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L’Europe, (nouvelle) ligne de fracture chez les Républicains

novembre 13, 2017

 

L’Europe, (nouvelle) ligne de fracture chez Les Républicains
Laurent Wauquiez et Alain Juppé ne sont pas d’accord sur l’Europe. Il s’agit là d’un désaccord parmi d’autres. @ Thierry Zoccolan / AFP
Alain Juppé a créé des turbulences samedi en évoquant une alliance avec Emmanuel Macron pour les Européennes de 2019. Preuve que sur ce sujet – comme sur d’autres -, les Républicains se déchirent.
 

Pas sûr que Les Républicains avaient besoin d’une nouvelle ligne de fracture. C’est pourtant bel et bien ce qu’a créé Alain Juppé, peut-être à son corps défendant, samedi en évoquant devant des journalistes un « grand mouvement central en vue » des Européennes 2019, par le biais d’une alliance avec Emmanuel Macron. Le maire de Bordeaux a depuis rétropédalé, mais le mal est fait. Le sujet est sur la table, et met en lumière le fait qu’il existe, sur l’Europe comme sur d’autres sujets, deux camps au sein des Républicains. Sauf que la prochaine échéance électorale d’importance, ce sont précisément les européennes, en 2019. Cela va arriver vite.  »

« On n’en est pas là ».

Alain Juppé a en tout cas créé un embarras certain en faisant l’éloge du président de la République. « Si Macron reste dans la ligne de son discours à la Sorbonne, je ne vois pas d’incompatibilité, a-t-il notamment déclaré ». Dimanche, il a démenti sur Twitter vouloir une alliance. « Liste commune avec E. Macron aux européennes ? On n’en est pas là », a écrit l’ancien Premier ministre. On a connu démenti plus vigoureux.

Une « erreur » pour Wauquiez.

Si Alain Juppé a ainsi reculé, c’est parce que son idée n’a pas vraiment plu dans son camp. Laurent Wauquiez, favori pour prendre la présidence des Républicains en décembre, l’a qualifiée d’ »erreur » dimanche sur France 3. « Nous ne partageons pas la même vision de l’Europe qu’Emmanuel Macron », a affirmé le président d’Auvergne-Rhône-Alpes. « C’est dangereux et contre-productif », s’alarme de son côté Geoffroy Didier, directeur de campagne de Laurent Wauquiez, dans Le Monde. « Car en donnant l’impression qu’il n’y a qu’une seule voie possible sur l’Union européenne, le macronisme, il fait de l’extrémisme la seule alternative possible. »

Même Valérie Pécresse, tenante d’une ligne modérée, comme Alain Juppé, a renvoyé dans les cordes le maire de Bordeaux. « Des pro-Européens, il y en a toujours eu à gauche et à droite. François Mitterrand était pro-Européen, je n’ai jamais voté pour une liste socialiste » aux européennes, a souligné la présidente d’Ile-de-France dimanche sur Europe 1.

Mais attention à ne pas trop critiquer Alain Juppé. Certains veillent au grain, à l’image de Dominique Bussereau. « La parole d’Alain Juppé est tellement forte qu’elle est parfois détournée par les tenants d’une ligne tellement droite qu’ils en viennent à ignorer toute nuance », écrit ainsi le président de la Charente-Maritime sur Twitter.  Démontrant par là même que le sujet est potentiellement explosif.

« On va avoir des débats sur l’Europe ».

Il l’est d’autant plus que sur le fond, les divergences sont réelles. A l’opposé d’un Alain Juppé europhile, puisque sur la même ligne qu’Emmanuel Macron,  Laurent Wauquiez est lui volontiers tenté par l’euroscepticisme. Dans un ouvrage datant de 2014, Europe, il faut tout changer, le probable futur président des Républicains disait tout le mal qu’il pendant de l’UE sous sa forme actuelle, son fonctionnement et ses traités, Schengen en tête. Le 25 octobre dernier, lors d’un meeting, il fustigeait encore « l’Europe passoire, qui assiste passive à des vagues migratoires au-delà de la raison ».

