Posts Tagged ‘Affaire Skripal’

Moscou accueille ses diplomates expulsés et met en garde contre les voyages en Grande-Bretagne

avril 1, 2018

L’avion russe Il-96 qui a rapatrié 46 diplomates russes expulsés des Etats-Unis ainsi que leurs familles photographié à l’aéroport moscovite de Vnukovo, le 1er avril 2018 / © AFP / Vasily MAXIMOV

Des diplomates russes expulsés par Washington sont rentrés dimanche en Russie sur fond de tensions croissantes entre Moscou et les Occidentaux dans le sillage de l’affaire Skripal.

La Russie a averti samedi ses ressortissants, leur conseillant de réfléchir avant de voyager en Grande-Bretagne, assurant qu’ils y risquaient un harcèlement des autorités.

Elle a également recommandé aux supporters du CSKA Moscou qui se rendront à Londres pour un match de football contre Arsenal jeudi d’être extrêmement prudents en raison d’une « campagne antirusse » de Londres.

Et dimanche l’Australie a fait part à ses citoyens d’un risque de « sentiment de harcèlement antioccidental » en Russie, en raison d’une « intensification des tensions politiques », à moins de trois mois de déplacements anticipés de supporters dans ce pays pour la Coupe du monde de football (14 juin-15 juillet).

Le ministère australien des Affaires étrangères a toutefois précisé n’avoir pas connaissance de « quelconques difficultés accrues pour les Australiens voyageant en Russie en ce moment ».

L’empoisonnement avec un agent innervant le 4 mars sur le sol britannique de l’ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia suscite depuis mi-mars une vague historique d’expulsions croisées de diplomates – au total environ 300 – entre la Russie et des pays occidentaux.

Londres impute la responsabilité de cet empoisonnement à Moscou qui nie toute implication.

Deux avions transportants les 60 diplomates russes expulsés des Etats-Unis et leurs familles ont atterri dimanche à l’aéroport moscovite de Vnoukovo, selon des images de la télévision russe.

Au total, 171 personnes – en comptant leurs familles – devaient quitter les Etats-Unis à bord de deux appareils fournis par le gouvernement russe.

Washington avait annoncé le 26 mars l’expulsion de 48 diplomates russes attachés à l’ambassade de Russie à Washington et de 12 autres travaillant à la mission russe à l’ONU, les qualifiant d' »espions », ainsi que la fermeture du consulat russe à Seattle (nord-ouest).

En représailles, Moscou avait ordonné jeudi l’expulsion de 60 diplomates américains et la fermeture du consulat des Etats-Unis à Saint-Pétersbourg.

Washington a toutefois précisé que le personnel expulsé pouvait être remplacé.

– ‘Actions provocatrices’ –

Au total, le Royaume-Uni et ses alliés, notamment de l’Union européenne et de l’Otan, ont annoncé plus de 150 expulsions de diplomates russes.

La Russie a riposté par des mesures identiques envers un nombre équivalent de diplomates de ces États et a convoqué vendredi les ambassadeurs de 23 pays pour les leur signifier.

Parmi les diplomates expulsés par Moscou figurent quatre Allemands, mais Berlin s’est dit dimanche « ouvert au dialogue » avec Moscou et a déclaré espérer « rebâtir la confiance » malgré la montée des tensions.

L’ambassadeur britannique en Russie, Laurie Bristow, dont le pays a expulsé le 14 mars 23 diplomates russes et suspendu les contacts à haut niveau, s’est vu remettre une note de protestation en lien avec « les actions provocatrices et infondées de la partie britannique qui a été l’instigatrice de l’expulsion injustifiée de diplomates russes par divers États », selon le ministère russe des Affaires étrangères.

Après avoir expulsé le 17 mars 23 diplomates britanniques et fermé le consulat britannique à Saint-Pétersbourg ainsi que le British Council en Russie, Moscou a demandé samedi à Londres de réduire son personnel diplomatique de plus de 50 personnes pour revenir à une « parité » des missions diplomatiques.

Samedi, le Royaume-Uni a confirmé une perquisition à bord d’un avion de la compagnie aérienne russe Aeroflot à l’aéroport d’Heathrow, dénoncée la veille par l’ambassade de Russie à Londres, qui a parlé de « nouvelle provocation flagrante ».

Rajoutant encore aux tensions, cette ambassade a mis en garde samedi les Russes désireux de voyager en Grande-Bretagne ou d’y envoyer leurs enfants en séjours d’été, car ils pourraient, a-t-elle dit, devenir la cible d’un harcèlement des autorités, y compris de la police, et en raison de « la politique antirusse et (d’)une escalade de rhétorique menaçante du côté britannique ».

