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Congo/Covid-19 : le coût du test PCR à Maya-Maya fait grincer les dents

décembre 11, 2021

L’une des mesures prises par la Coordination nationale de gestion de la pandémie de covid-19 pour contrer sa propagation et ses variants, le test PCR exigé à tous les passagers entrant et sortant du Congo cause frustration et indignation chez les voyageurs. Ils pointent son coût jugé très élevé à l’aéroport Maya-Maya, contrairement au prix pratiqué par le Laboratoire national.

Un test PCR du Laboratoire DEL Bio/ DR

« (…) Il est fait obligation de présenter un test-RT-PCR à tous les passagers en provenance de l’étranger ou en partance du pays », peut-on lire dans le communiqué de la Coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus lors de sa 29e réunion tenue le 30 octobre dernier.

Suivie d’effet aussitôt son annonce, cette mesure qui s’applique aussi bien en Afrique qu’ailleurs fait jazzer, pour la simple raison qu’elle s’apparente, pour nombre des voyageurs, à de l’arnaque, notamment au niveau de l’aéroport Maya-Maya où sa délivrance est assujettie au paiement de 40 000 FCFA chez le privé DEL Bio, alors qu’il est de moitié dans les services publics.

Préoccupante, la situation a fait réagir les députés qui ont interpellé, sans suite à ce jour, le gouvernement auprès de qui ils souhaitaient voir statuer sur le sujet afin, avaient-ils dit, d’harmoniser les tarifs dans les différentes structures dédiées. Ce qui éviterait, faisaient entendre les députes, une « grogne sociale ».

« Pendant que le pays fait face à la pandémie de covid-19, pour quelles raisons doit-on imposer aux Congolais des tests PCR à des prix élevés ? », s’interrogeait un député lors d’une séance des questions orales avec débat au gouvernement.

Exprimant, à l’occasion, son mécontentement, il en appelait les autorités sanitaires à revoir à la baisse les prix fixés, à rendre gratuit le test PCR, au mieux de délocaliser les services du Laboratoire national dans les aéroports, en lieu et place des services privés qui ne semblent pas tenir compte de la situation financière difficile que connaît le pays, avec lui l’ensemble de la population.  

« Pendant que le pays fait face à la pandémie de covid-19, pour quelles raisons doit-on imposer aux Congolais des tests PCR à des prix élevés ? », se demandaient les députés qui proposaient l’affectation des structures du Laboratoire national à ces points stratégiques afin que ce prix soit revu à la baisse.

L’avis des parlementaires est partagé aussi bien par des partis politiques, à l’instar de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), que par des citoyens lambda, notamment ceux qui voyagent ou envisagent voyager

Dans la déclaration rendue publique le 8 novembre par son porte-parole, Sidoine Romaric Moukoukou, l’Upads estimait que la pandémie de covid-19 étant devenue une question de santé publique et devrait en réalité bénéficier de la gratuité des soins et autres interventions médicales comme l’est le VIH/sida.

Du côté de la population, notamment les voyageurs, aussi bien étrangers que Congolais en partance ou en provenance du pays, l’indignation est totale concernant les coûts du test PCR, surtout pour ceux voyageant en famille. Ceux-ci en appellent également le gouvernement à décentraliser les services du Laboratoire national où l’attente est très longue.

« On se rend compte que rien n’est gratuit dans cette affaire. Débourser 20 ou 40 000 FCFA, c’est énorme pour un document qui ne sert que 72 h. En plus, je me pose la question de savoir où va cette masse d’argent qui rentre au laboratoire alors que le personnel cumule des arriérés de salaires impayés », s’est indigné un passager à l’aéroport de Maya-Maya.

De leur côté, les agents non vaccinés de la Fonction publique jugent impopulaire l’obligation qui leur est faite de présenter, chaque semaine, un test PCR dont le coût est très élevé.

A ce jour, la coordination qui a de nouveau reconduit l’exigence de la présentation, à la frontière, d’un test RT-PCR négatif de moins de 72h au plus pour tous les passagers au départ et à l’entrée du Congo, ne s’est pas officiellement prononcé sur cette question

Avec Adiac-Congo par .Guy-Gervais Kitina

Congo – Aéroport de Brazzaville : Un passager décède des suites d’un malaise cardiaque

novembre 20, 2021

Un passager sur le point d’embarquer dans un vol Ethiopian airlines en partance pour Paris via Addis-Abeba, est décédé jeudi à l’aéroport international de Maya-Maya.

