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Beethoven : une analyse ADN révèle plusieurs maladies mais pas sa surdité

mars 22, 2023

Des chercheurs ont récemment analysé l’ADN contenu dans des mèches de cheveux de Ludwig van Beethoven afin d’éclaircir les circonstances de sa mort.

Beethoven avait fait part de sa volonte que sa maladie soit decrite apres sa mort et rendue publique. (Photo d'illustration).
Beethoven avait fait part de sa volonté que sa maladie soit décrite après sa mort et rendue publique. (Photo d’illustration).© Jesús Calero / EFE

Il y a quasiment deux siècles, le 26 mars 1827, l’un des plus influents compositeurs de musique classique, Ludwig van Beethoven, décède à Vienne à l’âge de 56 ans. Mais depuis, les débats autour des raisons exactes de sa mort n’ont jamais cessé entre les spécialistes. Des chercheurs ont aujourd’hui utilisé une technique inédite pour apporter un nouvel éclairage sur la disparition prématurée du compositeur allemand : en analysant son ADN à partir de mèches de ses cheveux.

Leur étude, publiée mercredi dans la revue scientifique Current Biology, a révélé de fortes prédispositions génétiques aux maladies du foie, ainsi qu’une infection au virus de l’hépatite B à la fin de sa vie, deux facteurs ayant vraisemblablement contribué à sa mort, très certainement d’une cirrhose, aggravée par la consommation d’alcool. Mais ils n’ont malheureusement pas pu expliquer la cause de sa surdité progressive, qui causait tant de peine à l’auteur de la 9ème Symphonie.

En 1802, le compositeur avait fait part de sa volonté, dans une lettre à ses frères rédigée dans un moment de désespoir, que sa maladie soit décrite après sa mort et rendue publique. « Nous avons cherché à répondre à ce souhait », a déclaré lors d’une conférence de presse Tristan Begg, chercheur à l’université de Cambridge et auteur principal de l’étude. Et même si le mystère perdure encore autour de certaines des nombreuses pathologies dont souffrait Beethoven, « nous avons été extrêmement chanceux (…) d’obtenir des résultats si fascinants », a déclaré M. Begg, à l’origine de ce projet démarré en 2014.

Cinq mèches

Jusqu’ici, les recherches sur la santé de Beethoven émanaient surtout de ses correspondances, son journal, des notes de ses médecins, ou encore d’un rapport d’autopsie. Cette fois, les scientifiques se sont penchés sur huit mèches de cheveux présentées comme appartenant à Beethoven, et issues de collections publiques ou privées. Ils ont déterminé que cinq d’entre elles provenaient d’un même individu masculin, avec des altérations montrant qu’elles dataient bien du début du 19ème siècle.

Parmi ces cinq mèches, l’histoire de transmission depuis deux siècles est ininterrompue pour deux d’entre elles, et soutenue par une riche documentation. L’une a été offerte en 1826 par Beethoven lui-même à un ami musicien, et la seconde provient d’un ami de la famille ayant organisé ses funérailles — jusqu’à être vendue aux enchères en 2016.

Ces cinq mèches, qui couvrent les sept dernières années de vie de Beethoven, sont de façon quasi-certaine authentiques, selon les chercheurs. Trois autres ont en revanche été disqualifiées, dont une qui avait été utilisée pour soutenir l’hypothèse d’une mort par intoxication au plomb, mais appartenant en fait à une femme. Le séquençage de l’ADN a ensuite eu lieu en Allemagne, dans le laboratoire de l’Institut Max-Plank d’anthropologie à Leipzig, où sont habituellement plutôt étudiés des hommes préhistoriques.

Contrairement à l’analyse d’os, « dans les cheveux, l’ADN est très dégradée », a expliqué Johannes Krause, responsable du département de génétique de cet institut, et co-auteur de l’étude. « Il était difficile de récolter assez d’ADN pour assembler le génome. » Plusieurs mètres de cheveux ont été utilisés, et finalement, les trois-quart du génome (l’ensemble des gènes d’un être vivant) ont pu être cartographiés.

Ecart conjugal

Beethoven, qui a connu au moins deux épisodes de jaunisse dont le premier en 1821, présentait « une prédisposition génétique considérable » aux maladies du foie, conclut l’étude. Elle révèle également que Beethoven présentait une infection au virus de l’hépatite B, au moins durant les derniers mois de sa vie, mais qui pourrait avoir été antérieure. Or une infection chronique est l’une des causes majeures de cirrhose.

