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Aqmi confirme la mort dans le nord du Mali d’Abou Zeïd, un de ses chefs

juin 16, 2013

NOUAKCHOTT – Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a confirmé pour la première fois qu’un de ses chefs, l’Algérien Abdelhamid Abou Zeïd, a été tué lors de combats dans le nord du Mali, sans préciser de date, dans un communiqué diffusé dimanche par l’agence privée mauritanienne en ligne ANI.

Abou Zeïd et un autre chef d’unité combattante, le Mauritanien Mohamed Lemine Ould El-Hassen dit Abdallah Ac-Chinguitty, sont morts sur le champ de bataille en défendant la +Oumma+ (communauté musulmane) et la charia islamiques (loi islamique) dans le nord du Mali, selon le communiqué à l’Agence Nouakchott information (ANI), qui a toujours publié des textes d’Aqmi sans jamais être démentie.

Aucune date n’a été précisée par l’organisation islamiste dans ce communiqué intitulé Condoléances et félicitations. Selon le Tchad et la France, dont des militaires ont pourchassé des jihadistes dans le nord du Mali depuis janvier, Abou Zeïd a été tué fin février dans l’Adrar des Ifoghas (extrême nord-est malien).

C’est la première fois qu’Aqmi évoque officiellement dans un communiqué la mort d’Abou Zeïd, a assuré à l’AFP le directeur de l’ANI, Mohamed Mahmoud Ould Abou Al-Maali, par ailleurs spécialiste d’Aqmi.

Abou Zeïd était considéré comme l’un des chefs les plus radicaux d’Aqmi. Selon la présidence française, il a été tué fin février lors de combats menés dans l’Adrar des Ifoghas, massif montagneux de l’extrême nord-est du Mali où les soldats français bénéficient de l’appui des troupes tchadiennes pour l’opération militaire Serval en cours depuis janvier.

La mort de l’Algérien avait été annoncée dès le 1er mars par le président tchadien Idriss Deby Itno. Des interrogations demeurent toutefois sur les circonstances de son décès, attribué à des militaires français par Paris alors que le président Deby Itno a assuré à plusieurs reprises qu’Abou Zeïd avait été abattu par des soldats tchadiens.

D’après l’ANI, Mohamed Lemine Ould El-Hassen animait des conférences et sermons dans les camps d’Aqmi, et était considéré comme l’idéologue religieux de l’organisation jihadiste.

Il en avait été porte-parole avant d’être nommé en novembre 2012 à la tête de la katiba (unité combattante) Al-Fourghan en remplacement de l’Algérien Yahya Abou El Hamame. Ce dernier avait été désigné en octobre 2012 comme successeur d’un autre Algérien, Nabil Makhloufi dit Nabil Abou Alqama pour coiffer toutes les unités combattantes d’Aqmi au Sahel et au Sahara.

Selon le communiqué, Abou Zeïd et Mohamed Lemine Ould El-Hassen ont été tués au cours des derniers engagements avec les forces ennemies au nord du Mali. De même source, d’autres combattants jihadistes ont été également tués au cours des mêmes affrontements, et l’attaque ayant été fatale à Abou Zeïd a également occasionné à l’ennemi des pertes importantes.

Aucun détail supplémentaire de date et de nombre n’a été fourni. Aqmi met en garde la France contre la poursuite de ses réjouissances pour la mort de responsables jihadistes et la menace de conséquences sans tarder.

L’opération militaire franco-africaine est en cours depuis janvier contre les groupes jihadistes, dont Aqmi, ayant occupé pendant plusieurs mois en 2012 le nord du Mali. Cette opération a permis de chasser les jihadistes des grandes villes, mais des poches de résistance demeurent dans certaines zones

Romandie.com avec (©AFP / 16 juin 2013 16h05)

Un troisième soldat français tué au Mali, violents combats

mars 3, 2013
 
Militaires français à Gao, au Mali. Un troisième soldat français engagé dans l'opération militaire au Mali a été tué samedi dans le nord du pays. /Photo prise le 21 février 2013/REUTERS/Joe Penney
  • Reuters/Reuters – Militaires français à Gao, au Mali. Un troisième soldat français engagé dans l’opération militaire au Mali a été tué samedi dans le nord du pays. /Photo prise le 21 février 2013/REUTERS/Joe …plus  Penney  moins 

PARIS (Reuters) – Un soldat français de 26 ans a été tué samedi dans le nord du Mali, « dans l’un des combats les plus violents » depuis le début de l’opération Serval, ce qui porte à trois le nombre de militaires français tués depuis le 11 janvier.

