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Cri d’alarme du chef de l’ONU pour éviter la famine au Yémen

avril 25, 2017

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, à l’ouverture d’une réunion de haut niveau sur la crise humanitaire au Yémen, à Genève, le 25 avril 2017 / © AFP / Fabrice COFFRINI

Le secrétaire général de l’ONU a lancé mardi un cri d’alarme sur la situation au Yémen, appelant la communauté internationale à financer l’aide humanitaire dans ce pays en guerre afin de mettre un terme à la plus grande crise alimentaire au monde.

« La famine peut être évitée si nous agissons rapidement », a déclaré Antonio Guterres, à l’ouverture d’une réunion sur la crise humanitaire au Yémen, organisée au siège de l’ONU de Genève avec le soutien de la Suisse et de la Suède.

« Nous voyons une génération entière qui est affamée. Nous devons agir maintenant, pour sauver des vies », a-t-il ajouté.

L’ONU a réclamé début février 2,1 milliards de dollars (2 milliards d’euros) pour aider cette année 12 millions de personnes affectées par le conflit, mais cet appel de fonds n’est financé qu’à hauteur de 15%, a expliqué le chef de l’ONU.

« Le Yémen est la plus grande crise humanitaire actuellement », a affirmé de son côté le patron des opérations humanitaires de l’ONU, Stephen O’Brien, insistant sur le « risque de famine ».

« Nous pouvons éviter la famine », a-t-il dit, appelant à davantage de générosité des donateurs et à une cessation des hostilités.

Environ 19 millions de personnes au Yémen, soit environ deux tiers de la population, ont un besoin urgent d’aide humanitaire, a souligné Antonio Guterres. Quelque 17 millions souffrent de la faim, ce qui fait de ce pays « la plus grande crise alimentaire au monde », a-t-il noté. Le sort des enfants est des plus sombres: « un enfant de moins de 5 ans meurt au Yémen toutes les 10 minutes de causes évitables », a-t-il déploré.

Le pays est déchiré par un conflit depuis qu’une coalition arabe menée par l’Arabie saoudite a commencé en mars 2015 une campagne de bombardements pour repousser les rebelles houthis, soutenus par l’Iran, qui avaient pris le contrôle de la capitale Sanaa et d’autres parties du pays.

Le Yémen est presque entièrement dépendant des importations, dont une grosse partie arrive par le port de Hodeida. Les Nations unies ont appelé la coalition militaire arabe à ne pas bombarder ce port stratégique contrôlé par les Houthis.

« Si ce port devient inaccessible, fût-ce pour une période limitée, la situation humanitaire continuera de se détériorer, en particulier dans le nord du Yémen », a souligné mardi le ministre des Affaires étrangères suisse, Didier Burkhlater.

Romandie.com avec(©AFP / 25 avril 2017 11h51)

Burundi : un quart de la population a besoin d’une aide humanitaire

janvier 27, 2017

Des électeurs burundais font la queue pour voter à Ngozi mardi 21 juillet 2015. © Berthier Mugiraneza/AP/SIPA

La crise humanitaire qui frappe le Burundi concerne trois millions d’habitants, selon le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Les politiques comme les activistes pointent du doigt la suspension de l’aide budgétaire de l’Union européenne ainsi que des conditions météorologiques défavorables et une démographie galopante.

Les chiffres sont alarmants : trois millions de Burundais, sur un total de 11,2 millions, ont besoin d’une assistance humanitaire, d’un accès à la nourriture, à de l’eau potable ainsi qu’à des services de santé de base, indiquait Suzanne Ngo Mandong, représentante du FNUAP au Burundi, jeudi 19 janvier à Bujumbura.

« 806 000 personnes souffrent déjà d’insécurité alimentaire sévère », alerte pour sa part le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, l’OCHA, département rattaché au Secrétariat des Nations unies, dans son rapport du 19 janvier 2017 .

Déjà, on compte les premières victimes. À Bubanza, à l’ouest du pays, douze personnes seraient mortes de la famine, d’après l’administration locale. A Kirundo (nord) et Cibitoke (ouest), des sources locales affirment que, à cause des conditions de vie très précaires, des familles ont fui vers les pays voisins, le Rwanda et la République démocratique du Congo.