On sait par ailleurs que Beethoven était un grand consommateur d’alcool. « Nous pensons donc que sa maladie provient d’une interaction » entre ces trois facteurs, a expliqué Markus Nöthen, également co-auteur de l’étude. Les chercheurs n’ont en revanche pas pu émettre de conclusion définitive pour les problèmes intestinaux du compositeur (mais l’intolérance au lactose est exclue), ni surtout pour sa surdité, qui aurait pu être causée par une otosclérose ou bien la maladie de Paget.

Pour conclure leurs travaux, les scientifiques ont comparé l’ADN de Beethoven avec celle de cinq hommes belges partageant avec le compositeur un lointain parent ayant vécu au 16ème siècle, Aert van Beethoven. Surprise : le chromosome Y de ces cinq hommes ne correspond pas à celui du musicien. Selon les chercheurs, la seule explication possible est une relation extraconjugale, quelque part entre les sept générations séparant cet ancêtre commun et la naissance de Beethoven, à Bonn en 1770. « Vous ne pouvez pas exclure que Beethoven lui-même soit illégitime », a jugé Tristan Begg. « C’est une possibilité. »

Avec Le Point par V.D. avec AFP

Tunisie: une ONG veut une base ADN pour identifier les migrants morts en mer

décembre 15, 2017

Un ancien pêcheur dans un cimetière pour migrants à Zarzis en Tunisie le 12 juillet 2017 / © AFP/Archives / FATHI NASRI

Une ONG a appelé vendredi les autorités tunisiennes à effectuer des prélèvements ADN sur les migrants retrouvés morts en mer et à créer une base de données afin qu’ils puissent un jour être identifiés et que les familles puissent faire leur deuil.

« On accuse souvent les Italiens de ne pas nous donner l’identité des cadavres » de migrants tunisiens repêchés dans leurs eaux, a souligné Romdhane Ben Amor, du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

Le gouvernement tunisien doit lui aussi « répondre aux attentes des familles des personnes disparues dans le cadre de la migration non réglementaire, qui ont le droit de connaître le sort de leurs enfants », a poursuivi l’ONG en évoquant une « tragédie humaine ».

A l’approche de la journée internationale des migrants, l’ONG a ainsi demandé la création d’une base de données recueillant les caractéristiques y compris ADN des migrants morts en mer, afin d’aider leurs familles de par le monde à les retrouver.

Rien qu’en Tunisie, des centaines de familles « sont dans la peine » car elles n’ont aucune certitude sur le sort de leurs proches portés disparus en mer, a relevé M. Ben Amor.

En raison des courants, nombre de corps échouent à proximité de Zarzis, dans le sud de la Tunisie, où un ancien pêcheur, Chamseddine Marzoug, enterre bénévolement les migrants sur un terrain vague.

Plusieurs centaines de dépouilles sont ainsi inhumées avec comme seule identité un numéro, qui permet de retrouver un sommaire compte-rendu du médecin légiste local.

« Nous demandons un cimetière respectueux et des tests ADN » a indiqué M. Marzoug à l’AFP, « parce que peut-être un jour des gens viendront chercher leurs familles ».

D’autres corps ont été enterrés dans plusieurs lieux de Tunisie, mais à défaut de prélèvements ADN, eux non plus ne pourront jamais être localisés par leurs proches.

Les tests ADN sont le moyen le plus fiable d’identifier les personnes disparues. Ils ont été utilisées notamment dans des pays comme la Bosnie-Herzégovine où de nombreuses personnes portées disparues après la guerre ont été retrouvées dans des charniers où elles avaient été enterrées sans être identifiées.

La Tunisie a connu cet automne un pic d’émigration clandestine, qui s’explique selon le FTDES par plusieurs facteurs économiques, sociaux et sécuritaires, dont un mal-être persistant chez les jeunes Tunisiens, désabusés sept ans après la révolution qui a abouti à la chute de la dictature.

En octobre, une cinquantaine de personnes, en majorité des Tunisiens, étaient mortes dans la collision entre un bateau de migrants et un navire militaire, provoquant l’émoi dans le pays, et plusieurs candidats à l’exil sont toujours portés disparus.

