Posts Tagged ‘aide militaire’

Kiev accuse Moscou d' »invasion » et réclame une aide des Occidentaux

août 28, 2014

La situation s’est aggravée jeudi en Ukraine. Kiev a dénoncé une « invasion russe » dans l’est du pays, ce que Moscou a démenti. Le président ukrainien a toutefois décidé de relancer la conscription dès l’automne et demandé aux Occidentaux de lui accorder une « aide militaire d’envergure ».

Le coup de tonnerre a éclaté en milieu de journée. Le président ukrainien Petro Porochenko affirme qu’une invasion militaire russe a commencé dans le sud-est du pays. Il signale la prise de trois localités proches du bastion séparatiste de Donetsk, dont la ville de Novoazovsk, une cité de 11’700 personnes à douze kilomètres de la frontière russe.

Ces revers soudains de l’armée ukrainienne semblent accréditer l’idée d’une entrée en lice de troupes russes venues renforcer les insurgés. Les séparatistes subissaient ces dernières semaines la pression de l’armée de Kiev dans leurs bastions de Donetsk et de Lougansk.

Intervention suisse

Devant ce danger de guerre ouverte, la Suisse a convoqué une réunion de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qu’elle préside. Les discussions entre les représentants russes et ukrainiens ont été tendues. Kiev a dénoncé « une invasion directe », tandis que Moscou a démenti la présence de « soldats russes » chez son voisin.

Le président Porochenko a annulé sa visite en Turquie et convoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité et de défense ukrainien. Des consultations entre les états-majors ukrainien et russe ont été organisées dans la journée.

Réunion d’urgence à New York

L’ambassadeur ukrainien auprès de l’Union européenne (UE) Kostiantyn Elisseïv a par ailleurs demandé à Bruxelles une « aide militaire d’envergure » en raison d’une « invasion russe non dissimulée ».

Le Conseil de sécurité de l’ONU devait tenir une réunion d’urgence en fin de journée pour examiner ce que les ambassadeurs d’Ukraine auprès de l’UE et de l’OSCE ont tous deux qualifié d' »invasion » russe.

Romandie.com

Préparatif en Colombie en vue de la libération d’un Américain capturé par les Farc

juillet 20, 2013

BOGOTA (Colombie / Colombie) – Le comité international de la Croix Rouge (CICR) en Colombie a commencé samedi les préparatifs en vue de la libération d’un Américain, présenté par la guérilla des Farc comme un soldat capturé il y a un mois, les Etats-Unis assurant qu’il s’agit en réalité d’un touriste.

Nous sommes en contact avec les parties, a indiqué à l’AFP un porte-parole du CICR, en référence au gouvernement et à la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Le CICR est prêt à offrir ses bons offices pour favoriser cette libération, a-t-il ajouté.

Les Farc ont annoncé vendredi soir, dans un communiqué, avoir capturé le soldat américain Kevin Scott Sutay le 20 juin dernier dans la province du Guaviare (sud), proposant de le relâcher en guise de bonne volonté dans le cadre des négociations de paix, ouvertes depuis l’an dernier avec les autorités.

Malgré le droit qui nous incombe de garder le soldat Kevin Scott comme prisonnier de guerre, nous avons pris la décision politique de le libérer pour faire un geste dans le cadre des discussions qui se déroulent à La Havane avec le gouvernement colombien, dans le but d’un accord qui mettrait un point final au conflit social et armé dans notre pays, peut-on lire dans le texte publié sur le site de la guérilla.

Selon la rébellion, son prisonnier a servi dans l’armée américaine du 17 novembre 2009 au 22 mars 2013 et a été envoyé en mission en Afghanistan entre 2010 et 2011.

Toutefois, l’ambassadeur des Etats-Unis à Bogota, Michael McKinley, a affirmé samedi que l’otage était un Marine à la retraite, qui effectuait un voyage touristique en Colombie. Il n’a rien à voir avec notre mission militaire, rien à voir avec le conflit armé, a-t-il déclaré à la presse, demandant aux Farc de le libérer le plus tôt possible.