Le caporal Cédric Charenton, qui appartenait au 1er Régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers (Ariège), a été « mortellement touché par un tir ennemi » lors d’un assaut contre une position djihadiste dans l’Adrar des Ifoghas, massif montagneux du Nord-Est, a précisé dimanche le ministère de la Défense.

La mort du militaire avait été annoncée auparavant par la présidence de la République et Matignon qui ont fait part de leur tristesse.

Cédric Charenton était engagé depuis le 25 janvier sur le territoire malien.

Il a été tué par un tireur samedi « vers 18h00 alors que sa section montait à l’assaut d’une position ennemie au cœur du sanctuaire des terroristes », a indiqué le ministère de la Défense.

Sur son compte Twitter, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, parle d' »un des combats les plus violents que nous ayons menés sur le territoire malien ».

Au cours de l’opération de samedi, qui visait selon l’état-major français « à fouiller des cavités et des galeries », l’armée française, appuyée par des avions de chasse et des hélicoptères de combat, a mené plusieurs assauts contre « des éléments terroristes ».

« Une quinzaine de terroristes » ont été tués lors de l’opération, a dit dimanche le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major, lors d’un point de presse.

L’opération s’est déroulée dans la vallée d’Ametetai, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit, là où les forces tchadiennes, engagées aux côtés des Français, affirment avoir tué samedi le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar, ce que les autorités françaises ne confirmaient toujours pas dimanche, tout comme la mort d’Abdelhamid Abou Zeïd, un autre chef islamiste.

« UN ADVERSAIRE FANATISÉ »

Trois pick-ups ont été détruits, d’importants stocks de munitions et plusieurs armes lourdes ont été saisis à cette occasion, a précisé Thierry Burkhard.

« Tout indique » que les djihadistes présents dans cette zone appartiennent à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a-t-il dit.

« On a face à nous un adversaire qui est fanatisé, qui défend fermement les positions sur lesquelles nous sommes obligés de successivement donner l’assaut », a-t-il expliqué. « Il combat sans esprit de recul ».

« Dans cette zone, les djihadistes sont équipés d’armements légers d’infanterie – Kalachnikov, fusils mitrailleurs, lance-roquettes, lance-grenades – mais ils disposent également d’armements lourds – mortiers, mitrailleuses, explosifs » et mines artisanales, a-t-il expliqué.

Environ 1.200 soldats français sont engagés dans l’Adrar des Ifoghas ainsi que 800 soldats tchadiens.

La totalité ou une partie des otages enlevés au Sahel seraient détenus dans cette zone.

Le ministère français des Affaires étrangères a catégoriquement démenti que les autorités françaises aient l’intention de demander des éléments d’ADN aux proches des otages français, comme l’affirme Le Point.fr

« Nous n’avons jamais fait une telle demande, c’est absolument faux », a dit dimanche un porte-parole à Reuters.

Deux autres militaires français ont été tués depuis le début de l’intervention au Mali : un pilote d’hélicoptère le premier jour de l’intervention et un sous-officier le 19 février.

« Dans ces circonstances particulièrement tragiques, le Premier ministre tient à affirmer que la France est déterminée à tenir ses engagements et à poursuivre ses actions aux côtés du peuple malien et des contingents africains », souligne Matignon dans un communiqué.

Le soutien des Français à l’intervention militaire au Mali s’érode, cédant 13 points en trois semaines, selon un sondage Ifop pour Atlantico publié samedi.

Quatre mille soldats français sont engagés au Mali.

Reuters

Le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar tué au Mali, selon le Tchad

mars 2, 2013
N’DJAMENA (Reuters) – L’Algérien Mokhtar Belmokhtar, l’un des principaux chefs d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et commanditaire de l’attaque contre le site gazier algérien de Tiguentourine en janvier, a été tué samedi par des soldats tchadiens dans le nord du Mali, a annoncé le porte-parole de l’état-major des armées tchadiennes.