(©AFP / 15 décembre 2017 14h45)                

Le Nobel de chimie à un Suédois, un Américain et un Turco-Américain pour des travaux sur l’ADN

octobre 7, 2015

Stockholm – Le prix Nobel de chimie a été décerné mercredi au Suédois Tomas Lindahl, à l’Américain Paul Modrich et au Turco-américain Aziz Sancar, dont les travaux sur la réparation d’un ADN dégradé a contribué à des traitements contre le cancer.

Ces trois chercheurs qui ont étudié la boîte à outils des cellules sont récompensés pour leur étude de la réparation de l’ADN endommagé par exemple par les rayonnements ultra-violets, a motivé le jury suédois.

Ils ont établi au niveau moléculaire, la façon dont les cellules réparent l’ADN endommagé et sauvegardent les informations génétiques. Leur travail a fourni une connaissance fondamentale de la manière dont une cellule vivante fonctionne et est, par exemple, utilisée pour le développement de nouveaux traitements du cancer.

La moitié du prix va à M. Sancar, 69 ans, né à Savur, petite ville du sud-est de la Turquie, au sein d’une famille modeste de huit enfants.

Il aurait pu devenir footballeur professionnel, puisque l’équipe nationale juniors l’envisageait comme gardien de but, mais il avait décidé de se concentrer sur ses études. Il avait rejoint l’université du Texas à Dallas et enseigne aujourd’hui à celle de Chapel Hill (Caroline du Nord).

L’autre moitié du prix est partagée entre MM. Lindahl et Modrich.

Le Suédois, 77 ans, a fait ses études dans son pays mais travaille aujourd’hui en Grande-Bretagne, au Francis Crick Institute de Londres et dans son laboratoire Clare Hall dans le Hertfordshire (sud-est).

C’était une surprise. Je sais qu’au fil des ans j’ai été envisagé pour le prix comme des centaines d’autres, a-t-il déclaré, interrogé au téléphone par le jury.

Paul Modrich, né en 1946, qui a obtenu son doctorat à Stanford (Californie), travaille comme chercheur au Howard Hughes Medical Institute en banlieue de Washington, et est professeur de biochimie à l’université de Dunke (Caroline du Nord).

Romandie.com avec(©AFP / 07 octobre 2015 12h20)

Deux Noirs américains innocentés après 30 ans de prison

septembre 2, 2014

Deux demi-frères handicapés mentaux ont été innocentés mardi du viol et du meurtre d’une petite fille grâce à des tests ADN. Ils ont passé 30 ans en prison en Caroline du Nord. Et l’un d’eux avait même été incarcéré dans le couloir de la mort, le régime de haute sécurité.

Henry Lee McCollum, 50 ans, et son demi-frère Leon Brown, 46 ans, ont été innocentés par un juge du comté de Robeson. Les deux hommes, deux Noirs, étaient accusés du viol et du meurtre d’une fillette de onze ans, dans la petite ville de Red Springs. Les faits se sont déroulés en 1983.

Les deux prévenus « souffrent de graves handicaps mentaux ». Ils étaient des adolescents de 19 et 15 ans à l’époque de leur arrestation en 1983.

La seule preuve présentée contre eux avait été « de faux aveux obtenus par la police », indiquent les avocats. Le jeune McCollum avait d’abord affirmé ne rien savoir du crime puis avait signé un aveu après « cinq heures d’interrogatoires intenses ».

Les deux jeunes hommes avaient été condamnés à mort en 1984, peine commuée plus tard pour M. Brown à la perpétuité. Les deux hommes avaient ensuite constamment clamé leur innocence.

Une autre piste
La fillette avait été retrouvé dans un champ au milieu de cannettes de bière et de mégots de cigarettes. Des expertises ADN ont conduit à une nouvelle piste conduisant à un homme qui vivait à 100 mètres du champ où a été retrouvé le corps.

Cet homme, Roscoe Artis, aujourd’hui âgé de 74 ans, avait violé et tué dans la même ville une jeune fille de 18 ans dont le corps avait aussi été retrouvé nu dans un champ, moins d’un mois après la mort de la fillette. L’homme, qui purge une peine de détention à perpétuité, n’avait néanmoins jamais été interrogé sur la mort de la fillette, selon les avocats.

D’autres innocentés
« C’est terrifiant de voir que notre système judicaire a laissé deux enfants handicapés mentaux aller en prison pour un crime qu’ils n’ont pas commis et y souffrir pendant trente ans », a indiqué Ken Rose, avocat du Centrer for Death Penalty Litigation à Durham, en Caroline du Nord. Elle a représenté M. McCollum pendant vingt ans.