Jeudi 18 novembre, il est 11 heures lorsqu’une agitation inhabituelle parcourt la salle d’embarquement de l’aéroport. Les passagers qui ont effectué leurs formalités, y attendent d’être appelés pour monter à bord du Boeing d’Ethiopian airlines immobilisé sur le tarmac.

Un voyageur de nationalité française répondant au nom de Moussayandi Philippe s’est soudain senti mal et étouffe visiblement très mal en point. Très vite, des agents de l’antenne médicale de l’aéroport pré-positionnés dans la lutte contre le Covid-19 arrivent sur place, pour prendre en charge l’homme qui gît à même le sol, la tête soutenue par son sac porte-documents.

Accident vasculaire cérébral ou arrêt cardio-respiratoire, nul ne le sait. Les agents de santé n’ont pas le temps d’appliquer quoi que ce soit, car la vie vient hélas de quitter ce corps. L’attaque a été fulgurante et le décès presque instantané.

Quelques instants auparavant, l’homme de 65 ans, avait fait ses adieux à sa famille venue l’accompagner à l’aéroport et rempli ses formalités de police, sans présenter un quelconque signe de maladie. Hélas la mort l’attendait, lui à qui les parents venaient pourtant de souhaiter un bon voyage.

Avec Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville

Afghanistan : au moins deux explosions aux abords de l’aéroport de Kaboul

août 26, 2021

Au moins cinq morts et une dizaine de blessés ont été conduits à l’hôpital. Macron a annoncé que l’ambassadeur de France « opérera depuis Paris ».

La menace aux abords de l’aéroport de Kaboul se confirme. Un attentat « complexe » a fait plusieurs victimes, certaines américaines, ce jeudi 26 août 2021, près d’une des portes d’accès de l’aéroport de Kaboul, où se pressent depuis 12 jours des milliers d’Afghans soucieux de quitter le pays aux mains des talibans. « Je confirme que l’explosion à Abbey Gate est due à un attentat complexe qui a fait un certain de nombre de victimes américaines et civiles », a tweeté le porte-parole du Pentagone, John Kirby, sans confirmer de morts pour le moment. « Nous pouvons aussi confirmer qu’au moins une autre explosion s’est produite à ou près de l’hôtel Baron, qui se trouve à proximité d’Abbey Gate », l’un des trois points d’accès à l’aéroport, a-t-il ajouté.

Au moins cinq morts et une dizaine de blessés ont été emmenés dans un hôpital de Kaboul, la capitale du pays, où ont lieu les opérations d’évacuation, a constaté un photographe de l’Agence France-Presse. Selon une source militaire, une explosion s’est produite à proximité d’Abbey Gate, l’un des trois points d’accès à l’aéroport où se pressent depuis 12 jours des milliers d’Afghans soucieux de quitter le pays désormais aux mains des talibans. « À tous nos amis afghans : si vous êtes près des portes de l’aéroport, éloignez-vous de toute urgence et mettez-vous à l’abri. Une deuxième explosion est possible », a également tweeté l’ambassadeur français en AfghanistanDavid Martinon.

L’ambassadeur de France « opérera depuis Paris »

L’ambassadeur de France en Afghanistan, David Martinon, « opérera depuis Paris » d’ici quelques jours pour des questions de sécurité, a indiqué, mercredi, le président français Emmanuel Macron. « Compte tenu des conditions de sécurité, l’ambassadeur français ne restera pas pour le moment en Afghanistan », a-t-il indiqué à Dublin, où il se trouvait pour une visite de travail. « Il restera ambassadeur. […] Par contre, pour des raisons sécuritaires, il opérera depuis Paris. » 

La France essaie encore d’évacuer « plusieurs centaines » de personnes d’Afghanistan, a déclaré jeudi le président Emmanuel Macron, ajoutant que Paris faisait « le maximum » pour y arriver mais sans garantie en raison de la situation sécuritaire « extrêmement tendue » à l’aéroport de Kaboul. « Au moment où nous nous parlons, nous avons 20 bus avec des ressortissants binationaux et (des) Afghans que nous souhaitons pouvoir rapatrier […]. Cela représente plusieurs centaines de personnes en danger encore », a-t-il dit lors d’un déplacement à Dublin.