L’UE et la météo pointées du doigt

Si le FNUAP présente les conditions météorologiques défavorables comme étant l’une des causes de la situation, le ministre burundais des Affaires Etrangères, Alain Aimé Nyamitwe, lui, a un autre responsable en tête : « C’est la conséquence de la réduction de l’aide directe par les principaux partenaires occidentaux », clame-t-il.

Un avis que partage Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome), qui ajoute à la longue liste des facteurs de la crise humanitaire « l’accroissement improportionnel de la démographie (plus de 3%, ndlr) par rapport à la production nationale (-0, 5%, ndlr) et la crise politique persistante ».

Dans un communiqué publié ce 25 janvier, Gabriel Rufyiri plaide par ailleurs pour un dialogue inter-burundais et inclusif.

La crise humanitaire survient consécutivement à la crise économique qui frappe le pays depuis des mois, elle-même conséquence directe de la crise politique qui a éclaté en avril 2015, après l’annonce du chef de l’État Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat.

Jeuneafrique.com par Armel Gilbert Bukeyeneza

Des milliers de personnes risquent de mourir de faim dans les zones assiégées de Syrie

février 29, 2016

Genève – La privation forcée de nourriture pourrait faire des milliers de morts dans les zones assiégées de Syrie, a déclaré lundi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein.

Plus de 450.000 personnes sont actuellement prises au piège dans des villes et des villages de Syrie – et parfois depuis des années, a rappelé M. Zeid à l’ouverture du Conseil des droits de l’Homme à Genève.

La nourriture, les médicaments et d’autres produits d’aide humanitaire d’urgence sont bloqués de façon répétée. Des milliers de personnes risquent de mourir de faim, a-t-il estimé.

La privation délibérée de nourriture est sans conteste interdite en tant qu’arme de guerre. Et par extension, le siège (de localités) l’est également, a rappelé le Haut-Commissaire qui s’exprimait dans la Salle des droits de l’homme au Palais des Nations.

Mettant à profit la cessation des hostilités décrétée samedi, l’ONU a annoncé qu’elle allait renforcer ses opérations humanitaires pour porter assistance dans les cinq prochains jours à plus de 150.000 personnes bloquées dans des localités syriennes assiégées par l’un ou l’autre des belligérants.

Le coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU en Syrie, Yacoub el-Hillo, a annoncé dimanche soir la livraison d’aide dès lundi et dans les jours suivants à la ville rebelle de Mouadamiyat al-Cham, dans la banlieue de Damas, assiégée par les forces gouvernementales.

Au total, l’ONU prévoit, en plus des opérations en cours, de livrer dans les cinq prochains jours de l’aide pour environ 154.000 personnes vivant dans des localités assiégées de Syrie, a-t-il ajouté.

Les Nations unies attendent le feu vert des parties au conflit pour aider environ 1,7 million de personnes situées dans des zones difficiles d’accès, a-t-il précisé.

Les évacuations sanitaires doivent être inconditionnelles, a encore déclaré M. Hillo. L’ONU appelle toutes les parties à assurer un accès inconditionnel, libre et régulier à la totalité des quelque 4,6 millions de personnes se trouvant dans des localités difficiles d’accès ou assiégées dans toute la Syrie.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a de son côté réclamé lundi l’accès à ces zones afin d’acheminer de l’aide médicale.

Toutefois, beaucoup de demandes ne sont pas approuvées par les autorités syriennes, a souligné Elizabeth Hoff, représentante de l’OMS en Syrie. En 2015, l’OMS a déposé 102 demandes: 30 ont été approuvées et 72 sont restées sans réponse, a-t-elle révélé.

Le conflit en Syrie a fait en l’espace de cinq ans 270.000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés.

Romandie.com avec(©AFP / 29 février 2016 13h10)

Syrie: Londres promet 1,75 milliard de francs d’aide humanitaire

février 3, 2016

Le gouvernement britannique a promis jeudi 1,2 milliard de livres (1,75 milliard de francs) supplémentaire d’ici 2020 pour aider les victimes du conflit en Syrie. Cette annonce intervient alors que doit s’ouvrir à Londres une conférence des donateurs dans la journée.

« Nous avons besoin de plus d’argent pour répondre à cette crise et nous en avons besoin maintenant », a déclaré le Premier ministre David Cameron, cité dans un communiqué publié par ses services.

Cette promesse de don constitue un « supplément de 1,2 milliard de livres qui sera dépensé entre 2016 et 2020 », indique l’exécutif britannique. Il précise que « le Royaume-Uni a déjà engagé 1,12 milliard de livres dans la région, ce qui en fait le second plus gros donateur au monde » en tant que pays dans cette crise.