L’organisation Innocence Project a estimé à 317 le nombre de condamnés innocentés par des expertises ADN aux Etats-Unis, dont 18 dans le couloir de la mort. Quelque 70% d’entre eux étaient des gens de couleur.

Romandie.com

Le médecin qui a aidé à débusquer Ben Laden sera rejugé

août 29, 2013

La justice pakistanaise a ordonné jeudi un nouveau procès pour un médecin condamné l’an dernier à 33 ans de prison après avoir aidé la CIA à localiser Oussama ben Laden. Ce verdict avait suscité une vive réaction des Etats-Unis.

Les autorités judiciaires de Peshawar (nord-ouest) ont estimé que le magistrat qui avait condamné Shakil Afridi en 2012 avait outrepassé sa compétence en rendant son jugement. La libération de M. Afridi n’a en revanche pas été ordonnée pour l’heure.

Le directeur de l’administration de Peshawar a annulé le jugement de première instance et a décidé de le rejuger. Selon lui, Shakil Afridi n’a pas pu se défendre convenablement lors du premier procès, a précisé un responsable gouvernemental présent à l’audience de jeudi à Peshawar.

Le chirurgien Shakeel Afridi avait été condamné en mai 2012 à 33 ans de prison par un tribunal tribal du district semi-autonome de Khyber. Il était accusé de « trahison » après avoir mené une fausse campagne de vaccination à Abbottabad, la ville où se terrait le chef d’Al-Qaïda avec ses femmes et ses enfants, afin de prélever leur ADN.

Or, selon l’avocat de M. Afridi, ce tribunal n’avait pas les prérogatives pour condamner son client à une si longue peine d’emprisonnement.

Lié à un groupe islamiste armé?

Officiellement, il n’avait pas été condamné pour cette fausse campagne organisée par la CIA, mais pour ses liens présumés avec le Lashkar-e-Islam, un groupe islamiste armé. Ce dernier avait perpétré de nombreux enlèvements dans le district de Khyber, où vivait le chirurgien qui a d’ailleurs toujours nié ces accusations.

C’est cette fausse campagne qui aurait convaincu le renseignement américain de la présence d’Oussama Ben Laden à Abbottabad, une ville située à une centaine de kilomètres seulement de la capitale Islamabad.

Shakeel Afridi avait été arrêté par les services de renseignement pakistanais peu après le raid fatal à Oussama ben Laden, mené le 2 mai 2011 par un commando de Navy SEALs, des soldats d’élites américains, à Abbottabad.

Romandie.com

Un loup tue huit moutons dans la Vallée de Conches (VS)

juin 9, 2013

Le loup a encore frappé dans la Vallée de Conches (VS). Il a tué huit moutons dans la nuit de jeudi à vendredi dans la commune d’Obergoms, portant à 28 le bilan des ovins dévorés en l’espace d’un mois.

Les moutons se trouvaient dans un pâturage à Obergesteln, où ils étaient surveillés par un chien de troupeaux, a indiqué dimanche à l’ats le garde-chasse Hubert Blatter, confirmant une information de la télévision publique alémanique SRF. « Nous pensons qu’il s’agit du loup M35 », déjà présent dans la vallée haut-valaisanne en décembre 2012. Des analyses ADN sont toutefois nécessaires pour en être sûr.

S’il s’agit bien du même loup, l’animal pourrait être tué. Selon le « plan loup » de la Confédération, le canidé peut être abattu s’il a dévoré au moins 35 animaux de rente pendant quatre mois consécutifs ou au moins 25 animaux de rente en un mois.

Romandie.com

Espagne: un couple tué, probablement les deux Néerlandais disparus

mai 27, 2013

MADRID – Un homme et une femme retrouvés morts près de Murcie, dans le sud-est de l’Espagne, ont été tués et sont très probablement les deux Néerlandais disparus, l’ex-championne de volley-ball Ingrid Visser et son compagnon, a annoncé lundi la police.

Tous les signes extérieurs permettent de penser qu’il s’agit du couple disparu depuis le 13 mai mais la police, qui a interpellé trois personnes, attend encore les résultats d’analyses ADN pour le confirmer, a déclaré le chef de la police de Murcie, Cirilo Duran, lors d’une conférence de presse.

