringeti, dans une zone maraîchère vidée de sa population.

C’est une opération qui se fait de manière conjointe avec les FARDC (Forces armées de la RDC), a précisé le colonel Félix-Prosper Basse, porte-parole de la Monusco, pour le moment, les troupes sont au sol, engagées.

Les deux officiers ont jugé prématuré de fournir un bilan des opérations alors que celles-ci étaient encore en cours.

Le général a néanmoins affirmé qu’en traquant les rebelles, les troupes avaient découvert un certain nombre de cadavres, ce qui laisse penser qu’il y a d’autres pertes parmi eux car les ADF ont pour habitude de se replier avec leurs morts quand c’est possible.

Située dans le territoire de Beni, à la lisière de la province de l’Ituri, Eringeti a été attaquée dimanche sur plusieurs fronts par des rebelles ADF. Après plusieurs heures de combats avec les Forces armées de la RDC (FARDC) et la Monusco, les rebelles ont fini par se retirer.

Selon l’ONU, 24 personnes, dont 12 assaillants, ont été tuées dans cette attaque et les affrontements qui ont permis de la repousser. L’attaque a provoqué un fort déplacement de population dans la ville et ses environs, selon des sources locales.

Selon le général Baillaud, les troupes de la Brigade d’intervention de l’ONU, corps de 3.000 hommes autorisé à recourir à la force de manière offensive, faisaient face lundi à plus de 200 combattants avec des femmes armées et des enfants soldats.

Interrogé sur la thèse de certaines ONG locales selon laquelle les ADF, milice musulmane historiquement opposée au président ougandais Yoweri Museveni, auraient été renforcées en éléments étrangers et auraient pris depuis quelques mois un virage jihadiste, le général français a répondu : Il faut prendre ces allégations extrêmement au sérieux. Il faut faire un travail de fond pour les vérifier, a-t-il ajouté.

On observe une agressivité nouvelle chez ces rebelles, a encore déclaré l’officier, joint par téléphone de Kinshasa alors qu’il quittait Eringeti.

Ils ont été renforcés en effectifs. Ils ont des armes lourdes, des mortiers, des mitrailleuses lourdes, ils ont beaucoup de munitions, ce qui n’était pas le cas il y a quelques mois, et cela pose la question de savoir qui les ravitaille, a-t-il dit.

Pour compliquer les choses, les combattants hommes portent des uniformes FARDC, a encore dit l’officier, notant que les femmes combattantes portent le foulard islamique.

Romandie.com avec(©AFP / 01 décembre 2015 14h02)