Des dirigeants du monde entier se retrouvent jeudi à Londres pour tenter de réunir neuf milliards de dollars pour les 18 millions de Syriens affectés par la guerre, avec également l’ambition d’endiguer la crise des réfugiés qui, du Moyen-Orient à l’Europe, pèse sur les pays d’accueil.

Cette guerre a contraint 4,6 millions de Syriens à trouver refuge dans les pays voisins (Jordanie, Liban, Turquie, Irak et Egypte), tandis que des centaines de milliers ont rejoint l’Europe.

Pour répondre au drame syrien, les donateurs devront se montrer plus généreux que lors de la précédente conférence, en 2015, où seuls 3,3 milliards avaient été récoltés sur les 8,4 milliards réclamés. Les organisateurs ont d’ores et déjà convenu que les participants devraient « s’efforcer au moins de doubler leur contribution de 2015 ».

Créer des emplois
Mais l’argent n’est pas tout, a souligné M. Cameron. « Avec des centaines de milliers de personnes qui risquent leur vie en traversant la mer Egée ou les Balkans, il est temps maintenant d’adopter une nouvelle approche », a-t-il expliqué.

Cette nouvelle approche, basée sur l’éducation et la « création d’emplois » dans les pays voisins accueillant les réfugiés (Liban, Jordanie, Egypte, Turquie), « peut transformer la région et constituer un nouveau modèle pour l’aide humanitaire », a-t-il estimé.

« Nous pouvons donner le sentiment d’espoir nécessaire pour que les gens cessent de penser qu’ils n’ont d’autre option que de risquer leur vie en entreprenant un périlleux voyage vers l’Europe », a souligné M. Cameron.

Romandie.com

Deux avions russes d’aide humanitaire en Syrie en pleine polémique

septembre 12, 2015

Damas – Deux avions russes transportant une aide humanitaire ont atterri samedi en Syrie, a rapporté un média officiel, en pleine polémique sur un éventuel renforcement par Moscou de ses moyens militaires dans ce pays en guerre.

Deux avions russes ont atterri aujourd’hui à l’aéroport international de Lattaquié (ouest) transportant 80 tonnes d’aides humanitaires offertes par la Fédération de Russie au peuple syrien, a précisé l’agence syrienne SANA à Damas sans autres précisions.

La ville côtière de Lattaquié est l’un des principaux fiefs du régime de Bachar al-Assad, qui a perdu de vastes territoires depuis le début de sa guerre contre les rebelles en mars 2011.

Allié indéfectible du pouvoir syrien, la Russie a défendu cette semaine l’envoi de matériel militaire au régime Assad, dont l’armée est en grande difficulté à la fois face surtout aux jihadistes d’Al-Qaïda et du groupe Etat islamique (EI).

Mais elle a rejeté des accusations américaines sur un déploiement récent de matériel et de soldats près de Lattaquié.

Nous avons aidé, continuons d’aider et aiderons le gouvernement syrien pour fournir à son armée tout ce dont elle a besoin, a dit le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov.

Il a néanmoins admis pour la première fois que des avions russes à destination de Syrie transportaient non seulement de l’aide humanitaire, mais aussi des équipements militaires conformément aux contrats existants signés avec le pouvoir syrien.

– ‘Mauvaise nouvelle’ –

Ces derniers jours, des responsables américains ont affirmé avoir observé dans la province de Lattaquié une dizaine de véhicules blindés de transport de troupes et des dizaines de soldats venus de Russie.

L’arrivée de deux avions cargos géants et d’un avion de transport de passagers suggère la construction d’une base aérienne avancée à Lattaquié, ont-ils ajouté.

De plus, deux navires de débarquement de chars russes sont arrivés au port méditerranéen de Tartous où la Russie dispose d’une base permanente, selon ces mêmes sources. Tartous, au sud de Lattaquié, est un autre fief du régime.

Ces mouvements russes ont été rapportés alors depuis mars dernier, les forces du régime subissent défaite après défaite, notamment dans la province d’Idleb, désormais entièrement sous le contrôle d’une coalition composée d’Al-Qaïda et de rebelles islamistes.

La Russie a par ailleurs demandé à Chypre de dévier son trafic aérien car elle compte mener la semaine prochaine des manoeuvres militaires au large de la côte syrienne distante d’une centaine de km de la côte chypriote, selon des responsables chypriotes.