Biden dans la salle de crise de la Maison-Blanche

Le président américain, Joe Biden, est tenu informé des développements après les explosions ayant eu lieu jeudi près de l’aéroport de Kaboul, a annoncé la Maison-Blanche. Le président « se trouve dans la Situation Room », la salle de crise de la Maison-Blanche, a déclaré un responsable sous le couvert de l’anonymat. Les personnes « se trouvant actuellement aux entrées Abbey, Est et Nord devraient partir immédiatement », avait indiqué Washington en invoquant des « menaces sécuritaires », après que le président Joe Biden eut déjà évoqué mardi la possibilité d’un attentat du groupe djihadiste État islamique (EI), rival des talibans en Afghanistan ces dernières années.

Boris Johnson convoque une réunion de crise

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a convoqué jeudi après-midi une réunion interministérielle de crise, a indiqué Downing Street. « Le Premier ministre a été informé de la situation à l’aéroport de Kaboul et va présider une réunion COBR [de crise, NDLR] plus tard dans l’après-midi », a indiqué son porte-parole.

Plus de 95 000 personnes ont été évacuées

La priorité « reste d’évacuer autant de gens que possible » après l’« attentat terroriste » commis jeudi à l’aéroport de Kaboul, a déclaré le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg. « Je condamne fermement cet attentat terroriste horrible […]. Notre priorité reste d’évacuer autant de gens que possible vers un environnement sûr, le plus rapidement possible », a réagi sur Twitter le chef de l’Alliance atlantique, alors que les Occidentaux mènent leurs ultimes opérations d’évacuation avant la date-butoir du 31 août.

Malgré une situation chaotique, plus de 95 000 personnes ont été évacuées depuis la mise en place du pont aérien le 14 août, à la veille de l’entrée des talibans dans Kaboul et de leur prise du pouvoir, selon Washington. Quelque 13 400 l’ont été entre mercredi et jeudi, un chiffre en baisse par rapport aux derniers jours. Plusieurs pays ont plaidé en vain pour une extension du délai au-delà du 31 août, estimant qu’il ne serait pas possible d’évacuer tout le monde d’ici là. Jeudi, le ministère américain de la Défense a confirmé que les évacuations allaient continuer « jusqu’à la fin de la mission » américaine le 31 août.

Par Le Point avec AFP

Liban : une réfugiée syrienne tuée par une balle perdue

janvier 1, 2021

Une balle perdue a en outre creusé un trou dans un avion de la compagnie nationale Middle East Airlines, garé sur le tarmac de l’aéroport international de Beyrouth.

Une réfugiée syrienne au Liban a été tuée par une balle perdue lors de tirs en l’air pour célébrer le Nouvel An, a indiqué vendredi 1er janvier l’agence nationale d’information (ANI), un phénomène récurrent dans ce pays que les autorités peinent à endiguer.

Les décès causés par des balles perdues sont fréquents au Liban, où les civils tirent régulièrement en l’air en guise par exemple de célébrations ou d’acclamation d’un chef politique.

Selon ANI, la Syrienne est décédée «après avoir été touchée à la tête par une balle perdue dans un camp de réfugiés à Taybeh» dans la ville de Baalbek (est) où des habitants ont tiré en l’air pour célébrer la nouvelle année.

Une balle perdue a en outre creusé un trou dans un avion de la compagnie nationale Middle East Airlines (MEA), garé sur le tarmac de l’aéroport international de Beyrouth, après des tirs similaires à proximité, selon une source à la MEA. L’appareil, un Airbus A321neo qui fait partie d’une flotte de sept nouveaux avions livrés en 2020, nécessite désormais des réparations, a-t-elle dit à l’AFP.

Mise en garde

Appréhendant ces tirs, les Forces de sécurité intérieure (FSI) avaient dès jeudi spécifiquement mis en garde contre les célébrations par des tirs en l’air en avertissant que des balles perdues pourraient tomber à l’aéroport, «ce qui menacerait la sécurité de l’aviation (civile) et la vie des voyageurs».

Cela n’a pas empêché des tirs nourris dans plusieurs régions du pays pour accueillir le Nouvel An, comme en témoignent des photos et des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.

Par Le Figaro avec AFP

La RDC rouvre ses frontières: les compagnies aériennes vont tenter de se relever

août 15, 2020

L'aéroport de Kinshasa.