Londres a annoncé samedi étudier la demande de la Russie d’obtenir un accès consulaire à Ioulia Skripal, 33 ans, dont l’état de santé s’améliore « rapidement », selon l’hôpital de Salisbury (sud-ouest de l’Angleterre) où elle est soignée. Son père Sergueï, 66 ans, reste dans un état critique mais stable.

Romandie.com avec (©AFP / 01 avril 2018 16h23)                

Skripal: Moscou expulse 60 diplomates américains, Washington étudie une contre-riposte

mars 29, 2018

Des policiers montent la garde devant le consulat américain à Saint-Pétersbourg, le 29 mars 2018 / © AFP / OLGA MALTSEVA

La guerre des sanctions semble à nouveau enclenchée: Moscou a annoncé jeudi l’expulsion de 60 diplomates américains en réponse aux mesures équivalentes prises par Washington après l’empoisonnement d’un ex-agent double russe en Grande-Bretagne, mais les Etats-Unis ont aussitôt laissé planer la menace d’une contre-riposte.

Convoqué jeudi soir au ministère russe des Affaires étrangères, l’ambassadeur des Etats-Unis en Russie, Jon Huntsman, a été « informé du contenu de ces mesures de représailles envers les Etats-Unis », a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Elles « incluent l’expulsion du même nombre de diplomates et le retrait de l’accréditation du consulat général des Etats-Unis à Saint-Pétersbourg », dans le nord-ouest de la Russie, qui devra fermer d’ici samedi, a-t-il annoncé devant la presse.

Ces mesures répondent à l’expulsion par les Etats-Unis de 60 « espions » russes, présentée comme « la plus importante » de l’histoire, et à la fermeture du consulat russe à Seattle dans le cadre de mesures de rétorsion après l’empoisonnement le 4 mars de l’ex-agent russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia sur le sol britannique.

Les 60 diplomates américains expulsés (58 employés de l’ambassade à Moscou et deux du consulat général des Etats-Unis à Ekaterinbourg dans l’Oural) « ont été déclarés +persona non grata+ pour leurs activités incompatibles avec leur statut diplomatique » et ont une semaine pour quitter la Russie, a précisé le ministère russe des Affaires étrangères.

« Il n’y a aucune justification à la réaction russe », par opposition aux expulsions « justifiées » de diplomates russes par les Occidentaux, a déploré à Washington la porte-parole du département d’Etat américain Heather Nauert. Estimant que Moscou avait « décidé de s’isoler encore davantage », elle a assuré que les Etats-Unis se réservaient « le droit d’y répondre » en examinant les différentes « options ».

Les Etats-Unis ne sont pas les seuls visés par ces représailles.

Au total, dans des mesures de rétorsion coordonnées entre Occidentaux, sans précédent même à l’époque de la Guerre froide, plus de 140 diplomates russes en Europe, en Amérique du Nord, en Ukraine ou en Australie ont été expulsés en soutien à Londres, qui accuse Moscou d’avoir empoisonné l’ex-espion russe.

« Les mesures de représailles seront identiques » pour tous ces pays, « et pas seulement », a promis M. Lavrov, sans donner plus de précisions.

– Convocation de l’OIAC –

« Pour rétablir la vérité », la Russie a demandé la convocation d’une « session extraordinaire » du Conseil exécutif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), a-t-il ajouté, appelant les Occidentaux à avoir « une conversation honnête » avec les Russes.

Un refus « serait une confirmation de plus que tout ce qui se passe n’est qu’une grossière provocation », a-t-il affirmé.

Moscou, qui affirme n’avoir aucun lien avec cet empoisonnement, s’estime victime d’une politique « antirusse » de Londres. Selon Sergueï Lavrov, les expulsions de diplomates russes ont été décidées « sous forte pression des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne ».

Les menaces, proférées par l’ambassadeur Jon Huntsman, de l’éventuelle saisie de biens appartenant à l’Etat russe sur le sol américain « entraîneront une dégradation encore plus grave de nos relations, avec de grandes conséquences pour la stabilité mondiale », a encore prévenu la diplomatie russe.

« La Russie ne devrait pas agir en victime », a protesté en retour la porte-parole du département d’Etat américain, accusant Moscou non seulement de non respect de la convention sur les armes chimiques, mais aussi, entre autres, d’être « une grande partie du problème » en Syrie.