Les Etats-Unis, dont la Colombie est le principal allié en Amérique latine, lui fournit depuis plus de dix ans une aide militaire et logistique, dans le cadre de la lutte contre les guérillas et le trafic de drogue.

Six guérilléros des Farc et quatre militaires sont morts samedi lors de combats dans le département de Caquetá dans le sud-ouest du pays, a indiqué l’armée colombienne.

Lors de ces affrontements, trois soldats de l’armée régulière ont été blessés et deux guérilléros capturés, selon la même source.

Les Farc, principale guérilla colombienne qui compte encore quelque 8.000 combattants après 49 ans d’existence, ont demandé que la mission humanitaire chargée de récupérer leur prisonnier soit composée de délégués du CICR et de l’ancienne sénatrice d’opposition Piedad Cordoba.

L’organisme international a déjà servi de médiateur, avec Mme Cordoba, pour la libération de nombreux otages des Farc.

Afin de permettre l’ouverture des pourparlers de paix, qui se déroulent depuis novembre 2012 à Cuba et qui doivent reprendre le 28 juillet, la guérilla s’était engagée à abandonner la pratique des enlèvements de civils contre rançon, avant de libérer les derniers policiers et militaires retenus en otage.

Toutefois, le mouvement de rébellion a prévenu qu’il se réservait toujours le droit de capturer des militaires.

Le ministre colombien de la Défense, Juan Carlos Pinzon, a aussi précisé que la police avait recommandé au touriste américain de ne pas entrer dans certains zones du pays, tout en accusant les Farc de tromperie avec leurs fausses promesses.

Les négociations entre la guérilla communiste et le gouvernement colombien ont déjà permis d’aboutir à un accord sur la nécessité d’une réforme agraire. Outre la réinsertion des Farc, les discussions doivent traiter de la question du trafic de drogue, de l’abandon des armes et des réparations pour les victimes.

En près de cinquante ans, le conflit colombien a fait quelque 600.000 morts, 15.000 disparus et près de quatre millions de déplacés, selon des chiffres officiels.

Romandie.com avec (©AFP / 21 juillet 2013 02h13)

Mali : Moscou promet une aide militaire à la France

janvier 19, 2013
  • La Russie, qui a publiquement soutenu l’opération française «Serval», devrait envoyer un Antonov 124 et des hommes du 224e détachement aérien au Mali.
    Correspondant à Moscou

    Rompant avec sa prudence habituelle, la Russie a promis une aide militaire à l’intervention française au Mali. Selon nos informations, Moscou fournira une assistance à Paris en envoyant, dans les jours prochains, un avion au Mali, destiné à transporter des armes légères. Il s’agirait d’un Antonov 124, appartenant à la compagnie Volga Dnepr, un appareil qui a déjà l’habitude de servir en Afrique sous mandat onusien. Des hommes du 224e détachement aérien seraient également mis à contribution sur le sol malien.

    Après que le ministère des Affaires étrangères russe a publiquement soutenu l’opération «Serval» et donné son feu vert à l’intervention militaire française dans le cadre du Conseil de sécurité de l’ONU, voici que Moscou prend une part plus active dans le conflit africain. Cette attitude a de quoi surprendre lorsque l’on sait que, depuis plusieurs mois, la Russie, prétextant un sacro-saint principe de non-ingérence, s’oppose à toute intervention militaire occidentale en Syrie.

    Histoire de respecter les apparences et de prévenir toute polémique naissante, le gouvernement russe rappelle qu’il agit dans le cadre de la force Misma, autrement dit sous l’égide de l’ONU et de l’Union africaine. Des formateurs russes pourraient également être dépêchés sur place, non pas formellement pour aider la France, mais le gouvernement malien lui-même. Une précision sémantique «extrêmement importante pour Moscou», explique une source diplomatique, mais qui cache des intérêts stratégiques.