« Ce jour, samedi 2 mars 2013, à 12h00, les forces armées tchadiennes en intervention au Mali (…) ont totalement détruit la principale base des djihadistes et narcoterroristes dans le massif de l’Adrar des Ifoghas », a dit le général Zacharia Gobongué à la télévision tchadienne.

« Le bilan provisoire des combats s’établit comme suit : plusieurs terroristes tués, dont leur chef Mokhtar Belmokhtar, dit « le Borgne », soixante véhicules en bon état de fonctionnement récupérés, divers matériels de guerre, notamment du matériel électronique, récupérés. Le ratissage se poursuit à la recherche des fugitifs », a-t-il conclu.

Chef de la brigade des Moulathamine (« Ceux qui signent avec leur sang »), Mokhtar Belmokhtar est le commanditaire de la prise d’otages du complexe gazier algérien de Tiguentourine en janvier, au cours de laquelle une soixantaine de personnes, dont 37 otages étrangers, ont été tués.

Un autre chef islamiste algérien, Abdelhamid Abou Zeïd, aurait également été tué cette semaine dans le massif montagneux de l’Adrar des Ifoghas.

Le décès de Zeïd n’a pas été confirmé officiellement, notamment à Paris, mais, d’après ces sources maliennes, il fait partie de la quarantaine de rebelles tués il y a cinq jours dans ce massif, réputé inexpugnable, de l’extrême nord-est du Mali où les troupes françaises et leurs alliés tchadiens livrent des combats acharnés aux djihadistes.

Mokhtar Belmokhtar est né à Ghardaïa, en Algérie, en 1972. Dans une interview diffusée en 2007 sur des sites islamistes, il affirmait s’être rendu en Afghanistan à l’âge de 19 ans pour y acquérir une formation et une expérience du combat.

Selon la Jamestown Foundation, un centre de réflexion basé à Washington, l’engagement de Belmokhtar a été influencé par le religieux Abdullah Azzam, promoteur d’une interprétation armée et offensive de la notion de « djihad » (guerre sainte), et qui a aussi été le mentor d’Oussama Ben Laden.

ENLÈVEMENTS ET TRAFICS DIVERS

Revenu en Algérie en 1992, Belmokhtar a combattu durant la guerre civile au sein du Groupe islamique armé (GIA), puis a participé à la création du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui a élargi progressivement ses opérations dans différents pays du Sahel en y attaquant les forces de sécurité.

Le GSPC a fait par la suite allégeance à Al Qaïda, devenant le représentant de la nébuleuse islamiste en Afrique du Nord sous l’appellation d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Mokhtar Belmokhtar est soupçonné d’implication dans l’enlèvement de 32 touristes européens en 2003, dans les négociations en 2008 pour la libération de deux Autrichiens et dans les négociations en 2009 pour la libération de deux Canadiens.

Enlèvements et trafics divers, des armes à la drogue en passant par les cigarettes et les êtres humains, alimentent une économie parallèle basée sur la criminalité dans le Sahara et estimée à des millions de dollars.

Mokhtar Belmokhtar a été condamné par contumace à la réclusion à perpétuité par la justice algérienne après le meurtre de 10 gardes-frontières algériens en 2007.

Au-delà de son implication dans des enlèvements, il est réputé pour être l’un des plus importants « gangsters djihadistes » du Sahara. Il s’est imposé dans la fourniture d’armes aux groupes islamistes de la région et dans le trafic de cigarettes, ce qui lui vaut le surnom de « Mister Marlboro » au sein des populations locales, selon les médias français.

Ses diverses activités lui ont permis de nouer des liens étroits avec les communautés touarègues, notamment avec les combattants qui ont participé au printemps 2012 à l’offensive ayant abouti à la prise du nord du Mali avec leurs alliés islamistes de l’époque.

Une chaîne de télévision algérienne avait rapporté en juin dernier qu’il avait été tué dans des combats entre islamistes et séparatistes touaregs à Gao, dans le nord du Mali.