– Ioulia Skripal hors de danger –

L’état de Ioulia Skripal « s’améliore rapidement » et « elle n’est plus dans un état critique », a annoncé l’hôpital où elle est soignée avec son père depuis qu’ils ont été retrouvés empoisonnés à Salisbury, dans le sud-ouest de l’Angleterre.

Selon le média britannique BBC, la jeune femme de 33 ans est consciente et en état de parler.

La troisième victime, le policier Nick Bailey, l’un des premiers à être intervenus pour secourir Ioulia Skripal et son père, a pu sortir de l’hôpital jeudi.

Selon la police britannique, la plus haute concentration de l’agent neurotoxique utilisé pour les empoisonner a été retrouvée sur la porte d’entrée du domicile de Sergueï Skripal.

Cet ancien colonel du service de renseignement de l’armée russe (GRU) avait été arrêté et condamné en 2006 à Moscou pour « haute trahison » au profit de Londres, puis échangé en 2010 dans le cadre d’un échange d’espions.
Romandie.com

Skripal: Washington et les Occidentaux expulsent plus de 110 diplomates russes

mars 26, 2018

L’ambassade de Russie à Washington, le 26 mars 2018 / © AFP / JIM WATSON

Les Etats-Unis ont annoncé lundi « la plus importante expulsion » d' »espions » russes de l’Histoire, dans le cadre de représailles coordonnées du camp occidental qui replongent le monde au temps de la Guerre froide, après l’empoisonnement d’un ex-agent russe au Royaume-Uni, attribué par Londres à Moscou.

L’Australie s’est jointe mardi au mouvement, en annonçant l’expulsion de deux diplomates russes, portant à au moins 116 le nombre de diplomates russes qui doivent être expulsés dans 23 pays, dont 16 de l’Union européenne.

Moscou, qui nie être à l’origine de l’empoisonnement à l’agent innervant de Sergeï Skripal et de sa fille Ioulia le 4 mars à Salisbury (sud de l’Angleterre), a immédiatement dénoncé un « geste provocateur » et promis de riposter à son tour, au risque de relancer la guerre des sanctions. « La Russie n’a jamais eu et n’a rien à voir avec cette affaire », a répété le Kremlin.

Washington mène, et de loin, le mouvement, avec l’expulsion de 60 diplomates russes considérés comme des « agents de renseignement » (48 dans diverses missions aux Etats-Unis, et 12 à la mission russe auprès de l’ONU) et la fermeture du consulat de Russie à Seattle, sur la côte Ouest, en raison de la proximité de la plus grosse base de sous-marins nucléaires américains.

Il s’agit de la manifestation de « solidarité » américaine la plus marquée avec Londres depuis l’empoisonnement attribué par Londres à la Russie, et ce malgré les réticences persistantes du président Donald Trump à critiquer frontalement son homologue russe Vladimir Poutine.

Déplorant un « grave coup à la fois quantitatif et qualitatif » à la présence russe aux Etats-Unis, l’ambassadeur de Russie Anatoli Antonov a estimé sur le site d’information public Sputnik que Washington avait « réduit à néant le peu qu’il restait encore des relations russo-américaines ».

« Les Etats-Unis sont prêts à coopérer pour bâtir une meilleure relation avec la Russie, mais cela ne peut se produire que si le gouvernement russe change d’attitude », a commenté la Maison Blanche.

Le président du Conseil européen Donald Tusk a, lui, prévenu que « de nouvelles expulsions » n’étaient « pas exclues » après cette opération « concertée ». « Pour la première fois depuis la Deuxième guerre mondiale, une arme chimique a été employée en Europe », a souligné le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas.

La France, l’Allemagne et la Pologne ont demandé chacune à quatre diplomates russes de partir, suivies notamment par les pays baltes, la Hongrie ou encore l’Espagne. L’Ukraine, en guerre avec des séparatistes pro-russes depuis 2014, en a chassé 13, et plusieurs autres pays, membres de l’Otan pour la plupart, en ont déclaré d’autres persona non grata.

Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a estimé que cette attaque participait d’un « schéma de comportement dangereux et délibéré de l’Etat russe qui constitue une menace croissante pour la sécurité internationale ».

L’Islande a de son côté annoncé, à l’instar de Londres, un boycott diplomatique de la Coupe du monde de football en Russie en juin-juillet.