Pour le président américain Barack Obama, qui soutient l’opposition syrienne, la stratégie de la Russie consistant à soutenir le régime syrien est vouée à l’échec. La mauvaise nouvelle est que la Russie continue à croire qu’Assad est quelqu’un qui mérite d’être soutenu.

La France s’est aussi dite inquiète, jugeant qu’il ne fallait pas ajouter la guerre à la guerre.

Depuis le début du conflit, les médias officiels syriens ont rapporté l’arrivée de plusieurs avions russes d’aide humanitaire.

Ce conflit a été déclenché par la répression sanglante de manifestations antigouvernementales pacifiques qui ont dégénéré en révolte armée puis en guerre civile.

Les combats opposent désormais régime, rebelles, Kurdes et jihadistes sur un territoire morcelé. La guerre a fait plus de 240.000 morts et poussé la moitié de la population à la fuite.

Romandie.com avec(©AFP / 12 septembre 2015 16h52)

Obama a décidé du principe de frappes contre la Syrie

août 31, 2013

Le président américain Barack Obama a dit samedi qu’il a décidé du principe de frappes « limitées » contre la Syrie. Il va demander le feu vert du Congrès.

Auparavant, les experts de l’ONU ont annoncé qu’ils ne tireront « aucune conclusion » sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie avant le résultat d’analyses en laboratoire actuellement en cours, a déclaré samedi un porte-parole de l’ONU. Il a par ailleurs affirmé que « l’équipe était exceptionnellement bien placée pour établir les faits de manière impartiale et crédible ».

Les Nations unies ont aussi souligné qu’elles poursuivaient leurs opérations humanitaires en Syrie, malgré les menaces de frappes américaines contre le régime du président Bachar al-Assad.

Le porte-parole a par ailleurs qualifié les déclarations laissant entendre que le départ de l’équipe d’experts en armes chimiques « ouvrait en quelque sorte la voie à une action militaire » en Syrie de « grotesque et c’est une insulte pour le millier d’employés des Nations unies qui sont toujours sur le terrain et qui poursuivent leur opérations d’aide humanitaire ».

Romandie.com

RDC: le chef des rebelles rencontre Kabila en vue de « négociations »

novembre 24, 2012

Le chef politique des rebelles congolais du M23 a déclaré samedi avoir rencontré à Kampala le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, en assurant que des "négociations directes" étaient "prévues", une information en partie confirmée de source gouvernementale

Le chef politique des rebelles congolais du M23 a déclaré samedi avoir rencontré à Kampala le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, en assurant que des « négociations directes » étaient « prévues », une information en partie confirmée de source gouvernementale

  • "Effectivement, ils se sont rencontrés", a déclaré à l'AFP le ministre congolais des Affaires étrangères Raymond Tshibanda, indiquant toutefois qu'un tête-à-tête entre le chef de l'Etat congolais et celui du M23 ne semblait pas envisagé« Effectivement, ils se sont rencontrés », a déclaré à l’AFP le ministre congolais des Affaires étrangères Raymond Tshibanda, indiquant toutefois qu’un tête-à-tête entre le chef de l’Etat congolais et celui du M23 ne semblait pas envisagé
  • Le rôle du Rwanda dans la rébellion suscite en effet la controverseLe rôle du Rwanda dans la rébellion suscite en effet la controverse
  • Plusieurs milliers de personnes avaient fui les combats pour se rendre dans un camp de déplacés près de Goma où l'aide humanitaire commençait à arriver, notamment de la nourriturePlusieurs milliers de personnes avaient fui les combats pour se rendre dans un camp de déplacés près de Goma où l’aide humanitaire commençait à arriver, notamment de la nourriture
Le chef politique des rebelles congolais du M23 a déclaré samedi avoir rencontré à Kampala le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, en assurant que des « négociations directes » étaient « prévues », une information en partie confirmée de source gouvernementale.

« Des négociations directes sont prévues entre nous (le M23) et Kabila », a déclaré le président du mouvement rebelle, Jean-Marie Runiga, joint par téléphone dans la capitale ougandaise. « Demain (dimanche), nous allons discuter de tout ça. On va parler des modalités de ces négociations et des points » qui seront à l’ordre du jour, a-t-il affirmé.