© thezipper L’aéroport de Kinshasa.
Les frontières s’ouvrent à nouveau à partir de ce samedi 15 août, de même que les trafics maritime, fluvial et aérien. Après une fermeture longue de plus de trois mois pour cause de coronavirus, c’est une reprise salutaire pour les compagnies aériennes du pays, à commencer par le transporteur national Congo Airways qui vient de recevoir un prêt de l’État.

Après un travail de lobbying, la compagnie au léopard a obtenu du Fonds de promotion de l’industrie un peu plus d’un million de dollars de prêt étalé sur 36 mois.

Comme de nombreuses compagnies aériennes, Congo Airways a souffert de la pandémie de coronavirus. Ses quatre aéronefs ont été cloués au sol pendant quatre mois

Dans le même temps, les factures se sont accumulées, notamment des créances dues à ses partenaires chargés de la maintenance de ses avions comme par exemple Air France Industries.

Des coûts fixes qui étranglent la compagnie d’État. Car dans le même temps, le manque à gagner depuis l’arrêt du trafic passager s’est élevé à 30 millions de dollars d’après son directeur général interrogé sur Radio Okapi.

Selon lui, la reprise sera progressive et elle dépendra de la confiance des voyageurs qui pour l’heure se plaignent des tarifs jugés élevés.

La compagnie rétorque que la sécurité a un coût, en particulier pour le maintien de sa certification internationale IOSA. Par ailleurs, dit son directeur, elle se plie aux mesures dictées par l’Organisation de l’aviation civile internationale en matière de gestes barrières : prise de températures, impositions du port des masques à bord et désinfection des appareils après chaque vol.

Avec RFI

Canada: L’agrandissement de l’aéroport de Trois-Rivières toujours dans la mire d’Ottawa?

juillet 30, 2020
Le projet de développement de l'aérogare de l'aéroport de Trois-Rivières attend le feu vert depuis des années.
© /Radio-Canada Le projet de développement de l’aérogare de l’aéroport de Trois-Rivières attend le feu vert depuis des années.
Les acteurs du milieu économique de la Mauricie espèrent que l’agrandissement de l’aéroport de Trois-Rivières fera partie du plan de relance économique mis de l’avant par Ottawa.

L’an dernier, le ministre François-Philippe Champagne, qui était alors ministre des Infrastructures, avait promis plus de 4 millions de dollars pour la réfection de l’aérogare. La première pelletée de terre devait se faire cet automne.

L’argent promis est toujours attendu. Le président de la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières (CCI3R) Jean Pellerin rappelle au gouvernement que le projet est prêt à être mis en branle.

En entrevue à Facteur matinal, il a souligné que les travaux à l’aéroport de Trois-Rivières pourraient être un moteur de relance économique pour la Mauricie, mais aussi pour les régions avoisinantes.

Le projet vise à moderniser les installations et amener des vols internationaux à Trois-Rivières

L’aéroport génère déjà des retombées économiques annuelles de 92 millions de dollars.

Puisque les revenus ne sont pas basés sur le transport de passagers, l’impact de la pandémie n’a pas été aussi fort que dans d’autres régions, selon Jean Pellerin.

Avec CBC/Radio-Canada

 

Irak: deuxième attaque contre des intérêts américains en 24 heures

juillet 5, 2020

 

Une roquette s’est abattue dans la nuit de lundi à mardi près de l’aéroport de Bagdad, où sont postés des soldats américains, la deuxième attaque de ce type en 24 heures contre des intérêts américains, a indiqué à l’AFP un responsable des services de sécurité irakiens. Ces tirs sont habituellement attribués aux pro-Iran mais n’ont jamais été revendiqués par des factions connues. Ils reprennent alors que dimanche à de nombreuses reprises Bagdad a été secouée par de fortes explosions.

Il s’agissait de tests de C-RAM, un dispositif conçu pour intercepter des roquettes, désormais installé aux abords de l’ambassade américaine à Bagdad, visée la nuit dernière par une roquette, selon un haut-gradé irakien. Des rampes de lancement et des roquettes dirigées vers une base abritant des soldats américains au nord de Bagdad ont également été saisies au moment de l’attaque contre l’ambassade.