Deux lignes qui ont tout l’air d’être irréconciliables coexistent donc au sein de la droite. Et cela a parfois été destructeur dans le passé. S’il commence à être lointain, le souvenir de 1999 demeure. A l’époque, la droite s’était déchirée entre les souverainistes, incarnés par Charles Pasqua et Philippe de Villiers, et les pro-UE, incarnés par Nicolas Sarkozy. Résultat : la liste socialiste, portée par un certain François Hollande, arrivée en tête, devant les deux listes de droite. Un camouflet qui a laissé des traces.  « Ce que je dis, c’est qu’on va avoir des débats sur l’Europe », a admis, lucide, Laurent Wauquiez sur France 3. Dégager une ligne claire s’annonce coton.

D’autres fractures.

D’autant que cette fracture s’ajoute à d’autres. La plus béante concerne l’attitude à adopter vis-à-vis d’Emmanuel Macron. Avec à la clé la constitution d’un groupe à part à l’Assemblée nationale, les Constructifs, et en point d’orgue l’exclusion pure et simple, mais longtemps contestée, de personnalités tels qu’Edouard Philippe, Gérald Darmanin et Thierry Solère.

C’est sans doute la divergence la plus spectaculaire, mais pas la plus sérieuse. Car c’est sur la ligne politique que Les Républicains se déchirent. Pour beaucoup, Laurent Wauquiez penche trop à droite, et ses liens assumés avec Sens commun déragent les tenants d’une droite modérée. Alain Juppé est évidemment de ceux-là. En mettant l’Europe sur la table, l’ancien Premier ministre a mis Laurent Wauquiez en position délicate. Il n’est pas impossible que c’était là l’objectif recherché.

Europe1.fr

France: Alain Juppé apprécie qu’Emmanuel Macron « mouille sa chemise » en diplomatie

novembre 10, 2017

 

Alain Juppé apprécie qu'Emmanuel Macron "mouille sa chemise" en diplomatie

Le maire de Bordeaux a refusé de « se mêler » de l’élection à la présidence des Républicain, en décembre. (Illustration)@ AFP
L’ancien ministre des Affaires étrangères a salué le « style Macron » alors qu’Emmanuel Macron s’est rendu en Arabie Saoudite pour tenter de baisser les tensions avec l’Iran.

Alain Juppé, qui fut ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, a salué vendredi « la capacité d’initiative » d’Emmanuel Macron sur les fronts diplomatiques, estimant qu’il n’hésitait pas à « mouiller sa chemise » à l’image du prédécesseur de François Hollande.

Le maire (Les Républicains) de Bordeaux, candidat malheureux à la primaire d’investiture présidentielle de la droite, s’est en outre félicité de la « crédibilité renouvelée » de la France sur le plan européen.

« Le style Macron n’est pas le style Hollande », a-t-il déclaré devant l’Association de la presse diplomatique. « Il y a beaucoup plus d’éléments de continuité que de rupture. L’attachement à l’accord de Vienne de 2015 avec l’Iran, cette volonté aussi au Moyen-Orient de parler à tout le monde, de jouer les médiateurs », a-t-il ajouté.

« Ça me rappelle un peu Sarkozy partant pour la Géorgie en 2012 ».

Pour Alain Juppé, « il y a une capacité d’initiative plus forte qu’avant ». »Ça me rappelle un peu Sarkozy partant pour la Géorgie en 2012. C’est bien que le président mouille sa chemise et joue les médiateurs », a-t-il ajouté, citant la visite surprise du président français en Arabie saoudite pour tenter de faire baisser les tensions avec l’Iran. « C’est une initiative qu’il a prise et ça va peut-être marcher », a jugé Alain Juppé. Au Levant, l’ancien Premier ministre regrette toutefois l’aggiornamento sur la Syrie. « Je suis convaincu qu’il n’y aura pas d’accord avec Bachar al Assad ».

L’ancien ministre loue la « crédibilité » de Macron au niveau européen.

Au chapitre européen, Alain Juppé aurait « peu de choses à changer » au discours d’Emmanuel Macron fin septembre à la Sorbonne où il a appelé à un second souffle dans la construction européenne. « Les intentions sont là. (…) Ce qui a changé, c’est une forme de crédibilité renouvelée », a-t-il dit, évoquant les réformes engagées sous la présidence Macron et les économies réalisées pour respecter les critères budgétaires de Maastricht.