– « Réponse extraordinaire » –

Le Royaume-Uni, qui avait déjà expulsé 23 diplomates russes, a salué la « réponse extraordinaire » de ses alliés. Cela « constitue le plus grand mouvement d’expulsion d’agents russes de l’histoire », s’est réjoui le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson, tandis que la Première ministre Theresa May a estimé que la Russie était ainsi avertie qu’elle ne peut plus « bafouer le droit international ».

L’empoisonnement de l’ex-agent russe a provoqué une grave crise diplomatique entre Moscou et Londres.

Le président américain s’était jusque-là montré moins catégorique. Son appel à Vladimir Poutine pour le féliciter de sa réélection, la semaine dernière, a même été critiqué aux Etats-Unis car Donald Trump avait évité ce sujet délicat, préférant évoquer une possible rencontre pour désamorcer des tensions sans précédent depuis la Guerre froide.

« Bien s’entendre avec la Russie (et d’autres) est une bonne chose, pas une mauvaise chose », avait déclaré M. Trump, dont la promesse de rapprochement avec Moscou s’est heurtée depuis son arrivée à la Maison Blanche début 2017 à l’enquête sur des soupçons de collusion entre son équipe de campagne et le Kremlin avant son élection en 2016.

– « Solidarité effective » –

Mais les élus du Congrès des deux bords, qui réclament un durcissement de ton, semblent avoir eu raison de ses réticences.

« Nous prenons ces mesures pour démontrer notre solidarité indéfectible avec le Royaume-Uni, et pour imposer à la Russie de sérieuses conséquences pour ses violations continuelles des normes internationales », a expliqué le département d’Etat américain.

L’annonce a été « applaudie » par un ex-ambassadeur américain à Moscou sous la présidence du démocrate Barack Obama, Michael McFaul.

Pour Michael Carpenter, du centre de réflexion Atlantic Council, il s’agit d’un « message fort », « décuplé » par la « coordination entre les deux rives de l’Atlantique », mais « symbolique » car la Russie va répliquer du tac au tac.

L’administration Obama avait expulsé 35 agents russes fin 2016 pour punir Moscou de son ingérence présumée dans l’élection présidentielle américaine, démentie par Moscou. Dans un premier temps, le président russe Vladimir Poutine avait choisi de ne pas riposter, laissant sa chance au nouveau président américain. Mais devant l’absence d’embellie dans les relations, la guerre des sanctions avait été relancée à l’été 2017.

Romandie.com avec(©AFP / 27 mars 2018 01h44)                

Affaire Skripal: Danemark, Pays-Bas et Finlande expulsent des diplomates russes

mars 26, 2018

Copenhague – Le Danemark, les Pays-Bas et la Finlande ont annoncé lundi l’expulsion de cinq diplomates russes au total après l’empoisonnement au gaz innervant d’un ex-agent russe et de sa fille en Grande-Bretagne dont ils accusent Moscou.

Le Danemark et les Pays-Bas ont chacun annoncé l’expulsion de deux diplomates vers Moscou, la Finlande d’un diplomate russe en poste à Helsinki.

« Notre solidarité envers la Grande-Bretagne est univoque », a indiqué lors d’une conférence de presse Anders Samuelsen, ministre des Affaires étrangères du pays nordique, le seul de la région membre à la fois de l’Union européenne et de l’Otan.

Le ministre n’a précisé ni la fonction ni l’identité des deux diplomates visés mais a souligné qu’ils disposaient d’une semaine pour quitter le territoire danois.

« Il est très probable que la Russie soit responsable » de l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal. « Il n’y a pas d’autre explication plausible », a ajouté le ministre, exhortant la Russie à « changer de trajectoire ».

De son côté, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a fait savoir sur son compte Twitter que le gouvernement néerlandais avait « décidé, en étroite concertation avec d’autres pays, que deux collaborateurs des services du renseignement russes n’étaient plus les bienvenus dans notre pays ».

« Ils ont deux semaines pour quitter les Pays-Bas », a-t-il ajouté.

Grand-Duché russe jusqu’à la révolution bolchevique en 1917, la Finlande a également annoncé lundi l’expulsion d’un diplomate russe après l’empoisonnement M. Skripal, acte qualifié par Helsinki de « menace grave contre la sécurité de toute l’Europe ».

Douze autres pays de l’UE ont décidé, en solidarité avec Londres, le renvoi de diplomates russes. Au même moment, les États-Unis ont annoncé l’expulsion de 60 « espions » russes.