« Effectivement, ils se sont rencontrés », a déclaré à l’AFP le ministre congolais des Affaires étrangères Raymond Tshibanda, indiquant toutefois qu’un tête-à-tête entre le chef de l’Etat congolais et celui du M23 ne semblait pas envisagé.

M. Runiga a évoqué une entrevue « dans une ambiance tendue » au départ mais qui s’était « très bien passée », la médiation étant assurée par le président ougandais Yoweri Museveni.

Joseph Kabila participait, dans la capitale ougandaise, à un sommet extraordinaire avec son hôte et ses homologues Mwai Kibaki (Kenya) et Jakaya Kikwete (Tanzanie).

Dans leur déclaration finale, les quatre dirigeants ont demandé aux rebelles d’arrêter la guerre dans l’est de la RDC et de se retirer de la ville de Goma (est) qu’ils avaient prise mardi, mais ont aussi enjoint à Kinshasa de prendre en compte leurs revendications.

A la question de savoir s’il était satisfait de la réunion, M. Kabila a simplement répondu qu’il serait satisfait « quand la paix reviendrait » dans l’est de son pays.

Son homologue rwandais, Paul Kagame, n’avait pas fait le déplacement. Des responsables ougandais avaient pourtant assuré que le sommet serait « dénué de sens » si MM. Kagame et Kabila n’étaient pas tous les deux présents.

Le rôle du Rwanda dans la rébellion suscite la controverse: Kigali est accusé par des experts de l’ONU d' »apporter un soutien militaire direct » au M23 dans l’est de la RDC, région aux ressources minières et agricoles très convoitées, frontalière avec le Rwanda.

« Revendications légitimes »

Un retrait de Goma est exigé d »ici 48 heures », a indiqué le ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa, lisant un texte légèrement différent des conclusions finales remises à la presse.

M. Kutesa a déclaré que le M23 devait se retirer à « au moins 20 kilomètres au nord de Goma », ce qui correspond aux positions que tenaient les rebelles près de Kibumba avant de s’emparer de Goma.

Les dirigeants africains ont aussi déclaré que le M23 devrait arrêter de « déclarer qu’il faut renverser le gouvernement élu » en RDC.

De son côté, Kinshasa doit « écouter, évaluer et prendre en compte les revendications légitimes » des rebelles, ont-ils écrit en tête de leur communiqué.

Les rebelles avaient posé comme « préalable » à tout retrait de Goma de « dialoguer » avec M. Kabila. « Se retirer de Goma ne peut être que le fruit des négociations », a répété samedi leur chef politique, avertissant que le M23 se défendrait en cas d’attaque de l’armée congolaise sur ses positions.

L’est de la RDC (ex-Congo belge, ex-Zaïre) est depuis une vingtaine d’années le théâtre de conflits quasiment ininterrompus en raison de ses richesses minières et agricoles que se disputent le gouvernement congolais, des mouvements rebelles et les pays voisins.

Apparu au printemps, le M23 a été créé par des militaires mutins. Ayant participé à la précédente rébellion menée par Laurent Nkunda, ils avaient intégré l’armée congolaise en 2009 à la suite des accords de paix du 23 mars. Mais ils se sont mutinés en avril, arguant que Kinshasa n’avait pas respecté ses engagements, eux qui refusent notamment d’être mutés dans d’autres régions que l’est de RDC.

D’après M. Runiga, les pourparlers devraient concerner l’application des accords de 2009 mais la rébellion veut également « parler d’autres questions de fond qui concernent la vie nationale ».

Sassou Nguesso auprès de Kagame

Le sommet de Kampala assigne à la force des Nations unies en RDC (Monusco, 17.000) – largement contestée ces derniers jours pour n’avoir pas pu empêcher les rebelles de conquérir des localités stratégiques – la mission d' »occuper et sécuriser une zone neutre entre Goma et les nouvelles zones occupées par le M23″.

Est également prévu le déploiement à l’aéroport de Goma d’une force tripartite qui serait composée d’une « force neutre », de soldats de l’armée régulière de RDC ainsi que de rebelles. M. Kutesa a précisé à l’AFP que la Tanzanie s’était engagée à contribuer à cela par l’envoi d' »au moins 200 soldats ».

Un point important figure dans le communiqué: le processus « sera supervisé par les chefs d’état-major du Rwanda et de la RDC et mené par le dirigeant des forces armées ougandaises ».

Outre le Rwanda, l’Ouganda a aussi été accusé par l’ONU de soutenir militairement le M23, ce que Kampala dément.