Ce qui est clair, c’est qu’il s’agit d’une mort violente, a ajouté le responsable policier, précisant que des analyses d’ADN destinées à confirmer l’identité des victimes étaient en cours à la demande d’un juge néerlandais.

Ingrid Visser, 35 ans, et son compagnon Lodewijk Severein, 57 ans, étaient portés disparus en Espagne depuis le 13 mai.

Leur voiture de location a été retrouvée le 22 mai.

Les corps ont été découverts dimanche soir, enterrés au milieu d’un verger.

Trois personnes, un Espagnol et deux Roumains, ont été arrêtées à Valence, dans l’est de l’Espagne, a indiqué le préfet de la région de Murcie, Joaquin Bascuñana.

Ingrid Visser a fait partie de la sélection néerlandaise de volley-ball, remportant avec elle les championnats d’Europe en 1995, et a également joué dans l’équipe de Murcie entre 2009 et 2011.

Romandie.com avec (©AFP / 27 mai 2013 19h17)

Un mouton phosphorescent au service de la médecine

avril 26, 2013
HANDOUT/REUTERS

Les animaux brillent lorsqu’ils sont exposés à une lumière ultraviolette.

Des chercheurs en Uruguay ont donné naissance à des moutons transgéniques phosphorescents. Des travaux visant à mettre au point de nouveaux médicaments.

Placés sous une lumière ultraviolette, des moutons génétiquement modifiés élevés en Uruguay deviennent phosphorescents. Les chercheurs de l’Institut de reproduction animale d’Uruguay (IRAUy) et leurs collègues de l’Institut Pasteur de Montevideo ne cherchent pas spécifiquement à produire des animaux qui brillent dans l’obscurité, mais cette caractéristique provenant d’un gène de méduse est l’un des moyens les plus simples pour vérifier que les complexes opérations de transgénèse ont bien réussi sur l’animal après sa naissance.

L’équipe uruguayenne est fière de ce succès puisque c’est la première fois que des moutons transgéniques naissent en Amérique du Sud. Seuls le Brésil et l’Argentine avaient déjà réussi à donner naissance à des chèvres et des vaches génétiquement modifiées.

Des chèvres produisant un anticoagulant

Dans tous les cas, ces expériences ne visent aucunement à produire du bétail destiné à l’alimentation. La manipulation vise à introduire des gènes «humains» dans l’ADN de l’animal, pour qu’il puisse produire des protéines humaines dans son lait. En Uruguay, les scientifiques cherchent par exemple à incorporer dans le génome d’une brebis un gène responsable de la production d’une protéine manquante dans certaines pathologies humaines, comme l’insuline pour les diabétiques. L’animal produirait ensuite la protéine recherchée dans son lait, dans des quantités facilement exploitables pour produire des médicaments.

En 2009, l’Agence américaine du médicament (FDA) a ainsi autorisé la production de l’anticoagulant ATryn à partir de lait de chèvres transgéniques, une première dans le monde. Cet anticoagulant traite des patients souffrant d’une maladie rare, le déficit en antithrombine héréditaire.

Lefigaro.fr par Cyrille Vanlerberghe

Mali: Déby affirme que le jihadiste Belmokhtar « s’est fait exploser »

avril 14, 2013
Mali: Déby affirme que le jihadiste Belmokhtar 's'est fait exploser' Mali: Déby affirme que le jihadiste Belmokhtar « s’est fait exploser » © AFP

Le président tchadien Idriss Déby a affirmé que le chef de guerre jihadiste au Mali Mokhtar Belmokhtar était mort en se faisant « exploser », dans un entretien TV5 Monde/RFI/Le Monde diffusé dimanche, où il évoque aussi le retrait des troupes tchadiennes du Mali.

« Nous avons les preuves de sa mort. On n’a pas pu filmer parce qu’il s’est fait exploser, après la mort d’Abou Zeïd. Il n’a pas été le seul. Trois ou quatre jihadistes en désespoir de cause se sont fait exploser », a déclaré Idris Deby lors de cette émission Internationales enregistrée samedi à N’Djamena.

A la question +êtes-vous certain qu’il est mort+, le président tchadien a répondu: « Nous (le) savons parfaitement (. . . ), nous l’avons identifié¨.