Le maire de Bordeaux a refusé de « se mêler » de l’élection à la présidence des Républicains, en décembre, mais son satisfecit envers Emmanuel Macron n’est pas sans résonance avec les violentes attaques dont il fait l’objet de la part du favori Laurent Wauquiez, opposé notamment au « juppéiste » Maël de Calan.

Avec Europe1.fr

Présidentielle/France: Alain Juppé renonce à être candidat

mars 6, 2017

Bordeaux – L’ancien Premier ministre Alain Juppé a solennellement annoncé lundi qu’il ne serait « pas candidat » à la présidentielle française d’avril-mai, opposant une fin de non-recevoir à ceux qui le voyaient comme une alternative à François Fillon, empêtré dans une affaire d’emplois présumés fictifs.

« Je le confirme une bonne fois pour toutes, je ne serai pas candidat à la présidence de la République », a déclaré à la presse Alain Juppé, 71 ans, adversaire malheureux de François Fillon à la primaire de la droite en novembre.

« Pour moi, il est trop tard », a-t-il ajouté, expliquant d’un air grave qu’il n’était « pas en mesure aujourd’hui de réaliser le nécessaire rassemblement autour d’un projet fédérateur ».

Alain Juppé s’est montré particulièrement sévère à l’égard de François Fillon, dont il a dénoncé « l’obstination ».

« Le déclenchement d’investigations de la justice à son encontre et son système de défense fondé sur la dénonciation d’un prétendu complot et d’une volonté d’assassinat politique l’ont conduit dans une impasse », a-t-il déploré.

François Fillon, 63 ans, s’attend à une probable inculpation dans l’enquête sur les salaires perçus par son épouse Penelope et deux de leurs enfants pour des emplois présumés fictifs d’assistants parlementaires.

« Quel gâchis », a regretté le maire de Bordeaux (sud-ouest), rappelant que François Fillon, qui partait comme le favori de la présidentielle, avait « un boulevard devant lui ».

Une partie de la droite et du centre s’est désolidarisée du candidat conservateur, en chute libre dans les sondages, et pressait Alain Juppé de le suppléer.

François Fillon serait éliminé dès le premier tour, le 23 avril, devancé par la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen et Emmanuel Macron, ancien ministre du président socialiste François Hollande repositionné au centre.

Mais fort du soutien des dizaines de milliers de militants qui se sont mobilisés dimanche pour le soutenir, François Fillon reste farouchement décidé à se maintenir, convaincu que son projet « est le seul qui puisse permettre le redressement national ».

Romandie.com avec(©AFP / 06 mars 2017 11h05)             

France: Les premiers parrainages pour Alain Juppé arrivent au Conseil constitutionnel

mars 3, 2017

La signature de la maire LR de Montceau-les-Mines a été officiellement enregistrée par le Conseil. D’autres élus ont déjà fait part de leur soutien au maire de Bordeaux.

JOEL SAGET / AFP
Alors qu’Alain Juppé ne s’est pas déclaré candidat, le Conseil constitutionnel a validé, vendredi 3 mars, le premier parrainage d’un élu en faveur du maire de Bordeaux pour l’élection présidentielle. Il vient de Marie-Claude Jarrot, maire Les Républicains (LR) de Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire.

Au total, 3 155 parrainages avaient été validés vendredi, dont 1 155 pour le candidat de la droite, François Fillon, qui a été le premier à franchir dès le 1er mars la barre des 500 signatures obligatoires, selon la deuxième liste rendue publique vendredi par le Conseil constitutionnel. Depuis une loi d’avril 2016, le Conseil constitutionnel rend en effet publics pour la première fois, à raison de deux listes par semaine, les noms des élus acceptant de parrainer un candidat.

Conseil constitutionnel

Les partisans d’Alain Juppé, battu par François Fillon à la primaire de la droite et du centre, sont passés à l’offensive depuis que l’ex-premier ministre de Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi sa convocation pour le 15 mars devant des juges d’instruction, en vue d’une possible mise en examen dans l’affaire des emplois présumés fictifs de sa femme et de deux de leurs enfants.

Alors que les défections se multiplient parmi les soutiens de François Fillon, plusieurs élus ont déjà annoncé qu’ils donneraient leur parrainage à Alain Juppé. Toutefois, dans l’hypothèse où il obtiendrait 500 parrainages, il ne serait pas automatiquement candidat. Pour le devenir, le maire de Bordeaux devrait se déclarer par écrit et produire une déclaration de patrimoine au Conseil constitutionnel.