Ces nouvelles attaques sont vues comme un défi au gouvernement de Moustafa al-Kazimi, qui passe pour proche de Washington, grand ennemi de Téhéran, et semble vouloir donner des gages aux Etats-Unis à l’approche d’un voyage outre-Atlantique du Premier ministre. Dans la nuit du 25 au 26 juin, les autorités avaient pourtant emporter une manche: les unités d’élite du contre-terrorisme avaient arrêté quatorze hommes, des membres des brigades du Hezbollah, la faction pro-Iran la plus radicale du pays, en possession de plusieurs rampes de lancement de roquettes. Mais quatre jours plus tard, ils étaient tous libérés par un juge estimant «manquer de preuves», à l’exception d’un seul, «directement incriminé» selon un responsable gouvernemental.

Côté autorités, les responsables assurent, unanimes, que mener un tel raid est déjà en soi une réussite, alors que 35 attaques à la roquette contre des diplomates ou des soldats américains -dont certaines meurtrières- ont déjà eu lieu et qu’elles n’ont jamais mené à des arrestations ou même des perquisitions sous le gouvernement précédent, d’Adel Abdel Mahdi. Aussitôt, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, avait salué «un pas dans la bonne direction» qu’il a dit «applaudir».

Mais en face, les pro-Iran, brigades du Hezbollah en tête, maintiennent leur position anti-Américains, considérés par ces factions comme des «occupants» en Irak. Durant leurs quatre jours de détention de leurs hommes, les brigades du Hezbollah ont multiplié les menaces, s’en prenant en particulier à Moustafa al-Kazimi, qu’elles accusent déjà depuis des mois d’être «complice» de l’assassinat en janvier par Washington du général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien à l’aéroport de Bagdad. Elles affirment aujourd’hui qu’elles vont le poursuivre pour «enlèvement» de leurs hommes et, dans une démonstration de force qui a fait le tour des réseaux sociaux, des membres de cette faction ont piétiné des photos de Moustafa al-Kazimi en brûlant des drapeaux américains.

Par Le Figaro avec AFP

Canada-Québec: 90 000 masques destinés au Québec disparaissent à l’aéroport de Toronto

mai 28, 2020
Les masques avaient été commandés par le CHU de Québec, responsable de l'approvisionnement en équipement médical pour l'ensemble du système de santé québécois.©
mihalec/getty images/istockphoto Les masques avaient été commandés par le CHU de Québec, responsable de l’approvisionnement en équipement médical pour l’ensemble du système de santé québécois.
En 32 ans de métier comme fabricant de matériel médical, Pierre Jean Messier n’a jamais vu une situation pareille au Canada. Une demi-tonne de masques médicaux destinée aux hôpitaux du Québec a disparu d’une zone sécurisée de l’aéroport international de Toronto.

Le président et fondateur de I3 Biomédical hésite à parler carrément d’un vol, mais il admet que c’est l’hypothèse la plus probante en ce moment.

«Ça fait maintenant une dizaine de jours et plus qu’une recherche a été faite et tout compte fait, ils se sont vaporisés dans les airs», s’étonne Pierre Jean Messier, un peu perplexe.

Pierre Jean Messier, président et fondateur de I3 Biomédical

© /Radio-Canada Pierre Jean Messier, président et fondateur de I3 Biomédical
Un courriel qu’il a reçu du transporteur aérien – courriel que nous avons pu consulter – confirme que les 90 000 masques en provenance du Mexique ont bel et bien passé les douanes à Toronto le 12 mai pour un transfert vers Montréal.

Le 18 mai, les autorités aéroportuaires ont signalé que le matériel manquait à l’appel. Des recherches ont été effectuées le lendemain aux aéroports de Toronto et Montréal sans que la demi-tonne de masques soit retracée.

Selon Pierre Jean Messier, il est peu probable qu’une telle quantité de masques ait pu être remise à bord d’un avion et quitter le pays. Il soupçonne plutôt une ou plusieurs personnes mal intentionnées de les avoir fait sortir de l’entrepôt.

«Le récipiendaire est clairement identifié comme étant des hôpitaux. Alors prendre du matériel que tout le monde est au courant qu’il est tellement nécessaire, et le faire disparaître comme ça, c’est pas très noble», dénonce l’entrepreneur.

Pas de conséquences pour le CHU de Québec

Les masques qui ont disparu représentent qu’une petite partie d’une commande de deux millions de masques effectués par le CHU de Québec, responsable de l’approvisionnement en matériel médical pour tout le Québec pour la durée de la pandémie.