Le Tchad avait annoncé début mars que ses militaires engagés au Mali avaient tué les jihadistes Abou Zeid, haut responsable d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Mokhtar Belmokhtar, chef d’une branche dissidente d’Aqmi.

La France avait confirmé le 23 mars la mort d’Abou Zeid, 46 ans, mais non celle de Mokhtar Belmokhtar dit le « Borgne » à l’origine de l’attaque du site gazier d’In Amenas en Algérie fin janvier.

Paris avait annoncé que des tests ADN seraient pratiqués sur le corps des djihadistes tués au Mali.

« La guerre face à face avec les jihadistes est terminée. L’armée tchadienne n’a pas de compétence réelle pour faire face à une nébuleuse. Les soldats tchadiens vont retourner au Tchad. Ils ont accompli leur mission », a par ailleurs déclaré le président tchadien qui a envoyé un contingent de 2. 000 hommes au Mali au côté de la France.

« Nous avons déjà procédé au retrait du bataillon d’appui lourd qui a déjà quitté hier (samedi) Kidal pour rentrer au pays. Le reste des éléments, progressivement, vont rentrer au pays », a ajouté le président, sans donner de date précise.

« Si l’ONU en fait la demande, le Tchad mettra à disposition de l’ONU des soldats tchadiens » au Mali, a-t-il assuré.

Jeuneafrique.com avec AFP

Les bénéfices inattendus des pères âgés

juin 16, 2012
Les pères qui sont âgés au moment où ils conçoivent leur enfant transmettent à leur descendance des caractères qui ont probablement des effets bénéfiques sur leur longévité.

 Des chercheurs américains de l’Illinois ont fait une découverte qui va faire plaisir à tous les hommes ayant des enfants à un âge déjà avancé. Leur étude montre que leur grand âge pourrait avoir un impact positif sur la longévité de leurs enfants, et même de leurs petits-enfants.

La raison de ce bénéfice inattendu est liée à la longueur des télomères, des fragments d’ADN qui protègent les extrémités des chromosomes et ont un rôle crucial pour protéger l’organisme contre les effets de certaines maladies liées au vieillissement. Avec l’âge, la longueur de ces télomères se réduit, jusqu’à un point où ils ne peuvent plus jouer leur rôle, empêchant les cellules de se diviser et entraînant leur mort.

Un bénéfice transmis aux petits-enfants

En revanche, des études ont montré que plus un père était âgé au moment de la procréation de ses enfants, plus ces derniers avaient de longs télomères. Car contrairement aux autres cellules, les télomères que l’on trouve dans les spermatozoïdes s’allongent avec l’âge. Dans leur étude publiée en ligne dans les comptes rendus de l’Académie des sciences américaines (PNAS), les chercheurs américains viennent de prouver que ce bénéfice de l’âge se transmet jusqu’aux petits-enfants, quel que soit l’âge de leur propre père.

L’étude a été réalisée à partir d’échantillons sanguins prélevés sur trois générations aux Philippines, avec des pères qui avaient entre 15 et 43 ans au moment de la naissance de leurs filles et de leurs fils. L’analyse n’a porté que sur la mesure de la longueur des télomères, et n’est donc pas en mesure de statuer sur les bénéfices possibles sur la santé des enfants et des petits-enfants.

La biologiste Carol Greider de la Johns Hopkins University, qui a reçu un prix Nobel en 2009 pour ses travaux sur les télomères, accepte les conclusions de l’étude, mais met en garde sur le fait qu’il n’est «pas évident du tout» qu’un père âgé soit bénéfique pour la santé de l’enfant. L’âge augmente en effet les risques de transmettre à ses enfants des mutations potentiellement dangereuses.

Un avantage lié à l’évolution

Pour les scientifiques, cette découverte est probablement liée à un effet de l’évolution. «Si votre père et votre grand-père ont pu vivre et se reproduire à un âge plus avancé, cela peut annoncer que vous vivez vous aussi dans un environnement assez similaire, avec moins de morts accidentelles ou dans lequel les hommes ne peuvent trouver de partenaires qu’à un âge plus tardif, explique Dan Eisenberg, chercheur en anthropologie à la Northwestern University dans l’Illinois (États-Unis) et principal auteur de l’étude. Dans un tel environnement, avoir un organisme capable d’atteindre ces âges avancés est peut-être une bonne stratégie d’adaptation du point de vue de l’évolution.»

Lefigaro.fr par Cyrille Vanlerberghe