Un appel à « tous les élus responsables »

Même si son parrainage n’a pas été comptabilisé par les magistrats de la rue de Montpensier, le député LR Franck Riester, soutien de Bruno Le Maire, a publié jeudi sur Twitter le formulaire de parrainage qu’il a signé au nom de… Alain Juppé. L’élu, proche de Bruno Le Maire, avait annoncé hier qu’il se « mettait en retrait » de la campagne de François Fillon.

Par ailleurs, Georges Fenech, le député sarkozyste LR du Rhône, avait appelé jeudi matin « tous les élus responsables » à adresser au Conseil constitutionnel leur parrainage en faveur d’Alain Juppé. Il avait imité, en ce sens, le sénateur LR Jean-Pierre Grand qui, la veille, avait appelé à parrainer le maire de Bordeaux. « Il faut absolument que les maires envoient leur parrainage au Conseil constitutionnel en inscrivant le nom d’Alain Juppé », avait déclaré, sur Public Sénat, cet ancien villepiniste pour qui il faut « sécuriser la présidentielle ». « Il y aura sûrement 500 signatures de maire pour Alain Juppé au Conseil constitutionnel », assurait-il encore.

Lemonde.fr

France/Affaire Fillon: Juppé a de plus en plus une tête de plan A

mars 2, 2017

Alain Juppé, le 13 février 2017 à Bordeaux.

Alain Juppé, le 13 février 2017 à Bordeaux.afp.com/Nicolas TUCAT

Chez Les Républicains, une partie des élus considèrent que François Fillon a franchi la ligne rouge en maintenant sa candidature malgré sa probable mise en examen. Ils en appellent désormais explicitement au maire de Bordeaux qu’ils veulent parrainer, tandis que ce dernier reste silencieux.

Les élus LR vont-ils réussir à faire renoncer François Fillon? Le « jusqu’au-boutisme » du candidat à la présidentielle et l’appel à manifester pour le soutenir dimanche provoquent depuis mercredi des désistements à la chaîne au sein de ses équipes.

Depuis des semaines, les tentatives de putsch achoppaient sur l’émergence d’un plan B en raison des divisions des ténors du parti sur le nom qui doit sortir du chapeau. Mais la donne pourrait bien changer avec les derniers événements. Des élus multiplient les initiatives ce jeudi. Ils en appellent au « sursaut républicain des élus de droite » qui, selon eux, doit aboutir à la candidature d’Alain Juppé. Lequel, pour l’instant, reste silencieux sur ses intentions.

Ménager un recours en cas de renoncement

En pointe dans la fronde depuis le début des ennuis judiciaires de François Fillon, le député du Rhône Georges Fenech, proche de Nicolas Sarkozy, a appelé sur FranceInfo tous les élus responsables dans ce pays, c’est-à-dire les maires, les conseillers régionaux, les conseillers départementaux, les conseillers métropolitains, à adresser au Conseil constitutionnel leur parrainage pour Alain Juppé« .

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« J’ai déjà tiré toutes les sonnettes d’alarme mais c’est la première fois que j’appelle à soutenir un candidat en particulier. Ces parrainages, à titre conservatoire, nous permettrons d’avoir un recours possible avec Alain », ajoute-t-il, auprès de L’Express. En effet, le timing s’annonce serré, le date butoir pour le dépôt des précieux sésame étant fixée au 17 mars,

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« Il faut qu’Alain Juppé soit appelé », plaide également Fabienne Keller, l’ancienne maire de Strasbourg, dans une interview à 20 Minutes. Au Sénat, cette proche du maire de Bordeaux, fait également circuler un texte appelant au « sursaut collectif » parmi ses collègues parlementaires.

Autre visage de la « fronde », Philippe Gosselin confirme auprès de L’Express, des « échanges nombreux entre les élus prudents, pour ne pas envenimer les choses ». Fin janvier, le député de la Manche avait déjà lancé un appel au maire de Bordeaux « pour qu’il réfléchisse à la possibilité de prendre le relais » dans la course à la présidentielle. Mais l’aventure avait long feu et Alain Juppé avait opposé son veto à cette option, coupant l’herbe sous le pied de ses soutiens. « Tout était prêt. Plusieurs dizaines de députés avaient signé cet appel », avait alors expliqué le parlementaire à L’Express, persuadé d’avoir servi de « fusible ».