    Les entreprises russes craignent une déstabilisation de la région

    Tout comme les puissances occidentales, et confrontée elle-même à une insurrection islamiste au Caucase du Nord, Moscou s’inquiète d’un débordement similaire au Sahel. «La Russie soutient l’opération de liquidation des terroristes au nord du pays, mais considère que les efforts de pacification devront être organisés par les Africains eux-mêmes», a précisé, dans une déclaration soigneusement pesée, le représentant spécial de Vladimir Poutine en Afrique, Mikhaïl Margelov.

    À l’époque soviétique, le Mali était, de tous les pays francophones du continent, celui qui avait noué le plus de contacts avec l’URSS. Moscou a formé à l’époque près de 4000 étudiants maliens, y compris l’ex-président Amadou Toumani Touré, qui a fréquenté l’école supérieure des parachutistes de Riazan, à 200 kilomètres au sud de Moscou.

    L’URSS a longtemps exploité au Mali une mine d’or aujourd’hui en déshérence. Les grandes entreprises russes, comme Gapzrom (gaz), Severstal (acier) ou Rosatom (nucléaire), ont toutes d’importants intérêts économiques dans les pays limitrophes du Mali. «Ces dernières ont tout à perdre d’une déstabilisation de la région», explique au Figaro l’ancien ambassadeur au Mali, Evgueni Korendiassov.

    La perspective d’une aide militaire russe au Mali a néanmoins suscité les critiques de l’hebdomadaire populaire Argoumenty i Fakty. Ce dernier s’étonne que «le budget militaire russe finance une guerre d’invasion de la France en Afrique».

    Lefigaro.fr par Pierre Avril

Mali : Hollande annonce que la France est « prête à arrêter l’offensive des terroristes »

janvier 11, 2013

Le président français François Hollande. Le président français François Hollande. © AFP

L’offensive des islamistes radicaux vers le sud du pays a brusquement fait évoluer la position française sur le dossier malien. Lors de ses voeux aux diplomates, vendredi 11 janvier à l’Élysée, le président François Hollande a déclaré que la France était désormais « prête à s’engager aux côtés de ses partenaires africains pour arrêter l’offensive des terroristes ».

Mis à jour à 13h00.

L’appel du président intérimaire malien Dioncounda Traoré a été entendu par l’Élysée. Jeudi soir, après plusieurs heures de combats à l’arme lourde et la prise de Konna par les islamistes radicaux, l’hôte du palais de Koulouba a lancé un appel à l’aide à son partenaire français. Dans une lettre envoyée à François Hollande, il sollicite l’aide militaire rapide de la France pour contrer l’offensive des jihadistes vers le sud du pays, encore sous contrôle de Bamako.

Vendredi matin, lors de ses voeux aux diplomates à l’Élysée, le président français a répondu favorablement à cette demande. D’après lui, la France et ses partenaires font face à « une agression caractérisée des terroristes » qui « cherchent à porter un coup fatal à l’existence même du Mali ».

« La France répondra (…) strictement, dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, à la demande d’aide militaire des autorités maliennes face aux groupes islamistes armés », a poursuivi François Hollande. « C’est une exigence de solidarité et de responsabilité et la France sera donc au rendez-vous des résolutions du Conseil de sécurité et de la demande des autorités maliennes », a conclu le chef de l’État.

Selon une source diplomatique, le président Dioncounda Traoré est par ailleurs attendu mercredi prochain à Paris pour rencontrer son homologue français.

Otages

D’après le quotidien Libération, la brusque détérioration de la situation au Mali a été évoquée vendredi matin, à l’Élysée, lors d’un Conseil restreint de défense réuni en urgence avant les voeux aux diplomates. Étaient réunis, autour du président François Hollande, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et celui de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Le probable engagement militaire de la France au Mali soulève aussi la délicate question des sept otages français actuellement détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et ses alliés du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Fin décembre, Aqmi a accusé Paris de « bloquer les négociations ». Le groupe terroriste a également toujours affirmé que la sécurité de ses otages ne serait plus assurée en cas d’intervention française au Nord-Mali. Le 3 janvier, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a affirmé aux familles que leurs proches étaient « en bonne santé » malgré des conditions de détention « très dures ».

Jeuneafrique.com par Benjamin Roger