Le président de I3 Biomédical précise que les masques manquants ont rapidement pu être remplacés, à grands frais, en devançant une autre livraison en provenance du Mexique.

L’incident a néanmoins grandement ébranlé sa confiance quant à la fiabilité des transferts de matériel médical par la métropole canadienne.

«Cette situation à Toronto, elle est particulièrement unique. Sincèrement, je ne me serais pas attendu à ce que ça se passe. […] On ne passera plus par Toronto. C’est déjà implanté au niveau opérationnel.»

Il a aussi mis en place plusieurs mesures de protection additionnelles pour les chargements de matériel médical qui transitent au Canada, des mesures que son entreprise réserve habituellement pour les pays où le matériel est plus à risque de disparaître.

L'aéroport Pearson de Toronto vu des airs

© Francis Ferland/Radio-Canada L’aéroport Pearson de Toronto vu des airs
Fabriqués au Québec, assemblés au Mexique
 

Pierre Jean Messier précise que les masques chirurgicaux qu’il fabrique sont entièrement conçus au Québec, mais que le dernier assemblage se fait au Mexique, pour des raisons de coûts.

Selon lui, il serait très facile de faire l’ensemble de la production au Québec, à condition que les gouvernements renoncent à acheter des produits qui sont trois cents plus bas.

Le dirigeant de I3 Biomédical soutient qu’il n’aurait pas besoin de prêts ou de subventions pour rapatrier l’ensemble de ses opérations au Québec, seulement l’engagement que les hôpitaux vont continuer à acheter des produits canadiens et québécois, pas pour deux ou trois mois, mais pour les années qui viennent.

Pierre Jean Messier se souvient très bien des discours politiques quand le SRAS et la grippe H1N1 menaçaient la planète. «On a toujours dit qu’il fallait cesser d’être dépendants, mais dès que la crise passait on revenait aux achats au plus bas prix.»

Il espère que les conclusions qui seront tirées de la pandémie de COVID-19 seront plus durables.

Par la Radio-Canada avec les informations d’Olivier Lemieux

Canada: Après une fouille à nu, une Calgarienne veut un contrôle accru des agents frontaliers

juin 10, 2019

Jill Knapp se tient debout devant des bornes d'enregistrement à l'aéroport de Vancouver.

Jill Knapp dit souffrir d’anxiété après un interrogatoire et une fouille à nu à l’aéroport international de Vancouver. Photo: Radio-Canada / Nic Amaya

Une Calgarienne faussement soupçonnée de trafic de drogue à l’aéroport international de Vancouver et ayant subi une fouille à nu exige un regard indépendant sur l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

Jill Knapp effectuait un vol entre Mexico et Calgary avec une correspondance à Vancouver le 9 janvier 2016.

Or, après avoir récupéré sa valise sur le carrousel à bagages, elle a été interpellée par un agent des services frontaliers qui l’a placée à l’écart en lui indiquant qu’elle devrait subir « une inspection secondaire ».

 

« C’est venu de nulle part, raconte Mme Knapp. Il a même haussé le ton en disant : ‘’Je pense que vous êtes une narcotrafiquante. J’ai affaire à des gens comme vous chaque jour’’ ».

La voyageuse de 39 ans lui a expliqué qu’elle venait de rendre visite à son mari au Mexique et qu’elle avait déposé une demande afin qu’il puisse la rejoindre au Canada. Cependant, affirme Mme Knapp, l’agent ne l’a pas crue.

Il ne l’a pas crue non plus quand elle lui a parlé de son rôle d’enseignante à l’école du dimanche et de son travail de formatrice en logiciels dans des cabinets d’avocats.

L’agent lui a alors confisqué son cellulaire et lui en a réclamé le mot de passe, relate-t-elle.

Un agent des services frontaliers et un chien renifleur marchent près de valises de voyageurs placées en rangées à l'aéroport Pearson de Toronto.
Un chien détecteur, comme celui-ci à Toronto, a reniflé la valise de Mme Knapp. Photo : La Presse canadienne / Aaron Vincent Elkaim

Après que rien de pertinent n’a été découvert aussi bien sur son téléphone que dans sa valise, un chien détecteur été appelé en renfort, mais l’animal n’a rien flairé d’inhabituel.