De son côté, le président du Congo (Brazzaville) Denis Sassou Nguesso s’est rendu samedi à Kigali, officiellement pour évoquer les « relations bilatérales » avec Paul Kagame.

Déjà, mercredi, les présidents Kabila, Kagame et Museveni avaient sommé le M23 de se retirer de Goma.

Outre la capitale du Nord-Kivu, les rebelles tiennent depuis mercredi la localité de Sake, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Goma. Jeudi, ils avaient repoussé autour de Sake une contre-offensive de l’armée loyaliste alliée à une milice locale.

Leur avancée a provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes et fait craindre une catastrophe humanitaire.

AFP

Inondations au Niger : arrivée du premier vol d’aide humanitaire, envoyé par l’Irlande

août 26, 2012
Des habitants de Niamey évacuent leurs maisons, le 19 août 2012 après des inondations. Des habitants de Niamey évacuent leurs maisons, le 19 août 2012 après des inondations. © AFP

Un premier vol d’aide humanitaire, apportée par l’Irlande, est arrivé dimanche au Niger pour secourir les personnes sinistrées par les graves inondations qui ont fait au moins 44 morts depuis juillet.

Arrivé à Niamey, « l’avion transporte plus de 35 tonnes de tentes, de moustiquaires, de jerricanes et de couvertures », a indiqué à la presse Abdou Labo, le ministre nigérien de l’Intérieur, qui a remercié l’Irlande pour son aide.

« Il s’agit du premier vol d’aide humanitaire, d’autres vont suivre », a affirmé la représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) au Niger, Denise Brown.

L’aide a été acheminée à bord d’un cargo affrété par le PAM, elle est destinée en priorité aux sinistrés de la région de Dosso (sud), la plus touchée par les inondations, selon l’agence onusienne.

Environ 340 000 sinistrés

Les inondations ont tué au moins 44 personnes selon l’ONU, et fait plus de 340.000 sinistrés selon Niamey. « Il semble que le bilan se soit alourdi, nous devons être à 56 ou 58 morts, mais cela reste à confirmer », a déclaré à l’AFP un officiel nigérien.

Le Niger a lancé cette semaine un appel à l’aide internationale en faveur des sinistrés des inondations, causées par de fortes pluies depuis juillet dans le pays et une récente crue exceptionnelle du fleuve Niger à Niamey.

Le gouvernement, qui a aussi appelé les Nigériens à la solidarité, a organisé samedi soir un téléthon à Niamey, mais le montant de la somme amassée n’a pas encore été communiqué.

Jeuneafrique.com avec AFP

La Syrie accepte le plan de paix de Kofi Annan

mars 28, 2012

Le projet de l’ancien secrétaire général de l’ONU entend esquisser un dialogue entre le pouvoir syrien et l’opposition.

Les points positifs sont trop rares dans le lourd dossier syrien pour que l’on ne s’en félicite pas lorsqu’ils surviennent. Si elle était dûment reprise à son compte par Damas, l’annonce faite mardi depuis Pékin par Kofi Annan que les autorités syriennes acceptaient son plan de paix en six points serait peut-être porteuse d’espoir. La confirmation, en tout cas, qu’après le soutien exprimé par le Conseil de sécurité, le 21 mars, à la mission de l’ex-secrétaire général de l’ONU, une dynamique s’amorce pour mettre fin aux violences et nouer un dialogue politique, même si c’est sur une base minimale. Car les questions demeurent sur les intentions véritables du régime de Bachar el-Assad.

À Paris, le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valéro, a dit prendre note de l’acceptation du plan Annan et attendre des détails. Les six points de document (fin de la violence, dialogue politique, aide humanitaire, fin des détentions arbitraires, liberté pour les journalistes et libertés civiques pour les Syriens) figurent dans la déclaration votée à l’ONU et constituent donc un «compromis acceptable», estime-t-on. Le fait que la Russie et la Chine, auprès desquelles Kofi Annan vient de plaider, soient enfin «totalement à bord» constitue un facteur encourageant. «La Russie s’est engagée, il lui sera plus difficile à l’avenir de tergiverser», positive une source diplomatique.

Mais on ne dissimule pas des doutes qui devront être levés rapidement. Car, explique un diplomate, «certains aspects du plan sont d’application immédiate», tels le cessez-le-feu, les mouvements de troupes, l’utilisation des armes lourdes contre la population civile et le retrait des militaires des centres-villes. «On saura très vite si le régime syrien est sérieux», relève cette source.