Les lemairistes dans la boucle

Et l’ancien Premier ministre pourrait bien compter sur l’un de ses concurrents lors de la primaire à droite, Bruno Le Maire. Le député de l’Eure et ses soutiens, parmi lesquels les députés Laure de La Raudière, Franck Riester ou le maire de Reims Arnaud Robinet, ont fait partie des premiers à quitter le navire après la conférence de presse de François Fillon mercredi midi.

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Contacté par L’Express, Franck Riester assure suivre l’initiative de George Fenech « avec bienveillance » et a publié sur Twitter son parrainage d’élu en faveur du maire de Bordeaux. Même démarchez chez « Les jeunes avec Bruno Le Maire » qui ont annoncé la « décision collective » de se retirer de la campagne de François Fillon. En attendant le ralliement officiel de Bruno Le Maire? « La journée n’est pas terminée.. », promet-on dans son entourage.

Le maire de Bordeaux est « disponible »

Seulement voilà, Alain Juppé refuse de bouger publiquement et attends encore et toujours le feu vert de François Fillon. En coulisse, toutefois, le maire de Bordeaux n’exclut plus désormais « clairement et définitivement » d’être un recours dans l’éventualité d’un retrait du candidat de la droite. Et son soutien à la campagne se limite au strict minimum. Selon nos informations, lors de son échange téléphonique avec François Fillon mercredi, le maire de Bordeaux a rappelé au candidat qu’il était « disponible »: « Je n’envisage pas de bouger avant que tu me le demandes officiellement », a-t-il assuré. « Il attendait de savoir quelle était la position de Fillon et pensait, avant de l’avoir au téléphone, qu’il était sur le point d’abandonner », a également indiqué un de ses intimes à L’Express.

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Les partisans du « plan A comme Alain » y croient: le maire de Bordeaux pourrait s’appuyer sur un « tronc commun » programmatique, capable de ménager la ligne centre-droit d’Alain Juppé et celle plus radicale de François Fillon. « Les différences sont à la marge, sur l’essentiel ils sont d’accord et c’est d’ailleurs pour cela que toute notre famille politique avait pu se rassembler autour du vainqueur à l’issue de la primaire. Nous n’aurons pas la moindre difficulté à nous entendre sur un ‘tronc commun' », assure un juppéiste, auprès de L’Express. Selon ses proches, la mairie de Bordeaux a reçu ce jeudi « depuis 7h30 du matin des centaines d’appels d’élus et de militants » le pressant de se présenter.

« Il y a un mois, on cherchait à s’accorder sur un plan B. Là, c’est plutôt: on le vire et on verra bien qui on met à la place, l’important, pour tous les courants de LR, c’est d’éviter la honte à la présidentielle », a explique une autre source LR à l’AFP, qui voit une issue se « dessiner autour de Juppé », qui ne serait plus visé par un veto de Nicolas Sarkozy. Reste à trouver quelqu’un pour annoncer la mauvaise nouvelle à François Fillon: « Seul quelqu’un de son premier cercle pourra prendre cette responsabilité. Peut-être Gérard Larcher ou Bernard Accoyer, mais là encore ça s’annonce très délicat… », déplore, auprès de L’Express une parlementaire LR.

Lexpress.fr par Lucas Burel

France: Après la primaire, une poignée de main pour sceller le rassemblement

novembre 27, 2016

Contrairement à la conclusion de la primaire PS de 2011, seuls les deux finalistes ont pris la pose devant les photographes.

«Je dois préciser une chose, ce n’est pas Alain Juppé qui m’a blessé, mais un photographe il y a quelques instants», a tenu à préciser ce dimanche François Fillon à son arrivée à la tribune, au siège de la Haute autorité de la primaire. Une éraflure au coin du nez, François Fillon semble avoir déjà fait les frais de sa nouvelle notoriété de candidat de la droite pour la présidentielle de 2017. Avec son adversaire malheureux, le grand vainqueur de cette primaire a mis en scène la réconciliation de sa famille politique, symbolisée par la traditionnelle poignée de main qui symbolise l’unité retrouvée du parti.