Jill Knapp raconte avoir ensuite été placée en détention, sans explication. Elle dit ne pas avoir de casier judiciaire, et que rien, dans ses bagages, n’était susceptible d’inciter à un examen plus approfondi.

« C’était traumatisant », explique-t-elle à l’émission Go Public de CBC. L’incident a entraîné chez elle de l’anxiété qui a été diagnostiquée et dont elle dit toujours souffrir aujourd’hui.

Une fouille à nu

Une fois en détention, Jill Knapp a demandé à appeler un avocat, et on lui a confirmé qu’on en avait demandé un en son nom, mais elle affirme n’avoir ensuite reçu aucune aide juridique.

La dame dit qu’alors qu’elle n’avait pas mangé depuis 14 heures, elle a seulement reçu de l’ASFC un verre d’eau à moitié plein, mais pas de nourriture. Il lui a été interdit d’aller aux toilettes, rapporte-t-elle.

Inquiète, elle s’est portée volontaire pour une fouille à nu, possibilité que l’agent des services frontaliers avait évoquée quelques heures plus tôt.  « J’avais peur de ce qu’ils feraient si je restais plus longtemps. Si c’était ça qu’il fallait pour m’en aller, alors j’allais le faire », dit Mme Knapp.

C’est alors que deux agentes des services frontaliers lui ont demandé d’écarter les fesses.

N’ayant rien trouvé de caché, elles lui ont rendu son téléphone et l’ont autorisée à quitter les lieux.

Un agent de services frontaliers observe des voyageurs dans l'enceinte d'un aéroport.
Le code de conduite des agents frontaliers leur demande d’agir avec « intégrité et respect ». Photo : ASFC vidéo de recrutement/YouTube
ASFC : procédure suivie

CBC a fait une demande d’entrevue à l’Agence des services frontaliers qui lui a été refusée. Dans un communiqué, l’agence dit qu’elle ne peut aborder publiquement le cas de Mme Knapp pour des raisons de droit à la vie privée.

Après avoir déposé une plainte, Jill Knapp a obtenu des documents internes de l’ASFC en passant par la Loi sur la protection des renseignements personnels. Une porte-parole de l’agence, Isabel McCusker, y déclare que les agents frontaliers ayant travaillé sur le cas de Mme Knapp « ont suivi les procédures et directives habituelles ».

Un autre document interne de l’ASFC indique que la voyageuse avait les yeux rouges, ce qui a fait croire aux agents frontaliers qu’elle était sous l’influence d’une drogue. Or, déclare Mme Knapp, ses yeux étaient rouges car son mari lui manquait et elle venait de pleurer son absence.

Tim McSorley est assis dans son bureau devant son ordinateur portable ouvert et près d'une fenêtre.
Tim McSorley, coordonnateur national de la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles. Photo : Radio-Canada / Jean-François Benoit
« Très peu de surveillance »

« Lorsqu’un agent travaille, que ce soit à des postes-frontière terrestres ou dans des aéroports, il existe très peu de surveillance », souligne Tim McSorley, le coordonnateur national de la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles, basée à Ottawa.

Par ailleurs, dit-il, l’Agence des services frontaliers est le seul organisme officiel chargé d’appliquer la loi au pays dont la conduite des employés ne peut pas être examinée par un organisme extérieur. Une vérification externe serait donc la bienvenue, comme le demande Jill Knapp.

Radio-Canada.ca

Mexique: le président élu Lopez Obrador compte annuler la construction aéroport de Mexico

octobre 29, 2018

Vue aérienne du chantier de construction du nouvel aéroport de Mexico, à Texcoco, le 31 juillet 2018, que le président élu mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a l’intention d’annuler suite à une consultation / © AFP/Archives / Pedro PARDO

Le président élu mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a annoncé lundi son intention d’annuler le chantier de construction du nouvel aéroport de Mexico, au vu des résultats d’une consultation controversée.

La consultation, qui a largement rejeté le nouvel aéroport (69,95% des votants), n’était pas organisée par les autorités électorales nationales. Ses détracteurs contestent sa légalité et dénoncent son manque de rigueur, comme des votes multiples, constatés par plusieurs médias dont l’AFP.

« La décision respecte le mandat des citoyens, nous allons construire deux pistes sur l’aéroport militaire de Santa Lucia, améliorer l’aéroport de Mexico et réactiver l’aéroport de Toluca », a expliqué M. Lopez Obrador lors d’une conférence de presse au lendemain du vote.