Mokhtar Belmokhtar avait créé son propre groupe tout en maintenant son allégeance à Al Qaïda.

Reuters par Madjiasra Nako

Mali : Gao sous le feu de la guérilla du Mujao

février 22, 2013
Des soldats maliens lors de combats à Gao, le 21 février 2013. Des soldats maliens lors de combats à Gao, le 21 février 2013. © Frederic Lafargue/AFP

Traqués dans leur refuge montagneux de l’Adrar des Ifoghas, les jihadistes du nord du Mali tentent de reprendre la main en contre-attaquant plus au sud dans la ville de Gao. Les assaillants ont été repoussés, jeudi 21 février, après avoir occupé la mairie et la résidence du gouverneur. Des combats ont repris vendredi matin.  

Gao sera-t-il un nouveau Kandahar ? Si les jihadistes du Mujao et d’Aqmi en rêvent, ils en sont encore loin. Mais la guérilla qu’ils mènent au nord du Mali commence à poser de gros problèmes aux armées coalisées. Jeudi 21 février, au moins une « quarantaine d’islamistes », selon une source militaire malienne, ont mené une violente offensive contre la cité des Askia, avant d’être repoussés. Deux militaires français ont été blessés dans les combats tandis que quatre maliens le seraient également, selon le ministère français de la Défense.

Les combats ont débuté dans la nuit de mercredi à jeudi à la périphérie de Gao, aux entrées nord et sud, impliquant des soldats nigériens, avant que les soldats maliens et français ne repoussent finalement les assaillants du centre-ville. « Il y a eu une offensive d’un groupe de jihadistes qui ont, à un moment donné, occupé la mairie de Gao et la résidence du gouverneur. Les forces maliennes appuyées par des forces françaises ont réagi et cinq jihadistes ont été tués. La situation est redevenue normale », a annoncé le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en marge d’une réunion ministérielle de l’Otan à Bruxelles.

Un soldat français fouille des habitations après des combats dans la ville malienne de Gao, le 21 février 2013.

« Combat asymétrique »

 

Les combats ont pris fin dans l’après-midi, après l’intervention de deux hélicoptères Gazelle, selon une source militaire. Le palais de justice a en partie été incendié lors des combats, de même qu’une une station-service. Un homme portant une ceinture d’explosifs a également été maîtrisé. Mais la plupart des jihadistes se sont ensuite fondus dans la population. « Cela montre que nous sommes maintenant dans un combat asymétrique, cela montre que nous sommes dans une vraie guerre, qui a lieu au nord et autour des villes que nous avons libérées », a ajouté le ministre.

Parallèlement, à 300 km plus au nord, à Kidal, un attentat-suicide a eu lieu, ne tuant que ses auteurs. Un « véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest » de la ville et « a explosé à environ 500 mètres du camp occupé par les Français et les Tchadiens. Deux civils ont été blessés, ils sont à l’hôpital », a déclaré un élu de Kidal, une information confirmée de source sécuritaire malienne à Bamako.

« D’autres explosions »

Selon un fonctionnaire de Kidal, l’explosion a eu lieu « à moins d’un kilomètre du camp occupé par les Tchadiens [qui sont quelque 1 800, NDLR] et les Français », précisant que si le « kamikaze » visait probablement le camp, mais qui était « allé exploser avec sa voiture noire dans une cour ». « Le chauffeur du véhicule a été tué sur le coup », a déclaré l’élu. Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), a revendiqué l’attentat.

« Nous sommes arrivés à rentrer sans aucun problème à l’intérieur de Kidal même pour faire exploser comme prévu un véhicule. (…) Nous allons avoir la victoire sur tous les ennemis. D’autres explosions auront lieu sur tout notre territoire » a affirmé le porte-parole du Muajo, Abu Walid Sahraoui.

Mardi, le président français François Hollande avait déclaré que l’opération Serval, lancée le 11 janvier, entrait dans sa « dernière phase ». Il s’agit d’aller « jusqu’au bout, c’est-à-dire l’arrestation des derniers chefs ou groupes terroristes qui demeurent à l’extrême nord du Mali », a-t-il précisé.

Jeuneafrique.com avec AFP