Romandie.com avec (©AFP / 26 mars 2018 14h16)                                            

Affaire Skripal: plusieurs pays d’Europe centrale et de l’Est expulsent des diplomates russes

mars 26, 2018

Varsovie – Plusieurs pays ayant fait partie de l’ancien bloc soviétique, la Pologne, l’Ukraine, la République tchèque, les trois pays baltes ont annoncé lundi l’expulsion de diplomates russes, rejoignant plusieurs autres pays européens dans un geste de solidarité avec Londres après l’empoisonnement d’un ex-espion.

En revanche, la Slovaquie a décidé d’étudier « les mesures à venir ».

L’Ukraine a annoncé lundi l’expulsion de 13 diplomates russes, décision prise « dans un esprit de solidarité avec nos partenaires britanniques et nos alliés transatlantiques et en coordination avec les pays de l’UE », a déclaré le président ukrainien Petro Porochenko cité par son service de presse.

La Pologne a déclaré persona non grata quatre diplomates russes, tandis que la République Tchèque et la Lituanie ont en fait partir trois chacune.

« La date du départ de Pologne des quatre diplomates russes a été fixée au 3 avril à minuit. La note avec les quatre noms a été remise à l’ambassadeur de Russie », a déclaré à la presse le chef de la diplomatie polonaise Jacek Czaputowicz.

Son homologue lituanien Linas Linkevicius a précisé à l’AFP que les trois personnes expulsées l’étaient « pour des activités incompatibles » avec leur statut diplomatique.

« Une arme chimique a été utilisée contre des civils pour la première fois depuis la Deuxième guerre mondiale. La situation est particulière et elle appelle une réponse particulière », a-t-il déclaré.

La Lituanie ajoutera également 21 noms de citoyens russes à une liste de personnes indésirables et interdites d’entrée, établie l’année dernière. Il s’agit de la « liste Magnitsky », du nom d’un juriste russe mort en prison après avoir découvert une importante affaire de corruption présumée impliquant de hauts responsables russes.

La Lettonie a expulsé un diplomate, un deuxième secrétaire de l’ambassade de Russie à Riga, a fait savoir le ministère des Affaires étrangères. L’Estonie a décidé d’en faire partir un également et il s’agit de l’attaché militaire, a rapporté l’agence de presse BNS.

Quant à la Slovaquie, son ministère des Affaires étrangères a déclaré « étudier les mesures à venir ». « Il y a plus d’une option dans ce cas », a-t-il ajouté.

Romandie.com avec(©AFP / 26 mars 2018 13h49)                                            

Ex-espion russe: la Lettonie expulsera « au moins un diplomate » russe

mars 23, 2018

Riga – La Lettonie prévoit d’expulser « un ou plusieurs » diplomates de l’ambassade russe à Riga impliqués dans des activités d’espionnage, en réaction à l’affaire Skripal, a annoncé vendredi le ministère des Affaires étrangères du pays balte.

« Un ou plusieurs Russes impliqués dans les activités d’espionnage, alors qu’ils séjournent en Lettonie avec des passeports diplomatiques, seront expulsés de notre pays. Leur nombre exact fait l’objet actuellement de discussions avec nos partenaires européen et sera annoncé lundi », a indiqué le porte-parole de la diplomatie de Riga, Gints Jegermanis.

La Lettonie devient ainsi le premier pays après le Royaume-Uni à annoncer une mesure d’expulsion, alors que plusieurs pays de l’UE ont annoncé vendredi à Bruxelles qu’ils pourraient prendre des mesures similaires à la suite de l’empoisonnement de l’ancien espion russe Sergueï Skripal sur le sol britannique.

« Par solidarité avec le Royaume-Uni et d’autres pays de l’UE, a déclaré M. Jegermanis, la Lettonie discute actuellement avec eux pour savoir comment coordonner une réponse appropriée aux activités de la Russie dans le contexte de l’attaque chimique contre Sergueï Skripal à Salisbury », a ajouté le porte-parole.

Il n’a pas été en mesure de dire combien de pays peuvent se joindre à cette action de solidarité avec Londres.

Les services de sécurité de Riga relèvent fréquemment dans leurs communications publiques que les activités des services russes de renseignements et de sécurité représentent la plus grande menace pour la Lettonie, a rappelé l’agence BNS.

Le 8 mars dernier, le chef du Bureau de protection de la Constitution Janizs Miztis a indiqué aux journalistes que son service a expulsé plusieurs personnes, pour la plupart vers la Russie, sans en informer l’opinion publique.

Romandie.com avec(©AFP / 23 mars 2018 13h11)