Au cours d’une brève allocution, les deux hommes ont reconnu le bon déroulé du scrutin, son résultat «incontestable» et salué l’effort d’organisation déployé par Thierry Solère, la présidente de la Haute autorité Anne Levade et leurs équipes. Afin de parachever la compétition sur une note d’unité, le maire de Bordeaux et le député de Paris se sont donc serrés la main franchement, mais sans débordement de chaleur.

Cette image n’est pas sans rappeler celle qui avait clôturé la primaire du Parti socialiste en 2011, au soir de la désignation de François Hollande. Mais à l’époque, l’ensemble des concurrents socialistes s’étaient rassemblés autour du vainqueur. Ce dimanche, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno le Maire, Jean-François Copé, Jean-Frédéric Poisson et surtout Nicolas Sarkozy manquaient à l’appel. Si les premiers semblaient volontaires, l’ancien président n’était pas disponible pour se prêter à l’exercice et n’avais jamais prévu de le faire, selon nos informations.

Lefigaro.fr par Marc de Boni

Sarkozy toujours derrière Alain Juppé après son entrée en campagne

août 27, 2016

Nicolas Sarkozy, qui a officialisé lundi sa candidature à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017, est toujours nettement devancé par Alain Juppé dans les intentions de vote, selon un sondage publié samedi. Il perd même deux points par rapport à juin.

Sur les personnes qui comptent aller voter au premier tour de la primaire de la droite, 38% disent souhaiter voter pour Alain Juppé, contre 24% pour Nicolas Sarkozy et 15% pour l’ancien ministre de l’agriculture Bruno Le Maire. François Fillon arrive en quatrième position, avec 10% d’intentions de vote.

Dans l’hypothèse d’un second tour opposant Nicolas Sarkozy à Alain Juppé, l’ancien Premier ministre distance toujours l’ex-chef de l’Etat, avec 63% d’intentions de vote contre 37% pour Nicolas Sarkozy.

Pour une large majorité de Français (66%), Nicolas Sarkozy n’a pas réussi son entrée en campagne. A droite, seule une courte majorité juge cette entrée en campagne réussie, à 53%, selon ce sondage Odoxa-Dentsu réalisé pour BFMTV et Le Parisien.

Mesures sarkozystes plébiscitées
Les deux instituts notent toutefois l’existence d’un paradoxe: de nombreuses mesures proposées par M. Sarkozy sont plébiscitées par les Français. Ainsi du placement en centre de rétention fermé ou sous surveillance électronique de toutes les personnes fichées « S », une réforme à laquelle 72% des personnes interrogées se disent favorables, ou encore de la suspension du regroupement familial des travailleurs étrangers, approuvée par 62% d’entre elles.

Ce sondage a été réalisé par internet les 25 et 26 août, soit après l’annonce de candidature de Nicolas Sarkozy, auprès d’un échantillon de 5053 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus. Parmi les personnes interrogées, 1472 comptent aller voter à la primaire de la droite des 20 et 27 novembre prochain.

Romandie.com avec(ats / 27.08.2016 18h07)

Primaire à droite: Raffarin (LR) annonce son soutien à Juppé

février 14, 2016

 

France: Alain Juppé en position de force avant la primaire et la présidentielle

février 9, 2016

primaire

Ipsos-Sopra Steria, Cevipof, « Le Monde »
L’enquête électorale entreprise par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), en partenariat avec Le Monde et réalisée par Ipsos-Sopra Steria, est sans précédent. Jusqu’en juin 2017, elle interrogera un échantillon de plus de 20 000 personnes sur leurs intentions de vote à la primaire de la droite de novembre, puis à l’élection présidentielle du printemps 2017 et enfin aux législatives qui suivront.
  • La primaire à droite mobilise

Sur l’ensemble de l’échantillon de 21 326 personnes, interrogées par Internet du 22 au 31 janvier, 1 408 personnes (soit 6,6 % du total) se disent actuellement certaines de participer au premier tour de l’élection primaire qui doit désigner le candidat de la droite à la présidentielle. Rapporté aux 45,3 millions de Français inscrits sur les listes électorales, ce pourcentage représente un potentiel proche de 3 millions d’électeurs. L’objectif des Républicains de mobiliser au moins 2,5 millions d’électeurs, comme les socialistes lors de leur primaire de 2011, paraît donc réaliste.