« Ce sont les gens qui ont décidé », a expliqué le président élu, saluant une « très bonne décision ».

Lopez Obrador, qui prendra ses fonctions le 1er décembre, a précisé que les entreprises travaillant sur le chantier en cours seront choisies pour le projet alternatif ou qu’un arrangement financier sera trouvé avec elles.

Durant sa campagne, M. Lopez Obrador a plusieurs fois critiqué ce projet de méga-aéroport pour son coût élevé, son impact environnemental et pour de supposés faits de corruption dans l’attribution des contrats.

Avec cette décision, le gouvernement mexicain va économiser, selon lui, « 100 milliards de pesos », soit environ 4,4 milliards d’euros.

Le président élu mexicain Andres Manuel Lopez Obrador à Mexico, le 29 octobre 2018 / © AFP / Ulises Ruiz

Le problème de la saturation actuelle de l’aéroport international sera résolu en trois ans, a promis le président élu, et des connections ferroviaires entre les différents sites seront construites.

– Consultation controversée –

La construction de l’aéroport a été rejetée à 69,95% lors d’une consultation effectuée entre jeudi et dimanche, à laquelle ont participé un peu plus d’un million de Mexicains.

Le scrutin devait trancher entre un projet déjà engagé – estimé à plus de 13 milliards de dollars (11,4 milliards d’euros) – et une alternative prévoyant le réaménagement de l’aéroport militaire de Santa Lucia au sud de la capitale, de l’aéroport actuel de Mexico ainsi que de celui de Toluca, habituellement utilisé pour les jets privés.

Un des principaux investisseurs du chantier en cours est le magnat mexicain des télécommunications Carlos Slim.

Pour la consultation, seuls un millier de bureaux de vote répartis dans le pays ont été mis en place contre plus de 156.000 lors des élections présidentielles de juillet.

Des Mexicains votent lors d’une consultation à Mexico, le 25 octobre 2018, sur la construction du nouvel aéroport de la capitale / © AFP/Archives / Omar TORRES

La répartition des bureaux de vote a également été critiquée, certains considérant qu’elle privilégiait des zones populaires qui ont largement voté pour Lopez Obrador aux élections présidentielles de juillet.

Lundi, le peso mexicain a perdu 3.78% et dépassé la barre des 20 unités pour un dollar.

– Implications juridiques et financières –

En cas d’annulation du chantier, « le gouvernement entrant devra faire face aux engagements financiers qui nécessiteront probablement des ressources fiscales supplémentaires », a prévenu le président Enrique Peña Nieto.

Le président mexicain a assuré que jusqu’au dernier jour de son mandat, le 30 novembre prochain, « rien ne changera dans la concession et l’exécution du projet ».

« L’annulation aura des implications juridiques et financières » qui nuiront à l’image du Mexique, a souligné devant la presse Juan Pablo Castañon, directeur du Conseil de coordination des entreprises (CCE).

Le chantier de construction du nouvel aéroport de Mexico, à Texcoco, le 31 juillet 2018, que le président élu mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a l’intention d’annuler suite à une consultation / © AFP/Archives / Pedro PARDO

« Le message envoyé aux citoyens, aux marchés internationaux, aux entreprises et aux investisseurs est qu’il n’y a pas de certitude que les contrats soient respectés », a-t-il critiqué.

De son côté, le Groupe aéroportuaire de la ville de Mexico (GACM), à capitaux majoritairement publics, qui supervise le chantier, a indiqué que 32% du nouvel aéroport était déjà construit et que 2,9 milliards d’euros avaient déjà été dépensés.

Selon l’Association internationale de transport aérien (IATA) la suspension de l’aéroport signifie des « années de retard » en matière d’infrastructures.

« L’investissement généré par Texcoco (le chantier actuel du nouvel aéroport) sera compensé par celui de Santa Lucia » a commenté à l’AFP Edward Glossop, analyste chez Capital Economics.

« Mais il y a de l’inquiétude sur ce que signifiera cette consultation en terme de politique publique » ajoute-t-il. Lopez Obrador pourrait aussi lancer une consultation « pour les contrats pétroliers » et rendre ainsi « plus imprévisible » la politique macroéconomique du pays, selon lui.

Romandie.com avec(©AFP / (30 octobre 2018 01h09)