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Mali : Assimi Goïta visé par une tentative d’assassinat lors de la prière de l’Aïd

juillet 20, 2021
Le colonel Assimi Goïta, ici le 24 août 2020 à Bamako après le coup d’État contre IBK, a poussé le président de la transition Bah N’Daw à la démission.

Le président de transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, s’est déclaré mardi indemne, quelques heures après avoir été visé par une tentative d’assassinat à l’arme blanche durant la prière musulmane de l’Aïd al-Adha, à la Grande mosquée de Bamako.

Ancien chef d’un bataillon de forces spéciales, le colonel Goïta, auteur de deux putschs en moins d’un an, dont celui qui a renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, ne se déplace d’ordinaire depuis onze mois jamais sans ses hommes, cagoulés et armés de fusils d’assaut.

Quelques heures après l’agression, les abords de la mosquée du roi Fayçal étaient paisibles comme le reste de la capitale en ce jour de Tabaski (surnom de la fête en Afrique de l’Ouest) où chacun selon la coutume se recueille en famille, selon des correspondants de l’AFP.

En milieu de matinée, après la prière, tandis que l’imam se dirigeait vers la sortie de la mosquée pour égorger le mouton sacrificiel, deux hommes se sont levés et ont tenté de poignarder le colonel Goïta, a constaté un journaliste de l’AFP.

Ils ont échoué. « Je vais très bien, aucun élément n’a été blessé », a déclaré le chef de l’Etat à la télévision nationale au journal de la mi-journée, précisant que cette agression avait été « maîtrisée ».

« Quand on est leader, il y a toujours des mécontents, il y a des gens qui à tout moment peuvent vouloir tenter des choses pour déstabiliser, tenter des actions isolées », a-t-il détaillé.

Les deux hommes –dont la répartition des rôles restait encore floue– ont été interpellés et emmenés dans les locaux de la Sécurité d’Etat (renseignement), selon une source proche de la présidence.

Ni M. Goïta, ni son Premier ministre Choguel Kokalla Maïga qui s’est également exprimé sur la télévision d’Etat, n’ont mentionné un second agresseur, faisant référence à une seule personne.

Interrogé par l’AFP pour savoir s’il s’agissait d’une « tentative d’assassinat », un responsable de la présidence de transition a répondu: « Oui, tout à fait ».

Aucune piste privilégiée

A Kati, ville-garnison à une quinzaine de km de Bamako, QG des militaires, M. Goïta a reçu plusieurs ministres venus exprimer leur « compassion », selon le communicant de la présidence, le commandant Baba Cissé.

L’un d’entre eux, Mossa Ag Attaher, ex-rebelle désormais ministre de la Jeunesse, s’est dit sur les réseaux sociaux « choqué et dégouté par la violence, la lâcheté et la barbarie de ceux qui ont tenté d’intenter à l’intégrité du chef de l’Etat ».

Mali: tentative d'assassinat manquee du president de transition lors de la priere de l'Aid

Dans la grande mosquée, Assimi Goïta était assis auprès d’autres dignitaires du régime, notamment des militaires putschistes comme Malick Diaw, qui dirige le Conseil national de transition (CNT, faisant office de Parlement).

Il était, fait rare depuis son apparition dans la sphère publique, en habit civil de tissu bazin bleu ciel, tenue typique des jours de fête.

Un des deux assaillants portait un turban, selon le même constat de l’AFP. Les deux étaient détenteurs d’armes blanches.

A la mi-journée mardi, aucune piste ne pouvait être privilégiée quant à leurs motivations, dans un pays très instable politiquement et en prise à des violences multiformes depuis 2012.

Ces violences, qui ont débuté par des rébellions indépendantiste puis jihadiste dans le Nord, se sont ensuite propagées au centre et au sud du Mali, se mêlant à des conflits intercommunautaires et à des attaques crapuleuses dans des zones où l’influence de l’Etat est très faible.

Le phénomène s’est depuis plusieurs années étendu aux Burkina Faso et Niger voisins, où opèrent également des groupes affiliés à Al-Qaïda ou à l’organisation Etat islamique (EI).

Bamako, d’habitude relativement épargnée par rapport au reste du pays, a connu depuis 2015 des attentats jihadistes, et a été le théâtre de deux coups d’Etat en moins d’un an.

Le dernier en date, en mai, a été mené par les mêmes colonels, conduits par le colonel Assimi Goïta, que celui d’août 2020, et a abouti à son investiture comme président de la transition.

Les militaires ont largement fait main basse sur le pouvoir. Mais le colonel Goïta comme le nouveau gouvernement, nommé par les militaires, ont assuré qu’ils tiendraient l’engagement de rendre les commandes aux civils après des élections prévues le 27 février 2022.

Par Le Point avec AFP et Agences

Coronavirus/Maroc: interdiction de quitter Tanger pendant l’Aïd al-Adha

juillet 23, 2020

 

Les autorités marocaines ont décidé d’interdire les déplacements hors de la ville de Tanger pendant l’Aïd al-Adha, fête traditionnellement marquée par des réunions familiales, pour réduire les risques de contagion au nouveau coronavirus. Selon une note de la confédération patronale (CGEM) publiée jeudi 23 juillet, «les opérateurs économiques ont été informés qu’il serait strictement interdit de quitter la ville de Tanger (nord-ouest) pendant la période de l’Aïd al-Adha», la fête du Sacrifice prévue cette année à partir de fin juillet.

Il a donc été demandé aux entreprises locales de ne pas délivrer d’autorisation de circulation à leurs employés pour cette période, précise la note diffusée après une réunion à la préfecture locale. Après l’apparition de nouveaux foyers de contamination de la maladie Covid-19, les autorités avaient annoncé le 13 juillet un reconfinement sévère dans le grand port de Tanger (environ un million d’habitants), avant d’assouplir les mesures face aux protestations de la population.

18.000 contamination pour 285 décès

La région de Tanger est celle qui compte le plus de cas actifs au Maroc. Selon le dernier bilan du ministère de la Santé, environ 18.000 contaminations ont été recensées dans l’ensemble du pays, dont 285 décès. Plusieurs foyers de contamination ont été en outre enregistrés ces dernières semaines dans les zones industrielles du royaume. Pour tenter de juguler la pandémie, les autorités ont déjà fermé 514 unités de production pour «non respect des mesures sanitaires», selon les derniers chiffres officiels.

Dimanche, le chef du gouvernement Saad-Eddine El Othmani a appelé la population à limiter ses déplacements pendant l’Aïd afin de «célébrer la fête sans danger et sans contamination». Après trois mois de confinement, sous haute surveillance policière, un certain relâchement face aux mesures préventives -port du masque, distanciation physique- est apparu dans plusieurs villes du Maroc malgré les avertissements répétés des autorités, selon les médias locaux.

Par Le Figaro avec AFP