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Barbara Kanam : meilleure artiste féminine africaine

août 21, 2016

 

Barbara Kanam a été plébiscitée « meilleure artiste féminine africaine » lors de la 2ème édition de l’Afroca Music Awards 2016 dont la soirée de remise des oscars s’est déroulée le week-end dernier, à Brazzaville, en présence des autorités congolaises et mélomanes venus de quatre coins du monde.

Barbara Kanam : meilleure artiste féminine africaine


De retour à Kinshasa, la diva de la musique africaine qui, malgré ses multiples occupations, a accordé une interview, à votre journal, au cours de laquelle la chanteuse Rd-congolaise, exprime sa gratitude aux personnes qui l’ont soutenue durant ses 15 ans de carrière musicale. Voici ses réponses à nos questions.

Vous venez encore de gagner le trophée de la « Meilleure artiste féminine africaine », à l’AFROCA MUSIC AWARD 2016, à Brazzaville. Que représente cette récompense pour vous ?

BARBARA KANAM : Ce prix représente la valeur de plus de 10 années de carrière affranchie. Je me suis battue pour que ma musique trouve réellement sa place. C’est aussi l’expression d’une voix féminine engagée pour valoriser la femme artiste et africaine, en général. C’est le fruit d’un travail de longue haleine d’une artiste visionnaire. Mais, par-dessus tout, puisse gloire, honneur et louanges soient rendus à Dieu Tout-Puissant, qui permet que je tienne bon jusqu’à ce jour. Merci! Que vive l’Afrique ! Que vivent les Caraïbes.

Sur quelle base avez-vous été sélectionnée à la 2ème édition de l’AFROCA MUSIC AWARD ?

BK : Je n’étais pas seule dans la catégorie de la «meilleure artiste féminine». Il y avait des camerounaises, nigérianes ainsi qu’une ivoirienne. Mais, je crois être la plus expérimentée parce beaucoup parmi eux n’avaient pas encore commencé la musique lorsque j’avais déjà affronté le premier Kora Awards en Afrique du Sud. Je crois que c’est grâce à mon album «Zawadi», qui fait un parcours excellent en Afrique avec de très belles chansons telles que «La vie», « La danse du Président »…, que j’ai été répertoriée parmi les nominées pour le compte de l’Afrique et des Caraïbes. Je vous ai dit que «ZAWADI» est un cadeau précieux pour ceux qui adorent ma musique. Quand vous donnez, il y a toujours plus le plaisir de recevoir. Comme aujourd’hui, je commence à recevoir des honneurs partout grâce à ce disque qui semble être mon porte-bonheur. Vraiment, cette œuvre m’a ouvert plusieurs portes. Merci au public. Déjà, il y a encore une nouvelle danse intitulée «Mela mayi» : « bois de l’eau », qui s’annonce déjà fracassante !

A qui dédiez-vous cette médaille ?

BK: Je la dédie à vous tous ! Aux médias et à mes fanatiques africains que j’appelle affectueusement des «kanamiennes » et « kanamiens », sans oublier mon groupe Kanam Music ainsi que toute ma famille qui ne cesse de me soutenir dans cette aventure, car c’est grâce à vous que j’obtiens ces mérites.

A quoi servent tous ces trophées dans votre carrière ?

BK: Lorsqu’un artiste est récompensé, c’est toujours encourageant, ça permet d’aller de l’avant, mais aussi une grande responsabilité. J’ai pu transcender du côté artistique, en valorisant mon métier. Une fierté pour la femme congolaise, en général. Pour vous dire qu’on peut être femme artiste mais avec une touche d’élégance, de l’excellence, qui vous donne de la valeur !

Où en êtes-vous avec le projet de rendre hommage à Mpongo Love, qui a quitté la terre des hommes, il y a 20 ans ?

BK: Je sais que les fans de la bonne musique, vous êtes nombreux à m’écrire pour avoir une place au concert hommage à Mpongo Love que je compte immortaliser à Kinshasa et à Brazzaville. Evidemment, prévu pour mi-août, je vous annonce que l’évènement est reporté à une date ultérieure. Nous sommes en train de le préparer minutieusement, dans le but de réunir tous les ingrédients qui feront de cet événement un moment inoubliable et riche en couleurs, à la hauteur de l’artiste que je souhaite honorer. Donc, l’événement aura bel et bien lieu au cours d’une date qui vous sera communiquée très prochainement.

Comment pouvez-vous justifier votre participation dans l’actuelle campagne de lutte contre le paludisme en RDC ?

BK : Je suis une artiste engagée. Au-delà des rythmes, ma musique est un canal pour passer des messages, pour réveiller les consciences, pour donner de l’espoir aux Congolais, à la jeunesse africaine. Ma voix doit être au profit de la nation, et de toute l’Afrique. Je suis une femme avertie, la voix des sans voix. A travers ma musique, je me sens dans l’obligation de contribuer au développement et au bien-être de la communauté. J’ai été contactée par le Ministère de la Santé publique et de l’ASF pour accompagner la campagne de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide, dans le cadre de la lutte contre le paludisme dans mon pays. Je ne pouvais que soutenir ce programme dont l’objectif consiste à éradiquer la malaria qui tue plus que le Vih-Sida, ici chez nous. A part ce programme de santé, je fais aussi partie de l’équipe du jury de l’élection Miss Congo-RDC 2016 dont la finale aura lieu le week-end prochain, à Kinshasa.

Vous êtes une artiste intelligente, qui défend souvent les causes et les valeurs de la femme à travers ses chansons. Pourquoi ne pas faire la politique ?

BK : Loin de moi, pour l’instant, toute idée de faire la politique au risque d’entacher ma carrière et surtout de diviser mes fanatiques. Je ne veux pas avoir une couleur politique maintenant. Je suis ni de l’opposition, ni de la majorité. Barbara est une chanteuse, simple, qui appartient au Congo et l’Afrique. J’ai la grâce d’avoir une voix et une notoriété pour procurer la joie et la paix au public.

Starducongo.com propos recueillis par Jordache Diala