Les deux tiers de ces électeurs potentiels se déclarent proches du parti Les Républicains (55 %) et du centre, UDI ou MoDem (12 %). Mais 10 % d’électeurs de gauche, 10 % d’électeurs du Front national et 9 % qui ne se reconnaissent dans aucun parti sont actuellement déterminés à participer à ce scrutin.

  • Alain Juppé en position de force

Parmi les huit candidats déclarés ou supposés à la primaire de la droite, la hiérarchie est, aujourd’hui, très claire. Alain Juppé et Nicolas Sarkozy font figure de favoris, avec un net avantage pour le premier. 44 % des sondés certains de participer ont l’intention de voter pour le maire de Bordeaux, contre 32 % pour l’ancien président de la République. Deux autres candidats sont en position d’outsiders : Bruno Le Maire (11 % des sondés certains d’aller voter) et François Fillon (9 %). Enfin quatre candidats sont, pour l’heure, réduits au rôle de figurants : Nathalie Kosciusko-Morizet, Nadine Morano, Frédéric Lefebvre et Hervé Mariton.

Cette hiérarchie est encore plus nette quand on demande aux personnes interrogées leur pronostic sur le résultat de la primaire. Parmi ceux qui sont certains de participer à ce scrutin, 56 % pronostiquent une victoire d’Alain Juppé, contre 30 % celle de Nicolas Sarkozy.

  • Les ressorts du « phénomène Juppé »

Les personnes qui se disent certaines de participer à la primaire sont beaucoup plus âgées, retirées de la vie active et nettement plus politisées que la moyenne de l’électorat. Ce profil est celui du cœur de l’électorat de la droite traditionnelle et du centre et n’est pas défavorable à Alain Juppé : il fait presque jeu égal avec Nicolas Sarkozy chez les sympathisants des Républicains (37 % contre 42 %). Mais son positionnement plus modéré permet au maire de Bordeaux de dominer largement l’ancien président de la République chez les électeurs centristes : 66 % des sympathisants UDI et 87 % de ceux du MoDem le soutiennent. Enfin M. Juppé garde un impact significatif chez les sympathisants FN susceptibles de se mobiliser (28 % contre 41 % à M. Sarkozy).

  • L’impact de la primaire sur la présidentielle

Le choix du candidat des Républicains, les 20 et 27 novembre, est de nature à modifier sensiblement les intentions de vote au premier de la présidentielle. L’enquête du Cevipof a exploré trois scénarios – Juppé, Sarkozy et Fillon – et retenu l’hypothèse que François Bayrou, pour le centre, et Nicolas Dupont-Aignan, pour la droite souverainiste, seraient candidats.

Là encore, Alain Juppé est en position de force : avec 31 % des intentions de vote au premier tour, il devancerait nettement Marine Le Pen (25 %) et plus encore François Hollande (18 %). Ce n’est le cas ni pour Nicolas Sarkozy, ni pour François Fillon. Le premier ne recueillerait que 21 % des suffrages, distancé par Mme Le Pen (26 %) et talonné par M. Hollande (20 %) ; le second, avec 19 % des suffrages, serait écarté du second tour par Mme Le Pen (29 %) et M. Hollande (20 %).

Dans les trois hypothèses, la présidente du Front national est assurée d’être qualifiée pour le second tour, et l’aborde même en tête si MM. Sarkozy ou Fillon portent les couleurs de la droite. Quant au président de la République, son sort n’est scellé que dans l’hypothèse où Alain Juppé est le candidat de la droite. Contre MM. Sarkozy ou Fillon, il serait en mesure de tirer son épingle du jeu.

Lemonde.fr  par Gérard Courtois

Présidentielle 2017 : Juppé et Macron plébiscités

janvier 17, 2016

Selon un sondage Odoxa, le maire de Bordeaux ferait gagner la droite, tandis que le ministre de l’Économie pourrait faire gagner la gauche.

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Avec 57 % de bonnes opinions, le maire de Bordeaux recueille le meilleur score de la classe politique. Image d’illustration. © CITIZENSIDE/ FRANCOIS PAULETTO