Bombardements à Homs

Autre élément clé, le dialogue politique devra être précisé. À Paris, on souligne que le plan Annan «s’imbrique bien» dans le plan de la Ligue arabe prévoyant un processus de transition politique. Le sort réservé à Bachar el-Assad, une question éminemment sensible, n’est pas précisé. La Russie, qui insiste sur la nécessité pour les Syriens de régler eux-mêmes leurs affaires, conserve donc la possibilité de brandir un carton rouge, prétextant des «ingérences extérieures».

Quant à Bachar el-Assad, que nombre d’observateurs à Damas ne jugent pas menacé dans l’immédiat, il compte bien amener la communauté internationale à admettre son maintien au pouvoir.

Réunie mardi à Istanbul, l’opposition syrienne devra lever une hypothèque majeure en tentant de prouver sa capacité à serrer les rangs sur un projet démocratique. Un premier pas a été fait dans cette direction hier soir, puisque la plupart de ses représentants ont reconnu le Conseil national syrien, principale coalition de l’opposition, comme «le représentant formel» du peuple syrien. La réunion, dimanche prochain, à Istanbul également, des «amis de la Syrie» permettra un état des lieux. La Russie a déjà annoncé qu’elle ne serait pas présente.

Sur le terrain, les armes parlaient toujours mardi. Les rebelles ont fait état de bombardements à Homs et de très violents combats à travers le pays, dont le bilan serait de six soldats et de sept civils tués.

Lefigaro.fr par Alain Berluet

Coup d’État au Mali : premières sanctions économiques annoncées

mars 23, 2012

La banque africaine de développement et la Banque mondiale ont  conjointement suspendu leur aide au Mali, alors que la Commission européenne a  mis entre parenthèses ses activités dans le pays.

Après les condamnations unanimes de la communauté internationale, les  premières sanctions économiques. Au lendemain du putsch militaire dont a été victime le  président malien  Amadou Toumani Touré, la Banque africaine de développement (BAD) et le Groupe de  la Banque mondiale ont annoncé vendredi 23 mars dans un communiqué commun qu’elles suspendaient leurs  opérations dans le pays à l’exception de l’aide d’urgence.

> > Lire le récit des événements de la journée du jeudi 22 mars, et une synthèse de la situation au début de la journée de  vendredi.

Les deux institutions « se joignent à l’Union africaine et à la Cedeao dans  leur condamnation du coup d’État militaire ; ils en appellent à une résolution  rapide de la crise et au rétablissement d’un gouvernement constitutionnel, en  vue de préserver les acquis en matière de développement de ce pays et de son  peuple », indique le communiqué.

Le commissaire au Développement de la Commission de l’Union européenne,  Andris Piebalgs a de son côté  « décidé de suspendre temporairement les  opérations de développement de la Commission européenne dans le pays jusqu’à ce  que la situation se clarifie ». Mais « cette décision ne concerne pas l’aide  humanitaire », a indiqué le commissaire au Développement, rapporte l’AFP.

Washington réexamine son aide

Bruxelles avait décidé d’allouer 583 millions d’euros d’assistance au  développement pour le Mali sur la période 2008-2013. Une aide destinée à des  programmes de lutte contre la pauvreté, d’amélioration de l’accès à l’eau  potable, ainsi que de soutien au renforcement de la sécurité. Jeudi, les  États-Unis ont annoncé avoir avoir débuté le réexamen de leur aide annuelle de  137 millions de dollars (près de 103,5 millions d’euros), dont la moitié est  humanitaire. Selon la porte-parole du département d’État, Victoria Nuland,  aucune décision n’est pour le moment arrêtée.

Sur le plan politique, le Niger a ajouté son nom à la longue liste de pays condamnant  l’action des putschistes. « Le Niger suit avec préoccupation et une totale  désapprobation l’évolution de la situation au Mali (…) condamne tout  changement anticonstitutionnel et en l’occurrence la remise en cause du  processus démocratique en république sœur du Mali », déclare le communiqué du  gouvernement lu à la radio publique nigérienne.

« Le gouvernement du Niger exige le retour de l’ordre constitutionnel, la  libération des personnalités arrêtées, l’arrêt des violences et la préservation  de la sécurité publique » au Mali, ajoute le texte.

Jeuneafrique.com avec AFP