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Urgent: Le Premier ministre malien Cheik Modibo Diarra annonce sa démission

décembre 10, 2012
Premier ministre Modibo Diarra

Premier ministre Modibo Diarra

BAMAKO – Le Premier ministre malien Cheik Modibo Diarra a annoncé mardi matin à la télévision nationale sa démission et celle de son gouvernement quelques heures après avoir été arrêté par d’ex-militaires putschistes ayant renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré.

Moi Cheik Modibo Diarra, je démissionne avec mon gouvernement, a déclaré M. Diarra lors d’une brève allocution à l’Office de radio-télévision du Mali (ORTM) sans donner d’explication à sa décision.

L’air grave et les traits tirés, M. Diarra, vêtu d’un costume et d’une cravate sombres, a simplement remercié ses collaborateurs et souhaité que la nouvelle équipe qui lui succédera réussisse sa mission dans un pays dont le nord du territoire est totalement occupé par des islamistes armés liés à Al-Qaïda.

Son allocution est intervenue quelques heures après son arrestation à son domicile de Bamako par une vingtaine de militaires sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, ancien chef des putschistes qui avaient renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars, précipitant la chute du Nord aux mains des islamistes.

Cheick Modibo Diarra avait prévu de partir lundi soir pour Paris afin d’y passer un contrôle médical, selon son entourage. Il s’apprêtait à se rendre à l’aéroport quand il a appris que ses bagages avaient été débarqués de l’avion qui devait l’emmener en France et il est resté à son domicile où il a été arrêté.

M. Diarra s’était prononcé à plusieurs reprises en faveur de l’intervention rapide d’une force militaire internationale dans le nord du Mali, intervention à laquelle est farouchement opposé le capitaine Sanogo.

Romandie.com avec (©AFP / 11 décembre 2012 05h30)

Présidentielle sénégalaise : Wade accueilli par des huées à son bureau de vote

février 26, 2012

Accueilli par des huées dans son quartier historique de Dakar,  le président  sortant Abdoulaye Wade a montré des signes d’énervement. La police  a  évité des affrontements entre certains de ses partisans et des   contestataires.

Mauvaise surprise pour Abdoulaye Wade. Venu voter pour la présidentielle avec sa femme Viviane et ses  deux enfants, Karim et Sindiély, dans le bureau de vote du quartier de sa  résidence privée, à Point E, à Dakar, le président sortant a eu droit à une  bronca.

Accueilli aux alentours de midi par pléthore de journalistes et de policiers,  il s’est dirigé tant bien que mal vers le bureau de vote n°2, dans l’enceinte  d’un lycée. Quelques partisans ont alors entonné des slogans à sa gloire. « Gorgui président ! Gorgui président ! » Mais rapidement,  leurs chants ont été inaudibles : des dizaines d’électeurs qui attendaient  de voter ont hué le président. « Va-t-en ! » « Qu’il s’en  aille ! »

À sa sortie du bureau de vote, la contestation s’est amplifiée. Des hommes et  des femmes ont exhorté, gestes à l’appui, Wade à partir. Ce dernier a montré  quelques signes d’énervement, repoussant de ses bras une personne qui s’était  approchée de lui, avant de quitter les lieux sous bonne escorte. Visiblement  irrité, l’air grave, il n’a pas fait de déclaration malgré la forte présence de  journalistes sénégalais et étrangers.

« Comme dans un stade »

La fille du président-candidat, Sindiély, a tenté de minimiser cette bronca. « C’est comme dans un stade, il y a des pour et des contres », a-t-elle déclaré à l’extérieur du bureau de vote. « C’est le jeu de la  démocratie ». Outre sa famille, le président comptait autour de lui le  ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, et le président du Sénat, Pape Diop.

Même après le départ du président, la tension a perduré. Des partisans de  Wade ont failli en venir aux mains avec des contestataires. L’un d’eux a échappé  au lynchage grâce à l’intervention des policiers. « Ce n’est pas normal, on  a le droit de soutenir Wade. On est en démocratie », a-t-il hurlé. Pour un  contestataire qui avait voté pour Moustapha Niasse quelques minutes plus tôt, « Wade doit partir, il a fait assez de mal au pays ».

Mobilisation importante

Après quatre heures de vote, la mobilisation était à l’image de ce bureau de  vote du Point E : importante dans l’ensemble du pays, selon les premières  constatations des médias et des observateurs. Aucun chiffre sur le taux de  participation n’avait cependant été donné à 13 heures. Dans les bureaux de la  capitale, certains électeurs ont fait la queue plusieurs heures avant de pouvoir  mettre leur bulletin dans l’urne.

Peu d’incidents avaient été recensés. En Casamance, une région en proie à un  conflit armé depuis trente ans, quelques bureaux de vote n’avaient pas pu ouvrir  dans la matinée. D’autres ont été déplacés.

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Jeuneafrique.com par Rémi Carayol, à Dakar